Les clips de la semaine #192 – Partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer ses yeux et ses oreilles. Tout de suite, la seconde partie de notre 192ème sélection.

Milena LeblancGeorges

Tout vient à point à qui sait attendre. Sorti il y a un peu plus d’un an, on ne peut pas dire que Georges soit le nouveau titre de Milena Leblanc. Pour autant, sa mise en images apporte un entrain novateur qui fait que le plaisir de le redécouvrir est toujours aussi intact. Sur la mélodie mijotée par Lewis Ofman entre rythmes latins et vibes électro, la voix de Milena se faufile avec son phrasé et ses intonations qui lui sont singuliers et que l’on adore « I like to cha-cha-cha ».

Les images se teintent des tonalités bleutées de la nuit sur lesquelles se projettent les coloris ocre de l’insouciance et de la légèreté – « with this yellow suit » – et ceux pourpres de la passion et du désir – « I need his lips ». La caméra suit de son regard complice les personnages qui s’entrecroisent dans leurs rondes langoureuses. Georges incarné par Leo Handtschoewercker (aka Leo Walk) au déhanché oscillant, la brune Milena au regard malicieux et Julia (Lomane Dedietrich) évoquant la tentation – « With the same yellow suit ». Bercés par la nuit qui s’allonge, Georges à écouter et à réécouter inlassablement.

TRENTE2042

Après avoir décortiqué ses carnets – journaux intimes – Hugo Pillard aka Trente se projette dans le futur. Né d’une discussion avec son ami Nico en 2022, ils ont imaginé à qui ils ressembleront vingt ans plus tard, en 2042.

Comme dans ses autres chansons de Trente, on touche au sentiment intime. Entre aspiration et aversion, penser au futur peut donner le vertige. «je serai papa ou seul et sans amis ».

Mais, ne pas être sûr de soi ne signifie pas manquer de conviction. Entre révolte et résignation, il existera toujours un chemin à suivre. « Gentil ou un gros con aigri ». Et si l’on ne l’a pas encore découvert, on peut toujours le tracer. « Riche ou ruiné par la vie ». Nos aspirations « et qui sait, je l’aurais eu ma palme d’or » sont présentes pour esquiver nos aversions.

En attendant 2042, comme dans le clip qui reprend les codes graphiques de la pochette de son album, on continue à danser pour exister. Stimulés et animés par nos sentiments en noir, blanc ou rose pour souffler – un peu – et ne plus angoisser – beaucoup.

Fleur bleu·e – Waterfall Spring

En ces temps un peu troubles et étranges pour tout le monde, un grand besoin de réconfort se fait sentir. Pour ça, notre prescription est assez simple : écoute à haute dose du premier album de Fleur bleu·e, Unrequited Love.

Waterfall Spring est le premier morceau qui l’ouvre, et aussi le premier morceau créé par le duo. C’est un bonbon pop dans lequel se lover, une dose de beauté infinie portée par des guitares pleines d’effets et guidée par la voix de Delphine. C’est un morceau qui répare et qui emmène très loin toute personne qui y prête attention. En anglais, le duo s’amuse plus à raconter des histoires, nous emmènes dans des lieux, des moments évanescents qui nous font chaud au cœur.

La vidéo de Roxanne GAUCHERAND & Amal GUICHARD qui accompagne le morceau suit le même chemin. Un clip hors du temps, lumineux et chaleureux dans lequel on suit le groupe dans ce qui semble être un été sans fin où tout reste possible.

On a eu le plaisir de rencontrer Delphine et Vlad pour une conversation autour de ce premier album qu’on vous invite fortement à aller découvrir le 10 novembre prochain à La Boule Noire.

Zed Yun Pavarotti – Girlfriend

ncore, le dernier projet de Zed Yun Pavarotti introduit l’artiste dans un nouvel univers plus axé sur de la pop-rock. Quelques mois après cette sortie, il dévoile le clip de Girlfriend tourné à Manchester.

