Les clips de la semaine #139

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Sans plus attendre, voici la sélection numéro 139 des clips de la semaine.

ALIAS – Fantasy feat. Les Deuxluxes

Il y a quelques mois, Together nous permettait de faire la connaissance de Jozef, nouvelle incarnation d’ALIAS, être inquiétant, schizophrène et, semble-t-il, poussé vers l’utra-violence et la folie pure. Nous le retrouvons aujourd’hui avec Fantasy et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bonhomme ne va pas mieux.

Fantasy est une ride mentale, une plongée dans un esprit malade, où les hurlements se mêlent aux voix des esprits qui l’habitent comme des fantômes et où les guitares fuzz semblent le diriger vers un destin inexorable fait de sang, de larmes et de fureurs.

Ariel Poupart capture cette idée d’enfermement mental à la perfection, jouant avec les lumières, les gros plans inquiétants, les couleurs et la dégénérescence d’un personnage qui cherche plus que tout à échapper à cette condition mentale.

Et parce que la folie, c’est toujours mieux à plusieurs, ALIAS s’associe pour le titre aux géniaux Les Deuxluxes, autres grands représentant d’un renouveau rock québecois qui fait extrêmement plaisir. Alors lancez le son à fond, et laissez vous emporter dans cette attraction dont on ne ressort pas indemne, secoué de toutes parts par les percussions, les guitares dingues et ces voix qui se mêlent divinement pour nous attaquer le cerveau.

Jozef de ALIAS est attendu pour le 28 septembre, on a très très hâte.

Jonathan Personne – À présent

On reste du côté de Montréal pour retrouver Jonathan Personne, qui dévoilait cette semaine son second album éponyme chez Bonsound.

Pour l’accompagner, le musicien a décidé de mettre en avant la très jolie À présent, pièce pop et orchestrale dans laquelle il nous parle de manière poétique de la vie, de l’amour et aussi de la mort. Une histoire où se mêlent la vitesse et la brutalité d’un monde qui s’arrête brusquement, le tout présenté d’une manière tendre et entêtante, créant d’emblée une fracture nette entre le propos et la manière dont il est présenté.

Cette idée est d’ailleurs parfaitement utilisée dans la vidéo animée de Mathieu Larone et Henry McClellan, qui nous présente un univers fait de contrastes, entre la noirceur et les couleurs, la naïveté du dessin et la violence de ce qu’il peut représenter. Une œuvre artistique un brin abstraite, qui colle à la perfection à ce que le morceau veut nous raconter.

Désormais, on n’attend plus qu’une chose, que Jonathan Personne vienne présenter sa musique en France.

yoa – bootycall

Entre yoa et La Face B, c’est une histoire d’amour musicale qui fonctionne depuis le premier jour. Alors quand la jeune femme nous envoie un bootycall, il n’y a qu’une chose à faire : répondre.

Derrière ce titre légèrement provocateur, se cache en réalité, comme toujours avec l’artiste, des trésors de sensibilité et de sincérité. Plus up-tempo que ce qu’elle nous avait offert jusque là, yoa colle ici parfaitement à la vitesse de ses sentiments, à l’amour qui bat à toute blinde, à l’attente qui fait cogiter et qui percute un peu trop le cerveau. Les sentiments font tout tourner et on entre dans cette danse que l’on espère partager avec l’autre.

Car oui, yoa évolue et surprend merveilleusement, avec cette production percutante (derrière laquelle on retrouve les géniaux Tomasi et Alexis Delong) tout en continuant à nous partager ses obsessions et sa douceur. Le sort marche une nouvelle fois à merveille.

Visuellement, yoa et Lily Taïeb jouent sur la simplicité, une expression par la danse et par l’amour sur un fond blanc, comme si ici tout n’était que pureté.

Une nouvelle pépite, qu’on vous invite à découvrir encore et encore. Nous, on vous laisse, on va la retrouver à Rock en Seine.

La Femme – Sacatela

Une intro aux maracas, chapeaux Panama sur la tête, éventails colorés et cocktails sucrés sirotés au bord de l’eau, La Femme investit une plage de la Côte d’Azur pour nous raconter leurs aventures en pays hispanophone.

