Yellowstraps : « Je voulais qu’il y ait une prise de position et une espèce de step entre le moment où on était ensemble et maintenant. »

À l’occasion de la sortie de son premier album en solo, Tentacle, nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Yvan de YellowStraps pour discuter de ce premier projet sans son frère, Alban.

La Face B : Salut Yvan ! Merci beaucoup de m’accorder un peu de ton temps. Comment vas-tu ?

YellowStraps : Avec plaisir, avec plaisir, merci à toi ! Ça va super !

La Face B : J’écoute depuis quelques semaines l’album et il est excellent, donc félicitations et bravo.

YellowStraps : Aaaaaah, tu me régales, merci !

La Face B : Alors pour commencer et parler de ton album du coup, Tentacle sort à la fin du mois. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ces treize morceaux ?

YellowStraps : C’est un album qui a été fait à un moment où il y a eu la séparation avec mon frère, et je voulais que ce soit acté que ce soit un projet solo. Il y avait ce thème de l’album qu’on mettait sur un piédestal de ouf, pour nous c’était un peu le Saint Graal. Et donc avec tout ça, je me suis dit qu’il fallait réussir à créer un objet qui se tient en lui-même, et la création, j’avoue que ça a quand même été assez difficile. Il y a beaucoup de phases de recherches, je savais pas exactement au début vers quoi je voulais aller. Une fois que ça s’est installé, il y a eu une D.A que je trouvais cool. Le projet YellowStraps, on a toujours kiffé mélanger plein de styles ensemble etc… et là, je me suis dit qu’il y avait tout plein d’influences Rock que j’aimais trop quand j’étais plus jeune que j’allais essayer de rajouter aussi. Et dans cet univers, d’avoir des sons, des synthés et des guitares un peu plus distordues, avec de la saturation, je trouvais ça cool de ramener ça. Je voulais un album qui jouait beaucoup sur les émotions, qui parle exclusivement d’amour, des complications dans les relations et des paradoxes de l’amour, tout ça. Et je voulais que ce soit en même temps mélodieux et en même temps avec des émotions un peu dures tu vois. Avec ce truc un peu saturé qui donne une couleur globale à l’album.

La Face B : Ce côté saturé-là, pour le coup, on le retrouve avec Roméo Elvis et Swing, qui s’ouvre avec la grosse guitare électrique.

YellowStraps : C’est vrai que ça s’ouvre sur cette guitare électrique un peu Rock, ouais.

La Face B : Donc du coup tu l’as dit, c’est ton premier album sans ton frère Alban, qui a décidé de se retirer. Tu parlais de la phase de recherches et ça a donc forcément changé une partie de la manière dont tu travaillais. Mais est-ce que ça a changé d’autres choses ? Par exemple quand tu écris, ou que tu arrives à l’étape de la production ou du mixage ?

YellowStraps : Ça a quand même changé surtout pour l’étape de production, parce qu’on avait toujours eu l’habitude de le faire à deux, ou alors lui s’occupait des prods, il me les envoyait et on continuait le morceau à deux. Là, au début ,je me suis dit que j’allais devoir reprendre la prod (rires), qu’il allait falloir s’y remettre. C’était la phase un peu la plus difficile. Pour moi, c’est la phase la plus compliquée de se dire qu’il faut que je fasse des nouveaux sons pour un projet, sauf que tu sais pas du tout où tu veux aller, ce que tu veux raconter. C’est un peu une phase expérimentale.

La Face B : C’est un peu comme sauter dans le vide finalement ?

YellowStraps : Exactement, et là en plus en étant en solo, c’était la phase la plus dure, mais au fur et à mesure ça a été. À partir du moment où le projet a commencé à se mettre en place, c’était plus le kiff, ouais.

La Face B : Tu le disais, tu as voulu mettre plus d’influences Rock, avec plus de guitares saturées. Est-ce que tu as des artistes ou projets que tu considérerais comme étant des influences pour Tentacle ? Que ce soit dans le Rock ou un peu partout ?