Le clip est introduit par une personne faisant la fête à la sortie d’un bar, en expliquant qu’il est “the most english bastard we ever seen in our life”. Plus aucun doute, le Stéphanois nous emmène dans cette atmosphère anglaise qu’il aime tant. Les caméras de Charles Leroy suivent l’artiste le temps d’une journée dans les rues mancuniennes, tantôt chantant son refrain à l’arrière d’un taxi, tantôt assis dans un pub anglais. Terre sacrée pour le Rock, Manchester est un choix presque évident pour Zed Yun Pavarotti, grand amoureux du style et des festivités qui l’accompagnent.

Girlfriendcasse 6 mois d’attente d’un nouveau clip du talentueux Zed Yun Pavarotti. Une absence comblée par les nombreuses dates de sa tournée, qui se termine par un show sold-out ce 15 novembre à la Cigale à Paris.

Lemon Rose – Your eyes on me

On le sait, la longue histoire du rock’n’roll peut se vivre comme une boucle qui se répète souvent, avec des codes, des structures et des indispensables. Le tout consistant à ne pas singer et à trouver sa patte dans tout un pan de la culture connue de tous.

Cela tombe bien, cette mission est totalement réussie par Lemon Rose, groupe tout droit venu de Bordeaux. Après une poignée de single, le quatuor s’apprête à dévoiler son premier EP en 2024 et fait une entrée remarquée avec le très bon Your Eyes On Me.

Une composition solide qui tend vers le surf rock, des chœurs parfaits et une rythmique d’enfer sont au programme de cette jolie chanson d’amour qui fera remuer tous les fessiers et secouer les cheveux.

Pour l’accompagner c’est une vidéo tout aussi retro qui nous est proposée. On regarde le groupe en pleine interprétation de son titre et qui nous offre aussi ses meilleurs mouvements de genoux, le tout le regard bien fixé sur la caméra, leurs yeux sur nous…

Du tout bon en attendant l’arrivée de The Bean.

Roxaane – Ce que tu veux de moi

Cela fait quelque temps déjà que Roxaane s’impose dans le rap game francophone. Cette semaine, l’artiste dévoile un nouveau titre, un an après la sortie de son EP Vertige. Aujourd’hui, on vous parle d’un chemin vers l’amour aussi sinueux que magnifique. 

Si Roxaane, comme nous tous.tes s’est perdue sur le chemin de l’amour, bravant vents et marées pour trouver une relation belle et sincère et retrouver la confiance en elle et en l’autre. C’est ce cheminement difficile qu’elle dépeint dans Ce que tu veux de moi. Si la route n’est pas facile, la finalité peut pour autant être sublime, et c’est avec des mots simples et une grande sensibilité que la rappeuse nous l’explique : “Et j’me sens belle, tes yeux sur moi”. La confiance en soi, et en l’autre, Roxaane les met en scène dans un clip réalisé par LEBLANSHADY.

A travers le regard de Calista Choley, figurante aux côtés de l’artiste, on suit l’évolution tumultueuse d’une relation passant par la folie douce, la complicité et parfois le mépris face aux doutes qui viennent terrasser l’être aimé. Une traversée nocturne de Paris dans l’intimité d’une voiture où deux âmes se découvrent, se domptent et s’adoptent.

Solest – Midnight girl

Solest, c’est un projet musical tout récent de musique électro-pop. A un univers coloré, entre 70s et 90s s’ajoutent des synthé aux sonorités 80s. Quand le choc des décennies devient un combo musical parfait. Solest prépare un EP dont la sortie est prévue pour le 1er décembre 2023 et nous laisse apercevoir une partie de son univers cosmique au travers de Midnight girl, son cinquième single. 

“Cet instant futile où elle vacille”, Solest nous conte les histoires d’une jeune femme attachée à la vie de nuit, entre fêtes plus ou moins vibrantes mais qu’elle trouve pour autant toujours enivrantes. Le temps d’une soirée, cette “midnight girl” vit entre rêve et réalité, entre danse effrénée et vie sociale blindée. Réalisé par Pierre Cantin, le clip met en scène la jeune chanteuse tout au long d’une soirée, dans une ambiance chaude et colorée qui colle si bien à son univers. Elle le dit elle-même, “On a cherché à mettre en évidence ce côté rêve notamment par les couleurs et les lumières”. 

Solest nous transporte dans un monde plein de d’innocence, et cale sa douce voix sur des mélodies dansantes et ensorcelantes. 

