Une conversation avec Stav

Cela fait un petit moment qu’on a le regard rivé sur Angers et sa scène musicale. De San Carol à Nerlov en passant par Wild Fox ou Dogs For Friends, la ville du Maine et Loire a le chic pour nous offrir des projets plein de spécialité. Et dernièrement c’est Stav qui nous a beaucoup marqué. Des gros rythmes, de l’humour, de la sensibilité, le bonhomme a tout pour trouver une place au soleil dans le petit monde de la pop française. On a eu le plaisir de discuter avec lui pour la sortie de son premier EP, Musique de supermarché. L’occasion de revenir sur la création d’un projet à 360 degré, de son utilisation de l’ironie et du second degré, d’auto-fiction et de sa grande passion pour Tyler The Creator.

La Face B : Salut Stav ! Comment tu vas ? Comment tu te sens à quelques heures de la sortie de Musique de Supermarché ?

Stav : Ça va super bien ! J’attends ce moment depuis hyper longtemps,je me sens super excité.
Je me dis que demain c’est à la fois l’aboutissement de quelque chose que j’ai démarré il y a deux ans autant que le départ réel de ce projet .
L’année passée a été compliquée mais on a réussi à faire plein de choses, j’ai une super équipe qui me booste tous les jours et on a plein d’idée pour la suite.
Donc j’ai hâte que ça sorte.

LFB : Avant Stav tu avais un projet assez différent. Est ce que tu avais une certaine appréhension de la réaction des gens qui te suivaient ?

Stav :
Forcément oui. Avec Rezinsky, j’étais dans quelque chose de rap qui tendait vers le punk. Après je l’ai fait parce que j’en avais besoin, cette posture de rappeur je n’arrivais plus à la portais sur les épaules.
Il y a eu toute une réflexion de ma part, pour me retrouver et pour pouvoir exprimer mon ADN dans la musique mais aussi dans les visuels.
L’égotrip, l’écriture rap, est assez terre à terre et moi, dans la vie, je suis quelqu’un d’assez lunaire , assez dispersée et rêveur.
La pop me permet d’aborder ces sujets au niveau de l’écriture et au final ça donne quelque chose de plus perché tout en me permettant de raconter des histoires et d’exprimer mes messages de manière beaucoup plus claire.

Le premier titre vraiment dansant que j’ai écrit c’est Avec moi et j’ai mis un mois avant de le faire écouter à des gens parce que j’avais du mal à assumer ce côté up tempo et le refrain un peu bubble-gum.
Et à chaque fois que je le faisais écouter ça faisait marrer les gens et ils me retrouvaient bien dans le titre. Ce qui me fait le plus plaisir c’est qu’on me reconnaisse et qu’on me dise que j’ai bien fait de prendre ce risque.

Après, il y a des gens qui comprendront pas où je veux en venir et c’est normal. Tout comme il y a des gens qui vont complètement adhérer et de nouvelles personnes qui vont me découvrir à travers Stav.
Au final cette crainte elle a été vite apaisée par mon entourage et par toute la bienveillance que je reçois.

J’avais besoin de tout ça. Sur les derniers textes de Rezinky je ne parlais plus que de ma vie de rappeur indé, il y avait beaucoup de hargne, de frustration … et ça ne me correspondait plus du tout.

LFB : En fait ce projet t’a permis de ne pas devenir une parodie de toi même ?

Stav : Carrément ! Moi je m’intéresse aux artistes qui ont un univers et ce que je recherche avant tout c’est de développer une vision artistique à travers ce personnage.
L’artiste de mes rêves c’est Tyler The Creator : il a créé quelque chose, une culture Tyler The Creator. Je trouve ça incroyable, ça traduit la société dans laquelle on vit avec une dose de fantasmes et de rêves qui sont liés à une création artistique qui est juste fabuleuse.

LFB : Justement, Tyler The Creator a créé ce personnage où la zone entre le réel et le fantasme devient de plus en plus floue. Et comme on retrouve un peu ça dans ta musique, je me demandais donc qui était Stav pour Benjamin ? Un ange gardien ? Un démon ?

