Rock en Seine : les dix concerts immanquables

Après deux années sans pouvoir faire résonner le meilleur de la scène musicale actuelle au sein du domaine de Saint-Cloud, le festival Rock En Seine est de retour pour sa dix-huitième édition du 25 au 30 août prochain. Cela va sans dire que ce dernier est de toute évidence un incontournable de l’été, si ce n’est l’événement pour le conclure en beauté. Alors on espère que vous qui nous lisez, avez d’ores et déjà en votre possession vos billets (ou que vous allez le faire, mais dépêchez-vous, car deux soirées sur cinq sont déjà sold-out), puisque c’est pour vous, et uniquement pour vous, que nous avons pris le temps de sélectionner les dix concerts immanquables du festival. Et c’est à lire ci-dessous.

Jeudi 25 août

IDLES : Grande Scène, 19h20 – 20h35

C’est ainsi que cette nouvelle édition de Rock En Seine débute avec une journée des plus qualitatives. En effet, on y retrouve dans un premier temps notre coup de cœur intemporel, qui n’est autre que les adorés bristolois d’IDLES et pour qui le festival fait relativement office de cour de récré. Car ces derniers, déjà présents en 2018, avaient également réalisés backstage une performance live du furieux Gram Rock (Joy as an Act of Resistance.) aux côtés de La Blogothèque. Il faut savoir que chaque concert d’IDLES est synonyme de communion et de révolte euphorisantes, le tout toujours porté par le charismatique et bienveillant Joe Talbot. Et après deux soirées remarquées et jouées à guichets fermés à l’Elysée Montmartre plus tôt dans l’année, il nous tarde terriblement de les retrouver et de nous égosiller à n’en plus pouvoir sur Reigns, ou encore sur le dramatique mais non moins superbe The Beachland Ballroom.

Fontaines D.C. : Scène de la Cascade, 20h35 – 21h45

S’il subsiste un fait qui est certain, cinq mois avant de clore 2022, c’est qu’il n’y a encore selon nous, aucun album n’ayant réussi à détrôner Skinty Fia et ayant ainsi réussi à s’octroyer le titre du meilleur disque de l’année. Eh oui, les Dublinois de Fontaines D.C. nous ont une nouvelle fois démontré qu’ils sont les meilleurs dans leur domaine. Au-delà d’un songwriting imperfectible, nourri des plus grands auteurs d’une ère révolue (Jack Kerouac, William Butler Yeats, James Joyce…), c’est également un post-punk incendiaire qu’on ne cesse d’admirer, mais aussi le talent indéniable d’un groupe à la pérennité certaine et qui marquera sa génération. Il va sans dire que vous vivrez ainsi l’un des moments les plus inoubliables de cette dix-huitième édition. En ce qui nous concerne, l’impatience est in-sou-te-nable.

Dehd : Scène Firestone, 21h45 – 22h25

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Dehd, futurs grands de demain, on ne peut que vivement vous recommander d’aller libérer votre trop plein d’énergie au rythme de leurs guitares surf-rock ponctuées d’une dream-pop dont on s’amourache sans retenue aucune. De notre côté, on s’impatiente de découvrir leur iconique morceau Lucky, qui nous avait accompagné tout le long de l’été 2019, et dont on est certains que la voix reconnaissable entre mille d’Emily Kempf saura nous rendre nostalgiques. Mais si malgré tout vous les manquez (gare à vous quand même), ne paniquez pas trop, car le trio sera de retour parmi nous en novembre prochain dans le cadre du Pitchfork Music Festival à Paris.

Arctic Monkeys : Grande Scène, 21h45 – 23h15

Vous vous en doutiez, la belle bande de Sheffield allait de toute évidence se retrouver parmi nos immanquables du festival. Quatre ans après leur dernier passage en France, les impériaux Arctic Monkeys sont enfin de retour et on pèse nos mots. Bon sang, qu’ils nous avaient manqués. Bien qu’à ce jour peu d’informations aient fuité concernant la sortie (on espère imminente) d’un septième album, le groupe se fait monstrueusement désirer. Fort heureusement, il est plus que probable que ces derniers nous dévoilent quelques nouveautés au cours de leur set. Et quoiqu’il en soit, on y retrouvera de toute évidence une poignée de tubes (bien que leur répertoire en soit constitué aux trois-quarts), parmi lesquels on comptera très certainement le bouillant Brianstorm, l’imperfectible Crying Lightning issu du toujours trop sous-estimé album Humbug ou encore l’élégant Do I Wanna Know? Date unique en France pour cette année, soyez là !

Vendredi 26 août

James Blake : Scène de la Cascade, 19h-20h

Si vous avez fait partie des chanceux qui ont obtenu une place pour le concert sold-out de James Blake le 9 mai dernier à Paris, alors vous savez à quoi vous attendre ce 26 août prochain. L’artiste britannique n’est aujourd’hui plus à présenter, que ce soit pour ses multiples collaborations aux côtés de Franck Ocean, Bon Iver ou plus récemment Rosalía, mais aussi pour ses nominations à n’en plus finir aux Brit Awards ou encore Grammy et Mercury Prize, tous deux amplement mérités. Un concert de James Blake, c’est la garantie d’une bulle suspendue dans le temps, le temps d’une heure dans le cas présent. La garantie d’en sortir bouleversé par cette voix suave, ces mélodies planantes et ce minimalisme, cette délicatesse qui lui siéent si bien depuis ses débuts. Que ce soit sur le puissant Say What You Will ou le sentimental Before, frissons et larmes répondront présentes ce 26 août prochain.

