Une conversation avec LAAKE

Cela va bientôt faire un an que LAAKE nous a livré O, son premier album orchestral somptueux qui ne nous avait pas laissé indifférents. Après une année tourmentée et difficile pour faire vivre un tel album, nous sommes allés prendre des nouvelles de l’artiste pour discuter avec lui de cette période et de sa musique, de la vidéo et son rapport à la création, une petite entrevue de début d’année plus qu’agréable, morceaux choisis…

Crédits : Rod Maurice

LFB : Comment ça va ?

LAAKE : ça va plutôt bien, mis à part l’impossibilité de tourner, on est déjà à notre troisième report de tournée donc niveau concerts je suis bloqué comme tout le monde avec aucune visibilité.
Mais à côté de ça j’ai trouvé à m’occuper, j’ai beaucoup de travail, je fais des projets à droite et à gauche et je ne m’ennuie absolument pas, je prépare également la suite de mon album, j’ai toujours été assez occupé globalement et comme les tournées c’est quelque chose qui prend beaucoup de temps ça me permet aussi d’avoir un peu de temps de répit dans mes journées qui sont quand même bien chargées et je dois avouer que je le vis plutôt bien.
Il ne faudrait pas que ça dure trop longtemps non plus parce que j’ai envie de défendre cet album sur scène, il est sorti en plein confinement et c’est important de pouvoir le faire écouter aux gens donc ça reste très frustrant à ce niveau là. 
En tout cas ça n’a pas impacté le côté composition, production que je continue aussi à faire énormément et même peut être encore plus grâce au temps en plus que j’ai.

LFB : Est ce que ça vient du temps ou est ce que ça vient aussi de l’ambiance, la condition psychologique dans laquelle on est tous, est ce que c’est quelque chose qui justement est propice à la création chez toi ?

LAAKE : Je ne suis pas sûr que ça m’aide à créer parce que je me suis rendu compte avec les années que j’étais tout le temps dans l’urgence et que cette urgence me convenait pas mal pour créer.
Quand on a trop de temps, on n’est pas suffisamment efficaces et on laisse passer le temps, moi j’ai toujours eu l’habitude de composer, même de travailler dans l’urgence, sur tous les projets que je mène. Je ne me fixe pas de deadlines particulières, mon label ne m’en impose pas non plus mais je suis quand même assez dur avec moi même et je me fixe beaucoup d’échéances, c’est un peu ce qui me permet de ne pas me reposer sur mes lauriers et d’avoir toujours des objectifs en soit.

LFB : Tu parlais de la scène tout à l’heure et la volonté de défendre cet album, je me demandais quelle formation demandait cet album, parce que c’est un album qui demande beaucoup de moyens humains et techniques ?

LAAKE : Sur les dates qu’on a eu, c’est à dire très peu depuis la sortie de l’album, l’idée était de tourner avec un orchestre, donc avec un quatuor de cuivres, un quatuor de cordes et aussi trois techniciens avec moi, un ingé son, un ingé son/retour et un ingé lumières qui a fait une création spécialement pour l’occasion avec tous les morceaux de l’album. On est donc 12 sur la route, c’est conséquent en effet.

LFB : J’ai vu la captation live que tu as faite pour Arte Concert, est ce que la scénographie dont tu parles était présente dans cette prestation ?

LAAKE : Non justement, Arte concert avait son propre directeur photo donc on a pas pu présenter ce qu’on avait crée, c’est un peu dommage mais c’était pour la télé et vu qu’il y avait d’autres concerts enregistrés le même soir c’était trop compliqué pour nous de mettre en place notre jeu de lumières.

LFB : Dans la chronique qu’on a fait de ton album, on parlait de ce rapport à l’image et ce côté cinématographique dans ta musique, on disait notamment que c’était du grand cinéma mais sans l’image. Toi qui a une formation de graphiste à la base, qu’est ce que tu penses de ça ?

