Rencontre avec Malo’

C’est à l’occasion des Tremplins d’Europe au Krakatoa à Bordeaux, que j’ai eu le plaisir de discuter avec Malo’ de compos et de rencontres, de son nouvel EP « Pause », de la saison des festivals et bien évidemment d’Australie.

La Face B: C’est un grand Plaisir de te parler aujourd’hui. On s’est ratés aux tremplins Europe 2 au Krakatoa et je suis ravie de pouvoir te poser toutes mes questions. Quand j’ai lu ta bio, tu as eu au moins 7 vies avant l’âge de 28 ans!

Malo‘ :Rires ouais

LFB: Tu composes des chansons a 7 ans, Tu pars en Australie à l’adolescence  – A Sydney qui est une ville quand même hyper grande. De tous les endroits où tu pouvais à l’école, tu étais dans la même école qu’Angus et Julia Stone. Leur père John te repère et te prend sous son aile. De là, un album et une tournée a 17 ans

Malo‘: ouais c’est ça – un tournée en Tanzanie.

LFB : Y’a quand même des supers rencontres dans la vie et on y reviendra plus tard et quand je lis ta bio, je me dis qu’’il n’y a pas grand-chose d’autre que tu pouvais faire à part la musique. Tous les signes t’y appelaient.

Malo‘ : Mon père faisait de la musique et assez rapidement j’avais envie de lui faire Plaisir et de moi aussi faire partie du gang de musiciens qu’il avait. Et du coup, j’ai commencé la composition à 7 ans, j’écrivais des petites chansons par ci par là. Mon père a eu plusieurs groupes, il était guitariste dans un groupe punk quand je suis né, après il a été dans un groupe de rock et après il s’est mis plutôt de l’autre côté, à s’occuper des groupes et après il a arrêté la musique quand j’avais 12-13 ans.

LFB: Quand tu es parti en Australie a l’adolescence, c’était ta décision de partir? Tu voulais découvrir cet autre pays ?

Malo’: Ben complètement. Parce que c’était extrêmement tabou le sujet de ma mère. On n’en a jamais vraiment parlé. L’histoire est que j’ai intercepté un coup de téléphone un matin alors que je devais être en cours et ma prof était malade et mon père dormait. Du coup, j’ai compris que ma mère était encore en vie et…. qu’elle était en Australie et à partir de là j’ai fait mes recherches et c’est finalement que quelques mois plus tard que je me suis inscris sur Facebook et que je l’ai retrouvée sur Facebook. Et puis à l’époque, la relation avec mon père n’était pas au summum et je me suis dit que là il fallait que j’aille la rencontrer. Je ne pouvais pas rester en France et pour moi c’était important de la rencontrer. Je lui ai envoyé un message et il s’est passé 48 heures avant qu’elle me réponde. Et puis, j’avais un peu peur, je ne savais pas si c’était la bonne personne parce qu’on ne parlait pas avec ma mère, je l’avais juste en ami sur Facebook. Et elle m’a désinscrit de mon école en France et m’a fait mon visa et envoyé mon billet d’avion. Et puis elle m’a dit, « Viens, on se voit de l’autre côté ».

LFB : C’est vraiment de l’autre cote pour le coup. Et puis à l’adolescence, on se pose beaucoup la question d’où on vient. Tu as dû te dire l’Australie, c’est quoi ce pays qu’on découvre que dans les films, les livres, de quoi ça a l’air…. ?

Malo’: Ben ouais.

LFB: C’est normal – on veut savoir d’où on vient. Ton album Be/Être. Ce n’est pas anodin le détail du double titre et ce souhait de montrer ton identité franco-australienne.

Malo:’ ben ouais c’est fou. Eh oui c’est ça I believed était vraiment porté là-dessus. Toutes les questions que j’ai pu me poser étant gamin, le fait d’avoir grandi sans elle. Mais je n’ai jamais blâmé la situation en fait. J’ai toujours été à porter un message d’espoir parce que c’est de plus en plus commun que des enfants grandissent sans leur père, sans leur mère. Donc j’étais plus à porter une force, un message. C’est ce qui m’a fait Plaisir sur la tournée précédente: on a pu se retrouver après les concerts avec quelques personnes qui me partageaient leurs histoires. Je trouvais ça beau. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je fais de la musique, c’est pour partager ce genre d’histoire.