Stav : Clairement Stav il arrive à faire tout ce que voudrait faire Benjamin. Stav il a peur de rien, il prend des risques , il sait pas où ça va le mener … C’est un peu tout ce qui me reste de mon enfance et de mon adolescence.
Quand j’étais petit, je faisais beaucoup de sports extrêmes, je faisais du roller … Je faisais le casse-cou, je sautais partout, je montais sur des falaises et je sautais de 15 mètres de haut… Après j’ai arrêté le sport pendant des années et j’ai glandé donc aujourd’hui j’ai peur de tout ça.
Benjamin il est assez lâche, il a la tête dans le guidon, dans ses projets et quand je crée Stav, il me permet de retrouver toutes ces sensations à travers la musique, dans le fait de faire des clips, de se déguiser … Du coup Stav c’est clairement un ange gardien mais aussi un démon car je ne sais pas où il va m’emmener. Parce que moi je donnerais tout pour Stav.

LFB : Ce qui est marrant c’est que quand on écoute l’EP, il y a des morceaux où on ne sait pas si c’est Benjamin ou Stav qui parle, le côté loser magnifique de Fusée par exemple … Et à côté de ça, tu as Chauve Souris où tu as le personnage qui s’adresse à son créateur.

Stav : Mon but c’est de créer des histoires avec plusieurs narrateurs. Il y a un côté exercice de styles et changer de narrateur me permet de varier le style et changer de perspective. En ce moment par exemple, j’essaie d’écrire du point de vue d’une femme … Chauve Souris, j’utilise le pronom « toi » et il y a un vrai côté moralisateur et effectivement c’est Stav qui parle à Benjamin.

Là ou Stav est assez sexy, la vie dont je parle dans le titre l’est pas du tout. C’est celle de plein de gens dans la trentaine qui subissent leur vie, leur problèmes de sommeil de pression … Et qui vont mater des séries, manger n’importe quoi et picoler.

Après si je m’adresse à Benjamin, c’est parce que je ne me vois pas faire la morale aux gens. Je pars du principe que je ne suis pas un exemple et donc j’utilise beaucoup le second degré.

LFB : C’est une idée qu’on retrouve aussi sur Boom Boom, où tu te moques des moralisateurs.

Stav : Il y a de ça et ça veut aussi dire que moi même j’ai mes contradictions. Le personnage de Boom Boom, c’est Benjamin poussé à son paroxysme.
C’est le joker avant qu’il ne parte en couilles, Benjamin avant qu’il ne devienne Stav … Par exemple, je ne bosse pas du tout dans un centre d’appels mais j’ai voulu tout amplifier pour montrer uniquement des comportements extrêmes qu’on peut croiser dans la vie de tous les jours.

Je pars du principe que le monde dans lequel on vit et de plus en plus absurde et donc créé ce genre de comportement et c’est aussi pour ça que j’ai créé ce personnage au bord de la folie.

LFB : Donc ce côté schizophrénique qu’on ressent dans l’EP, il est clairement assumé ?

Stav : Ouais (rires). Quand j’ai quitté l’égotrip, je me suis dit que je voulais raconter des histoires. Et pour raconter des histoires, il faut des personnages. Plus que la schizophrénie, j’ai réfléchi en terme d’auto-fiction.

Je vais partir de ma vie, ma vie est cool, je fais de la musique mais je vis pas des expériences de malade tous les jours et c’est pas assez pour nourrir une histoire.

Donc je m’inspire de la société, des choses qui me toucnent, mais aussi d’autres personnes pour amplifier certains sentiments, notamment sur Fusée.

De la même façon que Bukowski ou dernièrement Beigbeder avec Octave Parango qui vit mille vies différentes, je ne réfléchis pas forcément en terme de schizophrénie pour Stav. J’ai juste besoin d’un personnage pour pouvoir raconter mes histoires.

LFB : Il y a plein de rappels comme ça dans l’EP, l’envie de mettre de la distance avec son art pour pouvoir le nourrir plus facilement.

Stav : Je me sers vraiment de la musique comme un médium. Je ne serais jamais un grand musicien ou un grand technicien. Parfois je nefais pas de la musique pendant des semaines parce que je m’occupe d’autres choses sur le projet.

