Les clips de la semaine #85 : Partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Sans plus tarder voici la deuxième partie des Clips de la Semaine #85.

Anoraak feat. Sarah Maison – Karma

Dans notre boule de cristal, on vous prédit un changement radical dans votre Karma cette semaine. Phénomène perceptible après l’éclipse lunaire et l’arrivée du duo Anoraak et Sarah Maison dans votre printemps. Ayant déjà collaboré ensemble avec le titre Gang, ils nous reviennent avec Karma, titre tant groovy que spirituel. Le son des claviers est lumineux – presque scintillant de paillettes –  porté par des trompettes, soutenu par une basse, un violon, vibrants et appuyé par la voix suave de Sarah Maison. Justement, cet aspect étincelant, le réalisateur Marco Dos Santos le retranscrit au travers du clip. L’esthétique est floue, comme prise dans un immense soleil tandis que les images se succèdent en se confondant. Sur ces dernières on aperçoit des images de studios, de fous rires et de liberté qui ne seraient pas sans rappeler les clips des années 1980. Quant aux paroles, elles évoquent un retournement de situation, par exemple le retour d’un amant : “Se rencontrer. Se quitter. Se retrouver. Rallumer la flamme.”  Ou d’un déblocage : “Mon karma des trente dernières années s’effacent aujourd’hui. Ça se fête !” Comme quoi, la roue de la fortune peut toujours tourner. Alors, souriez, vous êtes libéré.e.s ! 

Rallye – EasyRider

Alors que leur premier EP L’Âge d’or  vient à peine de sortir, le groupe Rallye nous offre un avant goût avec le titre EasyRider. L’identité pop du groupe se fait ressentir avec des mélodies et des rythmes pétillants. Cette fois-ci l’aspect rock psyché des années 1960 est peut-être plus prononcé, avec des guitares qui ronronnent et grésillent. Une atmosphère parfaite pour prendre la route ou bien rester sur son canapé à regarder le film EasyRider de Dennis Hopper, qui donne son nom au titre. Rallye raconte d’ailleurs un univers gigantesque : “Où on aurait la place pour s’aimer dans EasyRider.” Car l’amour est au cœur de cette chanson, comme des émotions parfois difficiles à évoquer qui sont retranscrites dans ce titre. Quant au clip, réalisé par Kevin Elamrani-Lince, on retrouve dans grands espaces verts bordés de montagnes et des images en 3D. Comme la synthèse des derniers clips de Rallye, marquant et affirmant alors l’identité du groupe. 

Dolorès – Caresse mes cheveux

Le printemps est bien là et l’été s’approche, les moments doux reviennent un peu comme l’amour au final. Des va-et-vient lancinant que nous chante Dolorès. A la manière d’une idole des années 1960, comme Brigitte Bardot, Romy Schneider ou encore Françoise Hardy, la chanteuse nous raconte le spleen d’un amour perdu. La voix y est tant sensible que vibrante et puissante, réussissant à retranscrire tant d’émotions dans un murmure. Le fond musical porte et berce le chant, par une ballade d’un ancien temps. Illustré par les images d’un scopitone réalisé par Marie Chauvin et Stephen Meance. Où l’on aperçoit des cactus, deux verres de rhum et une piscine. Les mots sont alors plus forts lorsqu’on attend le doute : “l’amour, y aurais-je droit un jour ?”, l’amour fou : “Je veux que ce soit lui, le seul et l’unique (…) sera l’amour de ma vie” et sensuel “qui caresse mes cheveux, qui se plonge dans mes yeux, rythme son souffle sur le mien et me tienne la main” jusqu’ “au désespoir, il ne me voit pas, il regarde une autre que moi. Pourquoi vivre ? Puisque jamais il ne caressera mes cheveux.”

J-Silk – Dreaming Awake

J-Silk est un trio bien singulier dans le monde de la soul et du Hip Hop. La chanteuse, Joanna, a annoncé la sortie d’un EP pour 2021. Si le troisième projet prend son temps pour s’exposer, deux titres sont déjà disponibles : Bring me joy et Dreaming awake.

Cette semaine, J-silk publie un nouveau clip sous forme d’animation avec un titre lancinant. Le trio a choisi Rachel Seropian pour illustrer Dreaming awake, réalisatrice à la patte bien spécifique. On retrouve ce style très coloré volontairement simpliste dans les traits dans différents clips d’artistes indépendants comme celui créé pour Rowin Jewel ou pour Shyler. Diplômée de la California Institute of the Arts depuis 2017, Rachel Seropian contribue à façonner des univers enluminés aussi bien pour la musique que pour la publicité.