LFB: Ouais t’es pas tout seul et eux/elles se sentent moins seul(e)s.

Malo’: Voilà c’est ça. Moi j’aurais aimé entendre cette chanson-là. Je suis content de l’avoir écrite.

LFB: Tu l’as écrite pour d’autres

Malo’: Voilà c’est ça mais sans vouloir me jeter des fleurs, c’est qu’a un moment donne dans ma vie, quand j’avais 14 ans je pense que j’aurais été content d’entendre cette chanson.

LFB: Tu vois… y’a un gamin de 14 ans qui va l’entendre et va être content de l’entendre.

J’ai vu les YouTube Shorts que tu fais – en multi instruments, quand tu expliques la décomposition des sons – tu commences par les percussions etc… Es-tu un autodidacte ?

https://www.youtube.com/@MaloMusicOfficial/shorts

Malo’: Ouais complètement. Ben, en fait malgré le fait que mon père soit un musicien. Lui jouait principalement de la guitare mais il ne m’a jamais inscrit au conservatoire et en même temps par fierté, je ne voulais pas non plus qu’il m’apprenne la guitare. A un moment donne, il a essayé de m’apprendre la guitare et j’étais pas intéressé. Et j’y suis arrivé tout seul en fait mais j’avais démarré par la batterie quand j’avais 7 ans/ Juste la batterie c’était vraiment un instrument que je kiffais. Mais j’ai compris que c’était trop compliqué pour moi d’écrire des chansons qu’avec de la batterie. Donc y’avait la basse. Je m’amusais à jouer de la basse par-dessus les titres que j’adorais à l’époque de Nirvana ou Red Hot.

LFB: La basse de Flea elle est canon quand même.

Malo’: (Rires) C’est clair! Tellement ! Et à la suite de ça, je me suis dit qu’il était temps pour moi d’apprendre la guitare. Alors j’ai récupéré une guitare qu’un pote m’avait prêté et puis j’ai commencé un peu à me raconter des histoires avec cette guitare en essayant de claquer des accords, en essayant d’avoir un sens mélodique et tout est parti de la. Le piano est arrivé bien plus tard, quand j’étais en Australie. Et depuis, il devenait de plus en plus présent. Au fur et à mesure des années je kiffe de ouf le jouet. Y’a tellement plus de possibilités qu’avec la guitare et puis tu peux raconter plus d’émotions encore avec un piano.

LFB: Le piano c’est l’instrument a tout, qui fait chanter. C’est un instrument assez complet.  Tu fais aussi ton mixage, en plus des compos ?

Malo’: Ouais ca m’arrive de la faire. Sur mon projet je l’ai fait sur une ou deux chansons sur l’EP let it go en 2015 mais ce que je fais en général c’est que je fais un pré-mix très avancé de tout ce que j’enregistre et puis après je vais voir Stan Neff, avec qui j’ai l’habitude de travailler et qui est mixeur pour beaucoup de beaucoup supers artistes. Il a une approche assez dingue du mix et on s’est rapprochés. Et depuis, on est un peu inséparables, dès que je finis un titre je lui envoie et on le boucle ensemble.

LFB : On va parler collabs et rencontres: Charlie Winston c’est un fil rouge dans ton parcours. Y’a aussi Jean Louis Aubert et Les Insus. La rencontre avec Charlie Winston elle s’est faite comment ?

