Romane : « Moi, ce qui me passionne, c’est la musique. »

La jeune chanteuse Romane vient de dévoiler son tout premier EP. Avec I know, Romane fait le grand plongeon dans la grande piscine de la pop française. On a recueilli ses premières confidences. 

couverture du premier de Romane : I know.

La Face B : Hello Romane ! Peux-tu nous parler un peu de ton parcours dans la musique ? Tu n’étais pas vraiment prédestinée à devenir chanteuse. 

Romane : En fait, je suis née dans une famille où il n’y a aucun musicien ! 

J’ai commencé la musique un peu au hasard, naturellement. Ma grande sœur avait une guitare qu’elle n’utilisait pas et je me la suis appropriée du jour au lendemain. Au début, je la tenais à l’envers et puis j’ai commencé à écrire des chansons avec cette guitare. 

Je me souviens de jouer ma première chanson, toute contente dans la chambre de mes parents ! 

Quand j’ai eu 13/14 ans, j’ai compris que chanter et écrire étaient des activités libératrices et thérapeutiques pour moi. J’étais une jeune fille qui se posait pas mal de questions et la musique me permettait de me libérer de pas mal de choses. 

Puis je suis entrée au lycée, la musique est restée ma passion et dès que je rentrais du lycée, je me remettais à écrire des chansons. 

Pendant mes études de droit, j’ai décidé de tout arrêter pour me consacrer à ma passion.

Finalement j’ai arrêté la fac et ça fait environ deux ans que je fais pas mal de petits boulots en maison de retraite pour mettre de l’argent de côté tout en démarchant des labels, des maisons de disque et des producteurs. 

Je fais toutes ces démarches depuis que j’ai 12 ans mais les portes m’étaient assez fermées de part mon jeune âge. 

Pendant mes études, je suis partie en vacances à Londres où j’ai commencé à envisager d’aller en studio et ensuite chez l’un de mes cousins en Allemagne qui a fait des études dans le management musical. Il m’a aidée en me faisant entrer dans un studio à Stuttgart et j’y ai enregistré la chanson qui était la plus aboutie à l’époque et que l’on retrouve sur l’EP aujourd’hui : I know. J’étais vraiment fière de cette maquette. 

LFB : Qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter tes études et à te lancer dans la musique ? 

Romane : J’ai toujours été studieuse, j’ai fait du droit car j’aimais beaucoup cette matière et c’était un domaine qui m’était accessible. Mais après un an à apprendre des textes de loi, tu te rends compte qu’il faut vraiment être passionné. Moi, ce qui me passionnait, c’était la musique. C’était le moment ou jamais et je ne voulais surtout rien regretter plus tard ! 

LFB : Tes textes sont assez personnels et tirés de tes propres expériences. Est-ce plus évident pour toi d’écrire sur des thèmes aussi personnels ? 

Romane : Ce sont des thèmes qui viennent plus naturellement que d’autres. J’aime parler de mes expériences de vie et de ce qui m’arrive. J’ai besoin d’extérioriser et ça se fait sous forme de musique. 

LFB : Comment s’est passée ta signature avec le label Un Plan Simple ? 

Romane : C’est en démarchant que j’ai rencontré les personnes avec qui je travaille aujourd’hui. J’ai envoyé un mail avec la maquette de I know et je suis allée à la rencontre d’Un Plan Simple à Paris. Ils m’ont fait rencontrer deux/trois artistes producteurs pour taffer et me montrer comment ça se passait. Au bout de quelques mois j’ai rencontré Dan Black, qui est devenu le producteur de l’EP. Je le connaissais déjà parce qu’il avait produit le son Orchestra, que j’écoutais beaucoup étant petite et ça m’a fait tout drôle de me dire que j’allais travailler avec lui. 

Le premier titre que l’on a enregistré en studio était Fantasy. Je me souviens que l’on a beaucoup parlé de nos vies, de ce que l’on aimait en musique et on a finalement enregistré le titre en deux jours seulement !

LFB : D’ailleurs, comment est-ce que l’on vit une année d’enregistrement en plein covid ? 

Romane : J’ai pu appréhender l’univers des studios pendant un an ! On a tous appris à se connaître et à discuter. Ça m’a permis de maturer mon projet et de grandir un peu. C’était chiant à la longue, c’est sûr. Mais j’ai pris mon mal en patience et j’ai mis mon temps à profit !

LFB : Comment définirais-tu ton style musical ? Est-ce que ce sont tes influences qui t’ont amenée à faire cette musique ?  

Romane : Je ne pourrais pas le décrire précisément. Je laisserais volontiers les gens qui m’écoutent mettre des mots sur ce que je fais. Mon style est avant tout un mélange de tout ce que j’écoute, de ce que j’écoutais aussi en étant petite. J’essaie de mettre mes touches personnelles de la Romane musicienne, comme la soul, le reggae et la pop.

LFB : Comment as-tu vécu la réalisation de tes deux premiers clips, Talking To A Wall et Fantasy

Romane : Le premier clip que l’on a sorti était celui de Fantasy. J’étais carrément surexcitée et tout me semblait surréaliste. On a passé une journée complète à tourner à Montmartre et mes copains de Lyon et ma famille étaient présents donc c’était rassurant. J’avais vraiment des étoiles dans les yeux et j’ai adoré cette ambiance que l’on a donné au clip : quelque chose de fun, de rigolo, cette soirée entre copines… 

Pour Talking To A Wall, c’était différent. J’avais quelques copains avec moi sur le tournage mais j’y fais une interprétation beaucoup plus poussée que dans Fantasy. J’ai dû travailler sur mes émotions et vivre ma chanson pour réaliser ce clip. 

LFB : Est-ce que l’attente n’a pas été trop longue jusqu’à la sortie de ce premier EP, I Know, en ce mois de septembre ? 

Romane : J’en ai profité pour prendre deux semaines de vacances tranquille et profiter de notre liberté partiellement retrouvée ! Mais je ne vais pas te mentir, j’avais super hâte d’en arriver à cette sortie ! 

Du coup j’ai profité de l’été, de ma famille et des copains pour patienter et avant de retourner travailler.