Corridor : “Je ne veux pas que ma musique soit bien ou correcte, je veux que le monde l’haïsse ou l’adore”

Junior, troisième album du groupe montréalais Corridor, est l’un de ceux qui nous aura le plus marqué l’an passé. Première signature francophone du label américain Sub Pop Records, il faut reconnaître que le quintet a du mérite. Alors que nos oreilles averties les écoutent avec une attention sans pareil depuis leurs débuts, on ne pouvait pas manquer l’occasion d’aller à leur rencontre. C’est lors de leur tournée européenne et un passage à Nantes dans le cadre du Soy Festival (Weyes Blood, Thurston Moore, Squid) en novembre dernier, que l’on s’est empressés de caler quelques quarante cinq minutes avec Dominic Berthiaume et Julien Bakvis. Retour sur cet échange durant lequel ils ont approfondi sur la genèse de ce troisième disque et avoué un certain fanatisme envers le travail considérable de la talentueuse Natalie Mering.

La Face B : Comment allez-vous ?

Dominic : Ça va très bien. Enfin en vrai on est un peu fatigués. On jouait à Lyon hier soir et on devait se rendre à Nantes vers 15 heures pour faire des balances. (interview réalisée le 2 novembre 2019 à l’occasion du Soy Festival, ndlr)

Julien : Il fallait se lever tôt.

Dominic : Et puis hier on jouait en dernier donc on a fini tard mais ça va bien, ça va fucking bien !

LFB : Junior a déjà deux semaines. Avez-vous lu les critiques de votre album ?

Dominic : Oui et je pense qu’on en a lu pas mal sauf ce qui est en langue étrangère. Je sais uniquement traduire les trucs en allemands ou en hollandais car tu sais Google Translate c’est limite. (rires)

Julien : Ça donne une idée quand même.

Dominic : Ce qui peut donner une idée parfois, c’est le nombre d’étoiles. Si tu vois quatre étoiles, c’est que ça doit être bon. Mais sinon, 95% des trucs qu’on a lus sont très positifs.

Julien : Tantôt j’ai tout lu et je suis très content de ce qui a été dit.

LFB : Dans ces critiques, il est d’ailleurs souvent mentionné que c’est votre album le plus travaillé mais aussi le plus mature jusqu’ici. Quelle a été votre réaction face aux termes employés ?

Dominic : Au Québec, entre musiciens, entre gens du milieu, quand quelqu’un parle de ton album et de maturité, on rit souvent. Dire que c’est l’album de la maturité de Corridor, de telle merde ou whatever, c’est horrible ! Mais le monde a le droit de dire ça après.

Julien : Je ne sais pas si on est davantage matures.

Dominic : Une chose est sûre, le band est plus vieux. On ne rajeunit pas ! (rires)

Julien : C’est un drôle de truc quand même. Après on l’a souvent dit mais on s’est mis dans notre bulle pour faire cet album assez rapidement, donc il est plus ou moins réfléchi. Et pour moi quand c’est mature, c’est que c’est très réfléchi. Là on s’est lancés assez rapidement et tant mieux si les gens y voient de la maturité.

Dominic : La session a été bookée en janvier puis on a commencé le premier mars à enregistrer.

Julien : On a été chanceux de trouver un moment pendant lequel tout le monde pouvait s’investir.

LFB : Vous êtes désormais signés chez Sub Pop Records. En tant que premier groupe francophone, ressentez-vous une quelconque pression d’un point de vue des éventuelles attentes que le label pourrait avoir de vous ?

Dominic : Je pense que le label nous a fait comprendre assez tôt tout ce qu’ils attendaient de nous. Ils aiment bien notre groupe aussi. Ils nous voient comme un projet en développement, ils attendent de voir comment ça va se passer, comment ça va évoluer. Pour vrai, ils mettent zéro pression, ils sont super chill.

Julien : Ils nous ont fait venir à Seattle, on a rencontré toute l’équipe. Pendant les meetings, je n’ai pas senti que c’était une équipe qui voulait nous mettre la pression. S’il y a de la pression ça vient de nous car on va se dire que Junior va être un album mieux distribué que nos précédents.

