II, le second album percutant de Principleasure

Après avoir dévoilé quelques titres au cours de l’été, Principleasure a dévoilé lundi son deuxième album, nommé assez sobrement II. L’occasion pour lui de démontrer une nouvelle fois l’étendue de son talent.

Crédit photo : Brad Kinnan

Qu’est-ce que Principleasure ? C’est le projet électronique porté par un britannique, Sharooz Raoofi. Assez riche, l’univers de l’artiste se distingue par des sonorités cinématiques mêlées à une ambiance assez sombre et mystérieuse.  Deux ans après la sortie de son premier album, I, qui avait conquis son public, Principleasure récidive en nous proposant une nouvelle expérience fascinante.

L’introduction de l’album, Ouverture, pose le cadre. Quelques notes synthétiques viennent créer une ambiance pesante et inquiétante, presque oppressante.

Le morceau suivant, Of Love & Loss, nous entraîne dans ce voyage dans les ténèbres de l’artiste. La voix de Monolitio vient magnifier une production électronique infaillible.

Des notes plus claires mais aussi plus troublantes ponctuent cet univers dans Sagittarian Dream. Le va-et-vient des notes, ajouté aux nappes synthétiques, nous coupe le souffle et nous prépare au retour de l’ambiance inquiétante d’Ouverture, qui refait surface à travers Sylmar.

Plus lumineux et plus calme, Stellar Memnant nous offre un bref répit. Ce morceau, assez planant, pourrait trouver sa place à la fin d’un film d’action, lorsque le combat prend fin et que l’on se trouve confronté aux conséquences de celui-ci.

Dès les premières notes de Sabloune, un rythme entraînant s’installe. Contrairement à la première partie de l’album, un sentiment d’espoir se permet d’émerger. Si quelques notes inquiétantes persistent, la production de l’artiste se veut plus sereine.

Ensuite, l’ambiance change radicalement, avec Aurora, pur bijou aux sonorités club house.

Faisant partie des morceaux déjà dévoilés au cours de l’été, Lexicon est assez entraînant. Les percussions viennent s’accorder à une production électronique efficace et viennent ainsi créer une atmosphère impénétrable.

Dans le morceau suivant, Fractal Gem, les nappes synthétiques planantes combinées à un rythme assez rapide donnent naissance à un moment abstrait, difficile à cerner.

L’album se termine avec une nouvelle collaboration de Monolitio, sur Spiral Jetty. La voix calme de l’artiste se pose parfaitement sur une production planante, qui pourrait là encore se trouver dans une œuvre du 7ème art.

II est le nom du second album de Principleasure. Mais il peut aussi désigner le nombre de parties comprises dans celui-ci. En effet, si l’album s’ouvre par une ambiance sombre et inquiétante qui persiste à travers plusieurs titres, ce qui s’ensuit est plus lumineux, plus calme et plus propice à l’imaginaire. Ce second projet témoigne de la richesse de l’univers créé par Principleasure et on en redemande !