Les clips de la semaine #28

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 28.

Caesaria – Sometimes I Wanna Fight 

Vous l’aurez bien compris, Caesaria ne cesse de nous surprendre et la sortie de leur EP Connection Loss en format CD uniquement nous l’aura bien démontré. Sorti de nulle part, le groupe nous dévoile le clip de Sometimes I Wanna Fight, réalisé par Maxime Maître, un de nos titres chouchous sur leur EP. 
Comme un miroir à la nostalgie émanant du morceau, le clip prend des allures de Super 8 et de bandes films abîmées pour dérouler les souvenirs des quatre potes. On alterne entre prises de vues datant du lycée, sneak peak des moments de studio avec Brett Shaw, soirées, dossiers, concerts, moments d’intimité… et on a même repéré un nude.
On a la sensation de se plonger dans le film des vacances de nos meilleurs potes, avec les larmes aux yeux, autant de rire que de spleen de les quitter. Le clip respire la complicité et l’énergie si précieuses à ce quatuor qu’on adore, retraçant leur parcours, des premiers accords à la guitare aux foules électrifiées des festivals.
La meilleure illustration de ce pourquoi ils se battent : faire vibrer, faire danser, faire oublier, envoûter la foule, l’auditeur, le spectateur, le passant, vous, nous

Tim Dup – Qu’en restera-t-il ? (Documentaire)

Il y a des personnes, des artistes, des âmes que l’on affectionne tout particulièrement à La Face B. Et parfois, plusieurs de ces personnes se réunissent pour former de beaux projets. Cette semaine, un de nos coups de cœur est le documentaire/clip, écrit par Tim Dup et réalisé par Hugo Pillard
Ce bijou de 16m21, nous plonge, la tête la première, dans un moment hors du temps mais aussi dans une aventure. Celle de Tim Dup, parti en voyage, se nourrissant des rencontres humaines qu’il a pu faire, loin. Des rencontres, il en a fait et nous les livre comme des cadeaux tant attendus, inconsciemment. 
Également, Tim et Hugo nous embarquent avec eux en studio. Pour son deuxième album   Qu’en restera-t-il ? , Tim Dup nous présente ces êtres qui l’ont aidé et accompagné à la réalisation et l’aboutissement de celui-ci. Nous retrouvons entre autres Gaël Faye et Flore Benguigui (L’Impératrice.) 
Ce documentaire se fait ressentir comme une nécessité, en ce moment. Se sentir si près des gens mais si loin en même temps, alors nous avons qu’une chose à lui dire, merci. 
« Les grands moments de bonheur, méritent d’être partagé

RHODES – This Shouldn’t Work 

Le britannique à la voix d’ange, RHODES, revient après cinq ans d’absence avec un nouvel EP « I’m Not Ok » prévu pour juillet prochain. Après une tournée internationale où il a accompagné Hozier ou encore George Ezra,RHODES s’entoure d’un trio de producteur gagnant : Nick Atkinson, Edd Holloway et Simone Felice pour sortir ce nouveau projet. C’est avec la balade This Shouldn’t Work que le blondinet a choisi de revenir. Illustré par un clip simplissime où l’artiste se laisse porter le long d’un escalator interminable, qui s’articule en même temps que le fil de ses pensées. RHODES se retrouve tout en haut des marches après un cheminement à travers l’acceptation et l’espoir.

Passenger – The Way That I Love You

Qui dit premiers jours de printemps, dit forcément voix douce de Passenger. Si l’on se souvient de nos premiers émois estivaux résonant en chœur le long de Let It Go, cette fois-ci c’est semble-t-il une chanson d’amour que nous propose le jeune anglais. C’est dans un Paris non confiné que Passenger a tourné le clip de The Way That I Love You il y a seulement une dizaine de jours. 
A en croire l’histoire de Mike Rosenberg, il s’agirait en fait d’un au revoir. Initialement écrite pour sa petite amie, ce qui semblait être une jolie déclaration d’amour à l’époque s’est en fait avéré être un délicat au revoir inconscient de la part du chanteur. Comme beaucoup d’artistes, il nous partage ainsi un petit bout de son jardin secret pour tenir bon durant cette période un peu spéciale qui nous frappe tous

Lous and the Yakuzas – Solo

Elle fait partie des artistes émergeants du moment, elle vient de Belgique, elle est à la croisée de plusieurs inspirations musicales, elle a sa pote artistique déjà bien ancrée et elle est engagée. Elle, c’est Lous and the Yakuzas, et avec Solo, elle livre son troisième morceau. Aussi prenant et engagé que les précédents, l’artiste belge dévoile un titre calme empreint de vérité. Dans Solo, elle partage à quel point il peut être difficile de grandir dans cette société en étant une femme, qui plus est de couleurs. A l’image du titre, l’artiste se retrouve seul dans le clip. Seul dans une pièce aux murs blancs, elle libère les questionnements et les ressentis qu’elle combat depuis ces plus jeunes années. Les plans de caméra suivent à merveille la gestuelle de l’artiste et la luminosité constante du clip, montre que même si le combat n’est peut-être pas totalement gagnant, une lueur d’espoir pointe le bout de son nez. 

