Les clips de la semaine #51

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 51.

CHEVALREX – Tant de fois

On vous l’a sans doute déjà dit, mais il y a de vrais trésors à découvrir chez Vietnam et parmi elles, Chevalrex tient une bonne place avec sa musique qui transpire la classe et la beauté. Le voilà aujourd’hui de retour avec Tant de fois, un titre plus énervé, porté par une batterie enlevée et de superbes arrangements de cordes qui nous raconte ces moments où l’on cherche une échappée, un point de fuite pour se séparer de ses obsessions et ses doutes.
Un titre plus sombre et inquiétant que ce qu’on a pu découvrir précédemment et qui annonce un nouvel album bien divers qu’on a hâte de découvrir en janvier.
À la réalisation de ce clip entre jour et nuit, on retrouve Daniel Brereton qui met en image une sorte d’enterrement viking, de rituel sacré qui voit la mise à mort d’un double, maléfique ou non, censé représenter les maux qui nous habitent souvent. Une vidéo à la fois étrange et onirique, qui colle parfaitement aux ambiances du morceau.

Ben Lupus – Une source

Parfois, la simplicité est le chemin le plus simple vers la beauté. Cette idée semble guider le nouveau titre de Ben Lupus, Une source. Sorte de comptine, presque naïve par instant, le morceau nous raconte l’amour, simple et pur qui vit à travers le temps et les mots que ceux qu’on aime reconnaissent facilement. Le temps passe mais rien ne disparaît jamais vraiment. Tout en douceur, l’artiste échappé de Coming Soon, nous embarque dans son univers à la frontière du rêve et du réel, et nous guide dans des bois magiques où les aiguilles semblent s’arrêter de tourner. La vidéo de Rose Moreno & Arthur Bouet qui accompagne Une Source suit ce chemin, une promenade dans un monde sans âge où tout vit, meurt et renait dans des cycles sans fin.
La Beauté du Jour , son premier EP, est annoncé pour le mois de décembre.

Clay and Friends – C’est Tout

Cette année, Clay and Friends s’est définitivement révélé aux oreilles française, faisait même parti de la sélection des inouïs du Printemps de Bourges. Le groupe termine tranquillement l’aventure de Grouillades avec la mise en image de C’est Tout, morceau le plus chill de l’EP, une petite dose de douceur bienvenue qui nous pousse à la détente.
Sans grande surprise, c’est une nouvelle fois Xavier MC qui passe derrière la caméra et nous offre une vidéo lumineuse, qui met en avant l’amitié et l’unité qui vibre au sein de Clay and Friends. Comme toujours, le clip nous offre ici une sorte de vidéo de vacances , léchée et joue parfaitement la carte de fin de chapitre, d’une aventure qui ouvre la porte sur l’horizon et les nouvelles péripéties musicales des québécois. À suivre donc.

We Hate You Please Die – Figure It Out

Jeudi, les rouennais de We Hate You Please Die nous ont rappelé pourquoi on les aimait : pour leur live furieux, leur générosité scénique et l’amour qui transpire autant de leur musique que des choses qu’ils défendent. Une manière comme une autre de célébrer la sortie de leur nouveau clip pour Figure It Out. Morceau issu de leur premier album, le titre est une sorte de montagne russe musicale longue de 7 minutes, avec ses montées et ses décentes, sa douceur et sa colère, son psychédélisme qui pointe parfois le bout de son nez et cette manière de nous emporté avec lui de la première à la dernière note. Pour un morceau comme celui-là, il fallait un clip à la hauteur et cela tombe bien puisque Julien Brunet nous offre une vidéo animée, qui joue sur des teintes colorées pour nous transporter ailleurs tout en offrant une véritable caisse de résonance visuelle aux paroles du morceau.
Désormais, on attend deux choses : les retrouver sur scène le 1er octobre dans le cadre du prix chorus et surtout, l’arrivée du prochain album.

