Darlène : l’opéra chaotique, jouissif et coloré de Hubert Lenoir

Sommes nous des gens méfiants ? Sans doute un peu. On a beau se targuer de n’avoir jamais aucun apriori, quand on nous présente un artiste comme le nouveau génie, la nouvelle star, le nouveau héros d’une pop moribonde (enfin c’est ce qu’ils disent…) on ne peut pas s’empêcher de les regarder d’un air goguenard en se disant « ouais les gars, on vous voit venir ». Seulement, il y a certains moment où on se retrouve malgré tout à crier avec les loups, plié et à genoux devant la décharge émotionnelle que nous envoie un projet. Concernant Hubert Lenoir, on n’a pas vraiment cherché à résister. On le dit dès l’introduction, Darlène est merveilleux.