LFB : Le fait d’imposer une deadline pour la sortie de votre album a-t-il eu de l’influence ?

Dominic : Il a fallu prendre des décisions très rapidement, sans trop réfléchir. Dans le groupe, il y a Jonathan (Robert) qui a tendance à réfléchir plus que tout le monde et pour lui je pense que ça a été un procédé plus difficile. Parfois il avait des choses en tête mais on ne pouvait pas toujours le suivre, on n’avait pas le temps. Il a vraiment fallu être plus efficace et c’est con mais c’était vraiment important pour nous que ça sorte cette année. On n’avait pas le goût d’attendre 2020 car on a quand même le goût de rester actif, de faire des tournées. On le voyait en nous-mêmes, on se lassait, ça faisait deux ans qu’on tournait autour des mêmes chansons, on voulait changer d’air. Sortir un nouveau disque t’aide à changer d’air car tu changes tout ton set et en ayant fait Junior hyper rapidement, on s’est rendu compte une fois fini, qu’il allait nous manquer quelqu’un pour le live car il y a trop de couches, trop de trucs qui sont sur l’album qui font qu’on ne peut pas être qu’un groupe de quatre et nous voilà donc rendu à cinq. C’est des choses qui changent et qui font du bien.

Julien : Là on est cinq, on ne sait pas ce qui va se passer pour la suite mais pour l’instant on aime bien.

Dominic : Pour l’instant ça fait un mois et demi qu’on répète à cinq et ce soir à Soy Festival, c’est notre sixième show tous ensemble donc on est encore en train d’apprivoiser ce terrain-là.

LFB : Avec Junior, les textes et les voix sont plus clairs que sur vos précédents opus. Quelle est la raison de ce changement ?

Dominic : C’est un choix de réalisation, de production. On travaille avec un producteur qui a fait nos trois albums, ça a toujours été une bataille constante entre lui et moi. Avec Jonathan on a tendance à se dire « plus de reverb, baisse les vocals » et lui c’est l’inverse « moins de reverb, plus fort dans le mix ». Pour Junior, comme on a bénéficié de plus de temps en studio, on a eu le temps de faire plus de prises, de faire en sorte que les vocals sans effets et à un niveau raisonnable du mix sonnent bien.

Julien : On voulait vraiment que tout le monde soit satisfaits.

Dominic : Arrivés au mix, on écoutait les sessions et notre réalisateur trouvait que ça sonnait déjà bien, qu’on n’avait pas tant d’effets à mettre. Et moi et Jonathan on s’est quand même battus avec lui, enfin pas physiquement (rires), mais il y a eu quelques arguments par rapport à ça. On préfère quand c’est un peu plus perdu. Sur Junior, c’est plus fort qu’avant et je ne sais pas si ça fait du bien ou pas mais ça fonctionne pour cet album.

LFB : Comment vous êtes-vous répartis les tâches dans la composition des morceaux de votre dernier album ?

Dominic : Tout le monde travaille ensemble.

Julien : On jam comme on dit, on a des idées, on enregistre avec un téléphone puis on réécoute en se disant que telle ou telle chose était pas mal puis on retravaille ça. Parfois Jonathan arrive avec toutes les idées aussi.

Dominic : Oui, il peut arriver avec une idée comme un riff puis on va venir se greffer à lui ou l’inverse. Enfin pas l’inverse mais parfois je peux juste commencer un simple riff de basse puis lui embarque tout de suite avec moi et les deux guitares arrivent et ainsi de suite.

Julien : C’est souvent très naturel et quand c’est bon on le sait tout de suite.

Dominic : Si tout le monde se regarde après avoir joué la même affaire pendant cinq minutes, c’est qu’on doit probablement garder l’idée. Les portions textes et voix viennent après, c’est Jonathan qui va écouter les trucs qu’on va avoir enregistrés dans le local de répétition puis lui il écrit son texte, il fait des mélodies vocales puis après ça, lui et moi on se rencontre, on regarde ça ensemble et ça se fait vite. Il y a beaucoup de trucs au niveau des vocals qui se décident à la dernière seconde en studio. Parfois on pense que c’est Jonathan qui va chanter sur l’album puis au final c’est moi qui vais le faire ou parfois les deux voix ensemble car ça marche mieux. Par rapport aux voix, on est généralement moins bien préparés que pour la musique. On est plus ouverts, on se laisse surprendre, on est ouverts aux surprises. Par exemple, pour la chanson Goldie c’est ma voix qui est à l’avant plan puis pour le live c’est différent car je ne peux pas jouer de la basse en chantant cette chanson-là. En ayant ce cinquième membre, c’est moi qui vais alors jouer sur des samples et qui chante la chanson et lui qui joue de la basse.