Ce que je me dis c’est que le support, la chanson, va me permettre de raconter des choses mais aussi de faire un clip, de faire des photos, des choses rigolotes … Chaque support me permet d’enrichir ma vision et mon histoire.

LFB : C’était important pour toi d’avoir un projet à 360 degré avec une vraie recherche esthétique ? Ce besoin il était là dès le départ ?

Stav : Carrément. Déjà avec Rezinsky on avait développé l’atmosphère visuel et je travaillais déjà avec Simon Higelin qui réalise la plupart de mes clips.

Et typiquement, Simon a mis du temps à capter où je voulais en venir avec Stav. Il y a eu tout un cheminement mais dès le départ je lui parlais de mon envie d’avoir une vraie direction artistique et justement je le saoulais avec Tyler The Creator, je le mettais dans tous les mood boards (rires).

Mais ça a mis vraiment du temps avant de savoir la direction que je voulais prendre et le propos à défendre. Et par exemple pour le premier clip, celui de Envie, je lui ai fait écrire plusieurs scénarios et je l’ai rendu un peu fou les premiers mois.

LFB : Pour revenir sur les paroles, je me demandais si l’utilisation de l’ironie et du second degré c’était pour toi le meilleur moyen de faire passer un message ? D’être impactant ?

Stav : Ça serait plus l’inverse : faire passer des messages sans avoir l’impression d’en faire passer.

Ça dépend des moments, un morceau comme Fusée ça peut venir après plusieurs écoute alors qu’un morceau comme Boom Boom, le message est assez évident et tout le monde se rend compte que je suis pas un gros enculé de droite (rires).
Dans un freestyle j’avais dit « j’arrive pas trop à chanter des trucs premier degré, j’ai trop peur de flirter avec la mort et de ne jamais revenir ». Moi je me protège vachement, j’ai peur d’être trop triste.

Le monde part grave en couilles, on voit des choses de plus en plus horribles, et moi j’ai envie de rester en vie, de profiter et toutes ces choses, je ne veux pas qu’elles atteignent tout ce qu’il y a de beau autour de moi et ce que je vois tous les jours.

Et donc arriver en rigolant me permet de relâcher la pression.

L’autre chose, et on en parlait au début, c’est que je suis assez dans la lune. Je suis quelqu’un d’assez réservé, rêveur et timide et j’ai très vite compris qu’il fallait jouer de ça et j’ai très vite appris à me moquer de ma personne.

En commençant le rap, j’ai réalisé que j’étais mauvais en battle mais que j’étais fort en impro pour raconter des conneries sur moi. C’est comme ça qu’est venu ce personnage de loser, j’suis parti de l’idée que mes défauts, je pouvais en faire des qualités. Et Stav a un peu amplifié tout ça.

Et puis moi, ça m’a toujours fait plaisir de faire rire les gens et les détendre. Je fais du divertissement donc je privilégie le rire et le kiff dans la musique.

LFB : Et comment tu maintiens cette ligne sans tomber dans le côté parodique ?

Stav : J’ai souvent peur de ça et je pense que j’y tombe parfois.

Aujourd’hui les prods ont un côté assez mainstream, même si ça va évoluer et que l’objectif c’est de pouvoir chanter sur n’importe quelle prod. Donc je frôle souvent la parodie tout en faisant en sorte de bien doser la chose.

Mais plus que la parodie, c’est le côté naïf et sentimental de mon personnage qui est présent. Le côté naïf mais qui va au culot, qui n’a plus rien à perdre comme dans Fusée.

Je pense que c’est ce lien la qui me permet d’éviter tout ça … Dernièrement j’ai repris une chanson d’amour de rupture et le défi c’était d’amener ce « côté stav », quelque chose qui est reconnaissable immédiatement et qui rattache le titre à l’univers.

Et ce qui est cool c’est que j’arrive à donner cette touche, à ramener tous ces sentiments et donc à raconter des histoires totalement différentes.

Prouver que je peux raconter tous types d’histoires et d’états d’esprits, c’est ça qui m’éloignera de la parodie. Qu’on finisse par dire « c’est du Stav » plutôt qu’autre chose.
Qu’on reconnaisse le personnage à chaque thème.

