Les clips de la semaine #91 -partie 1

En seulement une année, la patte artistique de la jeune Zinée a déjà eu le temps de toucher des coeurs. Pas étonnant tant son grain de voix singulier transmets à merveille des émotions aussi universelles que personnelles le tout avec un phrasé propre aux moeurs de son époque et de la culture dans laquelle elle évolue. Le tout porté par des instrumentales aux influences diverses véhiculant toute la sensibilité posée par les textes de l’artiste.

Des éléments qui continuent d’être travaillé par Zinée qui après l’EP Futée est de retour avec le clip de Même Pas Mal réalisé par Yveline Ruaud. Un titre à la formule enfantine qui plonge de manière intime dans les fragilités de la jeune femme.

Si Zinée n’a jamais caché son amour pour le cinéma, elle signe ici surement son plus beau visuel.
Entre la nature et son chez-soi, l’artiste navigue dans ses tréfonds avec ses chiens, une solitude qui lui convient, lui permettant de faire le point avec elle-même. Mais loin de plonger dans la tristesse, un rien de lumière transcende la plupart des plans laissant entrer l’avenir radieux qui s’offre à elle.

Si vous n’avez jamais entendu parler de Mad Foxes, alors posez-vous les bonnes questions car les américains, eux, les connaissent ! En effet, ils ont été invités au The Tonight Show starring Jimmy Fallon pour présenter leur titre Crystal Glass.

C’est désormais au tour du morceau Gender Eraser d’être mis en vidéo. Il est lui aussi issu de leur second album Ashamed sorti le 30 avril 2021. Au-delà du son rock aux guitares fortement prononcées flirtant avec le grunge, le groupe est une nouvelle fois engagée. Si les têtes de chaque membre de la bande défilent de manière souvent déformée, c’est pour exprimer avant tout la place du genre dans la construction individuelle durant l’enfance. Ils soulignent aussi une société piégée entre son conservatisme des valeurs et les évolutions. Du rock intelligent donc ? Oui, mais également du rock puissant.

En pleine expansion, le bruxellois Gotti Maras quitte son quartier de la capitale belge pour découvrir les contrées ensoleillées de Marseille dans El Mundo. Plus que de tourner dans la ville portuaire sous la caméra de Archad Le Batman et Pitchu, le rappeur a décidé de s’acclimater aux sonorités marseillaises avec une instrumentale efficacement colorée signée Chuki Beats et Skyzo.

Oublie le Vieux-Port ou La Cannebière, c’est dans la cité de La Castellane que Gotti vient livrer son rap. Attaché à ses racines, il vient découvrir comment les choses se passent loin de chez lui, une bonne manière aussi de faire découvrir son vécu et sa plume aux habitants de là-bas.

« Derrière le micro je n’ai jamais menti »

Après avoir démontré ses talents de drilleur, il tente avec réussite un autre style de rap, laissant transparaitre une polyvalence à toute épreuve.

Plus qu’un petit mois avant la sortie du nouvel album de Jungle, Loving in Stereo. Et déjà un 3ème extrait qui nous parvient : Romeo en collaboration avec le rappeur Bas. Un morceau qui surprend, tant il s’éloigne de ce que l’on peut connaître du groupe Britannique jusqu’ici. Le featuring ne choque pas plus que ça, puisqu’on a l’habitude d’avoir un groove bien péchu et qui peut se prêter sans soucis à l’ajout d’un rap massif autant que lascif. Bref, on est sur une balade avec un joli refrain qui reste en tête et qui marque une vraie évolution dans le style de Jungle. Côté vidéo, nouvelle prouesse dans la réalisation avec une danse de groupe en plan séquence (classic Jungle) et un travail somptueux sur les éclairages qui montrent une fois de plus l’expertise du duo dans la création vidéo (puisque oui, ils réalisent eux mêmes leur clip). Quand on est talentueux…

Trompettiste et producteur, Beesau a invité le rappeur bruxellois Primero à poser sa voix sur son nouveau morceau, Un jour de moins. Le tout a été mis en image sous la houlette du producteur lui-même accompagné d’un autre homme multi-casquettes, PH Trigano (producteur, artiste,…).

Un titre envoutant, à la croisée du jazz et du rap qui voit un Primero parfaitement s’acclimater à ce genre de sonorités qui ne s’éloignent pas de trop de ce qu’il peut proposer avec son groupe, L’or du Commun.

Filmant plusieurs moments de vies, la caméra oscille aux rythmes de la voix de l’artiste, portée par une multitude d’instruments. Au sein d’une même pièce se mélange moments de doutes, de danses, d’amours et bien évidemment de musique.

Et si au fond, c’était pas cela la musique, un mélange imparfait d’émotions aussi contradictoires que complémentaires ?

Le duo de synth wave énervé Moïse Turizer n’a pas fini de nous abreuver de leurs titres ultra percutants, reconnaissables entre milles. Taillés pour les concerts, on ne doute pas que la reprise de ces derniers leur a donné un bon coup de fouet pour porter encore plus loin leur projet musical. Avec son intro au synthé rappelant une boite à musique féérique, Nightfall est le titre le plus lumineux de leur EP Modern Night sorti en février dernier. Fidèle à leur esthétique en noir et blanc dont irradie une lumière presque chimique, les visages du duo s’illustrent en négatif, se superposent et se mêlent telle une créature irréelle. Le soleil rayonne d’une lumière froide, et l’on se plait à plonger dans sa lumière jusqu’à ce qu’elle nous transperce entièrement. Analyse sous radiographie, le titre est une véritable vision en hauteur et contemplatrice des lumières d’une ville qui ne dort jamais.  

 Du blues rock à Nantes. Le quatuor The Freaky Buds apporte sa touche d’impertinence et de modernité à une musique résolument sans frontières ni époque. She’s Made on Fire signera donc le premier titre de leur 1^er album Hard Days, Fuzzy Nights. Deux visages assurés défilent. Celui d’une enfant en vélo, et celui de son compétiteur, un homme d’âge plus mûr mais au véhicule plus insolite. S’ensuit une course endiablée menée par la gamine déterminée qui n’hésite à faire pointer une touche d’insolence. Les prémices d’une future rebelle. Désœuvrée dans son petit appart, elle se fait une virée incontrôlable dans les rues. Le béton est son territoire, sa scène, tout devient jeu et exaltation. Un titre dans la plus pure tradition blues qui n’est sans rappelé la fougue d’un Black Keys, la touche féministe en plus !    

Notre voyage hebdomadaire en direction du Québec nous entraine à la rencontre d’un tout nouvel artiste au nom tout trouvé : Welcome John.

L’artiste nous offre donc Henrietta, une chanson solaire idéale pour l’été autant pour chiller que pour poser des petits pas de danse nonchalants sur les plus belles pistes de nos vacances.

Henrietta, c’est un groove tranquille au service d’une pop lumineuse aux références bien ancrées dans les années 70 où Welcome John, de sa voix presque soul, nous raconte des histoires et des peines d’amour pour enflammer les cœurs transis et réparer ceux qui sont un peu cassés.

Pour accompagner son morceau, Welcome John a laissé carte blanche à Louise Le Goff Hudhomme qui s’est lancé dans un clip en rotoscopie à la fois hyper pop et psychédélique dans lequel les couleurs explosent et les cœurs danse.

Tout ceci donnant une parfaite rencontre avec un nouvel artiste.

Bonjour John, nous sommes enchantés.