LFB : Vos tricks de guitares à la fois ingénieux et accrocheurs font votre réputation depuis quelques années maintenant. Le processus pour obtenir de tels riffs est-il laborieux ?

Dominic : C’est souvent Julian qui vient en dernier car la mélodie que tu retiens dans une chanson de Corridor, c’est la guitare de Julian. Dans 95% des cas, quand on compose, ça prend un certain moment à décider ce qu’il va faire pour vrai. Parfois on doit composer une chanson et une semaine il va faire quelque chose et la semaine d’après il va faire autre chose et ainsi de suite. Puis à un moment donné, il va vraiment décider ce qu’il va faire pour vrai et c’est là que ça devient vraiment difficile. Je pense que la signature Corridor, c’est souvent les riffs de guitare de Julian Perreault, notre guitariste. Parfois, Jonathan essaie de dire à Julian ce qu’il doit faire puis Julian lui répond juste « Ta yeule ! » (rires). Mais c’est ça notre dynamique, c’est une dynamique de groupe où tout se fait tout seul.

Julien : Y a du peaufinage qui se fait du côté de Julian. Souvent, on a quand même des jeux de guitare intéressants mais pour les premiers jets c’est Julian qui se débrouille le mieux, il est plutôt méticuleux.

Dominic : C’est le seul qui a une éducation en musique aussi. Par exemple, moi je ne sais même pas que c’est un fa (rires).

LFB : Julian est un peu le pilier du groupe finalement ?

Dominic : C’est vrai que quelqu’un pourrait jouer à sa place sur scène mais personne ne pourrait composer comme lui.

LFB : À l’écoute de Junior, on ressent grandement cette volonté que vous avez eu de vous renouveler. Comment faites-vous pour vous diversifier à ce point sans pour autant diverger et en vous tenant à votre propre style ?

Dominic : On essaie de ne pas se limiter, on ne veut pas se définir, donner un genre ou un style à ce qu’on fait. On fait juste écrire, enfin écrire est un grand mot car on joue plus qu’autre chose. Et aussi égoïste que ça puisse sembler, je pense qu’il faut que tu apprécies ce que tu fais avant de faire quoi que ce soit avec ta musique. Quand on trouve qu’on tient quelque chose, c’est là où on se dit que c’est fucking bon. Puis après ça, peu importe comment ça sonne et quel est le style, à quoi ça ressemble ou pas, on s’en fout un peu.

Julien : On essaie de ne pas se répéter en allant ailleurs. Parfois avec le son Corridor, il arrive qu’on jam et qu’on se dise « Wow c’est pas du tout le même Corridor » (rires) Mais en même temps c’est aussi un défi de ne pas faire le même album, la même chanson plusieurs fois.

Dominic : C’est ça la difficulté de continuer à composer aussi. Tu ne peux pas aller trop ailleurs pour perdre ce que tu as déjà acquis comme fanbase ou whatever, puis tu ne peux pas non plus faire tout le temps le même album over and over. On ne peut pas te dire « Bon, on n’a plus besoin de nouvelles musiques, y a déjà un bon album de fait, on n’en n’a pas besoin d’un autre » car c’est là où ça devient un peu chaud quand même. Il ne faut pas se répéter, continuer d’évoluer sans trop non plus changer l’identité du groupe.

LFB : Vous avez dit dans une interview que vous n’aviez pas de thématique particulière pour cet album et qu’il était plutôt livré comme une célébration. Est-ce que vous pouvez approfondir davantage sur le terme de célébration ?