Aussi délirants, décadents qu’élégants, avec Sacatela, le groupe éléctro pop vient nous raconter la difficulté à oublier quelqu’un. Littéralement « Sacatela » signifie « sors-la toi (de la tête) » en espagnol et relate les tumultes de l’obsession amoureuse.

Pour le groupe, ce son estival est « une allégorie des désirs inavoués et des rêves inachevés », allant jusqu’à appeler cela « sacatelisme ».

Après trois albums mythiques ayant touchés le monde entier, ce clip fantasque annonce un nouvel album en novembre : Teatro Lucido, entièrement interprété en espagnol, et qui sera à l’origine d’une série d’albums thématiques nommée Collection Odyssée, pour relater les voyages des deux fondateurs du groupe.

Beth Orton – Friday Night

Beth Orton, qui avait disparu de nos radars depuis quelques temps, nous revient avec son premier album en 6 ans : Weather Alive, annoncé pour septembre. On vous parlait de Forever Young il y a peu, et nous vous parlons aujourd’hui du tout aussi aérien troisième single Friday Night. Un titre rêveur tout en apesanteur, aux claviers lointains et hypnotiques et à la voix sensible et sincère si reconnaissable de la musicienne anglaise.

Elle nous y parle d’un rêve de Marcel Proust et tant d’autres choses avec des paroles poétiques : “He takes me to the other side / With his madeleines and friends / When the sea comes in it’s hard to believe It’ll ever go out again…”. Elle écrit du titre : « Friday Night, c’est quelqu’un qui réfléchit et essaie de décider ce qu’il faut abandonner ou ce à quoi il faut s’abandonner. Passion ou ambivalence ? S’il faut « saigner ou rouiller sous la pluie ».

Beth Orton a réalisé elle-même les images qui accompagnent le titre. On la retrouve en plan fixe noir et blanc, nous regardant dans les yeux, s’adressant directement à nous, entrecoupé d’images kaléidoscopiques d’enfants en train de danser, tant rêves du passé que du futur… Et le futur s’annonce glorieux, autant que les trois titres dévoilés jusqu’à présent, avec la sortie de Weather Alive le 23 septembre sur Partisan Records.

ZZCCMXTP – LEZGONGUE ft SEB, Charly Kid, Epektase

Il s’agit peut-être d’un des projets les plus fous et les plus diversifiés de cette année 2022. La ZZCCMMXTP (zizi caca mixtape) est née avec la collaboration de 3 beatmakers: Kronomuzik, Pandrezz et Ronare. Voulant uniquement se faire kiffer, ils ont réalisé 41 sons avec de nombreux invités de talents venant de tous horizons. On peut entre autres citer Alkpote, Mister V, Mehdi Mahïzi, Spider ZED, Sopico, Bigflo, Squeezie, Di-Meh, Superflame et bien d’autres. Le “trio” a sorti ce 20 juillet le clip du titre Lezgongue, réalisé pendant leur passage dans le festival des Ardentes.

Réalisé par Mario Roudil, on peut découvrir les 3 artistes entourés de nombreux amis à eux sur l’une des scènes du festival de hip hop liégeois. Le clip est très propre et permet de vite comprendre le délire de ce grand groupe : simplement s’amuser entre potes et avec les fans. En featuring avec Seb, Charly Kid et Epektase, Lezgongue est sans aucun doute un banger, qui peut très bien passer dans vos playlists de l’été. Le refrain interprété par Pandrezz est également terriblement efficace.

Que cela plaise ou non, cela fait du bien d’avoir un projet qui ne se prend pas la tête, et qui regroupe des artistes de différents univers (chanteurs, rappeurs, musiciens, beatmakers, YouTubeurs). Le titre et le clip permettent de bien mettre en images la philosophie de ce grand groupe, qui est encore une fois de créer de la musique entre amis.

Maya Hawke – Sweet Tooth

La fée des dents aurait tout aussi pu s’appeler Maya Hawke. La chanteuse et comédienne raconte dans cette chanson la précieuse attention qu’elle porte à ses quenottes. Rendez-vous chez le dentiste pour un contrôle de rentrée et vous avez la frousse ? Sweet Tooth est la parfaite mélodie qui saura apaiser votre angoisse. Comme à son habitude, Maya Hawke, de sa douce voix, nous apaise en nous racontant une histoire d’une naïveté fragile. Le clip aux allures DIY semble comme tiré d’un rêve : surréaliste et soft. Entre images de toutes les esthétiques, du dessin animé aux maquettes de mâchoires, la chanteuse retrace la lourde décision de perdre un bout d’elle-même.

