On s’envole pour le CODA Festival

Ces derniers temps, le manque de concert se fait de plus en plus fort. Alors que la saison des festivals devrait battre son plein, on se retrouve avec un niveau de frustration qui grandit un peu plus à chaque week-end. Alors on regarde le futur à la recherche du bout du tunnel. Et la lumière reviendra en septembre avec la quatrième édition du CODA Festival et sa programmation aux petits oignons.

Le rendez vous est pris, la date est déjà encerclée d’un joli cercle rouge dans nos agendas. Le 19 septembre, tous les chemins mèneront à l’aérodrome de Bondues. Comme l’année dernière, c’est dans ce lieu en plein air que se déroulera la nouvelle édition du CODA Festival. L’événement commence à se faire une grosse réputation dans nos cœurs d’amoureux de la musique puisqu’on y a notamment croisée la route de Isaac Delusion Miel de Montagne, Otzeki ou encore Yuksek. Et autant le dire, cette année, le festival a mis une nouvelle fois les petits plats dans les grands pour nous offrir une programmation première classe dans laquelle on retrouve quelques habitués des pages de La Face B. Alors on attache les ceintures et on se prépare à décoller pour une soirée riches en émotions et en diversité.

Forcément, en tant que festival bien ancré dans sa région, la scène lilloise et la scène belge seront bien représentées pour cette nouvelle édition. Ainsi on découvrira le duo de pop-électronique Parango, auteur d’un prometteur premier EP, Let’s Dive, et revenu récemment sur le devant de la scène avec le titre Nude pour une musique qui s’échouent sur le sable fin des territoires oniriques tout en traitant de sujets actuels. De retour, il en sera aussi question avec Yolande Bashing qui après son excellent premier album, Yolande et l’amour, devrait venir nous présenter le nouveau chapitre de son aventure avec un nouvel EP prévu pour l’automne et qu’il a commencé à dévoiler cette semaine avec Dehli, un titre ou les mots ont du sens autant qu’un groove certains pour un résultat qu’on classerait entre Katerine et Baxter Dury.

Si il a vu sa carrière exploser à Nantes, il ne faut pas oublier que Voyou est un garçon du nord et toujours très attaché à ses racines auxquelles il rend un hommage cinématographique et teinté de nostalgie dans Lille, morceau qui clôturait de la plus belle des manières son premier album Les Bruits De La Ville. Multi-instrumentiste de talent, le plus tendre des voyous ne s’est pas reposé sur ses lauriers puisqu’il nous a offert depuis trois nouveaux titres Le Confort, Les Humains et Carnaval qui continuent de développer un paysage faussement naïf et bien plus profond qu’il n’y parait, dans lequel ressort toujours son iconique meilleure amie : la trompette.

Si la scène nordiste est bien représentée, la Belgique ne sera pas en reste puisqu’elle sera représentée deux fiers représentants de sa scène musicale : Côté rock, on aura la joie de voir revenir le quatuor BRNS qu’on suit depuis presque sept ans désormais et qu’on a pu voir évoluer au fil des années sur nos scènes préférées de feu La péniche au grand mix en passant par l’aéronef. Un groupe qui vit pour la scène et qui n’a pas sorti d’albums depuis Sugar High en 2017. On espère donc les retrouver avec un petit paquet de nouveauté sous le bras.
De scène il en sera aussi question avec l’autre représentant belge, les namurois de Glauque. Alors qu’ils viennent de dévoiler ce vendredi un nouvel EP intitulé Réécriture et dans lequel ils transforment complètement les morceaux présents sur leur EP éponyme, le groupe est du genre a dévaster les scènes sur lesquelles il passe. Puissant, intense, humain, parfois violent, les cinq garçons nous rappellent que la musique est avant tout une affaire d’intention et d’émotion. Et ces deux choses, ils en ont à revendre. Un petit conseil : ne manquez pas le début du concert, c’est le genre de claque dont on ne se remet jamais totalement.

Si la région sera donc bien représenté, le CODA est aussi allé piocher dans ce qu’il se fait de mieux dans la scène indépendante actuelle. On retrouvera ainsi le jeune Julien Granel, déjà remarqué en première partie de Angèle, et qui vient de présenter son tout premier EP Bagarre Bagarre. Une vraie découverte à faire, tant le garçon semble promis à un avenir éclatant. Autre habitué de nos pages, un artiste qu’on aime beaucoup et qui nous le rend bien, Samba de La Muerte sera aussi de la partie avec sa musique qui explose les carcans et nous propose une exploration des genres du post-punk à la pop en passant par l’afrobeat et la musique électronique. Une fois encore, c’est sur les planches que ce mélange sensible trouve toute son importance.

La france, la danse : Dombrance. C’est ainsi qu’on pourrait représenter le programme musical du plus politique des musiciens français. Depuis un moment le bonhomme dévoile par petites touches un projet aussi hilarant dans l’idée qu’efficace dans son résultat : Transformer les hommes politiques en machines à danser. Ainsi de Raffarin à Poutou, il nous offre ses interprétations toutes personnelles des hommes politiques français. Et autant vous le dire, on n’y aurait jamais pensé, mais danser sur Fillon est un plaisir absolu. On est donc prêt à se déchainer.

Enfin, c’est avec une bonne dose de plaisir et de curiosité qu’on finira l’exploration du festival avec sa tête d’affiche :Victor Solf.
Le musicien qui avait ouvert une nouvelle page de sa déjà impressionnante carrière avec son premier EP solo Aftermath est récemment revenu faire plaisir à nos oreilles par surprise avec sa 12 Monkeys mixtape. Entre une voix puissante et porteuse d’émotion et un véritable talent pour le beatmaking, le garçon navigue avec bonheur entre la soul, la pop et le hip hop. Un univers puissant qu’on a hâte de voir développer sur scène.
Vous l’aurez compris, le CODA festival continue de tracer le sillon d’une programmation aussi exigeante que populaire qui trouve cette année son fil conducteur dans des artistes qui explorent les genres musicaux autant que les émotions. Une programmation quatre étoiles pour ce qui s’annonce déjà comme l’un des événements de la rentrée.

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