Toute première fois #2 : Mélodie Lauret

Avec Toute première fois, La Face B met en lumière les premiers titres, les premiers clips d’artistes qui feront à coup sûr demain. Aujourd’hui, ce sont les mots et la voix de Mélodie Lauret qui s’offrent à notre découverte.

Parfois des artistes nous happent. En une note, en un mot ou une respiration, toute notre attention se concentre sur eux, toute notre énergie, tout notre être n’a plus d’intérêt que pour ce que l’on vient d’entendre. Il paraît que le talent n’attend pas le nombre des années. Cette phrase, on l’a beaucoup entendue, on l’a aussi beaucoup répétée, mais a-t-elle encore un sens aujourd’hui ? Mélodie Lauret n’a que 19 ans mais ce n’est qu’un détail, un petit point posé ici pour nous impressionner encore plus. 23h28 semble effectivement être l’œuvre d’une personne sans âge, mêlant avec un talent presque indécent la fougue de la jeunesse à la conscience d’une personne qui aurait tout vu et tout vécu.

Les mots roulent, se répètent comme en hypnose. Chaque phrase est pensée dans sa rondeur, dans sa douceur, comme une sentence qu’on aurait répétée mille fois avant d’être sur qu’elle avait le bon ton, la bonne émotion, la bonne couleur. Mélodie Lauret réussit avec son premier titre à nous inviter dans un monde qui nous semble aussi familier qu’il est en réalité neuf. Elle se raconte, sans pudeur mais en tendresse et lorsque la chanson arrive à sa fin, une seule phrase nous revient en tête : « il est trop tôt pour qu’on se quitte.« 

Photo : Sarah Balhadere