Virgile Berger nous entraine Station Déboire

Il nous avait séduit avec son Sexy Slow with Chester, Virgile Berger nous fait définitivement chavirer avec son nouvel album Station Déboire. Dans son style nonchalant de crooner sudiste au cerveau trop chauffé par le soleil (et l’alcool), Virgile Berger nous ballade et nous emballe. Accompagné cette fois ci par Louis Maschino qui participe à l’écriture des textes, on embarque dans un album à la Bashung qui flirte avec l’ivresse. Gare à la fermeture des portes, ça peut pincer très fort. 

pochette virgile berger

Premier titre pour poser les bases, Disquette Prado résonne comme une intro à la Tame Impala avec son clavier solaire et sa guitare volubile. Un son qui nous amène à un été plus que sensuel dont résonne la ballade pop légèrement mélancolique. Un son qui sent bon le sable chaud, la biafine, et les lovers du Sud. Parodiant un Alain Delon sous pastis, le pont dévoile les meilleurs disquettes de drague que vous vous ferez plaisir à ressortir cet été. Beau cadeau à son public pour vous assurer de rester célibataire (quoique, celle sur le solo de Van Halen…). 

Déambulant tel un Chat Gris dans les rues de Paris, le titre nous raconte les déboires d’une femme légèrement désillusionnée mais dont la présence semble combler le narrateur qui s’empresse de lui consacrer un refrain sautillant. Vous reprendriez bien la petite sœur ? Petit Ricard, morceau écrit et enregistré en une soirée (on se demande bien en quelle occasion) nous arrose d’insouciance et de dérision. Batterie nonchalante menée cette fois ci par Gaël Girard, solos chancelants, c’est le futur hymne de vos barbecues et clopes en terrasses. 

Virgile Berger

photo virgile berger

Réalisant les fantasmes de pas mal d’entre nous bloqués dans les choix regrettables, La Mariée est une réinterprétation du film The Graduate avec une fuite dans un véhicule pas forcément plus classe que le bus. Rythme plus martelant, rock et sauvage, telle l’escapade impromptue. Peut-être un peu trop d’ailleurs… Rester à l’Église aurait été moins efficace pour trouver le paradis. 

Intro à la mandoline qui ne présage rien de ce son à la Soundgarden, Belvédère est enragé et outrancieux. Faisant voir son côté mauvais garçon, Virgile insulte son monde bien à l’abris en hauteur. Non contant de snober son monde, il balance aussi les gros solos de guitares histoire de bien nous faire rager. On conclura tout en beauté avec le morceau instrumental Station Déboire imaginé tel un tribute aux guitaristes de légende des années 60/70. Après tout, s’il y en a qui s’y connaissent en coups du sort… On embarque pour un trip psyché, le temps de faire trois arrêts de métro.

Surfant entre la dérision d’un lover du sud un peu arrosé et celle d’un vrai musicien biberonné aux guitares des 70’s, Virgile Berger nous a préparé un EP ultra guilty pleasure, dans le sens premier du terme. Station Déboire nous entraine dans terrasses de PMU, nous pousse au vice, à se cramer au soleil sans crème, sortir les solos de guitares et draguer la chemise entrouverte. La vie quoi !

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