YellowStraps : En fait je crois qu’il y en a eu beaucoup, mais un peu plus inconscientes. J’ai remarqué dans le petit récap que fait Spotify à la fin de l’année que cette année, j’ai quasi rien écouté. J’ai quasi pas écouté de musique mais je crois que ça m’a aidé, parce que tout ce qui sortait, c’était plus des influences que j’avais déjà et j’étais pas influencé par de nouvelles choses avec des nouveautés. Avec ça, j’avais moins d’idées qu’avant. Et je pense que j’avais besoin d’un truc qui fait ressortir ce que j’avais comme influence à ce moment-là, ou de ce que j’ai depuis emmagasiné. Il y a des influences je pense un peu de toutes parts. Ma plus grosse influence pendant longtemps, ça a été King Krule, c’était un peu une révélation. Et lui avait pas mal d’ambiances Rock, mais mélangées avec des trucs Hip-Hop, etc… C’est marrant parce qu’en fait, au fur et à mesure où je faisais du son, sans être influencé par un artiste ou un style en particulier, c’est surtout quand le son était fini que je me disais : “Oh mais c’est marrant, on dirait un peu la couleur de tel artiste.”. Il y a des synthés hyper distordus qui me faisaient penser à des Kanye West de l’époque, ou des trucs comme ça. C’était marrant, c’était assez intéressant de le faire dans ce sens-là je trouve.

La Face B : Au final, c’est un processus qui est assez insouciant en fait. Ou c’est plus quand tu prends du recul, que tu te rends compte que ça ça ressemble à ça, que ça effectivement ça vient de tel ou tel artiste, etc.. 

YellowStraps : C’est vraiment cool, puis aussi c’était dû au fait que j’ai souvent eu du mal à bosser avec des références. Je sais que j’avais déjà été en studio avec des producteurs, et qu’ils me demandaient trois ou quatre réfs avant de commencer une prod. Je sais pas pourquoi ça m’a toujours bloqué, je savais pas trop comment démarrer comme ça. En général, moi c’est plus comme tu dis, un peu insouciant, en testant des mélodies. Puis il y a une petite boucle de mélodie qui va me parler, je vais me dire : « Si on ajoute tel type de drums dessus ça peut bien matcher.”, mais ne pas avoir de réfs, je pense que ça m’a pas mal aidé à être plus libre sur ce projet. 

La Face B : Du coup, c’est un projet où t’as plus laissé parler ton instinct que tes références ?

YellowStraps : Exactement. Le seul truc que je savais, c’est que je voulais qu’il y ait une prise de position et une espèce de step entre le moment où on était ensemble et maintenant. Comme si c’était deux œuvres différentes. Là, je voulais que pour le solo il y ait un truc d’établi, que les gens captent que ça a toujours la même âme, mais aussi que ça va vers une autre direction, qui me ressemble encore plus je pense.

La Face B : Oui, au final tu voulais aller vers la continuité en mettant ta patte, pour qu’on sente que c’est vraiment ton projet à toi maintenant.

YellowStraps : C’était ça l’idée, ouais !

La Face B : Pour continuer à parler de l’album, il y a treize morceaux dedans. Est-ce que tu pourrais me dire combien de temps ça t’as pris de les terminer, avec toutes les étapes de démos jusqu’à arriver aux treize versions définitives ?

YellowStraps : Ça a mis quand même je pense une bonne grosse année, voire deux ans avec toutes les démos plus les nouveaux qui se créent, de commencer à ficeler ça. Il y a des nouveaux morceaux où je me suis dit que ça allait rentrer sur l’album, mais qu’au final avec les autres qui arrivaient on a remarqué que ça collait pas dans le truc. Et donc on virait, et ça s’est fait jusqu’à la dernière minute. Je sais qu’on était déjà à la bourre pour terminer le disque, je devais encore écrire des textes et terminer les prods. Mais je sentais qu’il manquait encore quelque chose. Il y a deux morceaux qui se sont rajoutés à la toute toute fin. Ça devait être un 14 titres, mais il y en a un qui du coup a sauté, donc ça a fini en 13 titres. 

La Face B : Du coup, est-ce que tu te souviens quels sont les deux morceaux qui se sont rajoutés au dernier moment ?

YellowStraps : Ouais ! Il y a clouds, qui est un morceau en featuring avec un producteur qui s’appelle Trooko. C’est une prod que j’avais déjà depuis longtemps mais je galérais de ouf à trouver un truc . Mais je sentais que sur l’album, ça pouvait ajouter quelque chose, et l’inspiration m’est venue à la dernière minute. Et il y a le morceau sorry sorry sorry qui était le toute dernier créé. Ça aussi c’était la course, on était en résidence au Point Éphémère justement, là où on va jouer en février, et celui-là je l’ai écrit et enregistré dans la chambre d’hôtel, tellement j’étais à la bourre. Il fallait vite terminer le truc (rires). 

La Face B : Pour le coup tu vois, c’est peut-être un de mes morceaux préférés de l’album.

YellowStraps : Et bah finalement, moi aussi (rires). Ça fait plaisir que tu dises ça, parce que c’est trop bien de se dire qu’en fin de processus il y a encore l’inspi qui est là pour rajouter une petite touche finale.

