Live report : Rone à l’Aéronef, humain

Petit à petit, portées par le pass sanitaire et la vaccination, les salles de concert permettent à nouveau de venir profiter d’un concert debout, et sans masque (bien qu’il reste conseillé). Après presque un an et demi, nous étions de retour à l’Aéronef version « vie d’avant » pour profiter des battements de Rone et Toh-Imago pour une soirée 100% Infiné Music.

TOH-IMAGO

Le natif d’Hénin-Beaumont a été le premier à envahir l’espace sonore. Alors que nous étions encore à déambuler, presque étonnés, de re-découvrir nos bars, notre zone fumeurs, notre scène… les basses ont commencé à vrombir, annonçant le début des festivités. Pas de temps à perdre, on fonce jusqu’à la scène. Le ton est sombre, charbonneux, on retrouve l’atmosphère chargée de patrimoine qu’on avait découvert sur le premier album Nord Noir du local de l’étape, ainsi que de nouveaux morceaux très techno. Une belle mise en jambe pour se chauffer, retrouver ses repères et ses bonnes habitudes.

RONE

Le temps d’un petit sandwich en guise de casse-croûte, et il est déjà temps d’y retourner. Comme tant d’autres dates maintes fois repoussées, c’est l’heure d’en découdre avec celui qui avait sorti Room With a View juste avant le début de la crise sanitaire. Comme à son habitude, l’ambiance est beaucoup plus électronique et dansante qu’en studio, ce qui convient parfaitement à un public sevré depuis trop longtemps. La vision d’une salle de concert remplie est belle, les âmes sont charriées et vivent, même si les regards étaient parfois un peu interrogateurs en voyant la salle se remplir. L’habitude d’être au milieu de la foule s’est perdue et il faudra quelques temps pour s’y ré-habituer. Seul sur son estrade, Erwan prend son pied, à faire déferler sa musique, enfin libérée. Une musique dansante, emplie de vie, hurlant à tous la nécessité d’être. Un beau moment partagé, et qui nous donne envie de rendre hommage à nouveau aux soignants, aux chercheurs qui nous ont donné des vaccins, aux transporteurs qui les ont livrés, à toustes celleux qui nous ont permis d’être là ce soir. Un moment tellement humain, tellement Rone.

Crédit photo : Martin SOJKA