La perte d’une dent, comme la perte d’un être cher, n’aura jamais autant été aussi tragique.

Tropical Fuck Storm – Ann

Les australiens de Tropical Fuck Storm ont sorti au début de ce mois d’août un nouveau single, accompagné d’un clip explosif.

Quelques mois après le délirant Satanic Slumber Party, EP enregistré avec leurs copains de label King Gizzard and The Lizard Wizard, Tropical Fuck Storm revient nous balancer une bonne déflagration en pleine gueule. Ann commence comme un trip amoureux sous acide, une chanson d’amour languissante interprétée par un groupe transformé en poupées pour l’occasion du clip. Le concert monte en intensité, le parterre de peluches venues assister au show semblent transies, jusqu’à ce qu’explose le groupe, ainsi que la scène, dans une déflagration sonore bruite et bruitiste. Le concert vrille complètement, Gareth Liddiard joue de la guitare en chevauchant un poney magique, tandis que Fiona Kitschin se fait balancer d’un bout à l’autre de la scène au rythme des explosions. En bref, un clip à ne louper pour rien au monde, et une bonne recharge d’énergie grâce au son puissant mais ambivalent de Tropical Fuck Storm.

Wind Mile – One

Cela faisait déjà plusieurs années qu’on attendait des nouvelles de la cold wave de Wind Mile. Un projet initié en 2017 à Lille, exporté l’année suivante en Norvège, et qui retrouve toute sa vigueur du côté de l’Allemagne. C’est donc avec plaisir qu’on retrouve les guitares froides comme une glace de fin d’été, d’un parfum que l’on connaît déjà mais qu’il fait bon retrouver. Ode à la multiplicité, One rend hommage à toutes celles et ceux qui savent se multiplier, dont la vie est faite de 1000 facettes qui cohabitent pourtant bien au sein d’une même personne. Maintenant que ce premier morceau est arrivé pour raviver en nous la flamme qui brûle pour Wind Mile, on espère pouvoir les retrouver rapidement sur scène.

NeS – Topaz

Le rap n’arrête jamais de se renouveler. Particulièrement excitant ces dernières années, il voit mois après mois des artistes diversifiés fleurir son paysage. Si certains brisent les codes, d’autres essaient de remettre au goût du jour l’amour des belles rimes. A ce petit jeu, NeS commence à tirer son épingle du jeu. Particulièrement précis, il livre avec Topaz un rap juste sur une instrumentale glaciale qui se combine à merveille avec le lieu de tournage du clip, réalisé par TKSH. Les yeux bandés, le rappeur est seul face à lui même, l’occasion de faire le bilan sur ce qui l’entoure et ce qu’il peut ressentir. Entre égo-trip et profonde sincérité, il s’expose tout en maîtrise.

« J’pense que jе vaux plus que des rimes sur un son, c’еst terrible, c’est lassant

Me sens trop éphémère, la seule qui décide, c’est la chance »

Ce clip semble être la première pièce d’un univers visuel qui commence à se construire, permettant peut-être au rappeur de toucher plus de monde avec ses écrits. 

Neige – Windy Ear

Neige manie aussi bien l’origami que les mots. Si l’artiste nantais officie dans différentes formations, comme les excellents OHM (chants, basse), Baïne (batterie, chant) ou encore Queen Willow (batterie), ici, il n’y a que lui. 

Il vient de sortir Windy Ear, extrait de son premier album à découvrir le 23 septembre 2022 et qui se nomme Colors in the backyard. Composé, arrangé, joué, enregistré et mixé seul, dans un abri de jardin transformé en studio, Neige s’invente des histoires. Depuis ce cabanon, qui devient l’acteur principal de son clip, Card Castle, l’artiste nous enveloppe de douceur. 

Avec Windy Ear, le multi-instrumentiste se met en scène. Dans cette vidéo réalisée par Emmanuel Béranger, il se métamorphose en plante verte. Vêtu d’une combinaison colorée, il accueille au sein de ses nombreuses poches, fougères, pothos et autres variétés qu’il arrose, consciencieusement. 