Saint DX – No Love feat. Clara Nowhere & Joseph Schiano Di Lombo

Soleil rougeoyant et couleurs saturées, c’est au sein du plus célèbre fond d’écran Windows représentant une « Colline Verdoyante » – ou presque – que Saint DX fait son retour surprise, peu de temps après avoir fêté le premier anniversaire de son single Prime of Your Life. Errant dans des vallons parmi les herbes hautes, le crooner semble marcher en quête de l’amour disparu. L’artiste, co-signé chez Because Music et Cracki Records, invite son acolyte du label Cracki Clara Nowhere, moitié d’Agar Agar, qu’on a déjà pu entendre en solo sur des morceaux de Jabberwocky par exemple, et le jeune prodige Joseph Schiano Di Lombo, qui a partagé il y a peu deux gracieuses reprises du tube Sans Contrefaçon de Mylène Farmer, pour une interprétation épurée façon Satie et une version plus envolée à la manière de Debussy. Résulte de la collaboration de ces trois artistes passionnants une ballade douloureuse et sublime. Évoquant les silences assourdissants et les espoirs bercés en vain, No Love est un dialogue où chacun est renvoyé à sa propre solitude. Lancinant, le refrain est posé comme une question : et s’il n’y avait pas d’amour ? Le titre explore avec pudeur et délicatesse les combats intérieurs et l’absence, les sentiments non réciproques et les plaies partagées, la peine de l’incompréhension. Les voix des artistes se répondent pour chanter les morceaux non recollables, se rejoignent pour évoquer la fin inexorable. Le clip élégant, réalisé par Julien Pujol, met en scène les trois musiciens dans un océan de verdure et de solitude, comme trois îlots de chagrin contemplant leur idylle manquée. S’il n’y a pas d’amour, il reste la beauté. 

Thylacine – Sheremetiev

Inarrêtable. C’est ce qu’on retiendra de Thylacine ces dernières années. Une créativité sans limite, toujours développée en une multitude de supports et de moyens d’expression. Si son dernier album avait été plus loin que la musique, en alliant aux sons les images du roadtrip à l’origine de son inspiration, ce nouveau clip projette l’œuvre de l’artiste dans une nouvelle dimension. Dirigé par Cécile Chabert et Thylacine lui-même, le clip nous plonge dans un véritable court métrage à la qualité impressionnante. Une prédominance du piano, l’impression de ressortir des bribes de souvenirs d’une vieille valise poussiéreuse. On pense à Amélie Poulain, un peu. C’est d’une poésie merveilleuse. Le titre est absolument cinématique. On est heureux de retrouver Thylacine au-delà de lui-même, travaillant une musicalité et un univers nouveau. Bref, une nouvelle direction qui dépasse nos espérances.

THIS IS SHIT – Paraldehyde

Difficile de passer à côté des actualités de This Is Shit, ce trio électrifiant nos oreilles. Le clip est à la hauteur de l’uppercut au cerveau qu’on reçoit à l’écoute : c’est un univers sombre, obscure et mystérieux, croisé avec un imaginaire électronique et aliénant. Le clip compile des images de crise d’épilepsie extra-terrestre, de créatures horrifiques dignes de Silent Hill et de gameplay façon RPG. Ça cumule tout ce qui nous fait le plus froid dans le dos : les silhouettes en camisoles et masques à bonbonnes, les clowns, les ingénieurs fous et les expériences scientifiques glauques, les nonnes cinglées, les hôpitaux pschiatriques. Bref, un condensé de sombre et de sordide qui, on doit l’admettre, nous a bien fait kiffer quand même.

Fontaines D.C. – A Lucid Dream

Nouveau clip pour une piste du dernier album de Fontaines D.C. sorti le 31 juillet dernier. Dans une vidéo longue de 4 minutes, des séquences du groupe où l’on aperçoit surtout le leader de la formation Grian Chatten, se mêle à des images d’archive en noir et blanc. Les effets sont confus et brouillons, faisant ainsi le parallèle où la personnalité de chacun s’imprègne des autres. Ce mélange toxique fait sombrer la musique dans un chaos assourdissant. Aux antipodes des hymnes punk Big et Boys in the Betterland, le groupe de Dublin poursuit son chemin de manière désabusée.

Harpo Milk – Always A Party

Il y a des choses plutôt inattendues parfois, comme Joe, le guitariste du groupe britannique Circa Waves qui se lance en solo sous le nom de Harpo Milk. Il a sorti il y a peu son tout premier EP Always A Party composé de 4 titres dont le titre prénommé également Always A Party illustré d’un clip. Une vidéo assez simpliste où on peut observer l’artiste jouer son morceau en pleine nature le tout accompagné d’une banderole à frange doré qui est le seul élément nous rappelant une fête… Mais après tout, la seule chose à célébrer est l’excellence de titre qui nous transporte dès les premières notes.