LAAKE : Oui effectivement, j’étais graphiste pendant un peu plus de 10 ans donc c’est vrai que l’image ça a toujours été mon truc, après quand je compose je ne pense pas à des images, elles me viennent une fois que le morceau est fait, lorsque j’ai la maquette, le squelette du morceau.
J’aime bien toujours imaginer une histoire pour un clip, des idées qui sont pour la plupart jamais réalisées par manque de temps ou de moyens.
Le fait que ce soit une musique quasi instrumentale, ça laisse de la place aussi à l’imagination et donc à l’image.
Ce que j’aime bien dans le fait de faire cette musique là c’est que chacun s’en fait son interprétation et une imagerie différente, même s’ il y a des thèmes qui ressortent comme l’esprit conquérant ou encore la tristesse.
L’exercice que je fais c’est créer de la musique et la réflexion vient après, je me dis qu’est ce qu’on va faire avec cette musique qu’est ce qu’elle va dire ?
Je préfère fonctionner comme ça plutôt que de tout planifier en voulant faire une musique bien précise, je me laisse la liberté de créer et de pouvoir imaginer après.

LFB : Tu interprètes toi même ta musique après l’avoir crée et c’est intéressant parce du coup on se demande vraiment d’où vient cette teinte cinématographique ?

LAAKE : Ce n’est pas maîtrisé ni réfléchi à la base, c’est la musique que je fais, quand je me mets au piano ça fait vite penser à de la musique de film sans que j’ai un héritage cinématographique ou une culture de la musique de film en particulier.
En tout cas ça me plait bien cette idée de pouvoir coller à un film, c’est un peu mon but, de faire à terme une musique de film, une BO, j’adorerais faire ça.

LFB : Je sais que tu touches aussi pas mal à la vidéo, est ce que dans l’idée tu aimerais faire les deux via ton propre film, ou continuer sur des clips comme tu le fais ?

LAAKE : Pour l’instant je préfère m’en tenir à la réalisation de clips parce que ça prend énormément de temps et qu’en plus j’ai tendance à tout faire un peu tout seul et ça se voit surement un peu à l’image
L’idée serait plutôt de me mettre au service d’un réalisateur pour composer la musique de son film, après j’ai comme projet très très lointain de réaliser un long métrage mais ça reste un projet pour dans longtemps (rires).

Crédits : Isabelle Chapuis

LFB : Si je te dis que ta musique est très texturée et qu’elle a quelque chose de très organique, est ce que c’est quelque chose qui te parle ?

LAAKE : Le mot organique est souvent utilisé dans tous les sens et ça me fait un peu rire maintenant parce qu’il y a beaucoup en termes comme ça qu’on répète au sujet du type de musique que je fais, après la côté texturé évidemment que ça me parle.
J’essaye d’ajouter dans certains de mes morceaux des ambiances, que ce soit de l’eau, du vent du feu, j’essaye d’incorporer au delà de l’électronique un peu dure des éléments plus naturels, un milieu entre le côté synthétique et organique, c’est important parce que ça ramène de la vie. 
Les machines ça peut être très froid, très mécanique et le fait d’incorporer des éléments et des textures ça donne vraiment une vie et je trouve ça intéressant d’utiliser des samples, d’enregistrer des sons et de les modifier.

LFB : Sur ton album, il y a quelques morceaux qui font penser à ce côté très texturé, et je trouve qu’il y a une vraie cohérence avec toute l’imagerie qui’il y a derrière l’album, je pense notamment au clip de RUN ou il y a cette matière noire qui s’apparente à du pétrole.
Dans le morceau avec Tallisker il y a ce bruit qui y fait penser avec une coulée auditive, et de manière générale ça rappelle assez bien cette redondance de la couleur noire sur cet album.


LAAKE : Exactement, il y a quand même un rapport à la nature même si il est discret. Cette matière noire c’est ce qu’à crée l’homme, une espèce de maladie, avec toujours ce rapport entre l’homme la ville et la nature et dans le morceau avec Tallisker c’est un poème de fin du monde.
La nature qui décrépit et l’homme qui la maltraite, sans pour autant être politique parce que je ne suis pas très engagé mais ça compte quand même pour moi et j’avais envie de le faire ressortir.
Le clip de RUN c’est exactement ça, le gamin qui court a un mal être profond et c’est celui de l’Homme, tout ce qu’il a crée de néfaste, comme le clip d’Introspective aussi avec la place de l’homme dans la nature, c’est des notions qui me parlent beaucoup.