Neige prend soin de la vie et de nos oreilles. Il nous parle de musique, de cet amour incessant, entre poésie et simplicité. Des morceaux mâtinés de soul et de folk, une fenêtre ouverte sur les sentiments et sur la nature. 

Sa voix, toujours sa voix, et les poils qui se dressent. On a envie de l’accompagner dans cette cabane en bois et se laisser porter par les émotions. 

Vivement le 23 septembre. 

Requin Chagrin – Crush ft. Anaïs Demoustier

Requin Chagrin nous propose leur version de l’été indien grâce à une réédition, un an après sa sortie, de leur troisième album Bye Bye Baby, accompagné du titre exclusif Crush, en duo avec l’artiste Anais Demoustier.

Toujours dans la même lignée musicale du groupe, cette nouvelle chanson nous plonge dans cette atmosphère mystérieuse et à la fois si légère dont seul Requin Chagrin a le secret. Marion Brunetto a écrit le texte lors du premier confinement, ce qui explique peut être le besoin d’évasion qu’on ressent en entendant la grosse caisse nous rythmer un son, à l’époque presque disparu, de liberté. Les paroles, elles aussi, nous ramène à cette période si particulière, dans laquelle on s’est imaginé, le regard perdu à travers la fenêtre, s’enivrer avec son crush : « Si toi et moi, Encore éternelles, On s’en allait voir, Des pays des merveilles ».

Le guest avec Anais Demoustier est aussi réussi. L’univers des deux femmes se combine parfaitement et on ne peut qu’espérer découvrir un peu plus cette facette musicale de l’actrice.

Broken bells- saturday

James Mercer et Brian Burton reviennent enfin pour un troisième opus cette semaine avec Saturday, un nouveau single dans la poursuite retro stellaire engagée avec We’re not in orbit yet. Le duo se la joue captain kirk et mr spock en partance pour un univers musical plein d’aventures. Les arrangements  psychédéliques reflètent à merveille toutes les ambiances visionnées sur tube cathodique durant notre enfance. Et c’est ainsi que nous est présenté ce clip : entre les vibrations hertziennes glissent des images d’un futur à jamais fantasmé. Broken bells est en tout cas le carburant qui nous permet de voyager dans nos mémoires comme dans le cosmos.

Into the blue, leur nouvel album, qui sortira le 7 octobre prochain, aurait très bien pu s’appeler Is there life on mars, mais c’est sans doute à toute cette nostalgie visuelle et musicale que ce disque est dédié. Bref ,les tickets d’embarcation étant bientôt disponibles, pour sûr on ne manquera pas de vous en reparler très vite pour vous donner quelques nouvelles des étoiles. 

Adé – Sunset

Ex-membre du mémorable groupe Thérapie Taxi, Adé se lance dans une carrière solo. Loin de l’ambiance tourmentée et électrique du précédent projet, Adé change de style, voire de continent. Dans son voyage en solitaire, la musicienne porte un chapeau et des bottes de cowboy pour un virage vers la country d’outre-Atlantique.  A travers son nouveau titre, Adé nous emmène voir le coucher de soleil, le Sunset. Des paysages à contempler comme pour faire passer le temps, passer l’attente et la nostalgie amoureuse. Justement, dans le clip on peut apercevoir ces vallées, ces ciels multicolores au-delà des mots. La réalisation est signée Fanny Latour-Lambert, ayant déjà travaillé sur la direction artistique d’autres musiciens tels Radio Elvis et dont l’esthétique n’est pas sans rappeler une certaine nostalgie d’un temps passé. 

Nicolas Maury – Gentleman

Après nous avoir conquis par l’élégance, la délicatesse et le raffinement d’un premier titre (Prémices), l’acteur et désormais chanteur Nicolas Maury nous offre un second morceau. Avec Gentleman, l’artiste dévoile un côté plus solaire, plus dansant. La solennité, voire presque la sacralité des violons ont été remplacées par des sons beaucoup plus libres et électriques. En effet, on reconnaît une certaine fougue aux batteries jouées à la seventies, accompagnées par des claviers et des guitares groove. Un aspect musical assez mode qui se reconnaît dans le clip, signé par Lina Soderstrom. On voit des scènes dans des champs ayant un air d’un défilé Jacquemus.