Dynamite Shakers – The Bell Behind The Door

Non, non, non. Il n’est nul besoin d’être natif de Manchester ou Liverpool pour revendiquer l’authenticité musicale d’un garage rock bien remuant. Dynamite shakers, se sont une fille et trois garçons dans le vent vendéens, quatre jeunes musicien.ne.s bourré.e.s d’énergie qui portent bien le nom qu’ils se sont donné. J’en veux pour preuve ce titre The Bell Behind The Door où l’on retrouve toutes les sonorités emblématiques du genre où chaque membre a ses secondes de solo à l’image d’un Arctic Monkeys des débuts . Picousé aux Hives, l’idée est claire, c’est toute l’ambiance des concerts aux odeurs de clope qu’on aime tant qui revient à nous.

Le titre avait déjà eu son enregistrement live il y a deux ans, il revient donc aujourd’hui avec une version studio et son clip. A l’image, on se rend compte qu’on ne s’était pas trompé. Chaussés de Doc pour frapper le rythme contre le carrelage d’une salle de bain pourrie Dynamite Shakers a tout compris.  

Bar Italia – Worlds Greatest Emoter

C’est une bien étrange équipe que forment le trio composé de Nina, Jezmy et Samuel. Comme son nom ne l’indique pas Bar Italia nous viennent de Londres et avec eux, nous ne voyageons pas que géographiquement. En effet, pour tous ceux qui ont été habitués aux compiles sur cassettes maison bousillées par l’autoradio de la 205 cela peut rappeler quelques souvenirs. Ce son volontairement crado, pur produit des années 90 que ce soit dans les riffs et ses compositions.

Avec le titre Worlds Greatest Emoter c’est aussi deux autres pistes Jelsy et My Little Tony que je vous recommande d’aller écouter. Trois musiciens mais aussi trois voix, ces gens-là savent tout faire. Loin des standards actuels, Bar italia s’autorise un album entier où aucune chanson ne dépasse trois minutes et où comme ici, il suffit de couper le disjoncteur pour finir le titre. Nous on ne coupe pas et on va continuer d’écouter.

Miles Kane – Time Of Your Life

C’est à l’occasion du grand final des Arctic Monkeys en terre dublinoise du 15 au 19 octobre, et pour qui Miles Kane a eu l’opportunité d’ouvrir chacun des concerts, que ce dernier a dévoilé un nouveau single : Time Of Your Life.

Ce morceau fait honneur aux choses essentielles d’une existence, à savoir l’amour, l’acceptation de soi, du temps qui passe et l’importance d’embrasser la simplicité. Musicalement, cette introspection a le mérite de nous rendre nostalgiques tant il résonne dans les arrangements quelque chose faisant écho à ceux des Last Shadow Puppets.

Ce titre vient en addition de son dernier album en date, One Man Band, sorti en août dernier et dévoilant ce que l’artiste aura fait de plus sincère jusqu’ici. Il sera par ailleurs de passage dans l’hexagone pour une poignée de dates qui passeront par Paris (Cigale, 19 février) ou encore Lille (Aéronef, 17 mars) et Nantes (Stereolux, 14 mars), entre autres.

beabadoobee, Laufey – A Night To Remember

Si il y a bien une collaboration que l’on retiendra de cet automne, c’est certainement la rencontre entre le jazz avant-gardiste de Laufey et la pop-rock hybride de Beabadoobee. Entre les deux chanteuses au grain de voix unique, et aux styles bien distincts, l’alchimie est pourtant parfaite, et presque innée.

Un featuring attendu par les auditeurs des deux artistes depuis plusieurs mois, pour un rendu pour le moins déroutant. C’est en effet sur un morceau aux inspirations bossa-nova, qui semble tout droit sorti de la B.O du dernier James Bond, que Beabadoobee et Laufey se retrouvent pour notre plus grand plaisir. Un jazz d’une grande sensualité, voulue par les artistes, qui réussissent avec ce titre le pari de combiner parfaitement leurs deux univers tout en sortant de leur registre habituel. 

