ADN #487 : Les Vilars

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. De passage en concert au Studio de L’ermitage le 21 septembre, Les Vilars nous dévoilent aujourd’hui les clés de leur ADN musical.

Gil Scott Heron – The Revolution Will Not Be Televised

Dans notre ADN, y’a la musique qui s’embarrasse pas de métrique, ni des couplets / refrains. Ces grands bras d’honneurs slamés qui sont crachés dans le micro par des gens qui n’ont pas fait le conservatoire, mais qui ont tout misé sur le rythme et qui se sont blottis dans les reliefs d’un gros basse-batt pour y déposer un délicieux poison. Un bon exemple c’est « The revolution will not be televised », espèce d’OVNI d’un poète noir des années 70 qui préfigurera rien de moins que le hip hop, puis le rap.

Kae Tempest – Europe Is Lost

Dans le même registre mais plus près de nous, y a des expériences qui mêlent la poésie et la musique qui nous parlent beaucoup, surtout quand il y a une dose de lâchage prophétisant, comme dans ce morceau de Kate Tempest sur l’effondrement annoncé de la vieille Europe.

Christophe Tarkos Je gonfle – J’ai un problème voilà – Tambour & tombola

Dans notre ADN y’a des trucs qui ne sont pas de la musique mais qui nous inspirent, surtout des explorateurs du langage, des gens comme TARKOS, qui poncent tellement les mots qu’on en retrouve la vérité toute nue, à la fois drôle et carrément flippante.

Yann Ploug – Le Préfet Aux Champs

Dans notre ADN y’a aussi toutes les musiques traditionnelles, de chez nous et de partout, toutes ces mélodies immémoriales qui n’ont pas d’auteur, pas de signature, pas de frontière. On sait pas quoi choisir entre des airs russes, des airs tziganes, boliviens ou malgaches. Pour l’exercice on vous met une petite perle qui n’est à peu près connue de personne et qui sort de la Bretagne profonde. On adore l’insolence et l’humour de ce mysterieux Yann Ploug, qui puise avec malice dans l’inépuisable héritage des celtes.

Lou Reed – Berlin

Dans notre ADN y’a bien sûr tous ces salopards de songwriters anglosaxons ou amerloques, qu’on est bien obliger d’aimer parce qu’ils possèdent un art de la chanson tellement évident. Le choix est impossible, mais allez, on vous met un morceau de Berlin, parce qu’il y a là-dedans du Velvet, du Bowie, du Dylan, du rock et du folk, du blues… et que  ça raconte une histoire qui nous fait penser à Kurt Weil, aux opérettes et aux temps des cabarets. On aime ça, nous, les histoires melangées, surtout quand elles sont emballées dans du papier musique.

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