Les clips de la semaine #29

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 29.

Supernova – La nuit est encore jeune (acoustique live) 

Après la sortie de leur EP sobrement intitulé EP 1, Supernova nous offre un nouveau titre qui aurait du être entendu pour la première fois sur scène. La suite, vous la connaissez déjà. Paul et Martin ont décidé d’utiliser les moyens de communication à notre disposition pour nous délivrer une version acoustique live de La nuit est encore jeune, à savourer comme un concert, mais depuis notre canapé. Au milieu des plantes vertes, des étagères de livres et de vinyles, le groupe interprète ce titre doux, mystique et apaisant. Une guitare sèche, une guitare électrique, des choeurs voluptueux, un clavier et une boîte à rythmes : l’équation parfaite pour s’évader. Une thématique vaporeuse, stellaire : on ferme les yeux, on a l’impression d’être allongé dans l’herbe, le regard perdu vers le ciel scintillant d’étoiles.  Le format donne la sensation de vivre un concert privilégié, en FaceTime avec tes artistes préférés. La meilleure démonstration que l’art, la connexion et la proximité humaine peuvent demeurer, sous n’importe quelle forme, à n’importe quel moment. 

DEGAGE – Réveille-toi ! Live Session 

Le quatuor d’acid dream-pop-rock nous propose une live session, sous la direction de Cirkus Prod. Le groupe, très énigmatique sur les sites de streaming, ouvrent un peu plus la fenêtre de leur talent, de leur énergie et de leur style percutant. En résulte une live session électrifiante d’un titre flirtant avec les influences années 80, et la pop rock plus sombre. Les envolées de guitares et de sons plus électroniques décodent totalement le style, démontrant une grande latitude musicale. On surf tantôt sur une vibe très pop rock rétro, puis sur une dream pop plus épileptique, comme en témoigne également le montage kaléidoscopique du clip. 
Filmée à la Cartonnerie de Reims, cette live session dévoile un peu plus le projet de DEGAGE et renforce notre curiosité et notre impatience. 

Von Pourquery – Starlight

Vous avez comme un besoin d’évasion en ce dimanche après-midi (les jour existent ils encore d’ailleurs ? on commence à en douter) ? Nous avons la solution idéale pour vous : on vous propose de partir en voyage spatiale avec Von Pourquery et son Starlight. Thomas de Pourquery a déjà mis le jazz à genoux, il a fait vibrer le rock avec son groupe Supersonic, avec ce nouveau projet, il a décidé d’explorer la pop a tendance épique. La preuve avec ce Starlight qui nous emmène donc très loin dans les étoiles, entre plage atmosphérique et turbulences intergalactiques, le titre est une invitation à laisser vibrer notre imagination et nos sens. La vidéo de Deezooit va dans ce sens et transforme Von Pourquery en héros de l’espace, s’envolant vers les étoiles dans un tunnel lumineux le transformant en être de lumière qui navigue entre les étoiles.

PEROKE – CAMEL RACE

Vous aussi parfois vous regardez les styles des personnes dans la rue et vous les enviez d’oser porter certaines choses que vous n’oseriez jamais enfiler ? Cela nous arrive assez régulièrement et c’est la première chose qui nous a marqué dans la vidéo de Peroke pour Camel Race. Car c’est certains, les costumes banane et pastèque ferait clairement partie du must have de notre style si on avait pas peur du regard des autres …Pour la vidéo, on suit donc le duo tourangeau lors d’un concert sous la caméra de Alexis Daire, entre arrivée, préparation et concert, le tout toujours affublé de leur superbe tenue. Nouvel extrait de Tropism Animalis prévu pour avril, Camel Race trace le sillon d’une musique au carrefour des influences électroniques et nord africaine, un titre qui groove sévère tout en étant une véritable ouverture sur le monde. Colorée, dansante et joyeuse, la musique de ces drôles d’oiseaux a définitivement tout pour plaire.

