Les clips de la semaine #42

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 42.

Nerlov – Je vous aime tous 

C’est un peu le titre phare de son premier EP éponyme, sorti en plein milieu du confinement, teinté de misanthropie et de fatalisme. 
Dans un cinéma où, visiblement, la distanciation sociale est respectée, Nerlov débarque à moitié à poil, une coiffe de chef indien sur la tête et un collier os d’ennemi – sans doute. Ils sont tous là, tous ceux qu’il aime ou qu’il déteste, les mecs dans les pick-up, le français qui fait du reggae, réunis pour visionner un film de cowboy. 
On aime son attitude nonchalante, un peu absurde, un peu blasée de tout. Il plane dans cette salle de cinéma une forme d’abandon, de résilience. 
C’est, comme toujours avec Nerlov, bourré de sens cachés, ou non cachés, de pistes de réflexions, d’humour (noir, souvent). Mais on adore, et on en redemande. 

Yolande Bashing – Delhi

Baptiste Legros aka Yolande Bashing revient pour un single hypnotique : Delhi. Le Lillois, couvé par Bruit Blanc depuis plusieurs années désormais, s’éloigne un peu de l’électro pour une escapade qui se rapproche plus de la pop. On retrouve cependant sa nonchalance et des paroles tout en jeu de mot qui font la force de son univers depuis le début de son univers. En terme de production, on découvre une pop avec une forte influence de Metronomy dans l’utilisation des instruments, des synthétiseurs aigus et joueurs ainsi qu’une section rythmique extrêmement sèche animée pour l’occasion et avec brio par Aurélien Gaïnetdinoff (Okay Monday, Paprika Kinski). Le tout mis l’image de façon psychédélique et enivrante pour nous faire planer tout l’été. Merci Yolande.

Mildlife – Rare Air

Nos Australiens ont du talent. Quelques années après AC/DC, Jet et bien d’autres, la scène issue du pays-continent se fait belle. À La Face B, on aime le bout du monde et on le prouve grâce au nouveau titre de Mildlife: Rare Air. Trois an après un sublime premier album Phase, le quatuor échappé des années 70 revient avec ce clip qui annonce la sortie de Automatic le 18 Septembre prochain. En attendant, on se languit de retrouver les synthétiseurs analogiques réglés au millimètre, les arrangements de conga, les looks intemporels et les effets visuels VHS un peu désuets mais qui retrouvent ici un charme digne de la cassette des Stones de tes parents que tu écoutais pour partir en vacances en Clio I avec tes potes juste après avoir ton permis. Un son estival autant qu’intemporel et qui nous donne hâte de découvrir la suite !

ALP ft Stavo – Plavon

Quand ALP fait appel à Stavo pour monter à deux un plavon, cela promet de faire des étincelles. Et cela se ressent dès le début du morceau, quand le membre du groupe 13 Block commence à rapper de sa voix grave. Accompagné d’un clip, le morceau en ressort encore plus brut et sombre. Mise en scène digne des plus grands films d’actions, effet noir et blanc pour renforcer l’atmosphère oppressante découlant du morceau. Même le jeu d’acteurs des artistes est bien exécuté. Le clip retrace la route d’un mystérieux colis récupéré par Stavo sur un bateau, pour ensuite le ravitailler à bord d’une Mercedes. C’est une fois arrivé près de la Porte de Bercy, à Paris que Stavo passe le micro, et le colis à ALP. A son tour il livre un couplet glaçant. Une hargne qui vient mettre en avant Jefe, la toute nouvelle mixtape d’ALP.

Cults – Spit You Out

Le duo de Manhattan Cults revient pour nous offre une nouvelle sucrerie après s’être révélé en 2011 par le titre Go Outside, titre prémonitoire sur cette période de confinement en 2020. Dans ce clip vidéo, on aperçoit Madeline Follin, la multi-instrumentaliste et chanteuse du groupe, réalisant des séances d’ASMR en mangeant toute sorte de plats gras et sucré sur des fonds d’écran Zoom. Le tout paraît kitsch et ultra coloré. Madeleine parle de se défaire d’une dépendance toxique tout au long du morceau. L’enchainement des scènes à la fois amusante et très (voire trop) gourmande peut donner de l’appétit. La sonorité plus lourde qu’a l’accoutumé, fleurtant avec au style de Nine Inch Nails, nous met déjà l’eau à la bouche pour leur futur probable nouvel album.