Emilee – Mely Out of Reach

La chanteuse, musicienne, compositrice, productrice et DJ, Emily Marie Richou va dévoiler son premier EP The Extra Ordinary le 6 novembre prochain. Pour nous faire patienter, l’artiste franco-britannique basée à Londres vient de nous dévoiler le clip pour son titre Mely Out Of Reach qui nous replonge dans un décor de vacances : la plages, les voiliers, une impression de naviguer sur la mer ou l’océan… Bref, un petit voyage d’à peine 3 minutes mais qui fait du bien.

Random Recipe – Hey Boy (feat. Sunny Moonshine)

Random Recipe mêle hip hop, électro, indie rock, funk et influences tropicales et traite du féminisme, de la place dans l’industrie musicale. Pour mettre en avant ce message dans leur dernier clip pour le titre HEY BOY (feat. Sunny Moonshine), la formation active depuis plus de 10 ans a eu recours à l’artiste visuelle et activiste féministe MissMe. Nous pouvons voir une mise en scène face caméra d’une succession de portraits féminins dans un univers simple et épuré.

Kim Giani & Marie Klock – Thomas Mann und der kuchen aus kacke

Dans un délire digne d’une ritournelle d’un opéra bouffe bavarois, Kim Giani (à l’instru) et Marie Klock (au chant) nous livrent une chanson intellectuello-scatophile…On parle quand même d’un gâteau fait de caca en nominant avant lui l’écrivain allemand Thomas Mann. C’est littéralement le titre. La chanson a beau être très graphique pour nos amis germanophiles et germanophones, le clip ne l’est pas pour autant. Mais il résulte des fous rires réprimés dans les doubles-mentons et l’air très neutre de Kim Giani dont on se demande à chaque seconde du clip : mais quand craquera-t-il? Eh bien il craque au dernier refrain et rejoint Marie dans cette euphorie scato-culinaire. Une bonne dose de jovialité et de champ lexical gastronomique à en faire pâlir Etchebest ainsi que des fous rires réprimés et ça donne : Thomas Mann et le gâteau à la merde. Enjoy.

Romain Müller – Un parapluie pour deux

Alors que le temps semble se réchauffer, Romain Müller nous invite – avec prévoyance – à partager Un parapluie pour deux. Comme une métaphore de la tendresse et du partage dans un couple malgré les tempêtes et les orages : “On fait l’amour de temps en temps, par mauvais temps, des jours pluvieux, toujours un parapluie pour deux.” Le chanteur et guitariste compose un morceau minimaliste et électro, aux couleurs pastels que l’on retrouve face caméra. Le réalisateur Romain Gamba donne corps aux accords de Müller. On aperçoit un couple de personnes âgées dansant avec douceur, tandis que Romain Müller joue au piano en susurrant : “On se connait depuis longtemps”, “J’ai connu pire, t’as connu mieux.” Donnant alors au titre des airs de La Chanson des vieux amants (ndlr. chanson de Jacques Brel illustrant un couple faisant le bilan sur leur amour) En attendant que la pluie revienne et que les corps se rapprochent sous Un parapluie sur deux, on peut retrouver Romain Muller sur son label Coco Machine.

Sufjan Stevens – Sugar

Le tendre et doux Sufjan Steven revient cette semaine avec un clip pour son nouveau single Sugar issu de son nouvel album The Ascension. Ce n’est que quelques semaines après avoir dévoilé ses titres America, My Rajneesh et Video Game que Sufjan Stevens prolonge l’histoire. L’histoire d’une famille noire, dont la vie semble bien paisible et tranquille… Pourtant, elle lâche tout et danse. Rempli d’espoir et avec ce besoin de se rassembler le clip de l’artiste originaire de Detroit semble tomber au bon moment. Sufjan surprend mais Sufjan ne déçoit jamais. Avec son nouveau titre, il s’impose avec des mélodies marquées. Une touche électronique s’y invite même. Sugar sur le nouvel album de Sufjan Stevens, The Ascension, sortie le 25 septembre prochain 

Cobra Man – Heatwave

Imaginez-vous, enfermé dans votre appartement dans une chaleur insurmontable.  Votre TV est bloquée sur les infos concernant la fonte des glaces et le réchauffement climatique. Votre télécommande fond sur votre siège, tout comme vous.. Votre unique but devient celui de trouver quelqu’un qui aurait l’air conditionné.