Slim & the Beast – Pasadena

Slim & the Beast, c’est un mélange franco-américain rafraîchissant, composé des jumeaux Lopez-Barnantes et d’Aurélien Amzallag. Le ton est donné à travers leur premier EP éponyme, au programme : Californie, folk-pop rétro et chaleur solaire. Pasadena représente l’âme californienne à l’état brut. Dans le clip, on se balade au fil des sons wavys du groupe et des vagues tracées par les longboards le long des trottoirs. Pasadena est une ode aux choses simples, aux jours ensoleillés et aux nuits chaudes d’été. Au rythme de ces tonalités estivales, Slim & the Beast nous rappelle que les beaux jours arrivent et nous attendent bien sagement à la sortie de ce confinement monotone.   

Isaac Dunbar – scorton’s creek 

Du haut de ses 17 ans, Isaac Dunbar va sans doute éminemment sortir du pseudo-anonymat et devenir l’artiste à suivre en cette nouvelle année 2020. Le jeune chanteur peut se targuer d’avoir une subtilité musicale déjà bien ancrée dans ses titres, grâce à une pop envoûtante aux sons complexes et à l’atmosphère mouvante et pleine de grâce. Dans scorton’s creek, Isaac Dunbar nous raconte ce qui semble être les émois d’une première histoire d’amour mais qui rapidement se révèlent n’être que de simples souvenirs d’une relation passée. On découvre ces réminiscences dans un clip simple mais beau, avec un Isaac que l’on devine excentrique dans le look mais introverti par ailleurs. C’est cette dualité que l’on retrouve à travers la plupart des titres du jeune chanteur. 

The Pirouettes feat. Timothée Joly – Lâcher prise

Vous avez savouré Monopolis encore et encore, sans jamais vous en lasser ? Eh bien en cette période de confinement, The Pirouettes et Timothée Joly débarquent dans vos vies afin d’y raviver la flamme du bonheur. Quoi de mieux pour palier à l’enfermement que nous subissons qu’un morceau parlant de ce sentiment d’être enfermé dans sa propre vie ? Dans le clip de « Lâcher prise », on découvre un univers urbain et rétro, à la fois matérialiste et minimaliste. Des tenues, des rôles et des maquillages déjantés qui correspondent à chacun. Un rembobinage réalisé par Kevin Elamrani-Lince qui sonne comme un vent de nostalgie.
Vintage et psychédélique, voilà comment nous pourrions décrire ce clip en deux mots.

Cléa vincent – Du sang sur les congas

Au-delà du titre solaire, Cléa Vincent nous offre une véritable ode à la passion et à la liberté. Le ton est donné dès les premiers vers : « On veut du sang sur les congas, on veut du monde sur la piste, on veut les flics à la sortie et libérer la bonne énergie. » Il est question de faire ce qui nous plait, de sentir et ressentir ce que l’on veut. Il n’y a plus de contrainte, plus d’interdits. Un enthousiasme qui se reconnaît dans la musique elle-même. Les sonorités brésilienne, faisant la patte de l’artiste, apporte un aspect énergique et déchaîné. Les battements du métronome vont à tout allure, entraînés par les percussions et accords de claviers. L’esthétique du clip met en lumière cette libération des passions. Ce n’est pas étonnant lorsque l’on sait qui est derrière la caméra. On reconnaît l’œil de Pablo Padovani, parfois onirique, à en croire le bain moussant de Cléa que sensuel puisque les corps s’entremêlent. Ce clip donne l’eau à la bouche pour la sortie du prochain EP de Cléa Vincent, Tropi-Cléa 2, le 30 avril.