Dampa – Le Rythme de nos vies (Corona Cover)

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Sur la Face B, on adore les covers quand elles sont bien faites, on les a même mises à l’honneur dans un de nos rendez vous. Voir le duo Dampa reprendre Corona prête à sourire dans le contexte actuel. Et puis on écoute et on réalise que plus qu’une simple reprise, c’est une véritable réinterprétation que nous offre le duo. Plongeant le titre dans le noir de la nuit, les rochelais offre un titre qui semble nouveau. Surtout ils permettent d’ouvrir pas mal de portes sur ce qu’ils nous annoncent pour le futur : chant en français, rythme plus lent pour une esthétique ténébreuse de plus en plus prononcé. Le morceau se transforme ainsi en une plage presque atmosphérique, ou l’on danse lentement, les yeux fermés, emporté par une transe qui se diffuse en nous. Le morceau est accompagné d’une animation de Flore Marguerite qui renforce cette idée de nuit sans fin où l’on se laisse emporter par le rythme de nos vies.

Célia Millat – L’Astéroïde

L’Astéroïde, c’est le premier morceau du prochain EP de Célia Millat à être dévoilé.
La chanteuse nous emmène avec elle pour un weekend à la campagne entre amis. Ainsi, le clip commence sur de doux chants d’oiseaux et sur le visuel d’une maison de campagne, dans toute sa simplicité. Entrent ensuite en scène trois ami-e-s qui partagent un moment de détente en peinture.
Célia, elle, nous conte sa vision nostalgique de cette période de la vie. Elle « vacille », « [s’] ennuie » et le ciel lui semble « tout gris » malgré le soleil qui y trône.
Célia Millat est pourtant une bonne vivante, si l’on en croit ses dires et ses réseaux sociaux. L’EP s’annonce être une rétrospective émotionnelle d’une douce vie, entre remise en question et appréciation du quotidien, le paradoxe de la nostalgie et du bonheur.
L’EP en question sortira le 10 septembre 2020, de quoi apporter un peu de fraîcheur, de dynamisme et de nouveaux sons à écouter sur le dancefloor de la pop-électro à la rentrée.

Julien Granel – BAGARRE BAGARRE

Julien Granel débarque dans notre vie et nous fait découvrir une toute nouvelle vision du monde moderne et de la société. Cette semaine, l’artiste nous faisait découvrir son nouveau titre, BAGARRE BAGARRE, accompagné d’un vidéo clip.
Un vidéo clip quelques peu original puisqu’à l’instar de son nouveau morceau, ce dernier déconstruit totalement les codes et nous emmène découvrir cet univers dans lequel les rôles sont presque inversés.
Voguant à travers les époques, le clip semble commencer dans les années 1980, où la déco continue d’être très inspirée par les années 1970… Les paroles quant à elles sont très actuelles… Julien Granel serait-il perdu dans les époques ? Tel un voyageur du passé ?
En tous cas, le retour sur les années lycée où les mecs cools s’avèrent être des mecs bien moins cool maintenant semble être une sorte d’introspection pour le chanteur, introspection qui nous mène à réfléchir sur le sens que l’on donne à notre vie, nous aussi.

Amare – Alligator

Sur une pop décomplexée, Amare pose sa voix aigüe pour créer une ambiance très 80’s. Pourtant, la poésie dont elle fait preuve dans ses textes est, elle, très moderne. La chanteuse témoigne elle-même sur son compte instagram : « J’ai écrit Alligator pour parler des violences que l’on inflige à notre corps afin de correspondre à ces standards complétement rigides. »
En somme, ce premier morceau de son nouvel EP donne le ton pour la suite : rimes étudiées, poésie moderne et retour aux métaphores en lien avec la nature, Amare mélange les éléments, aussi bien dans les procédés d’écriture, que dans le visuel de ce premier clip.

