Toute première fois #14 : David Numwami paie sa dette au Fisc de l’Amour

Avec Toute première fois, La Face B met en lumière les premiers titres, les premiers clips d’artistes qui feront à coup sûr demain. Aujourd’hui, on décolle direction la Belgique pour découvrir David Nuwmami et son premier titre : le Fisc de l’Amour.

Crédit : Marie Deteneuille

Si le nom de David Nuwmami ne vous est pas totalement inconnu, cela est tout à fait logique. Le garçon est présent depuis déjà plusieurs années dans le monde de la musique, que ce soit à travers l’excellent projet Le Colisée mais aussi sur scène ou il a accompagné des artistes comme François & The Atlas Mountains ou Charlotte Gainsbourg (rien que ça !). C’est donc avec un solide bagage, et à seulement 25 ans, que le belge entame une nouvelle étape de sa carrière avec ce projet en solitaire qui trouvera sa concrétisation avec The Blue Mixtape prévu pour 2021 et qui se dévoilait cette semaine avec un premier titre : Le Fisc de l’Amour.

Poétique au possible, et surtout plein d’une dérision et d’un humour qui lui vont très bien, David Nuwmami associe dans son premier titre deux idées aux antipodes l’une de l’autre : le fisc et l’amour. À la lecture de ce titre, on imagine cupidon, arc dans le dos et ayant passé pour l’occasion une cravate autour de son cou, analyser avec colère les déclarations d’amour falsifiée d’un bon nombre d’hommes et de femmes et de leur rentre visite afin de leur réclamer de payer leur dette, celle qu’ils doivent au fisc de l’amour. Pas d’évasion fiscale ici, pas de punition pécuniaire mais un retour de karma bien senti et une douce vengeance pour ceux qui jouent avec les sentiments des cœurs tendres et naïfs.

Tout en tendresse, développant un bonbon musical classieux et sans époque, l’artiste nous raconte, comme un méa culpa sincère, cette histoire aussi décalée qu’universelle d’un homme qui se retrouve face aux conséquences de ses petits jeux amoureux. Toujours un sourire au coin des lèvres, David Numwami se la joue crooner désabusé dans cette ritournelle pop du plus bel effet.

Visuellement, il laisse carte libre à son camarade de jeu, Pablo Padovani, aka Moodoid, qui l’emmène dans un univers coloré qui rappelle certains émissions et esthétique proche des années 70. Toujours le micro à la main, David avance ainsi entre les couleurs et les tenues, un regard de défi et un air ironique sur le visage.
A t’il vraiment envie de payer sa dette au fisc de l’amour ? Nous ne le seront vraiment jamais, en attendant, il a décidé de se venger de cette drôle d’affaire sur sa guitare et nous prouve avec ce premier titre qu’il tient là l’un des projets les plus attendu des prochains mois.