GLAUQUE – VIVRE

« On est tous voué à vivre« , la sentence est aussi réaliste qu’elle est implacable. Même si on ne l’a pas décidé, même si on le veut pas, on se retrouve là comme des cons avec l’existence. Mais si on est voué à vivre, on est pas non plus obligé de subir le tout. C’est un peu le message de Glauque avec Vivre, dernier morceau inédit issu de leur premier EP. Des mots qui frappent autant que l’instru, une certaine vision de l’existence qui oscille entre résignation et une envie de combattre les choses qu’on nous impose.
Le clip met en relief toutes les contradictions de notre monde, entre joie et peine, entre famille et solitude, entre amour et violence, le clip tire des images d’archives personnelles du groupe toute la sève d’un morceau puissant et universel. Alors vivons et puisqu’on a pas le choix, essayons de le faire pleinement.

Annie Burnell – All Is Reborn

La sœur cachée d’Alexandra Savior se nomme Annie Burnell, jeune australienne exilée à Paris. Découverte de dernière minute via le compte Instagram de Parcels (éternel merci à eux), on se voyait dans l’obligation d’intégrer son premier single, All Is Reborn (produit par Jean Thévenin alias Jaune), dans notre sélection. Un grain de voix plus doux qu’aucun autre, envoûtant aussi. Sans parler de cette guitare hypnotisante donnant lieu à des mélodies mélancoliques. Bien entourée, Annie Burnell a fait appel à Antoine Henault pour la réalisation de ce clip qui ne dérogera pas à la règle qui veut que la tendance soit au vintage. Des instants d’un été capturé où oisiveté et romance juvénile se mêlent sous le soleil d’une Bretagne qu’il nous tarde de retrouver. Un univers mystérieux que l’artiste nous dévoile aujourd’hui et dont on est déjà tombé éperdument amoureux.

Glass Animals – Your Love (Déjà Vu)

Le dernier morceau de Glass Animals est une envolée dance/club aux influences orientales. Your Love (Déjà Vu) parle de relations toxiques dont ne peux ou ne veux pas se défaire. Dave Bayley chanteur/compositeur/producteur du groupe d’Oxford dit à propos du thème du morceau : « Je pense qu’on s’est tous déjà retrouvé dans des relations qui nous rendaient triste et désarmé, (…). Une relation dont nous savons continuera à nous briser le cœur. On laisse la personne revenir encore et encore, bien que cela finisse toujours pareil. Peut-être qu’on ne la confronte pas parce qu’on espère que cela changera avec le temps. Ou parce que c’est plus facile de laisser glisser et ne jamais définir de limites. Peut-être qu’on pense qu’on mérite cette tristesse. Ou peut-être qu’on trouve un confort étrange dans le chaos. »
La vidéo en images thermiques (qui détectent la chaleur) aux couleurs pastels, montrent le groupe jouer, avant que le studio ne prenne des allures de théâtre de tragédie grecque puis tourne au bain de sang (littéralement). Il est aussi question de voiture, de ciel bleu et de palmiers…
Il s’agit du deuxième single après Tokyo Drifting (sorti en novembre) en vue de leur troisième album.
Les festivals britanniques où les Glass Animals devaient se produire ont été annulés mais si vous voulez les apercevoir, Dave Bayley enregistre des reprises jouées en live de son studio sur les réseaux et on aime bien : La première, Heart Shaped Box de Nirvana, est ici.

Hanni El Khatib – Alive

Après la sortie de son dernier album Savage Times (2017) Hanni El Kathib était au bord du gouffre se battant avec dépression, anxiété et abus de substances. Le Musicien palestino-philippino américain basé à L.A. a alors arrêté drogues, alcool, tournées et s’est éloigné des studios pour quelques temps. Son nouvel album Flight (sortie prévue le 15 mai) signe un nouveau départ pour ce multi-instrumentaliste et producteur (il a travaillé avec Travis Scott, Lana Del Rey, Rick Ross, A$AP Rocky, et Eminem et collabore souvent avec Mark Ronson). Alive, le second single est une hymne à la vie aux sons club diy vintage aux multiples couches de samples home made. C’est chaleureux et les paroles sont entêtantes : « I can’t believe I’m alive ! » (Je n’arrive pas à croire que je suis en vie !). Alive le second single de l’album à venir a été créé en souvenir d’un accident de voiture ayant eu lieu l’année dernière et dont Hanni El Kathib s’estime chanceux d’être sorti en vie. La vidéo montre un homme en costume de GrosMinet qui, après un accident de voiture, se relève et tombe aussitôt dans de grands escaliers boueux qu’on dirait sans fin…