Mauvais Oeil – Mektoub

Il y a deux semaines nous vous parlions des images de l’audio de Mektoub, le titre de Mauvais Oeil. Telle la prophétie que nous attendions tous, le clip est sorti, toujours sous l’œil (bienveillant) de la réalisatrice Julia Grandperret. On retrouve une évocation aux images précédentes par la présence d’un fil tenu par Alexis, que déroule Sarah tout en ondulant. Tel un serpent de Bible, la chanteuse danse à travers tout le clip. Comme par liberté et délivrance. Peut-être grâce à l’apaisement d’avoir enfin saisi son destin, son propre Mektoub ? En dehors d’une certaine sensualité remarquée, les images frappent par leur beauté et leur scintillement. L’esthétisme est onirique, proche du rêve par des milliers de paillettes, comme des étoiles. Rendant les couleurs chaudes éclatantes, presque irréelles. Si bien que l’on ne sait plus s’il l’on est plongé dans l’œuvre de Mauvais Oeil ou bien dans une des mille et une nuits.

Lenparrot et Sarah Maison – Paladines 

Dans un bar, on se découvre, on se cherche. Pourtant, il est ici question d’un lieu où l’on se perd, où l’on se quitte. Paladines évoque les déboires du sentiment amoureux à la façon d’un spleen baudelairien. Cette mélancolie et cette langueur qui s’installent dès lors que la beauté se fane. Sur ce point, Lenparrot explique qu’ “Ils se sont aimés, s’aiment peut-être encore mais n’arrivent plus à vivre ensemble et souhaitent avancer”. A vrai dire, on ressent comme un pudeur dans la mélodie venant clôturer le morceau ou encore par la lenteur venant apporter une certaine intensité. Si le chanteur répète que ses souvenirs le font “frémir”, on partage cette sensation. Puisque le morceau s’incarne en une pulsation, une vibration. Sur des sonorités tant organiques que électroniques – rappelant curieusement les synthés des années 1990 accompagnant tant Gainsbourg que Bashung – viennent se poser les voix graves et vibrantes de Lenparrot et de Sarah Maison. Une musique sublimée par l’image animée et dirigée par Cyril Pedrosa. On reconnaît le style de l’artiste par ses couleurs fauves, quasi-fluo sur un fond noir. Il y a quelque chose de feutré dans le trait, comme s’il s’agissait d’un temps passé, d’un rêve. Puis, l’atmosphère semble être baignée de cette solitude emprunté aux tableaux d’Edward Hopper. Malgré le monde, on pourrait presque entendre chuchoter les deux amants : “Je t’aime mais tu m’indiffères et c’est ainsi.

TOBOGGAN – Samedi Soir

L’été est enfin là. Cette semaine la Face B vous propose de découvrir ou redécouvrir le nouveau bijou de TOBOGGAN. Ce duo aux sonorités pop nous dévoile son tout dernier clip pour son single Samedi Soir. Les deux personnages nous ouvrent les portes de leurs coeurs. Lola et Quentin osent. Entre fonds verts maitrisés, montage kitch et karaoké sur un fond de mélodies pop, il semblerait que rien ne puisse arrêter cet été déjà bien entamé. Comme un doux parfum de nuit d’été où nous observons le jour se lever et les heures de sommeil s’échapper, le clip de TOBOGGAN nous replonge dans ces souvenirs bien que passés, pas si éloignés. 

Tohu Bohu – It

Flashback dans les 00’s, Tohu Bohu sort It, un titre groovy aux sonorités French Touch. Avec des claviers galactiques et une ligne de basse dansante, It promet d’être la bande son de belles soirées d’été en perspective. Mais qu’est-ce que « it » ? C’est la chose que l’on a en nous et qui nous guide : « It got the power » (« Ça (It) a le pouvoir”) “To make you believe in its promises Knows your desires Don’t let it fool you with its prophecies” (« De te faire croire en ses promesses, ça connait tous tes désirs, ne le laisse pas duper avec tes prophéties »), une passion dévorante qui nous prend tout entier : “Then it could come in your dreams If you let it it will drink your soul And when you know it’s for real It will be too late for you to go” (“Après cela peut venir dans tes rêves, si tu le laisses ça va manger ton âme, Et quand tu sais que c’est pour de vrai, Il sera trop tard pour t’en aller”. Le morceau est accompagné d’un superbe clip en super 8 réalisé par Benjamin Navaron. On y voit le groupe jouer live et des images de Paris et de campagne. On plane avec It en attendant de voir Tohu Bohu jouer live et la sortie de leur deuxième E.P. prévu pour décembre.

