Lumière sur l’Ellipse, un festival de musiques actuelles et d’action sociale

Nous avons eu la chance d’être présents pour la soirée d’inauguration de la troisième édition de l’Ellipse Festival. Rapide rappel : l’Ellipse, c’est avant tout un festival de musiques actuelles et un événement qui prône la mise en place d’action sociale dans des zones prioritaires de l’agglomération toulousaine via des concerts d’artistes internationaux pour ainsi favoriser une équité dans l’accès à la culture. Un beau projet qu’accueillent chaque année les salles toulousaines dont cette année, le Metronum.

OE

Et c’est avec un groupe toulousain que l’Ellipse ouvre le bal. Dans une ambiance garden party dans la cours du Metronum, on découvre alors OE pour Olia Eichenbaum au chant et Vincent Pieuvre à l’instrumentation. Le groupe se décrit lui-même comme une pop à suspense. Et à ce moment-là de la soirée, nous ne le savons pas encore mais effectivement, la thématique de la nuit et de cette soirée d’inauguration sera en grande partie la pop onirique. Une voix arrivant tout droit d’entre les nuages, des synthés et percussions nous transporteront pour ce premier concert.

Rozi Plain

Cette fois-ci, on change de salle pour une ambiance plus intimiste encore pour accueillir le groupe londonien de Rozi Plain, venu promouvoir son nouvel album What a Boost. Une voix toute douce et suave qui n’a pas été sans nous rappeler celle d’artistes comme Jem ou encore Anya Marina. Là encore, le ton est donné à travers cette folk-pop onirique. La chanteuse passe d’une chanson délicate à une autre, le tout en nous berçant au rythme doux de l’accompagnement de sa basse et c’est déjà l’heure de les abandonner pour pénétrer dans la grande salle du Metronum.

Vox Low

Entre alors en scène ce que l’on pourra qualifier « d’anomalie » de la soirée tant le côté pop rêveuse était prédominant : Vox Low. Que l’on se n’y méprenne pas, il s’agit bien d’un groupe français même si l’on pourrait croire à un groupe anglophone tant le répertoire sonnait UK. Les parisiens nous ont fait danser au son de leurs percussions magistrales et de leur rythme. C’est tout un Metronum qui s’est déhanché à ce qui semblait être un mélange entre un Just Can’t Get Enough de Depeche Mode et le côté dark de The Smiths.

Papooz

Alors que l’on est à peine remis du set complètement décalé et génialement dansant de Vox Low, il faut déjà s’y remettre et accueillir Papooz. On se retrouve cette-fois ci embarqué dans un saut vers le passé. Au menu pour ce dernier concert de la soirée : retour dans les années 1970 et ambiance Beach Boys garantie. Le duo formé par Ulysse Cottin et Armand Penicaut aura proposé un set à l’ambiance crescendo tout au long de leur prestation allant même jusqu’à amener la moitié de la salle sur scène avec eux lors de leur titre Louise. Une ambiance de folie pour clôturer cette soirée d’ouverture de ce beau festival.

L’Ellipse Festival apparaît donc comme un vent de fraîcheur et d’innovation dans le paysage musical toulousain et surtout comme une belle initiative à saluer et encourager. Pour cette troisième édition, le festival s’offrait en plus une programmation qui n’a rien à envier aux plus grands. La preuve en est avec cette première soirée et qui se confirmera avec la fin du week-end, où le Metronum accueillera des artistes comme Michelles Blades ou encore Chris Garneau. On se dit à l’année prochaine, l’Ellipse !

© Photo de couverture : Anne-Sophie Morel / Opus