Avec un poil d’excentricité et beaucoup de chic, la formation revient en force avec un titre qui saura nous faire rêver. Ces bordelais vont vous envoûter avec leur musique hybride à la voix chaude.  

Lothar – Cinéma

Après l’électrisant Vésuve et le fatalisme d’Être PrêtLothar nous livre avec Cinéma un nouvel extrait de son premier album Distorsion, à paraître le 18 juin prochain. Cinéma ne déroge en rien à l’univers que tisse Nathan Herveux. Le morceau porte un discours sur le risque que fait porter notre inaction sur l’environnement dans lequel on vit. Mais contrairement au constat quelque peu résigné qui émanait d’Être PrêtCinéma peut être vu comme un appel à la résilience, à l’action. « Traversons l’écran du cinéma – Déchirons l’horizon ». La structure musicale du morceau est à la hauteur de la gravité du sujet. Un tempo rapide, aux beats entêtants, martèle un paysage musical fait d’un seul bloc. Musique et phrasé saturé, omniprésents, occupent chaque silence de l’espace sonore. Il en ressort un sentiment d’oppression et de violence contenue qui augmente à en devenir hypnotique.

On retrouve dans la construction de l’univers visuel de la vidéo, en adéquation totale avec la musique, Margaux Dinam et Charly Josse. Un noir et blanc accompagne le narrateur dans sa solitude contrainte au cœur de décors clos à l’ambiance post apocalyptique – entre Le bunker de la dernière rafale de Carro & Jeunet et Le survivant avec Charlton Heston – entrecoupé de flashs en couleur d’images remémorant la vie extérieure. Tout finit par s’entremêler, par s’agréger, par fusionner dans un bouillon de pixels de moins en moins définis. Seul un paysage modélisé, urbain et architecturé, semble chercher un apaisement que l’on sent illusoire.   

Amouë – Je me souviens

Amouë”, ça veut dire femme libre. Pour son deuxième titre, la jeune chanteuse nous emmène dans des contrées emplies de nature et de nostalgie. Des arbres qui l’entourent semble émaner un pollen qui invoquent des réminiscences chéries et qui viennent créer un tissu dans lequel on aimerait pouvoir se bercer, tel des vagues qui s’échouent paisiblement sur une plage de la Méditerranée. Avec, on se replonge en arrière, on repense à tout ce qui fut et qui n’est plus, on prend le temps de partager une lucarne sur un autre monde fait de possibles et d’imaginaire. Ça fait du bien, de se poser un peu, comme pour une respiration, un moment de répit au milieu de l’anxiogène, un cadeau enrobé de douceur. Merci Amouë, ça fait du bien.

Pépite – Mauvaise Idée

Un bon morceau de pop ou rock, c’est avant tout un poumtchack de qualité (comprenez : une partie de batterie qualitative et interprétée avec beaucoup de maîtrise). Pépite l’a bien compris et entre Mirage et leur nouveau morceau Mauvaise Idée, ils ne le prouvent sans équivoque. Plus rock que leurs productions précédentes, on danse dès les premières notes et on chante haut et fort le refrain en choeur. Avec également une petite vibe années 80 dans les sons utilisés et le reverbs très colorées. Côté image, on accompagne la musique avec des visuels psychédéliques dans tous les sens jusqu’à un outro façon solo de guitare qui explose et finit de nous emporter avec lui. À peine le temps de se rendre compte que le morceau est finit qu’on l’a déjà relancé. 

Bertrand Burgalat – Rêve capital

Bertrand Burgalat a fait un rêve, mais entre Rêve capital et rêve capitaliste, telle est la question. L’artiste chanteuse et écrivaine Blandine Rinkel a écrit le texte de cette chanson. Elle donne une texture à ce rêve au travers d’un clip aux allures lychiennes. Ainsi, il y a un damier au sol, des clairs obscurs percés par les corps de Dorine Aguilar et Clément Gyselinck, qui dansent. Ce clip est à l’image du titre, planant et élégant, doux comme du velours bleu. Il y a des chants sacrés qui s’élèvent vers les aigus comme vers le ciel, portés par des accords de cordes frappées et des cordes frottées langoureuses. Alors, Burgalat décrit la Capitale des Rêves comme une mégapole commerciale et artificielle, où fleurissent des “logos ronds et rouges (qui glissent) dans mon inconscient”, ou encore “néons clignent sous mes paupières et mes désirs sont des jingles.” 