La Face B : Et du coup sur l’album tu as plein d’invités. Il y a Blu Samu, Roméo Elvis, Swing, Trooko, dont on a parlé juste avant, Sam Wise ou encore Sofiane Pamart aussi, qui est pas mal connu dans le monde du Rap francophone. Est-ce que toutes ces collaborations se sont faites plutôt naturellement, ou est-ce que ça a été des trucs prévus depuis longtemps ?

YellowStraps : Ça s’est fait naturellement, mais c’était pas toutes pour l’album. C’est ça qui était cool. Par exemple celle avec Blu Samu, on l’avait commencé pendant le confinement, on avait fait ce projet, le Yellockdown Project, où on faisait des collaborations à distance. Et finalement, on s’est dits que ça serait trop bien en track d’album, et donc on l’a gardé de côté jusque l’album. Pareil pour celle avec Roméo et Swing, qui de base devait juste être un morceau entre potes, et comme elle a fini, on s’est dits que c’était trop bien pour l’album. Avec Sofiane Pamart aussi, c’était un morceau qu’on avait commencé il y a un petit temps en studio ensemble, et je suis retombé sur cette boucle de piano et je me suis dit qu’elle était trop bien et que si on collait une prod, il y avait moyen que ça colle avec l’album. Donc les collaborations se sont faites naturellement, mais pas dans l’optique d’être sur un album. 

La Face B : Pour le coup par contre ça se sent qu’il y a à chaque fois la patte de l’invité, forcément, mais que c’est un truc qui est très naturel. On sent que c’est pas forcé, et c’est super agréable à écouter, c’est super fluide. 

YellowStraps : Ça fait super plaisir, merci !

La Face B : Pour reparler de la production dont on a parlé juste avant. Suite au départ d’Alban tu t’es remis de manière intensive à la production, de manière un peu forcée, et à côté tu as une relation assez privilégiée avec la scène du rap belge. Il y a des rappeurs belges d’ailleurs sur l’album, comme Roméo Elvis par exemple. Est-ce que ça t’es déjà venu à l’idée de produire des morceaux pour des rappeurs, voire même de te charger d’un album complet ?

YellowStraps : C’est un truc auquel j’ai pensé, ouais et c’est vrai que là avec le processus d’album, ça me prenait tout mon temps. Mais ouais, c’est un truc où je me suis dit que ça pouvait être cool, de produire tout un projet entier pour quelqu’un. À mon avis, il y a moyen que ça se fasse dans le futur, ouais, parce que c’est un truc qui me chaufferait bien quand même. 

La Face B : Parce qu’on le voit sur l’album, il y a plusieurs morceaux ou il y a du Rap, d’ailleurs c’est le vas dans le morceau avec Sam Wise, que je me balance pas mal en ce moment. Que je trouve vraiment excellent.

YellowStraps : Aaaaah merci ça fait trop plaisir !

La Face B : On sent qu’il y a un vrai truc quand tu produis et qu’il y a quelqu’un qui pose dessus, au final ça marche super bien. Il y a tous ces mélanges de couleurs comme tu disais tout-à-l’heure, qui s’entremêlent. Et ce qui est super intéressant aussi, c’est de voir la diversité des rappeurs sur l’album. Comme Sam Wise et Roméo Elvis posent avec Swing, c’est pas la même chose. Et je trouve qu’il y a un mélange d’énergies qui est vraiment super intéressant. 

YellowStraps : Ouais, je sais pas si c’est de la chance ou pas, à chaque fois qu’on a collaboré avec des rappeurs en particulier, souvent on amène notre univers, qui est pas le leur, donc. Et je crois que ça les pousse peut-être à tester autre chose, et à chaque fois ça s’est trop bien passé, par exemple avec Sam Wise, qui a écrit assez vite sur le morceau. Quand il a fini d’enregistrer, il a dit : “Je crois que c’est le meilleur couplet que j’ai jamais écrit.”, donc c’est incroyable ! C’est tout bénéf’ pour nous.

La Face B : D’ailleurs en parlant du morceau avec Sam Wise, j’ai regardé le clip, d’où elle t’es venue l’idée pour le clip dans la voiture, avec à la fin le truc qui explose la voiture ? Ça vient de quoi ?

