ADN #462 : Sessa

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, la Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Aujourd’hui, Sessa, artiste brésilien attaché à ses racines tel un arbre centenaire de la forêt amazonienne, nous confie ce qui a influencé sa poésie et sa musique presque méditative.

Sessa – Helena Wolfenson

​​Alcyvando Luz – Catuleco do Dendê

Ce morceau est incroyable, la façon dont l’intro super out se développe dans les rythmes, avec la percussion du vase, la clarinette basse et la guitare nylon. J’adore.

This track is incredible, the way the super out intro develops into the rhythms, with the vase percussion, the bass clarinet and nylon guitar. I love it.

Karma – Depois do Portão

J’adore les vibrations de ce morceau du groupe de prog brésilien Karma. Un son de guitare bizarre, une basse qui mord joliment, des cordes déformées à la fin. 

Love the vibes on this track by Brazilian prog band Karma. Weird guitar sound, bass biting nicely, some warped strings come in the end. 

Jorge Ben – Moça

Lorsque je me demandais comment intégrer des cordes et une orchestration à mon disque, l’arrangement de ce titre réalisé par Helcio Milito m’a beaucoup influencé. Je m’asseyais devant les enceintes et j’écoutais cette chanson en boucle pour essayer de m’en imprégner, c’était tellement beau.

When I was wrapping my head around how to bring in strings and orchestration sound to my record the arrangement on this track done by Helcio Milito was such a big influence. I’d just sit in front of the speakers and listen to this song on repeat trying to soak in, so beautiful.

Maurício Tapajós – Pesadelo/ De Repente

Maurício Tapajós est un auteur classique de MPB et de samba, partenaire d’Aldir Blanc et de Paulo César Pinheiro, avec qui il a fait de nombreux tubes, mais ce disque est l’un des rares où il prend le devant de la scène en tant que chanteur. J’aime la petite voix et le son lo-fi un peu bizarre de ce disque qui, je pense, est un album autoproduit/autoédité. Cette chanson est magnifique, elle porte le défi et l’espoir d’un nouveau jour à la fin de la dictature civile et militaire brésilienne, qui commençait à se terminer à l’époque où l’album est sorti. Les auteurs devaient toutefois encore faire approuver les paroles par les bureaux de censure et ce genre de choses, ce qu’il décrit dans les notes de pochette. 

Maurício Tapajós is a classic MPB and samba writer, partener with Aldir Blanc, Paulo César Pinheiro with whom he did many hits, but this record is one of the few he takes the front as a singer. I love the small voice and the kinda weird lo-fi sound in this record which I think it’s a self produced/self released album. This song is gorgeous, carries the defiance and hope for a new day in the end of the Brazilian civil-military dictatorship that was starting to end around the time the record was coming out, but the writers still had to get the lyrics approved through censorship offices and this kind of stuff, which he described in the liner notes.