Léonis – La nuit

Le rappeur du 77 ne chôme pas et revient avec le clip de La nuit. Thème récurrent chez les artistes, Léonis vient apporter sa vision d’un moment de la journée aussi sombre que festif. Festif, c’est d’ailleurs l’ambiance du début du clip, l’artiste est en soirée, autour de lui les gens profitent et s’amusent. Lui, parait mélancolique, pensif, dans sa bulle. Cette mélancolie est présente dans le texte livré par le rappeur, pour contraster avec cette noirceur, l’instrumentale de Evi & Khaled est rythmée et inspirée par les ambiances endiablés du sud de l’Amérique. Il profite de cette prod pour montrer l’étendue de sa palette musicale. A force de s’enfermer dans sa mélancolie, il finit par faire abstraction des autres participants de la fête pour se retrouver seul, avec lui-même. Pour au final se poser avec quelques amis à lui, et jouer à la console. Une vision plus posée de la fête mais qui convient surement mieux à l’artiste. Mais même là, il termine seul dans sa chambre, avec ses démons. Un clip empreint de contraste, représentant bien la mentalité de l’artiste. 

Supernaive – Forget Me Now ft. NAL

Après deux EP dont le superbe Dazed and Confused sorti en 2017, les frères franco-japonais de Supernaive reviennent avec Forget Me Now ft. NAL, morceau dreampop electro sensuel et rêveur à la voix féminine envoutante et suggestive commençant par ces mots : « Come closer to me and I’ll make you feel nice under my sheets » (« Approche-toi de moi et je te ferai te sentir bien sous mes draps ». Forget Me Now enchaîne les passages lents et épurés et des passages plus effrénés et nous plonge dans une transe fantasmatique rêveuse et captivante. La vidéo montre les deux garçons portant des masques en bois parcourant les rues de Tokyo. Ces masques portés par les deux musiciens sont des objets de théâtre Nôh japonais, symbole de la jeunesse éternelle et il est dit que lorsqu’ils les portent la musique donne vie à leurs doubles poétiques. Supernaive mélange folklore japonais, beats électro et instruments acoustiques et créent un son dreamy aérien bien à eux.
Forget Me Now ft. NAL est le deuxième single de leur premier album à venir intitulé Nekomata.

Modern Nature – Flourish

Jack Cooper (Ultimate Painting , Mazes) et Will Young ( Beak>) se sont alliés à un saxophoniste, un violoncelliste et un batteur, pour créer Modern Nature,trèsinfluencé par les groupes (présents ou précédents) des deux musiciens, et avec des airs folk à la Bert Jansch et expérimentaux à la Alice Coltrane. Avec des sons post-jazz, indie psyché et avec des résonances folk bucoliques, Flourish, le premier singled’Annual (album prévu pour juin) respire la campagne et le printemps. On entend le mouvement des doigts se déplacer sur le manche de la guitare. Les notes y glissent, légères et mélodiques, telles des gouttes de rosée, parsemées par moments de saxophone rêche et rustique tel des insectes bourdonnant sur lesquels la voix posée et quasi-chuchotée fleurit dans les refrains avec les paroles « Rise O horizon » (« Élève toi O horizon »). La vidéo montre une installation de papiers colorés flotter au vent dans un paysage rurale x2. À écouter pour prendre l’air en plein confinement…
Leur album de 7 morceaux Annual enregistré en décembre 2019  au Gizzard Studio à Londres sortira le 5 juin via Bella Union. Il s’agit du second album du groupe qui a sorti le magnifique How to Live en 2019. 