Le single s’accompagne d’un visuel vintage mettant en scène deux amants comme aimantés se laissant aller à une danse contemporaine hypnotisante dans les rues obscures de Londres. Déambulant la nuit tombée, l’attraction entre les deux danseurs est presque palpable à travers l’écran et rajoute du charme au morceau. Original et prenant, le clip est particulièrement réussi, laissant libre court à notre imagination quant à la nuit inoubliable décrite malicieusement par les deux artistes.

La connexion entre Laufey et beabadoobee est si efficace que l’on demanderait presque un album collaboratif pour en entendre plus.

Gisèle – Bord de mer

Après un premier single sorti il y’a tout juste plus d’un an nous introduisant à son univers et à son grain de voix singulier, Gisèle revient cet automne avec son nouveau morceau Bord de mer. Bien décidée à se faire une place 

Avec ce nouveau titre écrit avec son acolyte your.nash, la jeune chanteuse au timbre cristallin nous livre avec une honnêteté particulièrement touchante ses failles. Sur une production à l’atmosphère onirique, Gisèle tente tant bien que mal d’échapper à ses démons, représentés au sein du clip par d’angoissantes lueurs rouges prenant peu à peu possession d’elle. Réalisé par Le Mojo Production, le visuel la met en scène seule, au sein d’une mer agitée, qui se déchaîne au rythme de ses tourments jusqu’à ne faire plus qu’un avec elle à la fin du morceau. 

Une production accrocheuse, un visuel efficace, le tout saupoudré d’une touche de storytelling poignant : tous les ingrédients semblent réunis pour faire de Gisèle une artiste prometteuse dont on a hâte de suivre l’ascension à venir.

Kelela – Contact (Karen Nyame KG Remix)

Karen Nyame KG nous offre ici son interprétation personnelle du morceau Contact de Kelela. Alors que l’original dégage une énergie dynamique et frénétique, cette version remixée nous propose une perspective totalement nouvelle sur l’expérience nocturne que la chanson représente. Au lieu de maintenir le rythme pulsatile de l’original, Karen Nyame KG transforme ce morceau en une odyssée planante et hypnotique, évoquant une sensation de totale liberté au cœur de la nuit.

Ce remix transcende les limites du tempo, introduisant des nuances subtiles qui modifient complètement la dynamique de la chanson. Bien que la version de base invite à une danse frénétique, celle de Karen Nyame KG propose une expérience plus introspective. Les battements sont plus lents, nous permettant de flotter dans l’air épais de la nuit. Les pulsations de la musique rappellent le battement régulier d’un cœur battant au rythme de l’obscurité, créant ainsi une ambiance presque méditative.

Là où l’original était intense et puissant, ce remix adopte une approche plus délicate. Les mélodies s’étirent à l’infini, offrant un espace sonore dans lequel nous pouvons nous perdre. Kelela parvient encore une fois à capturer l’essence même de l’évasion nocturne. Les paroles, déjà empreintes d’un désir de liberté et d’évasion, sont accentuées par la texture de sa voix, oscillant entre la réalité et l’extase.

Contact, entre les mains de Karen Nyame KG, devient une expérience sensorielle plus planante. Les subtilités dans la voix de Kelela, combinées à la transformation hypnotique de la musique, créent une vision sonore où chaque individu est invité à explorer les coins les plus sombres de la nuit. C’est une invitation à la méditation dansante, à la recherche de l’illumination intérieure au cœur de l’obscurité.

Jacques – Absolve

Au cœur silencieux du musée du Louvre, l’énigmatique Jacques révèle son dernier opus musical, Absolve. Tel un alchimiste du son, il façonne une mélodie envoûtante où les tourments de nos êtres se mêlent harmonieusement à la trame de la vie quotidienne. Ce philtre musical, tissé avec les fils invisibles des émotions humaines, nous transporte dans un univers où les murmures perdus dans l’agitation urbaine se transforment en une symphonie de désillusion et de regret.

Tel un cri étouffé dans le tumulte de la vie urbaine, l’histoire de celles et ceux qui absorbent les mensonges de la cité se raconte. C’est un récit façonné par les rumeurs et la superficialité, où il devient difficile d’entendre le doux murmure de son propre cœur. Jacques, chante et joue cette mélodie de désenchantement et de spleen, où le poids des larmes versées est aussi léger que de l’eau sur Mars pour toutes et tous qui refusent de comprendre.