Vous y êtes ? Alors bienvenue dans le nouveau clip Heatwave de Cobra Man. Là où le duo de Los Angeles brille de mille feux et fait monter la température sans brûler nos tympans. Un clip qui transpire des notes ensoleillées, respire les tropiques et éveille nos sens. Idéal pour clôturer la saison estivale en attendant la sortie de leur album en 2021.

Ben Mazué – Quand je marche

L’artiste musicien interprète-compositeur et auteur Ben Mazué signait son grand départ pour l’Île de la Réunion il y a quelques mois. Cette semaine, il signe son grand retour sur la scène musicale. C’est toujours sur cette même île que nous le retrouvons. Dévoilé le vendredi 18 septembre, Ben Mazuénous livre son dernier clip pour son premier single du prochain album, Paradis. Avec Quand je marche, l’artiste niçois s’impose avec un texte dont l’urgence de vivre en faisant les choses bien, en faisant les choses vite, sans rien trop oublier nous dépasse, toutes et tous. Il ne reste alors qu’une chose pour stopper ses pensées, courir, marcher, oublier, s’accorder une pause. Réalisé par Romain Philippon, le clip de Quand je marche nous fait voyager à travers différents lieux de l’Île de la Réunion, entre océan et volcan, forêt et montagne, les images sont sublimes. Ce prochain album, comme tout les autres, semble nous toucher d’ores et déjà en plein coeur.Paradis, le nouvel album de Ben Mazué, disponible le 6 novembre prochain. 

Geeeko Ft Coyote Jo Bastard – Drunk

Une connexion Bruxelles-Paris pour un morceau aux sonorités américaines, voilà ce que propose les jeunes et talentueux Geeeko et Coyote Jo Bastard dans Drunk. Le tout, relevé par l’instrumentale de l’anversois Chuki Beatz avec qui Geeeko a l’habitude de travailler. C’est à travers un clip animé, renforçant l’esthétique très digitale du jeune belge que l’on retrouve les deux artistes. C’est au volant d’un fameux 4X4 qu’ils déambulent dans une ride nocturne accompagnés par une bouteille d’alcool et de la drogue douce. C’est le parisien qui pilote au rythme de la mélodie du beatmaker Chuki Beatz. Le montage est quant à lui rythmé par les basses de l’instrumentales rendant le visuel beaucoup plus dynamique. L’alchimie musicale entre les deux artistes, laissent pressentir que cette connexion n’est que le début d’une belle histoire.

Zach Zoya – In Da Way

Originaire de Montréal, c’est en anglais et avec les codes des têtes d’affiches américaines que s’expriment Zach Zoya. Ces codes qui croisent instrumentales percutantes et voix mélodieuses sont bien maîtrisés et revisités par le rappeur. C’est avec ces caractéristiques que l’artiste monte petit à petit les échelons. Une montée vers les sommets retranscrites dans le clip réalisé par Le GED. Ce visuel suit l’artiste au sein d’une soirée festive. Le fait que la caméra se focalise uniquement sur ce que fait ou voit l’artiste permet aux spectateurs d’uniquement se focaliser sur lui. La soirée tourne mal quand un inconnu le fracasse avec une bouteille, symbolisant les haineux l’envient au point de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais il en faut plus pour arrêter l’artiste qui, par la suite, dégustera du champagne lors d’une séance maquillage. Il montre ainsi que les haters ne lui empêcheront pas de célébrer sa réussite. Le reste du clip montre bien l’envie de réussite de l’artiste qui se livre corps et âme dans son art. 