One Rusty Band – Devil Cave

One Rusty Band sort la vidéo de Devil Cave et nous emmène en pleine forêt, découvrir la « cave du diable » et au passage leur univers punk bordé de caravanes, qui regorge  d’éléments de cirque et d’objets DYI : Un téléphone sert de micro, la guitare est en carton (qui brulera à un moment), un trapèze est accroché à un arbre… Mais si le décor est punk, la musique du duo explosif composé de Greg au chant et à la guitare et de Léa, une artiste de cirque, aux claquettes acrobatiques, tend plus vers le rock et le blues américain 50’s, un « dirty blues rock ». Le morceau est décrit comme « voyage onirique dans les méandres d’un esprit torturé, façon Alice au pays des merveilles rock’n roll ». C’est le second morceau de l’album Voodoo Queen. Et comme dit la suite de la description Youtube « Enjoy the trip! »

Fenne Lily – Alapathy

Fenne Lily sort le single Alapathy, un avant-goût de son second album à paraître plus tard cette année. La musicienne basée à Londres qui dit souffrir de « réfléchir trop » (overthink) parle de comment elle a du « commencer à fumer de l’herbe pour pouvoir calmer son cerveau » dans ce morceau enjoué et entrainant aux paroles introspectives et poétiques.
what’s your secret for living long / doing alright never felt so wrong / I lose my mind under the glow of a temporary fade / validate my fervency / to be so bound never looked so free / allopathic remedies for now (“Quel est ton secret pour vivre longtemps/ être ok n’a jamais sonné aussi faux / Je perds la tête sous la lueur qui disparaît temporairement/ valide ma ferveur / être si dépendante n’a jamais eu l’air libre/ remèdes allopathiques pour maintenant. » « Alapathy » mélange les mots « apathie » et allopathique (désignant la médecine conventionnelle en opposition à la non conventionnelle). La musicienne explique que « la médecine occidentale traite en général les symptômes d’une maladie plutôt que la cause ». Le « remède » n’a donc pas très bien fonctionné pour la musicienne qui traitait ainsi un inconfort plutôt que la cause de ses maux… Mais le morceau est rafraîchissant et son clip nous emmène en balade dans les rues et dans la forêt. On y voit Fenne Lily jouer au ballon, faire du vélo ou rentrer dans un étang toute habillée et y nager très spontanément… Le morceau a un goût d’été et de liberté et l’énergie qui en émane est contagieuse. Un bon remède allopathique pour maintenant…
Son album Breach, succèdera à son magnifique On Hold (2018) et sortira le 18 septembre sur Dead Oceans.

Nothing But Thieves – Real Love Song (lyrics video)

Le groupe britannique avait suscité notre curiosité il y a pas si longtemps avec leur titre Is everybody Going Crazy? , on s’attendait à une autre annonce, un album à venir… puis la crise sanitaire est passée par là et a sans doute ralenti les choses. Mais ça c’est du passé, puis que cette semaine, le groupe a annoncé leur nouvel album Moral Panic pour le 23 octobre prochain tout en dévoilant un titre inédit : Real Love Song . Si certains fans se sont déçus car ce titre n’est pas assez rock à leur goût, de notre côté on est loin d’être déçu car on peut voit que le groupe a évolué tout en restant fidèle à lui-même avec un referai entêtant, des guitares toujours aussi bien maîtrisées et des lyrics qui vous laissent pas indifférent.es.

Bring Me The Horizon – Parasite Eve

Encore un groupe britannique qui a fait son retour cette semaine et on ne pas vous mentir, on avait peur et on était sceptique suite à leur dernière album où on se disait : rendez-nous Bring Me The Horizon. Mais l’étonnement fut au rendez-vous avec Parasite Eve où l’on retrouve enfin les screams d’Oliver, des titres moins pop et plus rock ! Bref on adore et on est tout simplement captivé par le clip réalisé et édité par Oliver Sykes !
D’ailleurs le chanteur s’est confié quant à l’avenir du groupe, ce titre inédit va faire partie d’un album. Depuis le début du confinement, le groupe ne fait qu’enregistrer et Oliver a même affirmé qu’ils feront même 4 disques différents au cours de l’année prochaine et ils porteront tous le même nom : Post Human . La question maintenant est de savoir si tous les fans seront comblés à travers ces 4 sorties ou s’il y aura encore des polémique sur la disparition de ce qui fait l’authenticité de Bring Me The Horizon.