BOLIVARD – FOCUS

Chaque morceau de Bolivard est une petit aventure et Focus ne fait pas exception. Comme toujours l’artiste multiplie les casquettes (en plus de celle qu’il porte sur la tête) : musicien, réalisateur, animateur, dessinateur … On peut dire que Bolivard maitrise son projet de A à Z. Focus est un titre ensoleillé, avec ce petit sifflement accrocheur qu’on reprend en chœur dès la première écoute et ces simples mots « focus » et « maintenant » qui se répète en boucle comme des mantras. Mais c’est définitivement grâce à la vidéo qui l’accompagne qu’il prend tout son sens. Sous son avatar animé, Bolivard nous raconte la vie parfois répétitive et robotique, pas toujours joyeuse, mais surtout qui file trop vite, les années qui passent sans qu’on le réalise et la fin qui arrive sans qu’on comprenne vraiment tout ce qui nous est arrivé. C’est donc un message positif, à contre courant de l’époque, que Bolivard nous donne : prendre le temps de se concentrer sur les choses importantes et laisser la vie respirer par moment. Un titre bien nécessaire en cette période étrange. Dr Bolivard, son nouvel EP est prévu pour mai et on suivra cette sortie avec attention.

Cabane – Take Me Home (part 2) 

Dans ces périodes difficiles de confinement imposé, il ne nous reste pas grand chose de plus que d’initier le «chez soi» comme un havre de paix. L’imaginer rassurant, calme, et infini. Une bougie qu’on allume pour tamiser l’atmosphère, pour s’émerveiller devant les ombres qu’elle dessine sur les murs. Un tapis moelleux dont on prend enfin le temps d’apprécier la douceur. Une guitare posée au coin du mur qu’on reprend enfin en mains. Des piles de livres accumulées à droite à gauche qui voit enfin sa hauteur diminuer. Des vinyles poussiéreux enfin sortis de leur pochette. On recherche les moments hygge, l’art de vivre à la danoise qui célèbre la joie des moments simples. 
Cabane n’a jamais été aussi à propos qu’en cette période et nous berce avec Take Me Home (part 2), issu de leur dernier album Grande Est La Maison. La douceur de la guitare sèche, les harmonies vocales qui nous caressent la joue, la convivialité d’un moment musical assis en tailleur, à même le sol, dans un décor rêvé pour se terrer chez soi. Un moment de pure volupté pour calmer les maux, et adoucir les humeurs. 

Temper – Wounds

Temper c’est un projet tout jeune. Un seul titre sur Spotify, quelques clips déjà sortis et pourtant déjà quelques belles lignes sur le CV, notamment une tournée en première partie de Bigflo et Oli. Peu importe ce que l’on pense du duo, cela permet de situer le calibre de ce qui nous attend. Entre electronica, ambient et électro contemplative, Temper nous emmène explorer sa sensibilité à l’approche d’un premier EP dont il nous révèle trois premiers actes. Ici le dernier, Wounds, fable progressive dont la puissance se révèle à mesure que le morceau avance. On sent un grand romantisme dans l’approche, déchirant et couplé à une épopée visuelle de grande qualité qui sublime l’esthétique de ce que l’on espère n’être que le début d’une très belle aventure.

Other Lives – Hey Hey

Dans la conception de For Their Love, la maison qui a accueilli Other Lives pour l’enregistrement et la conception de leur nouvel album fait presque office de membre du groupe à part entière. C’est elle qui apparait sur la pochette, c’est aussi elle qui était le centre de Lost Day, premier extrait paru. On la retrouve donc au coeur de Hey Hey, nouveau morceau qui a été révélé cette semaine. Le morceau est beaucoup plus solaire, porté par des coeurs féminins bien senti et une rythmique plus frontale. La vidéo quand à elle se concentre sur ce que le lieu a apporté au groupe, une promiscuité, une ambiance de travail différente, perdu au fond du bois et donc recentré sur eux même. Le tout ce ressent fortement dans l’âme de la musique de Other Lives, comme un retour aux bases qui ont fait le succès du groupe. For Their Love est prévu pour le 24 avril.

Mou – Océan Bleu

Et si Mou était le nouveau chanteur-lover de la musique française ? C’est en tout cas ce qu’il essaie de nous faire croire avec son nouveau titre Océan Bleu. Mais connaissant désormais un peu le garçon, on ne peut s’empêcher d’y voire une bonne grosse blague, un morceau qui joue avec bonheur sur les codes d’un genre un peu désuet pour en offrir une version complètement décalée même si prise très au sérieux au vu de la production aux petits oignons et les paroles bien plus intéressantes que la soupe qu’on nous sert à longueur de journée (Mou était cuisinier, on continue à y aller fort sur les métaphores culinaires). Toujours est il que son clip accentue cette idée de bonne grosse blague potache, entre la perruque, le fond vert mal découpé et le style absolument fou de Mou. Mais au final, on tombe comme toujours sous le charme du nantais et en cette période, nous offrir 3 minutes d’évasion totale est un exploit à saluer. Bijoux d’amour est prévu pour le 24 avril et on a clairement hâte.