Leïla Lanova – Feu Vert

Pour certains, le R&B est mort depuis longtemps. Mais une vague de jeunes artistes viennent affirmer le contraire en remaniant cette musique avec des codes plus actuels. Parmi, eux/elles on retrouve la canadienne Leïla Lanova. C’est sur d’elle que la jeune artiste pose sa voix sur des basses puissantes. Une assurance qui se retranscrit dans le clip de son dernier morceau Feu Vert, réalisé par Nick Younès. Un visuel qui mets au premier plan l’artiste devançant un fond vert sur lequel des images de divers routes se succèdent. Montrant que Leïla Lanova est bien partie pour parcourir la route du succès. La jeune artiste maitrise les codes de son art et n’hésite pas à en jouer dans ce visuel. Une belle manière de prouver qu’elle a encore des choses à apporter au R&B. 

Lous and the Yakuza – Amigo

Des paysages à couper le souffle pour une artiste qui l’est tout autant. Les frontières belges semblent déjà devenues trop étroites pour Lous and the Yakuzas qui connaît une émancipation fulgurante. Cela est dû à une musique mélangeant à la perfection toutes les inspirations de l’artiste. Et son dernier clip, Amigo le prouve à nouveau avec des sonorités allant toucher à l’électro. Le clip débute sur l’artiste, seule, face aux falaises, elle paraît pensive face à l’exigence que demande son métier, qui peut amener à la folie. C’est face à ces mêmes exigences qu’elle décide de danser, comme si, le temps d’un moment elle comptait les mettre de côté. C’est accompagné de son assurance qui semble inné que la chanteuse arrive chevauchant un cheval avec sur le dos, une robe digne d’un film Disney. Un habit qui lui va si bien et qui confirme sa (future) place de princesse de la musique francophone. 

Beabaddobee – Worth It

Depuis son premier single Coffee sorti en 2017, beabaddobee s’est créé une fan base de Gen Z dédiée et accumule les soutiens de la presse spécialisée (ou non) de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique. De Dazed, I-D au NME, du New Yorker au Guardian, tous font l’apologie des chansons pop du groupe mené par la jeune Bea Kristi née aux Philippines et élevée dans la capitale britannique. Décrite comme des « confessional bedroom pop songs » (« chansons confessionnelles pop de chambre ») et mélangeant des paroles personnelles et une esthétique dyi grungy, la musique de beabaddobee a tous les ingrédients pour nous plaire. Worth It son nouveau single parle d’infidélité adolescente, et si la déception donne le ton du morceau, celui-ci ne s’excuse pas et accepte les erreurs comme des choses de la vie. Worth It est le 3è single de Fake it Flowers le très anticipé premier album du groupe prévu pour le 16 octobre.
Groupe à suivre !

Great Mountain Fire – What you want me to be

Venu de Bruxelles, le groupe Great Mountain Fire prépare brillamment la sortie de son troisième album avec un troisième single: What you want me to be. C’est très pop, très gentil, dansant, et ça fond dans l’oreille pour un lazy sunday comme on les aime. Côté images, on découvre un mini film d’animation qui met en scène un personnage mi-homme, mi-chat qui semble se chercher et se perdre en réflexion: « how to be what you want me to be ? ». La simplicité du dessin fait écho à la simplicité de la production du titre, efficace et sans fioritures. Rendez-vous le 20 Novembre prochain pour découvrir le reste de cet album qui s’annonce très prometteur !

Médaille – Canal Profond 

Recto optimiste et poétique, Médaille tombée du bon côté, il semblerait qu’on ait trouvé « l’envers du décor à l’endroit » ou « le revers de ce que cache tout ça » rêvé par Paradis. Revers habile et verbe heureux, Médaille signe un titre charmant dont la boucle rappelle le duo regretté et qui en ravira les nostalgiques, dans lequel il rend hommage à Henri Michaux. Si l’œuvre du poète belge est régulièrement remise au goût du jour, comme à travers la voix de Delphine Seyrig dans le joli court-métrage Black Sun de Maureen Fazendeiro (2019), l’artiste donne ici vie à son poème « J’ai tracé dans ma vie un grand canal ». Canal profond tire vers des profondeurs intérieures, des démons desquels on s’accomode finalement. Le poème raconte les essais manqués auxquels on s’accoutume, la lose et l’humilité. Pour contrer l’enfouissement, la chute permanente et comme pour s’extirper de son sillon, Médaille envisage les cimes et vise le haut des tours dans un clip tout en ciel et gratte-ciels qui ravira les amateurs de Dodi El Sherbini notamment. Entre les sommets lumineux et le canal malheureux dans lequel il échoue, on suit volontiers Médaille dans ses errances élégantes. Avant ce premier morceau chanté, Médaille avait déjà partagé Générique, un EP de deux plages instrumentales planantes, comme un prélude réjouissant.