YellowStraps : Ce qui est marrant, c’est que là c’était un processus différent que d’habitude. Je crois que je regardais une série ou un truc comme ça et il y avait une scène dans une casse automobile. Et je me suis dit que ça serait trop stylé de faire un clip dans une casse, et donc je voulais faire ça, j’étais bloqué avec cette idée, sauf que je savais pas du tout ce que je voulais raconter. Pendant longtemps, je me suis demandé ce qu’on pourrait faire et avec le clip d’avant, j’aimais bien ce truc de destruction. Et très rapidement après je me suis imaginé, comme ça parle de relation compliquée, le refrain c’est “Love is a torture”, je m’imaginais un truc un peu dur. Rapidement, je voyais deux potes dans des relations un peu compliquées qui se disent : “Vas-y on s’en fout, viens on passe à autre chose, on se pète la gueule, on boit”, jusqu’à ce qu’il y ait ce truc destructeur qui peut aussi être lié aux relations et à l’amour, quoi. Il y a ce truc de se retrouver, sans le savoir, au mauvais endroit au mauvais moment. Sur le moment, quand t’es dans une relation compliquée tu le vois pas, tu vois pas venir ce moment de fin qui est douloureux, quoi. C’est juste que t’es dedans puis quand ça arrive c’est assez brutal, et donc je trouvais ça cool de l’imager comme ça aussi. Deux gars qui se retrouvent juste pour chiller à un endroit et sans qu’ils le voient venir, t’as ce truc destructeur qui arrive.

La Face B : Justement, tu parlais du refrain du morceau, tu disais que l’amour c’était une torture. Dans les textes de tes morceaux, tu parles beaucoup d’amour, et depuis le temps de ta carrière au final. Quel rapport tu as aujourd’hui avec cette thématique-là ,et quel est ton point de vue sur la question ? Je me souviens avoir lu que tu considérais que l’amour, c’était toujours le bordel. C’est quelque chose qui pour toi est toujours véridique ou ça s’est un peu édulcoré ?

YellowStraps : Ouais, j’ai une vision qui est pas spécialement la plus heureuse des relations. Un espèce de constat que je me suis construit au fur et à mesure, et qui était même pas spécialement par rapport à mes relations, ou par rapport à mes potes, qui étaient dans des relations longues et après ça se brisait, ou alors des potes qui étaient dans des relations compliquées mais qui forcent le truc et ça va pas du tout. Il y a ce truc aussi de nouvelles générations un peu des relations libres, tu vois qui a installé un genre de confort, mais qui au final n’est pas si confortable que ça. J’ai l’impression que c’est un truc constant que les relations se compliquent, et c’est vrai que c’est un travail constant d’entretenir une relation saine. C’est hyper dur, c’est un vrai challenge.

La Fac B : Ah ouais c’est un vrai travail.

YellowStraps : Ouais c’est un vrai taf ! Et donc à un moment je suis arrivé au constat, ouais c’est compliqué, c’est galère, mais c’est la vie quoi. 

La Face B : Mine de rien, t’entretiens quand même un peu ce rapport-là, parce que dans le morceau sorry sorry sorry, même si tu as cette vision-là, tu t’excuses auprès de la personne. Et tu sens que c’est un peu ambivalent comme sentiment en fait. 

YellowStraps : Totalement, c’est ça que j’ai voulu exprimer sur cet album. Ce paradoxe avec l’amour qui est parfois incroyable comme horrible. Et dans ce morceau-là, c’est vraiment ce truc de : “Ouais sorry bah ça a pas marché, je suis désolé qu’on ait un peu perdu notre temps.”. J’aimais bien aussi le ton de la première phrase qui fait “sorry to be right, sorry to be wrong.”, t’as aussi ce truc de dualité et ce truc aussi d’excuse, mais au final c’est un peu la faute à personne aussi. J’aimais bien cette dualité. 

La Face B : Après, souvent une relation c’est plus ou moins quitte ou double. C’est soit ça marche et c’est super, soit effectivement comme tu disais, c’est compliqué et puis on peut perdre son temps ou des trucs comme ça. Que ce soit mélodiquement parlant ou alors même dans tes textes, tu entretiens beaucoup ce rapport. C’est beaucoup de tout ou rien au final, et si c’est rien, tu fais comme dans le morceau et tu t’excuses, quoi.

YellowStraps : Ouais c’est ça, c’est exactement ça. Un truc où c’est même pour moi-même. En mode sorry que ça ait pas marché, sorry de nous pas avoir fait perdre du temps. 

La Face B : Et du coup, d’ici peu tu vas commencer ta prochaine tournée, pour défendre l’album sur scène. Je suppose que t’es assez excité à l’idée de reprendre la route ?

YellowStraps : Ouais, à fond ! Surtout avec les nouveaux morceaux quoi, c’est toujours un des meilleurs sentiments je trouve, parce que quand tu sors un projet finalement tu tournes avec pendant deux ou trois ans. En fin de tournée, t’as toujours ce truc ou tu te dis : “Vivement les nouveaux morceaux”. Donc là ouais, j’ai trop hâte. 