Collectif Medz Bazar – Sen Rengi

La torpeur du soir et la fièvre sentimentale s’entremêlent dans le dernier clip du Collectif Medz Bazar. Le morceau Sen Rengi, tiré de leur dernier album Insanistan, se démarque par les sonorités, les ambiances et les sentiments qui le traversent. Un morceau accompagné au kanun par Fontini Kokkala.

On reconnaît une certaine modernité dans le travail du morceau. Par exemple, il y a des parties comme sculptées de courbes arabesques rappelant des figures majeures de la musique turque allant d’İbrahim Tatlıses à Müslüm Gürses. Pourtant, d’autres parties du morceau sont plus minimalistes, avec un on-ne-sait-quoi d’esprit punk passant par des instants de tensions et de liberté musicale totale. Sen Rengi semble être l’incarnation contemporaine d’un poème traditionnel romantique et sentimental. On reconnaît des métaphores oniriques dans le texte : “Ne piétine pas les fleurs sauvages de mon cœur, même si tu ne viens pas, même si tu ne t’arrêtes pas et ne regarde pas ouvre la fenêtre de tes émotions et leurs épais rideaux.”

Le clip réalisé par Nesrin Ölmez retranscrit ce romantisme contemporain qui s’embrume dans la nuit parisienne. L’esthétique du clip est voluptueuse, floue, entre l’onirisme et l’ivresse. On y suit Elâ Nuroğlu, membre du Collectif Medz Bazar, dans une sorte de voyage initiatique, à la rencontre des hasards de la nuit. Oiseau de nuit, elle fait la connaissance de différents personnages sur son parcours. Dans le casting du clip, il y a d’autres membres du groupe. On retrouve une Drag Queen (Marius Pibarot) au cœur compatissant, réconfortant, comme une grande sœur, qui ouvre à l’espoir. Puis, caché au coin du tourbillon de vie des cafés, des restaurants de kebab, une Buveuse de Raki (Ezgi Sevgi Can) qui lui chuchote à l’oreille des secrets, un savoir ou des prédictions. Puis, on retrouve un Bad Boy Raté (Vahan Kerovpyan) dont les tours de magie semblent appeler à l’absurdité et la légèreté de la vie. Une légèreté qui prend un tournant dansant avec une dernière rencontre d’une Party Girl (Shushan Kerovpyan) au coin d’une ruelle. Enfin, c’est sur les toits, en prenant de la hauteur, que ce périple se termine. Comme un appel à la contemplation des sentiments et des tourments amoureux.

Coco Bans – Stranger

Pour son nouveau titre, Stranger, la singer songwriter originaire de l’Iowa nous offre un clip façon VHS (filmé en argentique avec une caméra Bolex 16mm), nous plongeant instantanément dans un univers emprunt de nostalgie, entre ville et campagne.

Coco Bans y apparaît d’abord mélancolique, songeuse et un peu perdue, pour progressivement révéler en filigrane un sentiment de sérénité, voire de joie, accompagné avec délicatesse par l’évolution de l’instrumentation.
La chanson est issue de l’album à venir, Chronicles of an Altered Life, et qui se veut la suite de l’EP introductif sorti en 2021, Aka Major Heartbreak : The Beginning, dans lequel la lauréate du Mama Festival 2018 cherchait à illustrer la détresse amoureuse et les étapes du deuil sentimental, entre désespoir et renaissance. 
Chronicles of an Altered Life sortira le 23 septembre sous le label de l’artiste, Straight Up Nomad.

Braxe + Falcon – Step by Step

De retour en 2022, les pionniers de l’ombre de la french touch Alan Braxe et DJ Falcon nous ont offert un petit EP hommage à la grande époque de la musique électronique française : Step By Step. Le clip du titre éponyme vient de sortir : on y retrouve Ginwoo Onodera, skateuse japonaise. Entre tricks et ratages, le clip mêle un sentiment d’accomplissement et de nostalgie, une vraie vidéo d’amoureux du skate pour parler plus largement de passion et d’acharnement. Simple et inspirant.