C’est dans ce cadre majestueux du Louvre que le clip de Absolve, orchestré par le talentueux Paul Trillo, prend vie. Les œuvres immortelles de l’art ancien, les regards figés des portraits anciens, semblent refléter l’agonie silencieuse de l’âme errante de Jacques. Les tableaux eux-mêmes semblent pleurer en écho aux paroles mélancoliques de la chanson, créant ainsi une fusion profonde entre l’art et la musique. Les sculptures et les peintures, symboles d’émotions figées dans le temps, se fondent avec les vibrations émotionnelles de ce titre, formant ainsi une harmonie transcendante.

Les notes, comme des gouttes de pluie frappant le sol aride, exercent une monotonie puissante et exaltante, édifiant une tension palpable et suspendant le temps lui-même dans un moment d’éternité. C’est dans cette suspension que nous nous perdons, où les frontières entre le réel et l’imaginaire se dissolvent, et où les émotions prennent leur envol.

IDLES – DANCER

Inépuisables ces bristolois ! A peine deux ans depuis la sortie de CRAWLER, que ces derniers viennent d’annoncer la sortie de leur cinquième opus, TANGK, prévu pour le 16 février 2024. Fabuleux.

Et pour souligner cette nouvelle qui semble réjouir leurs innombrables fanatiques (nous les premiers), IDLES a dévoilé DANCER, leur dernier single en date. Co-réalisé aux cotés de James Murphy et Nancy Whang de LCD Soundsystem, le morceau se dévoile telle une sorte de déclaration d’amour à leur public, aussi fidèle soit-il, une célébration de la relation unique qui les unit sur la piste de danse, en somme.

Pour cet album, le groupe s’est également entouré d’un duo de producteurs cinq étoiles, à savoir Nigel Godrich et Kenny Beats, le tout soutenu par Mark Bowen, guitariste du groupe. Et c’est déjà exquis en tout point.

Le clip, réalisé par Jocelyn Anquetil, montre dans un premier temps les cinq membres danser dans un garage souterrain, puis dans une obscurité kaléidoscopique, le tout contrebalancé par des images d’individus se laissant aller au rythme de leurs guitares électriques, foisonnantes et de leur basse acérée. Ah, qu’il nous tarde de les retrouver au Zénith de Paris le 7 mars prochain !  

Yard Act – Dream Job

Qu’il est bon d’avoir encore ces groupes qui se renouvellent, sans stagner sur la même lignée musicale encore et encore. Et de ces groupes, Yard Act en fait définitivement partie.

C’est le temps d’un morceau de 2min44 aux sonorités pop (oui, oui), que le groupe nous tease ce qu’il adviendra du reste de leur second album, Where’s My Utopia ?, prévu pour le 1er mars prochain. Avec Dream Job, James Smith (chanteur) met en avant ces questionnements qui foisonnent et la complexité des émotions qui nous habitent, quand bien même toutes les cases sont cochées et que tout se passe comme on l’espérait.

Alors que The Overload présentait Yard Act comme l’une des révélations post-punk d’outre-manche de 2022, Where’s My Utopia ? y verra le groupe arborer des paysages musicaux qu’il n’avait jamais explorés jusqu’ici, le tout co-produit par Remi Kabaka Jr de Gorillaz, rien que ça.

Hoorsees  – Ikea Boy

Après deux albums aux tonalités volontairement indie rock, Hoorsees trouve un peu plus sa voie(x). Influencée par l’era hyperpop omniprésente, et les groupes indie-pop des années 2000, la formation fait place aux talents vocaux de Zoé — initialement bassiste et back vocal du groupe sur les précédents albums — et pas de doute, sur Ikea Boy : ça marche.

Perdus dans un parking souterrain, puis au volant d’une voiture immobile sous la lumière, les mots sonnent comme une complainte apaisée. Autant dire qu’il nous tarde de nous emparer de l’album, suite à ces deux premiers singles qui s’imposent d’ores et déjà dans nos playlists. Pour cela, rendez-vous le 12 janvier 2024.