(EXCLU) Painting Bones, la peinture à l’os et à l’âme de Richard allen

Avec Locust Tree Lane, Richard Allen avait fait fort impression à nos oreilles et nous avait permis de passer quelques saisons hors du temps de des tracas d’un monde de plus en plus étrange. Alors que son second album, Just Songs, arrivera jusqu’à nos oreilles ce vendredi, l’Amiénois a choisi La Face B pour dévoiler son dernier single : Painting Bones.

pochette de painting bones de richard allen
crédit : Bertrand Hazard

En voilà une drôle d’expression : Painting Bones. On se demande bien ce qu’elle signifie lorsqu’on lance l’écoute du nouveau titre de Richard Allen. Et puis à mesure que l’écoute avance, que le banjo se retrouve rejoint par la batterie et les gimmicks de guitare et que les chœurs jouent les fantômes derrière la voix de Richard, on comprend.

Dans ce texte qui frôle par moment le naturalisme, on pourrait voir dans cette image, une sorte d’appel au rêve, où une sorte de vision collective de l’existence et du souvenir dans la phrase complète qui l’entoure : Don’t go painting bones on your own.

La réalité, c’est que la poésie de Richard Allen ne s’analyse pas vraiment, elle se vit, tout simplement. Dans ces mots vaporeux, chacun y trouvera son compte. Nous on y voit du réconfort, une recherche de paix et surtout, énormément de douceur. Un texte évolutif qui se dévoile de manière différente qu’on le scrute de près ou qu’on prenne de la hauteur pour le voir dans son ensemble.

Richard Allen

Un rappel aussi de l’importance des mots, et des maux. De croire en ce que l’on dit, en ce que l’on ressent et de la nécessité de faire pousser des choses au cœur du temps et des souvenirs.

Au delà de ces pensées un peu ésotériques, il y a surtout un grand morceau. Painting Bones prouve l’évolution sonore de l’artiste d’Amiens, sa manière d’appréhender un genre musical et de le faire évoluer selon ses obsessions et ses besoins du moment. Ici, on ressent l’envie de se retrouver entourer, de proposer une musique qui vit par le collectif et qui nous enchante, on pense forcément à This Is The Kit dont il se rapproche de plus en plus. C’est beau, chaleureux et accueillant. Comme retrouver un vieil ami au coin d’un feu et faire comme si rien ne nous avait jamais séparé.

Ces idées poétiques et proches de la nature, on les retrouve dans la vidéo réalise par Bertrand Hazard et Richard Allen. Une promenade dans la nature, à la découverte des lieux et des animaux qui la peuplent, jusqu’à se fondre en elle et disparaitre. Une forme de déclaration d’amour à ces campagnes qui semblent l’inspirer autant que le faire vivre et l’accueillir. Au final, que demander de plus qu’une promenade entre les arbres et les praires accompagné de la musique de Richard Allen ?