Lujipeka, les montagnes russes sur France TV Slash

Ces derniers temps, de plus en plus d’artistes semblent vouloir promouvoir leurs nouvelles sorties via des documentaires. Pour la sortie de Montagnes Russes, Lujipeka, France TV Slash et les réalisateurs Benjamin Montel et Antonin Boutinard Rouelle dévoilent Jump qui revient sur la fin de son aventure en collectif avec Columbine et se termine sur sa première scène en solo. Une durée de presque deux ans résumée dans un documentaire de 40 minutes, qu’on vous décrypte.

Lujipeka

Aux débuts, il y avait Columbine, collectif rennais dépeignant son quotidien depuis sa province. Progressivement, ils ont réussis à imposer leur proposition et ont conquis un public de plus en plus imposant. Vu comme une période d’exercices, Lujipeka y fait ses armes et y connait ses premiers succès. Le temps passe et les attentes des membres du groupe commencent à diverger. Fort de cette expérience, le rennais décide de continuer le chemin en solitaire, pour affirmer la recette qui lui trotte dans la tête. Un nouveau départ qui voit aussi arriver un lot de questionnement pour l’artiste. Heureusement pour lui son équipe n’est jamais loin, comme en témoigne le séminaire dans le Sud de la France du début du documentaire.

C’est après le dernier show du collectif à l’été 2019 que le documentaire s’ouvre. Déjà soucieux de prendre son envol et curieux de savoir comment va se dessiner son avenir, les interrogations fusent dans la tête de Lujipeka. Se trouver en solitaire après autant de temps passés en groupe ne semble pas simple pour l’artiste qui doit trouver une nouvelle manière de travailler sa musique. Raison pour laquelle il prend des vacances aux Etats-Unis pour faire le vide et repartir sur de nouvelles bases.

L’intérêt du documentaire réside également dans la place qu’il offre au développement créatif de ce nouveau départ. Alternant entre séminaires, séances studios et moment où il prend la parole, il plonge le spectateur au plus près des choix opérés par Lujipeka. Ce dernier n’hésitant pas à montrer le recul qu’il a maintenant sur tout ce schéma de production.

Comme tout être humain, Lujipeka a du faire face à la période de confinement. Naturellement, de nouvelles interrogations lui sont apparues et il a donné vie à l’EP P.E.K.A, son premier projet en solo Né uniquement grâce à cette période où l’ennui de l’artiste s’est transformé en période de création tant son besoin de faire de la musique était présent. Une période qui aura vu son état varié avec les jours, alternant baisses de moral et inventivité.

Heureusement, une fois la situation sanitaire un peu plus clémente, il a plusieurs idées pour se sortir de cette routine. Il se lance dans la tournée des plages, des festivités qui sonnent comme une bouffée d’air frais mais aussi de voir si le public le suit en solo. Au final, cela s’avère être un succès !

Le temps passe et l’envie de donner naissance à un autre projet est présente. Les débuts de Montagnes Russes sont enclenchés et la plongée dans le processus créatif entourant le projet est lancée.
L’artiste a pris le soin de donner la vision la plus authentique possible en prenant en compte les hauts et les bas qu’il a pu rencontrer, donnant encore plus de crédit au nom du projet. Une sincérité qui lui est primordial y compris dans ses textes, ce qu’il exprime également à plusieurs reprises dans le documentaire. Mais aussi quand il revient sur sa jeunesse, une période qui fait toujours partie de lui mais dont il évoque avoir fait le deuil, lui permettant de continuer à avancer.

En parallèle des questionnements personnels à l’artiste, le cheminement musical est également montré dans Jump. Des toplines à l’écriture de ses textes en passant par le choix des instrumentales, les sessions studios accompagnées par son directeur artistique sont montrées au spectateur. Un métier de l’ombre qui a un rôle essentiel dans le bon processus de création d’un projet, ce qui est mis en avant dans le documentaire.

Jump, retrace donc le saut fait par Lujipeka entre la vie de collectif et ses débuts en solitaire. A l’image du titre de son projet, ce cheminement aura fait les Montagnes Russes pour l’artiste qui a du composer avec une crise sanitaire qui a amené son lot de doutes. Au final, il a toujours réussi à rebondir, reprenant la scène en solo clôturant les 40 minutes de vidéos sur un nouveau départ.