Dominic : Célébration ? Je ne sais pas qui a bien pu dire ça. (rires) Le morceau Junior est une célébration de Julian, notre guitariste, à travers deux anecdotes malencontreuses. Les deux couplets racontent des histoires qui sont arrivées à Julian, car au final le refrain c’est juste / Junior Junior joueur étoile /. Malgré les mauvais coups, les mauvaises choses qui lui arrivent, ça reste que c’est notre joueur étoile. Sinon, overall, les autres textes ne sont pas vraiment une célébration de quelque chose en particulier. Il y a des textes qui sont vraiment poor dans la célébration justement, qui sont plus dans l’inverse.

LFB : J’ai beaucoup écouté Junior ces dernières semaines et selon moi, il y a un sentiment de nostalgie récurrent dans les mélodies, notamment dans Grand cheval, Bang ou encore Milan. Cet aspect est-il volontaire ?

Dominic : Jonathan a une influence assez sixties pour les mélodies et c’est une époque assez nostalgique donc ça doit jouer quelque part. Après on ne se dit pas qu’il faut à tout prix un morceau nostalgique, on joue puis si ça sonne ainsi pour certaines personnes, c’est cool. Le but c’est que tout le monde ressente quelque chose et j’aime mieux que quelqu’un dise qu’il ressent quelque chose de nostalgique plutôt qu’il trouve que ce soit pourri. J’aime mieux ça que quelqu’un qui dit juste c’est bien, c’est correct. Je ne veux pas que ma musique soit bien ou correcte, je veux que le monde l’haïsse ou l’adore. Je suis dans cette optique personnellement.

LFB : Lors de l’édition de La Route Du Rock 2019 j’ai interviewé Pottery, des amis à vous, et je leur ai demandé s’ils considéraient Montréal comme le nouvel eldorado des musiciens. Je vous retourne alors la question : cette ville est-elle the place to be pour un artiste ?

Dominic : Pas nécessairement pour un artiste mais pour un canadien du moins. Montréal c’est quand même une des plus grandes villes dans laquelle les loyers sont moins cher, le coût de la vie moins élevé. Donc c’est sûr que si tu veux te consacrer à la musique, avoir un local de répétition et pas trop travailler, avoir du temps à consacrer à ton art, c’est la ville idéale. C’est aussi valable pour l’art visuel, pour le cinéma, il y a de bons endroits pour partir de quelque chose. Il y a beaucoup d’artistes montréalais qui commencent leur carrière à Montréal puis une fois que le succès est bien, ils disparaissent car ils ont les moyens de vivre autre part (rires). Cette ville est bien pour tourner aussi car c’est proche de New-York et Toronto. C’est un bon point de départ pour faire une tournée de la côte est. C’est un peu niaiseux à dire mais Montréal est plus un point stratégique qu’un point créatif.

Julien : Mais ça donne aussi des vues sur pleins d’artistes de la scène montréalaise et qui sont bons.

Dominic : Exactement. Ces groupes-là se produisent dans des petites salles à Montréal et c’est là que de grandes choses peuvent arriver. Ça a permis à tous ces groupes d’éclater.

LFB : Vous avez commencé votre tournée aux Etats – Unis et vous chantez en français. Comment expliquez-vous l’intérêt que le public américain porte à votre musique ?

Julien : Je pense qu’on s’en fait peu parler du fait que c’est en français, les gens aiment la musique. Là on est sur un label américain mais même avant il y avait un intérêt, il y avait des gens très intéressés aux US et beaucoup d’entres eux essayaient de chanter les paroles sans savoir parler français. Je ne pourrais pas l’expliquer, c’est le son, la musique qui les appellent avant tout et puis pour le reste, que ce soit en français, en espagnol, ils accrochent.

Dominic : Il y a aussi le fait qu’on ne mette pas les voix à l’avant plan, qu’on essaie le plus possible de les utiliser comme un instrument. Quand les gens entendent une voix, une mélodie, ça fait juste compléter la musique.

LFB : Avez-vous été influencés d’une quelconque manière pour cet album ?