LFB : Stav c’est un peu un enfant dans un corps d’adultes. Un peu Tom Hanks dans Big.

Stav : C’est ces références là ouais. C’est ce qui me reste de ma fougue d’ado avant que je ne me mette à fumer beaucoup et que je devienne un flemmard (rires). Mais j’ai arrêté.

LFB : Et malgré ça, je trouve qu’il y a un morceau qui tranche dans l’EP où on est beaucoup plus proche du sentimental et du premier degré, c’est Rendez Vous. Est ce que tu peux me parler de ce titre ?

Stav : C’est marrant parce que c’est exactement pour ça qu’on a fait un clip complètement décalé et qu’aussi donc on rattache beaucoup la musique au visuel.

J’avais déjà une bribe de texte et je l’ai complètement réécrit pendant le premier confinement que j’ai passé avec ma meuf.

Elle bouge beaucoup et moi aussi, mais comme beaucoup on s’est retrouvé ensemble pendant deux mois et ça s’est bien passé.

Il y a donc forcément un truc qui est plus terre à terre par rapport aux humeurs dans lesquelles j’étais à ce moment et c’est le seul titre que j’ai gardé du confinement.

Je le trouve quand même assez second degré et enfantin dans le texte. J’ai pas peur d’enclencher une rupture, mais avec certaines phrases, je le rattache forcément à l’univers de Stav.

Ce qui tranche peut être, c’est que le morceau est très down-tempo et qu’il a beaucoup d’aération.

Je viens de la trap et quand j’ai commencé Stav, je voulais garder cette énergie là et cette énergie live.

Et j’ai plein de potes d’Angers comme dogs for friends, nerlov ou chahu qui font plein de morceaux plus posé et je trouve ça trop classe.

Ce genre de morceaux, je peux moins dissimuler mon chant donc ça m’a aussi fait travailler.

Au départ ce morceau il devait pas être dans l’EP, ça devait être un inédit, mais on l’aimait tellement qu’on l’a gardé.

Et puis un EP sans chanson d’amour c’est pas vraiment un EP.

LFB : Ce qui est intéressant aussi, c’est que tu évites l’écueil du pathos. Alors que comme la parodie, tu aurais pu complémentent tomber dedans.

Stav : Le pathos ça m’a toujours un peu emmerdé. Ça reste quelque chose d’ancré dans le monde et notre souffrance directe et moi je n’aime pas faire de la poésie avec ça.

Et puis dans le pathos, je vois aussi le côté un peu victime et moi je ne suis pas victime de la société. Je cherche à être cool, à être heureux. Je sais où je kiffe et comment je kiffe et c’est pas du tout dans le pathos. De toute façon, je ne serais pas bon dedans.

Tu sais c’est un peu comme quand tu bois trop d’alcools, que tu veux refaire le monde et que tu as trop d’idées et le lendemain matin tu as mal à la tête et tu as envie d’oublier tout ce que tu as dit… Chez moi,je range le pathos dans cette catégorie. Comme le mec qui va se boire une demi bouteille de rouge et qui à minuit se dit « je vais écrire un grand livre » (rires)

LFB : Il y a une volonté de garder quelque chose de lumineux.

Stav : Complétement ! Et c’est Stav aussi. Stav est beaucoup plus lumineux que Benjamin et Stav m’emmène un peu vers la lumière (rires)
Stav il va toujours dire « hé viens il y a plein de choses à faire » alors que d’un autre côté Benjamin il peut avoir eu une journée de merde, avoir peu dormi, s’être pris la tête avec sa meuf … Donc si je me mets à chanter la vie de Benjamin, je vais le faire du point de vue de Stav en mode «  mec arrête de te plaindre, c’est trop cool la vie » comme dans chauve souris. Alors que Benjamin va chanter Fusée comme si il voulait vivre la vie de Stav.

LFB : Et donc, on en vient au titre de l’EP : Musique de supermarché. Pour moi, il correspond bien à ce que tu cherches à faire mais je voulais savoir ce qu’il signifiait pour toi. Est ce qu’il y a quelque chose de l’ordre de la protection ?