NZCA Lines – Prisoner of Love

Michael Lovett est un véritable couteau suisse. Outre son statut de membre pilier aux côtés de la belle bande de Joseph Mount, le britannique a aussi son projet solo : NZCA LINES. Alors qu’en mai dernier, il dévoilait le tubesque et sensé Pure Luxury, l’artiste vient de sortir un clip pour son dernier et non moins addictif single Prisoner of Love. Une ligne de basse synthétique et accrocheuse associée à des voix prenant pleine possession de l’histoire que nous conte ce titre. Sentimental, ce morceau s’inspire de la notion de dépendance au sein des relations, qui même lorsqu’elle est malsaine, est difficile à contrer. Ajoutez à cela, un clip feel good et plus disco que jamais. Son album Pure Luxury sort le 10 juillet, get yourself ready !

Soko – Oh, To Be a Rainbow!

Issu de son troisième album, c’est à la veille de la Global Pride que Soko a dévoilé son nouveau single Oh, To Be a Rainbow!, véritable hymne à l’amour. Réalisé par ses soins pendant le confinement, ce morceau célèbre à sa façon la communauté LGBT +, le tout accompagné d’un clip lancinant et à l’esthétique léchée. Présenté comme son « morceau le plus gay de tous les temps », l’artiste française justifie une nouvelle fois son aptitude à se renouveler tout en conservant cette image décomplexée et chaleureuse. Ivresse et beauté ne font qu’un dans ce clip homemade empli de poésie et de passion. Plus que deux petites semaines à attendre avant la sortie de Feel Feelings, on a hâte !

L’Impératrice – Voodoo?

Deux mois après la sortie de leur délirant single Fou, sa majesté l’Impératrice est déjà de retour avec le très groovy Voodoo?. Toujours avec aisance, le quintet parisien réussi à nous charmer avec ses sonorités disco et plus funky que jamais. Enregistré dans les mythiques Studios Ferber à Paris, ce clip s’adresse aux âmes timorées avec cette invitation au lâcher-prise total, notamment quand leurs pieds frôlent la piste de danse. Avec son refrain entêtant, Voodoo? se présente comme le single idéal et qui arrive à point pour s’échauffer avant leur date française (virtuelle) du 10 juillet prochain dans le cadre de leur tournée mondiale (toujours virtuelle). Prenez vite vos places !

Lala &Ce – Gargamel 

C’est le retour de ta rappeuse pref, avec un timbre de voix bien grave et trippant Lala &ce nous livre le titre Gargamel avec un clip aux petit oignons.
Toujours très bien accompagnée la rappeuse lyonnaise désormais basée à Londres nous explique qu’elle consomme les petits bleus comme Gargamel le fameux méchant des schtroumpfs. On la suit ainsi nous délivrer ses phases dans une ferrari des plus classieuses, dans des décors toujours plus beaux et avec une nonchalance caractéristique. On donnerait cher pour accompagner Lala au volant de ce magnifique gamos qui brille d’un rouge éclatant, on s’imagine fièrement être les passagers de la rappeuse qui nous fait voyager à coup de ses versets calibrés. On en redemande encore !

Robert Robert – International National 

De la nouveauté sur Nowadays records, ce titre est tiré du prochain EP de Robert Robert, Hoodie Bleu Ultra, l’incroyable compositeur de Coolest Place in the Universe est de retour avec un clip animé magnifique, où les ambiance  psychés nous absorbent. On suit ainsi un personnage avec un gros hoodie bleu, comme le nom de l’EP, il traverse la ville à pied, en taxi dans la nuit noire, les lumières de la ville l’éblouissement et il se retrouve dans les méandres de la fête, entre danse, lumières exacerbées et drogues. Un trip que l’on finit dans son cerveau, où ses pensées se diluent dans des délires psychédéliques qui viennent habiller la musique toujours plus enivrante. Et comme toute fin de soirée notre protagoniste finit dans son lit sans ne savoir comment il y est arrivé, le jour se lève et son sommeil l’emporte…