LFB : Quand j’écoute ton travail, je peux pas m’empêcher de penser que tu as envie de tout casser, la première fois que j’ai entendu Melancholia par exemple, j’ai ressenti une telle hargne et une telle violence, est ce que c’est quelque chose que tu recherches ?

LAAKE :  Oui bien sûr j’ai besoin d’incorporer ça dans ma musique,  je trouve qu’il n’y a pas de violence sans silence avant et c’est un peu ma façon de créer, on peut passer de quelque chose de calme à très agressif, c’est des émotions qu’on peut ressentir en tant qu’humain.
Il ya aussi beaucoup de violence dans notre monde  et j’ai le besoin d’extérioriser par la musique, j’aime alterner les phases et j’aime ce côté violent, c’est un peu bestial mais je suis moyennement capable de faire un son qui serait plat du début à la fin, j’aime bien casser, c’est la rupture qui m’intéresse.
Tu vois les morceaux que j’ai fait qui ont le mieux marché, ce sont les morceaux qui ont la même mélodie du début à la fin et je ne suis pas capable de faire que cette recette là, j’ai besoin de morceaux avec de la rupture ou je viens tout casser pour pouvoir aussi être en phase avec ce que je fais.

LFB : Ta musique n’est pas seulement instrumentale, il y a quand même du texte et plus que du texte c’est de l’interprétation, j’ai l’impression que dans ton projet tu testes beaucoup de choses, il n’y a pas une méthode pour chanter que tu as arrêté même si c’est un registre toujours très grave, monocorde, donc quel rapport tu entretiens avec ta voix ?

LAAKE : Pour moi la voix elle est presque accessoire, souvent quand je compose, c’est très lourd, il y a beaucoup de mélodies qui s’enchevêtrent et ça laisse peu de place à la voix. Avant de faire une voix monocorde j’ai testé plein de trucs et souvent mes instrus sont tellement chargées qu’il n’y a plus de place pour la voix, c’est pour ça que ce qui marchait le mieux c’est cette voix et ce texte un peu raconté, avec cette idée de témoignage. 
Je ne me revendique pas chanteur mais je voulais une voix qui soit comme le récit de mes émotions à ce moment-là, c’est presque scandé, murmuré des fois et j’ai ce rapport à la voix un peu particulier, je ne l’ai pas utilisé comme un instrument à proprement parler.

Crédits : Elodie Grégoire

LFB : Tout à l’heure tu parlais du fait de ne pas avoir su t’entourer suffisamment sur d’autres projets, tu étais très self made.
Depuis assez récemment tu t’entoures beaucoup plus, avec un orchestre sur l’album, un feat avec Tallisker alors que sur les autres projets tu étais seul, on t’a aussi vu sur l’album de Contrefaçon, et même le clip de RUN ce n’est pas toi qui l’a réalisé. Est ce que c’est quelque chose de nouveau pour toi dans ta façon d’aborder la musique ?

LAAKE : Le fait de m’entourer j’ai compris avec le temps que c’était important je ne pouvais pas tout faire tout seul et je n’ai surtout pas assez de temps pour le faire bien. Le clip de Run on l’a fait avec Vincent De La Rue, on a réfléchi ensemble mais au final c’est lui qui l’a réalisé et j’en suis très content parce qu’à ce moment là j’étais en pleine période d’enregistrement, je ne pouvais même pas être présent sur le tournage. 
Ce qui est important c’est de trouver des personnes en qui on a confiance et qui croient en notre projet et ce n’est pas forcément évident, surtout pour moi qui ait du mal à déléguer l’aspect de l’image.
Sinon oui je me suis bien entouré, 9 musiciens, un ingé son, Sébastien Berteau qui a bossé sur tout l’enregistrement et le mixage et aussi ce côté featuring qui me plait beaucoup. Tallisker comme Contrefaçon ce sont des amis à la base et c’était important aussi de partager des choses, d’essayer de créer ensemble et de réunir deux univers, c’est une expérimentation et une autre façon d’aborder la composition.
Par exemple, on ne bosse pas sur le même logiciel avec Contrefaçon, eux ils sont sur Fruity Loops, c’est une autre façon de créer et c’est bien de sortir de ses habitudes pour s’imprégner un peu des idées de chacun.