Princesse – Très fort, très beau

Avec ce clip auto-réalisé, Princesse nous raconte l’amour lorsqu’il est Très fort, très beau. Sur une musique groove et soul, rappelant des airs du groupe l’Impératrice ou encore Blood Orange, The Whitest Boy Alive et Julien Gasc., on peut entendre : “mon désir pour toi est insatiable, tu le nourris tous les jours.” Le titre est quant à lui nourrit par des images animées représentant des scènes d’amour ou évoquant de grandes histoires d’amour, par exemple Roméo et Juliette, ou des peintures sensuelles et charnelles. On identifie des allusions à la mythologie greco-romaine, Jean Cocteau, ou encore la peintre Tamara de Lempicka. Le groupe explique vouloir y retranscrire le sexysensible : “c’est-à-dire, la mise en branle du corps (qui est la danse,l’émotion pure, le sexy !) et du cœur (le Sentiment, l’espoir vital, le sensible !).”

Romy Ryan James – It’s over

Entre autre réalisatrice du clip et auteur du titre It’s Over, Romy Ryan James nous plonge dans son imaginaire. Le clip frappe par son esthétique, sa grande beauté. Tout est baigné de rouge velours, rappelant la tendresse ou l’amour. L’image est quant à elle parfois flou et feutrée rappelant les souvenirs ou le rêve. Un sentiment renforcé par la musique légère, portée par des violons ou des chœurs qui s’envolent. Revenons sur terre, car la chanteuse nous dit que tout est fini : “It’s over” La fin d’un cycle amoureux qu’il soit spirituel, charnel ou encore fraternel et amical. Pourtant, l’artiste rappelle qu’il s’agit de la fin de quelque chose pour aller vers autre chose : “Elle raconte que dans toute fin, il y a la prémisse d’une renaissance, si l’on sait la saisir. Parce qu’on ne vit jamais rien par hasard, toute séparation est l’occasion de se connaître mieux soi-même, de ne plus chercher en l’autre ce qui nous manque.” Le titre est le premier d’un EP qui sortira prochainement. 

Mick Strauss – Know Your Cover Legend

Mick Strauss sort cette semaine Know Your Cover Legend, un morceau spatial gorgé de riffs aériens et de cithares électriques psychédéliques. La chanson est un retour à 1992, année à laquelle le musicien/narrateur se retrouve projeté et à laquelle il trouve son “outcast” et nous entraîne dans une histoire d’amour sci-fi planante inspirée de La Jetée de Chris Marker : « I found you in the past / My working class outcast Instead of killing you / I gave my heart to you / In 1992 they tried to bring me back / Ain’t nothing they could do / Now that I’m here with you ». Une belle légende pour cette chanson aux airs rétro et mélancoliques.

Le clip en VR, réalisé par Benjamin Nuel, montre l’avatar du musicien évoluer dans son passé arrêté, avant que les personnages figés qui l’entourent ne se transforment en squelettes, le temps d’une danse psychédélique avec les éléments.

Mick Strauss est le projet solo d’Arthur B. Gillette, le guitariste de Moriarty. Know Your Cover Legend est le deuxième extrait de son premier album, Southern Wave, qui verra le jour le 18 juin prochain.

Bastien Keb – Lucky (Oldest Grave) 

On vous avait parlé du magnifique The Killing of Eugene Peeps de Bastien Keb il y a un moment. Un album entre rêve et réalité, sous forme de bande originale de film imaginaire, qui rend hommage aux Giallo (films d’horreur italien des années 60) et autres thrillers de ces années-là.

Cette semaine, le musicien anglais nous présente la vidéo de Lucky (Oldest Grave), qui figure sur l’opus ; un morceau aussi chaleureux qu’étrange avec des violons poussiéreux et des sonorités rappellant Bon Iver. La vidéo qui l’accompagne, réalisée par Giles Calahane et Will Morrisson et inspirée du cinéma surréaliste de Martin Scorsese ou de Richard Linklater, est un film noir à part entière. On y voit le musicien jouer sous la lumière blafarde d’un bar miteux, pour les habitués du lieu, outcasts, losers et autres gueules cassées, avant que celui-ci ne s’endorme derrière son piano dans la salle qui s’est alors vidée.