Malo’: Complètement! (Rires) Alors si tu veux la vraie version, elle est assez marante parce que y’a une version qu’on a tendance à édulcorer un petit peu, histoire que ce soit moins clownesque. Mais on s’était rencontre à Lyon sur un festival.  On était dans le même label a l’époque Atmosphériques et Marc Tenon qui était le patron d’Atmosphériques avait pour son habitude de rapatrier des gens comme Charlie.  Il était en Angleterre est ça ne marchait pas fou fou en Angleterre et Marc y a beaucoup cru. Marc, c’est celui qui m’a déniché de l’Australie et qui m’a payé mon billet d’avion retour et mon appartement pour que j’emménage à Paris. Il y croyait très fort. Mais malgré cette similitude qu’on avait avec Charlie, on ne s’était pas encore rencontres auparavant et c’est sur un festival à Lyon qu’on s’est croisés dans un couloir un peu étroit et… instinctivement on a voulu se pincer les fesses. En fait on avait exactement le même jeu, on aime bien se taquiner. En fait on s’est retourné au même moment et on a rigole. Et après, il m’a dit “bon après tu fais quoi – viens on se rejoint et on boit une petite bière” et c’est ce que j’ai fait. A l’époque il avait re-emménagé en Angleterre et il m’a dit “T’es déjà allé en Angleterre?” J’ai dit non jamais et il m’a dit “ben tu fais quoi la semaine prochaine, viens ?” il m’a accueilli chez lui et c’était énorme. De là, a démarré notre collaboration et notre amitié aussi et dans un premier temps, j’ai commencé à co-écrire une chanson avec lui qui s’appelle “Alight” qui a terminé sur son album Curiosity (son 3ieme album) et puis après, on aimait tellement trainer ensemble que comme j’avais déjà pour but de faire cet album anglais-français et du coup, la partie anglaise ça me brancherait qu’on la fasse ensemble et voilà.  Et Jean Louis Aubert, lui était plus sur la partie française. Jean Louis, lui pour le coup, c’est vraiment LA première personne que j’ai rencontré en France, le premier artiste français confirmé, et il m’a pris sous son aile, il m’a appris beaucoup de choses. Quand je suis arrivé j’étais un peu fragile, j’avais pas de copains à Paris et puis c’était un peu une ville immense, c’était un gros changement de l’Australie, c’était très très diffèrent. On s’est rencontres par hasard dans un studio ou j’avais commencé mes enregistrements au Labomatic , un studio sur les Champs Élysées en sous terrain qui est tenu par Dominique Blanc-Francard et Bénédicte Schmitt . Un jour Jean Louis est passe et on a discuté toute une nuit et ça a été comme mon parrain voire même mon papa sur quelques soirées. C’était fou! On a passé un moment incroyable.  Jusqu’à présent sur mon projet, je suis très content, c’était que des rencontres très humaines et y’a pas eu de rencontres organisées ou calculées. C’était plus spontané et c’est ça que j’adore. Ça fait de la magie souvent.

LFB : La musique, c’est une industrie qui est dans l’émotion, le fait d’écrire, d’être authentique, donc on se dit que les rencontres devraient être comme ça aussi. Ce n’est pas la première fois que Jean Louis Aubert prend des artistes sous son aile comme Patxi Garat ou Raphael. Inconsciemment il doit se retrouver en vous et doit aimer transmettre son expérience.

Malo’: Ca l’excite aussi – y’a une espèce de fraicheur et spontanéité. Il est constamment en recherche de fraicheur même pour lui , pour sa créativité, sa manière de composer. Il cherche une modernité et puis moi j’ai toujours été un peu un geek d’informatique parce que je composais toutes mes chansons sur l’informatique et lui il hallucinait. A l’époque, il avait une manière d’écrire qui restait traditionnelle, prendre une guitare ou prendre un piano et puis s’enregistrer sur un Dictaphone et après aller voir un réalisateur pour arranger le tout. Et moi, vu que j’ai pris le pas assez rapidement sur des outils comme Logicpro (composition et arrangement) du coup, je faisais ça dans mon coin et puis il me disait “tu peux m’expliquer ? Tu peux me montrer ? « 

LFB :  J’ai vu que tu travaillais avec Electro Deluxe sur les cuivres.