Dominic : Pour moi, concernant mes influences, je vais écouter un groupe et c’est même pas une mélodie, ça va souvent être un rythme de batterie et je vais dire à Julien d’essayer de faire un truc dans ce genre là, ça permet de partir de quelque chose et d’évoluer. Il n’y a aucune mélodie dans un rythme de batterie, ça part de rien. Pour Junior, ça part vraiment de nous. Mais c’est vrai que pour notre premier EP et album, les références étaient clairement là. On avait écouté des groupes comme Sonic Youth, Women et puis on s’est dit qu’il fallait faire de la musique comme ces artistes car on aimait vraiment ça. Je pense que si tu veux avoir ta propre signature, ton propre son, tu ne peux pas t’influencer de d’autres trucs.

Julien : Inconsciemment on peut s’influencer de vieux trucs aussi.

Dominic : Pour Junior en tout cas, il n’y a pas de truc précis. Mes influences sont des rythmes que j’entends sur les albums des autres artistes, j’ai volé des rythmes. (rires)

LFB : Avez-vous une anecdote à partager sur la conception de cet album ?

Dominic : Pour moi, c’était similaire à un job de bureau mais en plus intense avec des heures supplémentaires. On faisait littéralement du lundi au samedi, du matin au soir pendant un mois et demi. C’était hyper intensif et il se passait pas grand chose d’autre. On allait au même endroit tous les jours. À la fin de la journée, chacun rentrait chez soi, faisait ses petites affaires selon le temps qu’il nous restait jusqu’à l’autre session du lendemain. L’enregistrement et le mix ont été entrecoupés par une tournée aux Etats-Unis et notre mixeur et réalisateur ont commencé à faire un premier jet pendant qu’on faisait des concerts. Quand on est revenu, c’est là que le mix a changé car le groupe était en studio puis après ça, on a envoyé le mix au master, on a fait deux versions et c’était fini.

Julien : Malheureusement, c’est pas très drôle comme anecdote. (rires)

Dominic : Il y a quelque chose qui est quand même drôle et tu peux le lire dans les crédits de l’album. Toutes les personnes qui étaient aux sessions, ont un crédit de bango. Il y a une chanson, Microscopie, qui a quatre ou cinq coups de bango dans son entièreté et ce qui est arrivé c’est que toutes les personnes qui étaient là, Samuel notre nouveau membre, notre gérant, notre réal, ingé son, en ont joué à tour de rôle. Et comme les bangos ont été fait en overdub, tout le monde écoutait la chanson et jouait les trucs de bango qu’ils trouvaient cool. Je ne sais pas quel bango de qui on a gardé par contre. (rires)

Julien : Mais on a crédité tout le monde. (rires)

Dominic : C’était une des seules soirées où tout le monde était un peu sur le parterre, on faisait des albums, on buvait des bières et il n’y a pas eu beaucoup de moments comme ça. On commençait tout juste à se faire du fun, placer des arrangements et tout ça. Puis les bangos sont arrivés.

LFB : Est ce qu’il y a un artiste que vous écoutez beaucoup ces derniers temps et que vous aimeriez partager avec nous ?

Dominic : Il y a Weyes Blood qui joue ce soir. Moi j’ai écouté tout l’album.

Julien : On l’a écouté aujourd’hui dans le van.

Dominic : Je l’ai vu à Pop Montréal en septembre. Si quelqu’un me dit que c’est pourri, je lui tarte sa yeule ! (rires) Je pense que son dernier disque est magnifique, je ne connais pas Natalie mais ça m’a l’air d’une personne vraie, authentique, sincère, talentueuse, rayonnante, et je pourrais la qualifier des plus beaux mots possibles. En moins obvious sinon il y a Possible Humans, ils ont sorti leur disque sur un label DIY en Australie au début de l’année et sur le label américain Trouble In Mind, label que j’aime beaucoup d’ailleurs et qui a également sorti les deux premiers disques de Omni. Ils ont donc décidé de le ressortir, de faire une sortie plus mondiale. C’est mon choix numéro deux et que je mets dans la section découvertes pour vos lecteurs car je ne pense pas que les gens ont autant entendu parler de Possible Humans que de Weyes Blood car Weyes Blood est forcément sur les lèvres de tous.

© Crédits : Dominic Berthiaume & Caroline Desilets