Coucou Chloé – Nobody

On en sait peu sur Coucou Chloé, si ce n’est que cette française hyper lookée installée à Londres écume les clubs des capitales britannique et d’Europe depuis quelques temps et amasse derrière elle un grand nombre de fans. Ses apparitions sont électriques, sa musique inclassable, un hip hop électro expérimental (?) sombre mais avec de l’humour et une voix d’extraterrestre. Nobody est un mélange de sons électro étranges, de beats et du mot « b*tch » répété tout au long (les swear words sont très présents dans le paysage sonore de la musicienne, presque une marque de fabrique, en anglais ou en français). C’est intriguant, dark et drôle aussi. La vidéo montre la musicienne partir avec un bonhomme de neige après une partie de poker bien arrosée où elle rafle la mise. Pas de date prévue ces temps-ci mais après deux EPs Erika Jane (2017) et Naughty Dog (2019) on espère un album bientôt !

TOUKAN TOUKÄN – Pangolin

Alors qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir de notre page instagram, le duo TOUKAN TOUKÄN nous donnait rendez-vous cette semaine chez eux. Comme tous, le duo est confiné. Le 25 mars, ils dévoilent un nouveau morceau, chanté en anglais et en français et le tout accompagné d’un clip homemade, intitulé Pangolin. Laure et Étienne n’hésitent pas à exploiter toutes les pièces de leur logement. Pour donner naissance à ce clip, le duo s’empare de l’espace dans lequel il se trouve. Entre plans dans une baignoire noyée de savon, dans une cuisine, une chambre, en plein cours de sport ou de ménage et même dans une jungle improvisée, TOUKAN TOUKÄN lâchent toutes leurs émotions. Comme beaucoup ils tournent en rond, se questionnent, essaient de ne pas perdre la tête, évitent de sombrer dans la folie. On vous invite donc à mettre leur nouveau titre à fond dans la maison, chanter, danser, crier et rester bien chez vous.

Hervé – Si bien du mal

Cette semaine, actualité oblige, nous aurons donc beaucoup de « vidéos confinées ». Comme on est des amateurs de DIY, ça ne nous dérange pas forcément et ça apporte une dose de sincérité bienvenue. C’est donc dans sa cuisine que Hervé nous a donné rendez vous pour le « clip confinement » de Si bien du mal, titre issu de son premier album à venir en juin. Comme toujours chez le garçon on retrouve ce sens du beat qui tape, cette voix et l’amour aussi nécessaire que destructeur dans ce titre qui nous montre une journée qui défile entre crise, réconciliation et voisins qui s’en mèlent. On retrouve aussi cette énergie folle, ce besoin de défoulement et ces danses qui sont propres à Hervé. On est pas sur de gérer aussi bien la cuisine que lui dans ces moments là, on est même certains qu’on en foutrait partout, mais en tout cas le garçon réussi une nouvelle fois à nous filer le sourire.
Et si vous vous sentez l’âme d’un cuisinier, Hervé nous a filé la recette de ses crêpes :
« 250 grammes de farine (si pas de verre doseur, équivalent de deux verres)
Une pincée de sel
4 œufs
Environ 1/2 litre de lait
Laisser reposer la pâte au moins 1 heure
Ne pas oublier une bonne dose de beurre salé dans la poêle pour faire sauter les crêpes
Bonne dégustation ! « 