Temps Calme – Dancing Owl

On retrouve le trio Lillois de Krautrock Temps Calme avec une session live du morceau Dancing Owl remontant à Février 2020. Filmé dans un atelier de Tourcoing, le lieu se prête tout à fait à la musique de ces trois gars là, par son côté organique et habité. Nouvel extrait de son album à paraître à la fin de l’année, Dancing Owl nous emmène planer par dessus des contrées sombres et hypnotisantes. Porté par un orgue à la constance mécanique, le morceau vole de passages atmosphériques en mélodies envoûtantes et nous laisse avec un goût de trop peu dans les oreilles. On a hâte de découvrir le reste de l’album au plus vite !

Fantastic Mister Zguy – Faire Tourner La Terre feat. Gaetan Nonchalant

Cette semaine, le duo musical le plus complémentaire de tous les temps a signé son retour avec le planant Faire Tourner La Terre, de quoi satisfaire bon nombre d’entre nous. Et c’est toujours accompagné de son flegme inné que Fantastic Mister Zguy a fait appel à notre emblème de l’absurde préféré qu’est Gaetan Nonchalant. Dans ce clip réalisé par Clément Métayer (Polycool, SÜEÜR) , on y voit les deux copains à bord d’un cabriolet rouge pour une virée sur les plus belles routes de la côte ouest américaine. Ces doux rêveurs mettent au premier plan de ce morceau, une envie d’évasion à destination d’un ailleurs où tout serait permis pour les plus intrépides. De quoi nous donner presque envie de les imiter et de tout plaquer pour les rejoindre. Vous nous attendez ?

MAKALA – HITMAN GO

Big Boy Makala nous le dit, il est temps d’aller braquer ce qui nous revient de droit. Il a beau porter un collant orange sur la tronche, ses rimes passent toujours aussi bien et nous parlent directement. Il est question ici d’assumer ses faiblesses et surtout d’envoyer se faire voir les fugazi. Et que dire de cette prod chaloupée de Varnish La Piscine qui nous abreuve de son art sur Colors studio depuis plusieurs années.
Comme d’habitude avec Makala, c’est du grand art, une vidéo magnifique et un morceau incroyable.

Slowthai – feel away ft. James Blake & Mount Kimbie

C’est sans aucun doute la nouvelle coqueluche de la musique UK et pour une bonne raison. L’enfant terrible slowthai s’associe encore une fois après BODYBAG avec Mount Kimbie et comme si cela ne suffisait pas, James Blake vient poser un couplet sur ce morceau magnifique qu’est Feel away. C’est un morceau qui évoque le décès du frère de Slowthai qui est mort né, une tragédie qui a façonné l’artiste et dont il nous retransmet toute l’émotion au travers de ce titre et de ce clip magistral.
On y retrouve slowthai enceinte, oui oui, qui découvre les joies de la maternité et la folie douce qui accompagne une naissance, les plans sont fous. On vous invite à aller voir de plus prêt de quoi est fait le gâteau que les convives se partagent autour du patient, c’est appétissant !

Morgue Absinthe – Violettes

En voilà une surprise, on avait laissé Morgue Absinthe en 2019 avec Période Rose son EP à transitions et on le retrouve aujourd’hui avec le morceau Violettes et un clip pour l’acccompagner.
L’artiste nous livre ses phases dans des plans bien enivrés, ça tangue dans la nuit, on l’accompagne dans son ivresse et dans les méandres des pensées nocturnes et solitaires.
On doit avouer qu’on est très friands des effets de voix qui donnent du corps au morceau et nous rappelle le travail de Triplego notamment. L’artiste aime les fleurs, entre violettes et jasmin et nous offre ses bouquets de proses, ses textes de schyzophrène comme il le dit si bien.
Dans le refrain il répète qu’il ne bricole que des trucs grave frais qui ne sortent pas et autant dire qu’on espère que tout ça finira par être dévoilé tant son univers nous transporte.