Live report : Yungblud, amour et tolérance à l’Olympia de Paris

Retour en images sur l’une des deux dates complètes de Yungblud à l’Olympia de Paris.

Toile noire sur la scène et cris assourdissants. Le concert de Yungblud à l’Olympia de Paris peut débuter. Une bouche rouge façon Rocky Horror Picture Show apparaît sur le rideau noir : il s’agit de celle de l’artiste Britannique, qui donne quelques instructions concernant les prochains moments que son public parisien va vivre : « Are you ready to scream ? Are you ready to celebrate love ? » Le ton est donné. La silhouette de Dominic Harrison apparaît alors à travers la toile qui finit par tomber. Le sol de l’Olympia tremble comme jamais.

Alors que les premières notes de « Strawberry Lipstick » se font entendre, Yungblud a l’air complètement choqué face à la réponse de ses spectateurs. Il faut dire que ses fans Français ont eu l’habitude de le retrouver dans des salles plus petites comme le Supersonic, le Badaboum ou bien encore le Trabendo. « Je t’aime je t’aime je t’aime », c’est ce que Dominic n’arrête pas de répéter dès le commencement de son show. Après seulement deux morceaux, on se dit vraiment que Yungblud est la rockstar du moment.

À 24 ans seulement, le britannique est en train de révolutionner l’industrie de la musique à sa façon : authentique et vulnérable, il n’a pas peur de parler de sujets importants. L’artiste utilise ses chansons et sa plateforme pour parler du suicide, de toxicité masculine, de sexualité, de politique et aussi d’amour. Un véritable lien s’est créé au fil des dernières années entre le jeune artiste et ses admirateurs, que lui considère comme sa famille. En effet, le chanteur fait tout pour que ses concerts soient un « safe space » pour ses fans, quitte à arrêter le show à plusieurs reprises afin d’être certain que tout le monde va bien.

Il est difficile de vraiment juger ou comprendre Yungblud sans l’avoir vu là où il est le plus à sa place : sur scène. Et Paris lui le rend bien. Un concert de Dominic est un concentré d’amour, de bonheur et d’énergie : l’artiste donne sans compter. Celui-ci interagit, fait monter des fans sur scène, parle avec son coeur entre les morceaux : c’est là où réside toute sa force, sa magie. L’artiste pop-punk fédère la foule de façon organique, euphorique. Tout le monde est à sa place à un concert de Yungblud : autant les jeunes adolescents que leurs parents (portant eux-mêmes le merchandising de l’Anglais). 


C’est avec beaucoup d’amour dans l’air que le show s’est poursuivi avec des tubes récents, mais aussi ceux de son premier album, comme « Kill Somebody », « I Think I’m Okay », « Fleabag ». Fans de la première heure, nous regretterons seulement l’absence de morceaux comme « Anarchist » et « Loner », qui sont pour nous des pépites de son répertoire. Succès incroyable, en définitive, pour ces deux concerts à guichets fermés.

Photos : Inès Ziouane, retrouvez sur son travail son site et sur Instagram.