Hier soir – Midi Minuit

On reste toujours à la maison. Vendredi Hier Soir a sorti son nouvel EP, le très bon Midi Minuit (dont on vous parlera prochainement). Comme ils l’expliquent au début de la vidéo, une vidéo devait être réalisé pour fêter tout ça dignement… mais en fait non. Alors pour faire contre mauvaise fortune bon cœur, Alix et Clément ont donc réalisé une « version non officielle » du clip. Et étrangement, les paroles du morceau résonnent vraiment avec l’actualité, l’ennuie, la perte de repères et l’envie de s’échapper au quotidien en s’enfermant un peu sur soi même. Chacun dans son petit carré confiné, les deux membres d’Hier soir nous présente un peu leur quotidien mais réfléchissent aussi à la manière de rendre cette vidéo la plus interactive possible, trouvant le moyen de se répondre et de jouer l’un avec l’autre malgré la distance. Cette vidéo n’est pas la seule qu’ils aient sorti cette semaine puisqu’ils ont aussi dévoilé une session live pour le titre Vide à découvrir par ici.

Global Network – Rampage

Le duo Global Network sort son premier clip ! Malgré le report de la sortie de leur premier EP du fait des conditions sanitaires occupant actuellement le pays, ils ont décidé de nous montrer les images de Rampage, ode à la fête et qui nous rappelle ce que c’est que de danser (voire trop danser). Ils continuent leur ascension après leur sélection aux inouïs du Printemps de Bourges, avec leur électro dansante et solaire. Ici, avec des arrangements simples et des inspirations qui nous rappellent un peu Otzeki (un peu on a dit), ils nous projettent en face à face avec un danseur dont la mission sera de parvenir à emmener tout le monde dans sa folie… On ne vous en dit pas plus, mais l’image est sublime et à la hauteur du son !

Arnaud Rebotini – Digital Lockdown

Une vieille publicité de la française des jeux racontait ceci « t’as raison ma Brenda, faut pas se laisser aller.« . Cette phrase, on est presque sûr que Arnaud Rebotini la garde dans un coin de sa tête, lui qui a lancé This Is A Quarantine. Le projet : chaque semaine, il nous offre un nouveau titre créé en cette période de confinement, le tout associé à une vidéo réalisée à partir d’images de l’INA. Le géant nancéien profite donc du confinement pour laisser exploser sa créativité et nous offre pour ce deuxième épisode Digital Lockdown, un titre sombre et presque anxiogène qui n’est pas sans rappeler Kraftwerk dans le choix des intonations vocales. Une plage électronique parfois brutale mais toujours dansante quise retrouve mise en avant par les images sélectionnées par Thomas Bernon et Franck Podguszer et qui questionnent notre rapport à la technologie et l’influence de celle-ci à travers les époque. Le titre d’Arnaud Rebotini se trouve aussi accompagné de remix et cette semaine c’est Alessandro Adriani et Pablo Bozzi qui s’y collent.

Pam Risourié – Cinnamon Leaves

Et voilà un nouveau clip pour Pam Risourié avec Cinnamon Leaves. On suit Noam et Sophie, probablement frères et soeurs. Le petit Noam se fait musicien sous le regard de Sophie, elle veille sur lui dans toutes ses activités. Ce clip nous fait omniscient de la vie presque morne mais pourtant pleine de vie entre nos deux protagonistes qui partagent leurs balades dans la forêt, leurs soirées et tout ce qui rythme leurs journées, on ressent toute la nostalgie et la lassitude dans l’attitude de Sophie, son regard si profond nous transperce. Réalisé par Tom Tarron et Pam Risourié elle même, ce clip nous plonge dans une intimité teintée d’un ennui profond mais pourtant si beau, le parallèle avec l’actualité n’en est que plus fort. L’EP de Pam Risourié Noctessa sortira le 29 Mai prochain.