Lucky est un morceau sombre et poignant, à la fois léger et déchirant et c’est avec plaisir que nous retrouvons les sonorités intenses et enfumées du musicien originaire du Warwickshire que nous avions laissée cet l’hiver, et qui sied finalement pas mal à notre printemps.

Squirrel Flower – Flames and Flat Tires

Des fois dans la vie tout semble bancale, et si l’on peut être tenté de lâcher prise, Squirrel Flower, elle, a la volonté de survivre et de (se) réparer et de vaincre. C’est cette énergie lumineuse au milieu de gravats qui illumine Flames and Flat Tires, une chanson sous forme de road trip dans une voiture bancale, qui comme elle, est prête à se remettre d’aplomb : «  At 4 in the morning / Firestorms busted both my headlights / But I’m getting back on track soon enough / And you better watch out for me! ». La volonté de s’en sortir surplombe le chaos…

La vidéo qui accompagne le morceau montre Squirrel Flower aka Ella Williams rouler au gré du vent, entrecoupé d’images de décharges à ciel ouvert. Lua Borges qui a réalisé le clip le décrit : « Cette vidéo regorge d’images de pièces cassées et d’abandon. Des objets qui sont devenus inutiles. De la matière physique qui semble si petite dans notre monde. Elle donne vie à un sentiment interne de doute de soi et d’incertitude, que la chanson aborde avec beaucoup d’attention. Mais « Flames & Flat Tires » parle aussi de la lutte pour surmonter cela, et de la nécessité de rester pleinement présent. »

Flames and Flat Tires est le troisième extrait de Planet (i) qui sortira le 25 juin prochain sur Full Time Hobby. On a hâte de le découvrir. 

Chahu – Décors

C’est une surprise comme en voudrait toutes les semaines, le chanteur des Dogs For Friends a décidé de donner un élan à son projet solo Chahu en dévoilant le premier titre de son premier EP « Chahu ». C’est donc avec Décors que l’angevin débarque. Pour l’occasion il nous délivre un clip qui fleure bon le manque et une mélancolie si chère à l’artiste. Le ukulélé vient donner le ton du morceau avant que la voix monocorde de Chahu nous emporte dans ce grave si touchant.
A l’image on accompagne un basketteur dans un gymnase, il s’échauffe, s’entraine et se prépare au mieux pour marquer des paniers. Seulement voilà, il n’y arrive pas, il n’y arrive plus. En fond on entend « j’arrive pas à danser, j’arrive pas à croire que tu aurais pu danser devant moi… » comme si l’échec permanent était une constante lié au manque. On ressent toute la détresse du personnage qui à travers le sport esquisse la difficulté de sortir la tête de l’eau et s’émanciper de ce « décor » dont on est imprégné.
Que ce soit le basket ou le foot, notre acolyte n’y arrive décidément pas et il s’effondre à genoux comme vaincu par les circonstances.
Autant dire qu’on se reconnait beaucoup dans ce clip et ce morceau qui autant le dire tout de suite nous auront fait verser notre petite larme. Vivement la suite pour Chahu

Sabrina Bellaouel – Arab Liquor

Vous avez demandé un peu de style et d’attitude ? Non ? Et bien tant pis parce qu’on va l’imposer tant Sabrina Bellaouel nous enivre avec son charisme et sa musique.
C’est avec son nouveau clip pour Arab Liquor qu’on retrouve l’artiste dans un club à l’ambiance feutrée, la chanteuse délivre son phrasé avec une grâce sans pareil et danse, bien entourée avec une attitude qui frôle la revendication.
Les décors et costumes sont fous, la musique planante et les messages bien incisifs « I bet you never had a women like this ? » On vous l’a dit, si vous êtes allergiques au charisme, cette vidéo n’est pas faite pour vous. L’artiste nous dévoile au travers de cette vidéo une partie de son passé et son expérience en tant qu’hôtesse dans un bar à Shisha Londonien, elle y fait la part belle à la Femme avec un grand F, le tout dans une ambiance futuriste et enivrante.