Hania Rani – Tennen

Encore un clip où l’on suffoque devant, la grandeur des décors, se perdre dans l’immensité, c’est une notion qui revient fréquemment chez la pianiste polonaise Hania Rani. La musique transcendante de son morceau Tennen vient accompagner un flot d’images qui font sens à nos yeux, un voyage dans la nature, l’eau, les éléments, si puissants.
L’océan si vaste nous accapare et nous tient, on rêve de ce bleu profond, on regarde au loin en essayant de ne pas sombrer dans le tréfonds marins. Ce clip réalisé par Tim Georgeson caresse notre imaginaire et nos fantasmes, avec une imagerie grandiose de ce que la nature peut représenter, perdus entre terre et mer, nous ne faisons qu’exister sur un des théâtres les plus sublimes. Encore une fois Hania Rani touche dans le mille et c’est un flot d’émotion qui nous transperce devant ce clip.

Luca Wilding – Heartachers

Le britannique a dévoilé récemment le single Heartachers, titre qui inaugure la sortie de son prochain album To plus tard dans l’année sur Abbey Records. Dès la première écoute, ce single ne nous laisse pas indifférent et nous fait rêver dans une ambiance mélancolique le tout accompagné d’une guitare électrique.
Pour accompagné Heartachers il fallait un clip digne de ce nom et c’est le cas ! Luca Wilding nous a délivré cette semaine un merveilleux petit court métrage qui a été conçu le cinéaste primé Patrick Fileti. On peut y voir des amoureux en voiture, une cérémonie spirituelle dans un désert avec son soleil couchant, mais l’apothéose de cette vidéo sont surtout les feux artifice qui accompagne peut-être le moment le plus beau et fort de Heartachers. Sublime.

Giant Rooks – Heat Up

Après Watershed et What I Know Is All Quicksand, le groupe allemand vient de dévoiler un nouveau extrait de leur album Rookery dispo dès le 28 août prochain. Il s’agit de Heat Up ! Un single où on se laisse encore une fois séduire par la voix si atypique de Frederik Rabe, et par ce refrain qui nous donne terriblement envie de danser et de les retrouver le 16 avril à La Maroquinerie !!!
Pour accompagner cette sortie, Giant Rooks en a également dévoiler le clip où on peut voir le groupe performer Sans jamais quitter la caméra du regarde, un effet visuel agréable qui est rapidement accompagné d’effets animés lors du première refrain qui resteront présents ensuite bien tout au long de la vidéo. Bref, on va écouter encore en boucle ce titre qui est déjà un nouveau succès pour Giant Rooks et on aurait bien de leur répondre « I miss you » quand ils scandent « Say Do You miss me? » !

La Récré – L’An 2000

La récré est revenue cette semaine avec un nouveau morceau intitulé L’An 2000. Un morceau qui prends des interviews du passé qui parlent du futur qui est en réalité notre propre passé … Vous avez tout compris ? Intelligemment, en récupérant ces morceaux de journaux télévisés, La récré interroge un concept qui est toujours aussi valable en 2020 : Comment voit-on le futur ? Qu’est-ce qu’on ne attend ? Sera t’il à la hauteur des rêves ou des attentes qu’on place en lui ?
Musicalement, les deux musiciens collent à cette idée, s’inspirant d’une musique proche des années 60, entre le jazz expérimental et le hip hop par moment pour un résultat à la fois futuriste et cinématographique. Un son qui navigue sur ses émotions entre inquiétude et pulsations solaires fantastiques. Un joli retour pour le duo dont le projet n’est définitivement plus une récréation, mais un groupe d’avenir qui passe la classe supérieure.

Regina Demina – L’homme jasmin

Au royaume des fleurs, Regina Demina aurait son trône. Tantôt marine, tantôt florale, l’esthétique à la Björk qui domine le clip nous emmène dans une electro pop rêveuse, étrangement enchanteresse. La chanteuse sème un chaos ordonné sur fond d’écran fleuri et jeux d’ombres avec la nature. Une fleur de pavot qui danse au pays des merveilles, un subtil mélange d’aquatisme et de botanique ainsi qu’une touche d’hypnose vocale au son des allitérations et le tour est joué !
Pour un album portant le nom d’Hystérie, l’auditeur se retrouvera, durant cet extrait, abasourdi et empreint d’onitisme. A écouter et regarder sans modération ne serait-ce que pour l’esthétique épousant cette fantaisie florale.