Seb – Antistress

Seb en est déjà à son second morceau clippé. Après la forêt numérique de Taedium, on le retrouve cette fois dans un univers plus commun pour Antistress. Une harmonie se crée directement entre le lieu du clip, l’artiste et les notes du piano débutant le morceau. On y voit Seb rentrer dans une sorte de cathédrale abandonnée, le tout filmé lentement pour faire ressortir l’instrumentale très posée. S’ensuit des plans aérien fenchaiant les endroits circulaires, que ce soit des monuments ou des routes. L’aspect circulaire de ces endroits n’est pas anodin, puisqu’une fois rentré dans la cathédrale et la prod lancée, la vidéo ne s’arrête quasiment jamais de tourner. Ce qui renforce l’impression de cercle vicieux, et est en adéquation avec les paroles du rappeur. C’est donc à son tour que Seb se retrouve comme pris au piège de ces endroits circulaires. Quand l’instrumentale de Ninaa Ltd ralentit, la caméra de David Tomaszewski en fait de même, prolongeant l’harmonie du clip. Un clip qui donne le tournis pour un freestyle très prometteur. 

Cashmire – Bienvenue

Cashmire dit Bienvenue au rap game, et par le rap game va bientôt dire lui aussi Bienvenue à Madame Toutlemonde, premier projet du rappeur, annoncé pour fin de l’année. Ce premier extrait produit par Junioralaprod, introduit le personnagetandis que le visuel réalisé par RCHAOS, présente lui le lieu de vie du rappeur. C’est donc plongé dans la réalité de son quartier du 18ème arrondissement entre maturité et désinvolture que le rappeur propose un rap à la fois planant et énergique. On y ressent sa réalité de vie, ses désillusions mais aussi ses fantasmes. Dans le clip on retrouve ses proches, montrant qu’il est attaché à cette vie. On retrouve aussi des animations, rajoutant une touche nouvelle au clip et faisant aussi écho au premier clip réalisé par RCHAOS pour Cashmire produit entièrement en animation. C’est à bord d’une Tesla que l’artiste racontera son environnement, le tout en traversant le 18ème arrondissement pour s’en échapper par la rue de la Chapelle. Il arrive alors au milieu des champs, là où des crops circles ont été dessinés. Comme quoi même les aliens souhaitent la Bienvenue à Cashmire

Al-Qasar – Selma (سلمى)

Il y a deux semaines, nous vous parlions déjà du clip DIY d’Al-Qasar, Gnawi (كناوي). Les pères de l’Arabian Fuzz reviennent cette fois-ci avec le doux clip de Selma (سلمى) issu du même EP, مراج (Miraj). On retrouve toujours et encore les éléments qui font de leur musique et leur clip une parenthèse décalée, pleine de joie et de soleil. Evidemment, la vidéo reste un montage fait-maison d’images d’une autre époque, teintées de couleurs psychédéliques, donnant un effet très old-school, que les amateurs et amatrices de vintage apprécieront sans aucun doute. On s’imagine déjà écouter ce titre en boucle, cet été, et danser, comme dans le clip, sur les plages au coucher du soleil. En attendant, restez confinés, et préparez votre plus belle chorégraphie.

The Avalanches – Running Red Lights ft. Rivers Cuomo, Pink Siifu

Réalisé par Greg Brunkalla, le clip s’articule comme une balade dansante dans les rues, à la nuit tombée, en hommage à l’artiste David Cloud Berman, plus connu en tant que Purple Mountains et SIlver Jews. Pink Siifu, récite façon rap, à travers les mimiques d’Erik Cavanaugh, le danseur, les paroles de Darkness and Cold, de celui qui était considéré comme le poète du rock indépendant américain. Les australiens ont réussi à nous toucher une nouvelle fois avec Running Red Lights, une histoire émouvante. L’homme sort d’une visite chez une voyante, en espérant ensuite attirer l’attention de la femme qu’il aime. Au final, il s’affranchit des barrières, et part, suivi par un véhicule de police. Clairement, c’est une claque visuelle, doublée d’une chanson contant les hauts et les bas de la vie. Feu vert pour les Avalanches, dont le dernier album sort cette année…