Stav : C’est un titre que j’ai choisi sur le tard. Je voulais un titre qui soit à la fois ironique, poétique et très 90’s. Moi musique de supermarché c’est un terme que j’entendais dans la bouche de mes darrons, il y a quelque chose de très désuet.
Aussi parce que j’arrivais avec une musique très up-tempo, avec des accords hyper-simples et des refrains un peu « putassiers » et racoleurs et j’ai jamais autant kiffé faire ça.

Donc qu’est ce qui ramène à tout ça ? Musique de supermarché.

Je voulais que le titre ramène à toutes les facettes de Stav.

Après oui il y avait une forme de protection, de second degré toujours … Quand j’ai sorti le premier stavmania, j’étais avec Nerlov et je stressais de la réaction des gens. Parce que je sortais une reprise et en plus de starmania. Et donc on buvait une bière et il m’a dit « De toute façon, tu peux tout te permettre, tu as appelé ton EP musique de supermarché. »

Et ça m’a fait une sorte de déclic, j’ai réalisé qu’on pouvait décliner l’idée sur plein de choses, que ça ouvrait plein de portes et qu’on pouvait vraiment décliner le concept.

Après, il y a plein d’interprétations, le coté « il n’y a que les supermarchés d’ouverts » etc … mais je pense que c’est à l’image de ma musique : un titre un peu racoleur qui cache quelque chose de plus profond, pour mieux dévoiler son message.

LFB : On parlait de stavmania. Quand on a un projet en développement, ça passe énormément par le bouche à oreille et le live. Est ce que la période qu’on vit t’a influencé sur la façon d’amener ta musique aux gens ?

Stav : Complémentent et c’est un peu le point positif de cette période. Cette période elle est un peu compliquée pour les artistes mais je me rends compte qu’on est aussi des privilégiés et qu’il y a plein de gens pour qui c’est beaucoup plus dur.

Mais j’ai quand même une charge mentale : je lance un projet à ce moment là, c’est un peu suicidaire, je ne fais pas de concerts, je ne sais pas trop comment ça va se passer donc il faut que je trouve des solutions.

Et je réalise que j’ai un vrai terrain de jeu, le projet est confidentiel donc c’est le moment idéal pour prendre des risques. Avant je réfléchissais sur tout et là je commence à poster plein de trucs, je lâche des démos, des photos en photoshop un peu pourri … Et finalement cette vision à 360 que je voulais pour Stav elle prend corps dans ça,.

Je serais peut être passé à côté du digital et des réseaux sociaux si j’avais passé mon temps à faire du live.

Après ça remplacera pas un concert, mais c’est cool, c’est une autre façon de défendre le projet, c’est une autre connexion avec les gens et ça me donne des idées.

C’est le bon point de tout ça. Après les stavmania on va sortir des contenus différents sur le thème du supermarché et avec ces vidéos là, les gens vont pouvoir « apprivoiser » l’univers de Stav et quand on reprendra les dates, on pourra avoir quelque chose d’hyper complet.

Et cette année 2020 aussi pénible qu’elle a pu être m’aura permis de développer ma créativité.

LFB : L’EP sort demain , qu’est ce qu’on peut te souhaiter pour les mois à venir ?

Stav : Souhaitez moi qu’on m’écoute dans tous les supermarchés (rires).

Sérieusement ce qu’on peut nous souhaiter, c’est qu’on puisse vivre un peu plus heureux, un peu plus libre et en bonne santé. Qu’on puisse profiter de la musique d’une manière un peu plus humaine, tactile et organique.

Parce que clairement ça joue sur le moral et il faut clairement préserver la santé mentale de tout le monde.

Après me concernant, j’aimerais que le projet parle au plus de personnes possibles car je suis persuadé que ce genre d’histoires peut toucher beaucoup de monde. Et que je puisse jouer en live devant le plus de personnes possibles, divertir les gens et apporter un peu de kiff au final.

Ce qui est important pour moi, c’est qu’il y aie de la bienveillance dans ce projet.

Bonus : Les portraits de Stav par Cédric Oberlin