Malo’: Ca c’est très récemment, sur le dernier album. En fait, une histoire assez dingue, assez improbable. Pendant le 2ieme confinement, je crois, j’étais prêt à aller en studio et commencer les enregistrements de l’Album qui arrive. J’avais suffisamment composé de trucs et tout. Et puis j’ai loué un studio dans le sud de la France qui s’appelle Coxinhell, un studio improbable face à la mer, vraiment un havre de paix. Et on était très contents avec pas mal de potes musiciens, notamment les gars de l’Impératrice, de pouvoir avoir une attestation de sortie pour pouvoir prendre un train et se barrer de Paris. Donc c’était une bonne excuse et vue que personne n’était en tournée, les gars d’Electro Deluxe, notamment Thomas Faure, habite juste à cote de Coxinhell. Un de mes potes avec nous qui enregistrait aussi au studio nous dit “Y’a Thomas qui va passer au studio si ça te dérange pas, ça lui fait au moins une sortie, il est content. On lui fera enregistrer un petit truc au pire.” Thomas arrive et en fait, on s’est trop trop kiffés et je lui ai dit “ Écoute tu fais quoi après demain? Si ca te dit, on enregistre un section. Et là il a appelé Luca Spiler, qui est tromboniste et Renaud Gensane, qui est pas vraiment dans la section Electro Deluxe mais qui est un trompettiste extraordinaire qui a joué pour beaucoup de jazzeux mais aussi Gregory Porter.

LFB : Gregory Porter que tu verras a ODP.

Malo’: (Rires) ben oui, complètement. Moi je suis méga fan

LFB : C’est vrai? Je l’ai photographié deux fois a Londres. La première fois quand il était dans la programmation pour Stevie Wonder et la deuxième fois au BBC Radio 1 Weekend. C’est très inhabituel qu’il joue en Europe.

Malo’: J’ai eu l’occasion de le voir a la scène musicale quand il est passe.

LFB: Il est incroyable. C’est marrant parce que ton EP Pause – il fait référence au Motown et au Gospel donc les cuivres s’imposent. En plus d’avoir cette basse et la rythmique, tu as aussi intégré les cuivres. Sur les lives, on le ressent.

Malo’: La première pièce du puzzle pour moi c’était le Gospel. Les cuivres se sont imposés naturellement quand Thomas (Faure) a débarqué dans le studio Coxinhell. Il est arrivé et on a bien aime discuter et il a dit “ en vrai, je peux te poser un truc?” Dans la musique c’est souvent les accidents quand même mais des accidents heureux donc c’était chouette. Et en plus, Charlie Winston n’habitait pas loin donc pareil, tout le monde avait sa raison pour pouvoir sortir parce que j’étais au studio Coxinhell et tout le monde se disait “ allez on va le voir et tout”. C’était cool, c’était une espèce de grande colloc ou on faisait tous du son H24. Ça jouait tout le temps, toute la journée, toute la nuit. On enregistrait beaucoup de choses et c’est ce qui a donné suite à cet EP Pause mais aussi à l’album. L’EP c’était surtout une bande annonce de l’album. Ça faisait 5 ans que j’avais rien sorti et je me voyais pas tout de suite dropper un album. C’était un peu flippant. On sortait du covid, je ne savais pas exactement comment ça allait se dérouler sur la suite même si le covid reculait de plus en plus, on n’était jamais à l’abri. Y’a rien de plus frustrant que passer autant de temps à composer, a enregistrer un album avec les investissements que ça engendre. Y’a rien de pire que de la foutre à la poubelle à cause d’un évènement tel que le covid.

LFB : C’est aussi difficile de composer, d’être très fertile creativement dans ton coin, d’y aller tête baissée et après tu le mets au public quoi. Y’a toujours un espèce de hantise. On en a parlé avec Raphael Zaoui également parce que quand il a lancé son EP et testé son EP sur scène, j’ai couvert le concert au Rocher de Palmer et les gens étaient heureux, à fond, ils connaissaient les chansons par Cœur donc c’est hyper rassurant. Ce que j’ai vu à la soiree des Tremplins, c’était génial. Tu es passe juste après Clément Barthelemy, qui était en flip parce qu’il avait jamais joué dans une salle aussi grande.