La Face B : Mais du coup, j’ai vu des extraits de toi chez Taratata où tu joues avec un groupe, et tu disais que c’était la première fois que tu jouais avec un groupe. Est-ce que du coup pour la tournée tu vas suivre cette idée de groupe, ou tu vas reprendre la méthode que t’avais déjà avant ?

YellowStraps : Malheureusement, ça sera pas pour tout de suite le groupe, parce que c’est toujours des moyens qui sont beaucoup plus durs à mettre en place. Donc là, on va garder la formule duo avec mon bassiste Victor sur scène et les prods en backing track sur ordi. 

La Face B : Comment tu appréhendes ces nouveaux morceaux et leur interprétation sur scène, et le fait de les jouer devant un public ? Tu as peut-être déjà eu des retours sur l’album, que ce soit de proches ou de collaborateurs ?

YellowStraps : Moi, c’est toujours un sentiment que je kiffe trop, mais c’est vrai que j’ai souvent été surpris, puisque t’as certains morceaux ou t’arrives un peu à visualiser ce que ça va donner sur scène, mais une fois que tu les fais tu te dis tu t’attendais pas à ce que ça se passe comme ça. Je sais qu’il y a un petit passage d’adaptation avec les nouveaux morceaux, même je crois que ça met du temps pour les incarner sur scène. Il y a eu des retours pour quelques morceaux qu’on a déjà joués, des nouveaux morceaux de l’album. Je sais qu’au début, par exemple tnght, lui je me suis dit que ça allait peut-être pas fonctionner, mais finalement avec le temps, si, si, ça marche, il faut juste que je m’y habitue. En vrai, j’ai quand même hâte, je suis assez excité. Ça sera une setlist qui sera plus compliquée que d’habitude à mettre en place, mais je pense que ça va être cool. 

La Face B : Et du coup dans ta tête, est-ce que tu as déjà pensé à l’après-tournée et à d’éventuels futurs plans, ou c’est encore loin pour toi ?

YellowStraps : Pour le moment, c’est vrai que le focus est beaucoup sur l’album qui va sortir, mais j’aimerais bien quand même assez rapidement rebosser sur des nouveaux sons, soit dans l’optique de faire un nouvel album ou pour une réédition avec de nouveaux morceaux, ou même créer un autre concept. 

La Face B : Parce que du coup de ce que tu me disais, tu as quelques B-Sides pour l’album ?

YellowStraps : Ouais, c’est vrai ! À voir après si ça pourrait coller, il y en a quand même deux ou trois qui pourraient sortir à un autre moment et qui ne sont pas sur l’album. Ou alors en solo, ou peut-être avoir un feat dessus, ça serait envisageable.

La Face B : Au final, quand t’as des morceaux comme ça que tu mets de côté qui ne s’insèrent pas bien dans un projet, tu les gardes juste de côté ?

YellowStraps : Ça dépend, c’est déjà arrivé que je les garde pour plus tard et qu’en fait après tu crées d’autres morceaux.

La Face B : Puis ça traîne sur un disque dur (rires)

YellowStraps : Évidemment, ça y reste à vie ! (rires)

La Face B : Avant de finir l’interview, il y a une question que j’aime bien poser aux artistes. Même si tu disais qu’en ce moment t’écoutes pas trop de musique, même par rapport à ton récap Spotify… est-ce qu’en ce moment il y a peut-être des albums ou même des œuvres au sens plus général que tu voudrais nous conseiller ?

YellowStraps : Moi il y a un album, le dernier disque d’un artiste que j’ai découvert qui m’a mis une grosse claque, d’avoir un truc un peu neuf et qui inspire, c’est Dijon, avec son album Absolutely, qui est incroyable. Je me le suis vraiment pris, je l’écoute en boucle. Ça, c’est vraiment la dernière claque en date que je me suis prise.

La Face B : Eh bien nickel  ! Merci beaucoup Yvan de m’avoir accordé un petit peu de ton temps, ça m’a fait super plaisir. 

YellowStraps : Merci à toi !

La Face B : Encore félicitations pour ton album.

YellowStraps : Merci beaucoup !

La Face B : Est-ce que tu aurais un mot de la fin pour nos lecteurs ?

YellowStraps : Achetez les tickets pour le 16 février à Paris (rires). Je crois que ça va être très très bien et ouais, j’espère que le gens auront kiffé l’album. Moi j’ai trop hâte de le sortir, et j’espère croiser un maximum de gens en concert, le faire vivre au max !

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