Cola Boyy – Don’t Forget Your Neighborhood feat. The Avalanches 

Casting cinq étoiles pour Cola boyy et son nouveau morceau Don’t Forget your neighborhood. L’américain s’est entouré de la crème de la crème de la musique actuelle avec The Avalanches pour la composition et la production et l’aide de Lewis Ofman. Au Piano on retrouveJohn Carroll Kirby et enfin pour les chœurs une de nos autres fierté nationales David Numwami.
Autant dire que la barre est haute avec ce morceau mais attendez de voir le clip pour mesurer la vraie teneur de ce projet. C’est une vidéo dans laquelle on retrouve une partie de ce beau monde en visio. Cola Boyy explique à chacun de saisir dans une page dédié un mot de passe qui leur rappelle leur évolution, ce qui les a façonné, leur quartier par exemple.
Chacun s’exécute et se téléporte dans un monde animé où les souvenirs heureux sont légions, où la bonne humeur règne et où chacun peut planer sans accrocs. C’est ce genre de ressenti qu’on a quand on se se vient de son « neighborhood » et Cola Boyy a bien compris que c’était en s’entourent et en créant dans le partage que la vie serait meilleure.
Autant dire qu’on souscrit à 100% et qu’on a hâte de voir ce qu’il nous réserve pour la suite !

Ian Caulfield – Ne te retourne pas

Cette semaine, Ian Caulfield, artiste que l’on suit de près depuis ses débuts, a dévoilé son nouveau single intitulé Ne te retourne pas. Un titre qui confirme la sortie d’un premier et très attendu EP dans les mois à venir.

Ici, le rémois d’origine chante de manière totalement décomplexée et enjouée, l’optimisme qui l’anime. Un morceau qu’il cite avoir écrit pour se redonner de la force dans cette période qui nous a tous impactés. Et quelle réussite !

Dans ce clip co-réalisé avec son fidèle compère Nicolas Garrier-Giraudeau, on retrouve Ian Caulfield déambulant sur son vélo parmi la banlieue et les champs, toujours de cet air malicieux, faisant barrage à l’obscurité du passé pour ainsi faire face à la lumière d’aujourd’hui et de demain.

Avec un sens du rythme dont lui seul semble avoir le secret, ce dernier vient de signer le morceau de l’été, un morceau fait d’insouciance et de légèreté, tout ce dont on a besoin en fait. Bravo.

Prudence – Here & Now

Cette semaine, Prudence, alter ego d’Olivia Merilahti, a sorti son tout premier album. Un album que l’on attendait de pied ferme tant les singles précédemment sortis se montraient déjà très prometteurs.

L’artiste a donc dévoilé le clip de son dernier single intitulé Here & Now. Derrière ces images réalisées par Martin Lazlo, on retrouve Prudence donc, céleste et spirituelle, évoluer dans son monde, depuis une renaissance que l’on pourrait qualifier de puissante. Une escapade loin du brouhaha citadin et proche de la nature, des éléments et de l’essentiel.

Du crépuscule à l’aube, elle entrevoit un lueur furtive venue d’un ailleurs. Un ailleurs prometteur ? Peut-être, et intrigant surtout. Une lueur qui se révèle être un étrange engin, soucoupe volante, arrivée à destination et à l’origine d’une énigme absolue.

Au-delà de ça, Prudence se manifeste comme résolument enchanteresse avec son ensorcelant premier album, Beginnings. Un album qu’il nous tarde d’ailleurs de découvrir en live sur la scène de la Gaîté Lyrique le 15 décembre prochain.

Niteroy – O Farol

Ce dernier vendredi de mai a été riche en sorties qualitatives. Et particulièrement avec la sortie du premier EP de Niteroy, Dia de Chuva. Un EP fait de soleil, de pluie, de nostalgie, d’influences d’aujourd’hui et d’hier habillant ainsi ce disque d’un groove imparable et terriblement addictif.

C’est à l’occasion de cette sortie que le rennais en a profité pour dévoiler le clip de son nouveau single, O Farol, mis en images par Lucas Martin Delaunay. Un clip pastel où l’irrationnel convie mélancolie et poésie pour dresser le portrait d’un amour éphémère que Tiago Ribeiro chante avec justesse. Des émotions chantées et délivrées en portugais, la langue de ses parents, que l’on peine à traduire mais que la musique rend intelligible avec brio.

Un single dont la sensualité nous rappellera la gourmandise des très exquis After The Storm de Kali Uchis et I Wanna Roll With You de Connan Mockasin tout en s’acoquinant à la bossa nova de Joao Gilberto. Vraie réussite donc.