Malo’ : (Rires) Ouais.

LFB : Le public était super sympa, hyper encourageant donc personne n’était la pour t’attraper mais toi t’arrives juste derrière. Tu as le groupe, la danse, la pêche. On est passe d’hyper intense a hyper festif. C’était génial, le public connaissait tes chansons, ils rigolaient, il participaient, dansaient. Cet EP il est hyper festif, on a envie de danser, taper des mains, chanter. Ce qui est bien sur le live, c’est qu’il y a un côté rock sur scène et un vrai coup de projecteurs sur tous les musiciens sur scène.

Malo’ : (Rires) Ouais. Je suis très content et très chanceux d’avoir mes meilleurs amis d’enfance sur scène avec moi. Ça nous rapproche encore plus. Et puis ce sont des bosseurs. J’ai toujours vu le live comme une unité, une sorte d’énergie de groupe plutôt qu’un artiste solo. Alors oui je porte un projet solo parce que je l’ai composé tout seul etc… mais en live c’est plus une énergie de groupe. Le live est limite plus important pour moi que le studio. J’y prête beaucoup d’importance. C’est la ou y’a de la vérité. Tu peux pas te cacher derriere des artifices de studio. C’est une énergie que tu partages avec les gens sur place et que tu fasses en sorte que les gens repartent contents. Mais qu’au-delà de ça ils se dissent qu’ils ont fait le bon choix de venir ici ce soir et de ne pas être ailleurs. Parce que y’a mille possibilités sur une soirée. Tu peux rester chez toi tranquille a regarder un film.  Tu peux aller boire des coups en terrasse avec des copains. Et puis finalement tu te dis “ allez ben vas y tiens on va aller voir un concert. On ne sait pas trop comment ça va être. Bon on verra bien. Et que les gens ressortent du concert en se disant qu’ils ont tellement bien fait de venir. Pour moi, c’est vraiment la meilleure des récompenses. Les remercier d’avoir choisi d’être là et pas ailleurs.

LFB: T’as super bien ouvert pour Zaoui et Hyphen Hyphen. Tu as créé un joli moment d’osmose en toi et le public et tu as raison, on ne peut pas se cacher. J’ai deux dernières questions. Y’a une très belle saison de festivals qui va commencer avec 8 dates cet été.

Malo’ : Y’en a même une quinzaine au total mais on n’a pas tout annonce. Ça va être super !

LFB: Tu le sens comment? Tu es content de ton tour de France des festivals ?

Malo’ : Ben ouais. C’était limite inespéré parce que juste avec un EP avoir 15 dates comme ca, c’est fou et c’est une super rampe de lancement pour la sortie de l’album qui sera plus fin septembre début Octobre. Donc niveau timing c’est super. Et on fait des gros festis et des plus petits. Et on ne fait pas tous les gros. Il restera l’année prochaines les Francos, les vieilles charrues, Beau Regard par exemple dans ma ville à Caen. Il en reste plein donc c’est super excitant de se dire que déjà ça va être un bon tour de chauffe, ça va nous permettre de finaliser le rodage du nouveau spectacle et d’arriver ultra confiants sur la tournée de l’album au moment de sa sortie. Non, c’est super franchement. C’est parfait et on sait qu’on a beaucoup travaille sur le live et on se dit que c’est un atout de séduction donc on va pouvoir aller séduire un nouveau public ou en tous cas c’est une chance pour nous.

LFB :  : Et d’être découvert! Quand on est sur un festival avec une audience assez large public. On sous-estime beaucoup le pouvoir de la découverte.

Malo’ : Ben Grave!

LFB : Parce qu’on peut pas toujours aller vers les grosses scènes. On aime bien se balader, manger un truc, se poser, découvrir. C’est un super moment pour découvrir! On en avait parle avec Hyphen Hyphen quand ils ont fait ODP l’année dernière. Éric Jeanjean a présenté le groupe et leur energie folle. Pres le concert, le public plutôt familial d’ODP avait la mega pêche, les gens en parlaient. Dans 2 semaines à ODP, tu vas voir c’est un super festival avec un beau super. Et ta tournée elle commence quand?