LFB : Acmé le morceau avec contrefaçon est super intéressant parce que dans la collaboration personne ne se trahit, on reconnait la patte de chacun, le côté un peu gabber de contrefaçon qu’on retrouve aussi dans certains de tes morceaux, ici tout se mixe très bien et on n’a pas l’impression qu’un des deux fait de la simple figuration, ce qui est un peu un problème dans les featurings de nos jours, où on appose surtout un nom mais que dans la création il n’y a pas grand chose.

LAAKE : On a fait le son ensemble, ce n’est pas eux qui m’ont proposé un son et moi qui ait plaqué 3 accords de piano, non on était ensemble quand on l’a fait et je pense que ça s’entend, parce qu’on est parti de zéro.
Je partage ton avis, c’est vrai qu’il y a pas mal de featurings ou l’artiste invité va juste chanter sur les 30 secondes de fin du morceau, c’est un peu dommage, c’est plus une invitation qu’une collaboration.

LFB : Dans mon rapport à la musique je porte très peu d’importance à la technique et je ne suis pas touché par cette “science de la musique”, je suis plus attiré par l’affect et ce côté un peu naïf qu’il y a à ne pas comprendre le détail des morceaux et juste se laisser submerger par son énergie.
Toi tu as ce côté très technique avec ta maîtrise du piano et de la musique électronique mais pour autant dans ta musique on ressent quelque chose de très instinctif…


LAAKE : Oui, il y a des artistes qui conceptualisent beaucoup leur musique et qui sont à la recherche du morceau parfait, j’essaye de fuir ça, déjà parce que je n’ai pas le bagage technique, je ne suis pas ingé son et ça ne m’intéresse pas de tripoter des boutons pendant 3 jours.
J’essaye de pas m’imposer quelque chose, juste de me mettre devant le piano et de voir ce que ça donne, la technique n’est pas accessoire parce que c’est important j’ai bien vu qu’au fil des années, la technique que j’ai acquise m’a permis d’aller plus loin dans ce que je pouvais faire mais il ne faut pas non plus aller trop loin parce que ça peut vite tuer la mélodie et la créativité.
Il y a aussi le fait que je ne m’oblige jamais à faire de la musique, je veux pas voir la musique comme un travail, contrairement à certains aspects du métier comme la promotion etc.

Pour être le plus sincère vis à vis de ma musique j’ai besoin de ne pas réfléchir quand je compose et me laisser aller, c’est important parce que c’est comme ça que les choses viennent, se laisser tranquille au moment ou on compose permet d’aboutir à des créations auxquelles on n’aurait jamais pensé, il y a une grande part d’erreur. 
Le fait d’improviser ça laisse de la marge pour des découvertes et des expérimentations et donc des erreurs, si j’enregistre quelque chose qui n’est pas dans le rythme, je peux le couper en deux et le rendre intéressant, alors que si j’avais intellectualisé d’emblée avec des idées fixes sur ce que je voulais faire, ça donnerait quelque chose de trop mécanique. 
J’essaye de m’affranchir de ça, comme je le disais tout à l’heure je réfléchis une fois que la maquette est là et c’est après que je peux passer des mois sur le morceau mais la composition pure et dure peut se faire en une après midi et je ne me mets pas de bâtons dans les roues en essayant de savoir ou je veux aller.

Credits : Rod Maurice


Quand tu fais de la musique, d’une certaine manière, avant après ou pendant , tu penses aussi à qui va l’écouter, il y a un moment ou c’est bien de montrer que tu sais faire des arpèges très vite et étaler ta maîtrise mais il faut aussi penser que la musique ça doit toucher avant tout, il y a plein d’exemples d’artistes qui n’ont pas une grande technique musicale mais qui ont réussi à toucher énormément de gens.

Tu parlais de naïveté, j’y vois plus quelque chose d’inconscient, c’est du laisser aller plus que de la naïveté. La naïveté c’est un peu péjoratif, en tout cas il y a ce côté très spontané de la musique qui moi me parle beaucoup également.

LFB : Tu parlais de la violence et des émotions que tu fais passer au travers de tes morceaux et il y a cette idée qui revient souvent chez les artistes comme quoi il faut être triste un peu et dépressif pour arriver à créer, je ne partage pas totalement ce concept mais je crois en la notion de vécu, il faut avoir un vécu pour créer, je voulais connaitre ton avis sur ce sujet ?

