Une balade introspective en compagnie de Kota the Friend

Après un premier épisode sur le ton de la confiance en soi et de l’espoir, un deuxième sur la persévérance et la motivation, Kota the Friend revient avec le troisième chapitre de la saga des Lyrics to GO. Celui-ci reste dans la lignée de ses prédécesseurs, un album sincère et représentatif d’un simple gars chill, qui essaye d’avancer dans sa vie de jeune créateur et amoureux du rap tout en gardant des vibes positives.

visuel aérien, à l’instar du rappeur de Brooklyn

Comme à son habitude depuis trois ans, le natif de Brooklyn nous propose un nouvel opus pour le début d’année. Nous savions donc à quoi s’attendre. Mais plus les années passent, et plus Kota the Friend éblouit par son authenticité et son identité musicale qui se précisent dans ce Lyrics to Go Vol.3. Le rappeur nous propose un nouveau voyage dans son univers chillwave avec un ton encore plus personnel.

Ce nouvel album montre une nouvelle facette du new yorkais, récemment devenu père. Une naissance qui permet de nous faire entrer un peu plus dans les pensées et dans la vie intime du jeune papa. Avec les titres Prodigal Son et BOY, l’artiste prouve qu’il a passé une véritable étape, et une maturité qui se ressent à travers l’album. L’artiste reste dans ce questionnement identitaire avec Dear Fear, qui le caractérise à présent. Au-delà d’un album réussi, Lyrics to Go Vol.3 est un projet qui ne se laisse pas simplement écouter, mais pour lequel on ressent des émotions multiples.

Kota the Friend est un artiste touche-à-tout. Auteur, compositeur, vidéaste, photographe, réalisateur, le rappeur est un véritable acrobate des genres. Étant 100% indépendant, il est normal de le voir devant et derrière la caméra pour la production. C’est le cas pour la sortie de cet album. Où il a décidé d’aller plus loin dans le visuel de ses clips. Pour fêter son nouveau projet, le rappeur propose à ses fans un court-métrage avec l’intégralité des clips de l’album. Mélangeant simplicité et poésie, il s’est mis en scène dans différentes pièces où il lâche aisément son texte dans un univers personnel. Une vidéo plus que réussie qui montre que l’artiste est aussi à l’aise avec une plume qu’avec une caméra.

Avec un album de moins de 22 minutes et composé de dix titres, on ne peut pas dire que la durée soit le maître mot de ce projet. Mais c’est ce qui fait aussi son originalité. Kota the Friend casse les codes en produisant des titres de parfois moins de deux minutes. Selon lui, le principal n’est pas la quantité, mais le contenu de ses morceaux. Il veut offrir une expérience et faire vivre quelque chose de plus puissant qu’une écoute musicale.