Malo’: La tournée de l’album va surtout commencer début 2024. On va faire la tournée des petits clubs (300-400 places) dans un premier temps. La a l’automne, je pense que je vais faire pas mal de premières parties, des évènements radio et télé peut être. En tous cas, on l’espère. On espère avoir une belle vague de festival sur l’été 2024. Et fin 2024, grandes salles. C’est ça un peu l’objectif.

LFB : Ma dernière question c’est sur la collab avec Julia Stone. Parce c’est vraiment un blend des deux styles avec un question-réponse sur les couplets. On reconnait la patte de Julia Stone dans les arrangements, le rythme lent des phrases, l’intensité. Cette collab elle est arrivée comment?

Malo’ : Elle était très organique. Ce qui est assez ouf, c’est que j’ai  rencontré Julia y’a plus de 12 ans et c’est elle qui aussi m’a permis de prendre un peu plus confiance en moi et qui m’a dit “Écoute, un jour ou l’autre on se retrouvera et on fera un duo” Et 10 ans après, presque jour pour jour, je compose cette chanson “Love on Demand” et initialement elle était full anglais. Mais, je m’étais imposé un challenge sur ce nouvel album qui était de composer qu’en français. Alors il peut y avoir des gospels qui chantant parfois en anglaise comme sur Hold On. Mais moi je ne voulais chanter qu’en français. Donc je compose ce titre la et a l’époque je bossais avec SAGE Ambroise Willaume, qui a fait des albums pour Luciani, Lomepal etc…  Et il me disait “ mec, ce titre là il faudrait vraiment que tu arrives à le mettre en français” et je n’arrivais pas. Alors j’ai complètement désossé ma maquette et je suis reparti à Z. Et initialement c’était à la guitare acoustique et j’ai décidé de basculer sur de la guitare électrique, de mettre un truc de tension, et tout de suite j’ai un univers un peu Gainsbourg qui est renter dans l’équation, Melody Nelson et tout ça. Donc, je suis allé faire des cordes a Londres, dans cet esthétique-là. Et au moment où j’ai eu les cordes, je me suis dit ça y est, j’ai trouvé en fait”. Instinctivement, je me suis dit c’est avec Julia qu’il fait que ca se passe. J’ai réécrit toutes les paroles. J’ai changé un petit peu la trame de la version en anglais et j’avais envie de faire cette espèce de question-réponse. Je fais la voix masculine et j’imite la voix féminine de Julia (rires) et je lui envoie. Elle m’a répondu 24 heures après en mode “I love It” et peut être 3 jours après, elle m’a envoyé ses prises de voix. Elle était à Melbourne et c’était difficile de se capter. Elle a enregistré sa voix de son côté, m’a envoyé et je les ai mises dans ma session et là j’étais en mode OK. C’est beau et sur tout c’est beau de se dire que surtout 10 ans après, cette promesse on l’a tenue. Ultra symbolique du coup.

LFB: Ce duo est réussi et j’étais sure qu’il y a avait une histoire derrière.

Malo’ : Ben ouais et une grosse même.

Les deux : Rires

LFB: Voilà pour mes questions. Ça me fera très plaisir de te revoir a ODP dans 2 semaines.

Malo’ : Tu seras a ODP ?

LFB: Ben ouais je serai là.

Malo’ : Trop bien! Cool. Merci beaucoup ! Je te fais des bisous. A bientôt.

Retrouvez Malo’ cet été:
09/06/2023 : ODP Festival – Talence
23/06/2023 : Festival Elles en scène – Pamiers
29/06/2023 : Aluna – Ruoms
05/07/2023 : Festival de Poupet – Saint-Malô-du-Bois
06/07/2023 : Musilac – Aix-les-Bains
22/07/2023 : Estivada Festival – Rodez
27/08/2023 : O’tempo Festival – Bogny-Sur-Bionne

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