L’Odyssée de l’Espace des Space Dukes

Une énergie space pop, du funk mêlé au rock, des voix oniriques, tels furent les ingrédients utilisés pour concocter le premier EP des Space Dukes : Clear The Air, un groupe qui nous vient tout droit de la capitale française. On a été conquis par leur rock jazzy, par leurs références musicales à chaque riff de guitare et à chaque accord de synthé, en bref on a adoré léviter avec eux. On a donc décidé d’en parler !

Une vague de nostalgie déferle dans les riffs mélancoliques de la chanson Blast qui fait office d’introduction. Les voix ouvrent le bal, empreintes d’onirisme, Blast en explosion guitaristique et synthétique ravira les oreilles des fans d’indie et de rock psychédélique. Blast, c’est le paroxysme, qui en paradoxe, sublime le début d’une belle histoire. On peut ça appeler ça une accroche réussie !

Mad Max, avec sa vibe funky teintée d’un jeu de synthé à la Supertramp, le tout couronné d’un jeu lascif à la guitare répondant à la voix et aux chœurs, embellit cette psychédélique et sidérale harmonie. On se sent flotter malgré la présence de la batterie, la gravité n’est plus, seuls existent les voix, autonomes, la guitare jouant la liberté dans l’inconnu galactique. Mad Max, c’est l’hymne à l’apesanteur, au dancefloor sur la lune.

Avec The Pit, on retrouve cette gravité que l’on avait oublié plus tôt pour se fondre dans un rock glamour mais terre-à-terre à la fois. On retrouve la terre ferme à tel point que l’on en perd la voix, l’instrumental bouleversant et s’opposant totalement aux deux derniers titres.

Le glamour revient dans Hit You, le hit de l’EP. Les ducs de l’espace nous livre un titre dansant, envoûtant, poétique, aux saveurs estivales. Les voix reviennent, plus libres et plus suaves que jamais, sur le funk l’histoire se déroule, la polyphonie s’entremêle dans l’euphorie ambiante, dans l’idyllique ivresse. La douceur qui s’émane du morceau donne à danser sur la plage, tomber amoureux instantanément, toucher les étoiles.

Le morceau de clôture, le morceau éponyme, Clear The Air, laisse comme l’EP en suspens. En guise d’un « To be continued« , ce dernier titre hypnotise, donne davantage envie de penser et non plus de danser. Clear The Air se déroule telle l’ode de la nuit à la belle étoile sous la pluie de comètes. C’est le bal sur la lune, en opposition avec l’explosion du premier titre, ici on ne découvre plus mais l’on médite.

En bref, ce premier EP est incroyablement rêveur et prometteur pour la suite des projets du groupe. À chaque morceau sortait une nouvelle corde à l’arc du groupe parisien. À chaque morceau son unicité, empreinte d’easter eggs musicaux. À écouter sans la moindre modération.