LAAKE : Avoir un vécu ça peut influencer mais il y a aussi le fait de ne pas avoir de vécu, la tristesse, la frustration, la colère tu peux la créer avec rien, et c’est cette absence de vécu qui te permet d’exprimer ces sentiments, c’est une émotion en soit. Chaque situation peut amener quelque chose, il ne suffit pas d’être dépressif pour faire de la musique, il y a des gens extrêmement tristes qui font de la musique très gaie et il y en a d’autres qui font l’inverse.
Ma musique est relativement triste mais je n’étais pas forcément triste quand je l’ai crée, c’est quelque chose qui vient instinctivement, j’ai ce côté très mélancolique qui revient naturellement dans toutes mes compositions. 

LFB: Tu as parlé sur instagram de la volonté de sortir un projet avec plusieurs de tes compositions au piano est ce que tu peux nous en parler ?

LAAKE : Je me suis rendu compte que j’avais emmagasiné des centaines de compositions depuis des années, des enregistrements que j’avais fait de manière un peu sauvage sur mon téléphone et je me suis dit que j’allais en faire quelque chose.
Souvent quand je compose je pars de 0 sauf pour Melancholia ou j’ai récupéré dans mon téléphone, une vieille boucle que j’avais faite. C’est beaucoup de compositions avortées mais il y en a certaines qui valent certainement le coup donc je me suis dit que j’allais faire cet album.
Je suis en train de faire un gros travail de tri, c’est un peu fastidieux mais c’est aussi intéressant d’aller piocher dans le passé, ça va changer ma façon de faire de partir sur de la matière qui existe déjà.

LFB : Ce sera un album purement composé de piano ou il y aura un peu d’électronique?

LAAKE : J’essaye pour l’instant de m’interdire d’ajouter des éléments rythmiques mais ça ne sera pas exclusivement du piano, je vais essayer d’inviter quelques musiciens dessus mais globalement le piano sera quand même au cœur du projet oui.
Faire un album de piano ça peut vite être ennuyeux pour les gens, c’est un peu mon challenge d’arriver à faire un album de piano avec lequel on ne s’ennuie pas (rires).
J’essaye aussi d’épurer un peu ce que je fais, c’est con à dire mais plus j’avance et plus je me rends compte que la simplicité c’est ce qu’il y a de mieux donc j’essaye de faire ce travail en trouvant des mélodies simples et de faire quelque chose de fort avec peu d’éléments.

LFB : En dehors de cet album particulier, est ce qu’il y aura une suite à O ?

Je n’ai pas envie de faire la même chose même si il ya quelques compositions orchestrales que j’aimerais sortir un jour ou l’autre, je me garde l’idée sous le coude, l’album piano solo je le vois plutôt comme un mini album de transition.
Pour le futur album j’aimerais que ce soit encore plus joué, avec une batterie, une basse, quelque chose de plus live, un peu plus rock, jazz, explorer d’autres sentiers, donc oui je commence à y réfléchir.
C’est aussi pour sortir de ce côté machines qui est super intéressant mais j’ai besoin de quelque chose de moins réglé avec plus de place pour l’improvisation en live, ça me tient à cœur.

LFB : Pour conclure, est ce que tu as des artistes à nous conseiller ?

LAAKE : Oui justement, j’écoutais Thomas Enhco récemment, ça se rapproche un peu de ce que je fais, c’est un pianiste qui est en featuring avec Vassilena Serafimova, une artiste qui fait du marimba et ils ont sorti le morceau Miroirs que je trouve très beau,avec une structure rythmique qui n’est pas binaire, un peu plus originale que ce qu’on a l’habitude d’entendre,  c’est très doux, j’aime beaucoup.

J’ai passé beaucoup de temps sans écouter de musique parce que j’en ai fait quand même beaucoup ces derniers temps et quand on se repose on a aussi envie de silence, je recommence à réécouter des choses et j’ai franchement pas mal de projets à rattraper (rires).


Pour (Re)découvrir LAAKE :

Pour découvrir la chronique de l’album de LAAKE c’est par ICI.