Live Report : Le Fnac Live se réinvente avec succès pour une soirée envoûtante au théâtre du Châtelet

Pour ne pas vivre une deuxième année blanche, le Fnac Live Paris s’est réinventé à travers une édition hybride et hivernale le 6 et 7 décembre dernier. Le festival proposait à la fois des sessions live inédites (toujours accessibles sur l’Éclaireur Fnac) mais aussi physique lors d’une soirée unique au théâtre du Châtelet. À l’affiche du concert : Curtis Harding, Cat Power et Sofiane Pamart… rien que ça !

Crédits : Céline Non

Bien qu’on pouvait s’inquiéter de ce que donnerait une édition du Fnac Live Paris sans fouler le parvis de l’hôtel de ville, c’est sans bouder notre plaisir qu’on se rend dans le magnifique théâtre du Châtelet qui fait office de lieu de rendez-vous pour cette année 2021. 

Le cadre est suspendu dans le temps et le festival sait rendre hommage comme toujours à sa ville. L’accès est toujours gratuit au public qui a pu se procurer en amont des invitations dans toutes les billetteries Fnac.  La programmation elle aussi fait rêver ce soir là, entre soul man/woman et le pianiste dont tout le monde parle en ce moment, on se dit que la cohérence est là et qu’on devrait passer un bon moment.

Curtis Harding ouvre la soirée en déboulant sur scène avec son style vintage et ses fameuses grosses lunettes de soleil. Le soulman est accompagné par quatre musiciens pour nous présenter quelques titres de son nouvel album If Words Were Flowers mais pas que. Le concert démarre avec Hopefull qui nous plonge directement dans l’univers soul du chanteur. Les jeux de lumières rendent l’atmosphère particulière en projetant l’ombre du chanteur en grand sur les dorures du théâtre.

La voix est puissante et chaude, Curtis Harding passe facilement du rap au chant. Souvent accompagné de choeur ou de cordes sur l’album, les titres sont revisités de façon plus brutes, entre rock et blues mais tout aussi efficaces. D’ailleurs l’envie de se déhancher se profile très vite et c’est peut être le seul « inconvénient » de ce concert assis.  Un saxophoniste vient magnifier toutes les chansons notamment sur le très beau I won’t let you down. C’est sur son plus grand succès Need your love et un public conquis que se termine ce premier concert. 

Avec un style plutôt jazz/folks, c’est Cat Power qui arrive face à nous dans une longue robe noire, tasse de thé à la main. Dans une ambiance très intimiste, la chanteuse est seule en scène avec sa guitare, puis au piano sur le dernier titre. Malheureusement la chanteuse semble légèrement troublée ce soir là, quelques fausses notes et des soufflements entre chaque chansons contre on ne sait qui nous font passer un peu à côté du concert.

Mais malgré cette fragilité présente entre les chansons, la voix de Cat Power reste puissante et tellement envoûtante. On arrive à s’évader quand même avec son très beau titre Good Woman ou encore la reprise de Satisfaction des Rolling Stones.

Crédits : Céline Non

Le pianiste Sofiane Pamart vient clôturer cette belle soirée au théâtre du Châtelet.  Après de nombreuses collaborations avec entre autre SCH, Vald ou même Arno, Sofiane Pamart présente son premier album solo PLANET. Le jeune homme se place seul au milieu de la scène face à son piano à queue. Son style street avec une veste argentée contraste dans de ce lieu classique et c’est peut être une de ses forces. Savoir mélanger ses influences classiques à son quotidien de virtuose du piano travaillant avec les plus grands rappeurs du moment.

Il aura suffit de quelques secondes pour plonger la salle dans un silence attentif. Le public absorbé suit chaque touché du pianiste sur les notes, nul doute qu’il en ressort un style unique. Ils enchainent ses plus beaux titres avec notamment Medellin, Chicago ou bien encore La Havane.  Le public lui offre une standing ovation qui en dit long sur sa future carrière.