Samedi 27 août

Kids Return : Scène du Bosquet, 14h45 – 15h25

Force est de constater qu’il était presque évident pour nous de caler quelques uns de nos favoris de la scène française actuelle. En premier lieu, Kids Return, dont le nom vous semble familier, n’est-ce pas ? C’est normal, il faut dire que l’on a souvent vanté les mérites de ce duo au futur prometteur. Adrien Rozé et Clément Savoye, tout d’abord amis, ont décidé avec ce projet d’unir leurs forces créatrices pour ne faire qu’un et proposer une musique où le septième art joue un rôle crucial et où leurs chansons tiennent le rôle primordial de transmettre des émotions, quelles qu’elles soient. De retour d’une tournée nord américaine aux côtés de Kid Francescoli et d’un passage au festival Pete The Monkey plus récemment, Kids Return jouera à Rock en Seine le samedi 27 août. On s’y retrouve ?

November Ultra : Scène du Bosquet, 17h – 18h15

Peu après, la magnificente November Ultra, alias Nova pour les intimes, foulera cette même scène. Coup de cœur depuis le jour numéro un, cette étoile d’aujourd’hui et de demain continue de briller fort de par son talent. En avril dernier, l’artiste dévoilait un premier effort et nous laissait alors libre accès à son intimité en nous offrant cette musique qui vient de l’âme, bouleversante et précieuse à souhait. Alors certes, quand vous la verrez sur scène, vous pleurerez sans modération mais toujours « avec un petit sourire » comme elle le précisait si justement dans l’une de nos interviews. November Ultra fait très probablement partie des artistes que l’on a le plus vus sur scène cette année, et quelle chance on a eue. Aujourd’hui, on ne peut que vous encourager à sauter sur l’occasion de la découvrir avant que le monde entier ne se l’arrache, ce qui ne saurait tarder.

Tame Impala : Grande Scène, 23h – 00h30

Parmi cette lineup délicieuse, nous avons également sélectionné Kevin Parker et ses fidèles compères, qui débarqueront tout droit de Perth pour nous faire danser jusqu’au bout de la nuit. Alors que la tournée internationale de son quatrième effort, The Slow Rush, sorti en février 2020, avait été coupée court par une pandémie dont on taira le nom, Tame Impala est de retour sur les routes depuis plusieurs mois et ne cesse de combler de bonheur les foules aux quatre coins du monde. Au-delà des mélodies pop exquises, du groove toujours aussi envoûtant et d’un songwriting des plus irréprochables, un concert de Tame Impala c’est aussi l’assurance d’en revenir les étoiles plein les yeux. Il faut avouer que ce n’est jamais une mince affaire que d’allier une scénographie qui illustre avec brio l’esthétique sonore et visuelle d’un artiste, mais on peut reconnaître que ce dernier sait également nous satisfaire de ce côté-là. Confettis, lasers, visuels kaléidoscopiques… Tous les éléments seront alors réunis pour créer une ambiance rêveuse, colorée mais surtout mémorable.

Dimanche 28 août

Faux Real : Scène du Bosquet, 15h10 – 15h50

S’il y a un groupe que l’on ne manque jamais lorsqu’ils sont de passage à Paris, c’est bel et bien Faux Real. Et c’est là que vous vous dites, à quoi bon refaire sans cesse le même concert ? Eh bien, c’est là que vous vous trompez. Car oui, un concert de Faux Real reste unique en son genre, une performance inscrite dans l’instant t, saisissante, toujours empreinte d’une passion, d’une fougue et d’un partage sans pareils. Musicalement, ce que nous offre les frères Virgil et Elliott Arndt, c’est un mélange des genres combinant glam-rock, synth-pop, funk, electro et R&B, tout ce qu’il y a de plus exquis à vrai dire. Alors si vous hésitez encore, on ne sait plus vraiment quoi vous dire d’autre, excepté le fait que vous le regrettez amèrement. Et si on a réussi à vous motiver, alors révisez dès maintenant l’excentrique The United Snakes of America (et la choré qui va avec, rien de compliqué vous verrez).

Parcels : Grande Scène, 19h35 – 20h50

Notre sélection des dix concerts immanquables de Rock en Seine se termine avec les inégalables australiens de Parcels. Grands fanatiques du groupe que nous sommes, le quintet n’a jamais cessé de nous fasciner, que ce soit de par leurs harmonies vocales, leur musique solaire ou leur humeur joviale et communicative, et ce depuis leur premier EP, Hideout, sorti en 2017. Actuellement en pleine tournée mondiale, Parcels viendra alors nous présenter son dernier album en date : Day/Night, un album fait de contrastes et toujours teinté de cette nostalgie qui leur est propre. Et on ne va pas vous mentir, s’il y a une chose à laquelle on tient au cours de ces cinq jours de fête, c’est cet instant où l’on pourra crier à l’unisson « Holding out for something greater / Holding out for something else ». Sacré tube.

© Crédit photo  : Zélie Noreda