Emilie Marsh – Vents violents / Soleil Blanc

Cette semaine, la chanteuse Emilie Marsh nous offre non pas un, mais deux clips. Sur le premier, on peut l’entendre parler au téléphone en faisant sa valise. Comme pour partir, s’échapper. Pourtant, elle semble enfermée dans une minuscule pièce, dont les murs sont faits de miroir. Entre contemplation, ennui et rêverie, la réalisatrice Ninon Bétécher joue avec ce huit-clos solitaire. Un homme apparaît derrière les miroirs. La chanteuse semble le chercher, l’approcher, mais les murs empêche la rencontre. Tout comme le refrain : « J’ouvre les bras, je danse contre le vent, laissons-nous faire, laissons-nous, aller dans les vents violents. » Il y a quelque chose de l’ordre de l’impossible, de la fatalité. C’est comme ci à travers son enfermement, Emilie Marsh se laisser faire par des forces plus fortes qu’elle, qu’elle se laisser « gifler par les vents violents »

Le reflet et le travail photographique de superposition, de miroir, sont aussi présent à travers cette deuxième vidéo. Il y a comme une continuité avec le premier clip, ne serait-ce que dans les paroles : « Plus tard, je prendrais mes affaires, te trouverai dans le noir ». Mais, la lumière et les sons entraînant de Soleil Blanc contraste avec les Vents Violents. Le réalisateur Florent Mangeot réalise un clip baigné de blanc, le blanc du soleil de Marseille. Emilie Marsh apparaît comme un fantôme, transparent à travers la lumière et les décors de la ville. La mer et la basilique Notre-Dame-de-la-Garde traversent le corps de la chanteuse. Il y a quelque chose d’irréel. Comme l’artiste l’évoque dans sa chanson : « Tout est si lumineux, que je refuse d’y croire. »

Christian Löffler – Lys (feat Menke)

Il est là le nouvel album de Christian Löffler et avec sa sortie l’artiste nous dévoile un clip pour le morceau Lys en featuring avec Menke. C’est une vidéo en noir et blanc qui laisse toute la tendresse du morceau couler sur des images d’un skatepark, la vidéo nous laisse en proie à la nostalgie, les mouvements lents, presque au ralenti d’un protagoniste et son skate accentuent cet effet. Puis tout à coup la couleur revient, des images de fleurs, d’un corps plein de lumière, c’est tout l’intime du personnage qui s’ouvre à nous, qu’est ce qu’il se cache derrière ce regard grisonnant qui se laisse aller hagard sur les terrains de béton si âpres que sont les skateparks. Une bonne entrée en matière pour un album magnifique, cette vidéo réalisée par Lauren Pringle est d’une beauté sans pareil, elle fait écho à la musique si délicate, presque fragile de Christian Löffler, quel plaisir…

Hania Rani – Leaving

La voix si délicate et enchanteresse d’Hania Rani nous avait manqué, après la sortie de son album Esja en 2019, nous la retrouvons aujourd’hui avec le titre Leaving et un clip magnifique pour l’occasion. C’est ainsi que nous retrouvons l’artiste dans les décors si sauvages et puissants que peut offrir la Grèce, à l’image de sa musique elle se livre à un voyage initiatique qui l’inspire, elle se laisser aller aux quatre vents à la composition sur son piano. C’est avec force que nous la retrouvons face à la mer, un piano à la merci du fracas des vagues, ces vagues incessantes qui font écho au refrain “Are you leaving”, elle fait front à la puissance de l’eau et touche avec force et légèreté les notes de son piano qui est si malmené.  Réalisé par Mateusz Miszczyński et Jakub Stoszek ce clip  en noir et blanc nous plonge dans un décor si beau et à la fois si rude, à l’image d’un texte qui regrette le départ d’une personne aimée. Encore une fois, quel honneur de pouvoir voir Hania Rani nous conter sa mélancolie.

Infinit’ – Cigarette 2  Haine (ft. Alpha Wann)

Ok, les deux artificiers de Don Dada sont de retour et ils crachent le feu comme jamais, on le sait, le nouvel album d’Infinit’ c’est pour bientôt, Ma vie est un film 2 le second opus de son premier album sorti en 2013. La don Dada corp nous régale, après un premier clip pour 113 Freestyle dans lequel les deux protagonistes nous mettaient déjà bien d’accord, c’est aujourd’hui dans Cigarette 2 Haine qu’on les retrouve toujours plus flex que jamais, comme le dit si bien Infinit’ “c’est dans le présent que nous flexons, déjà dans le passé nous flexames”. Les deux rappeurs nous crachent leurs couplets dans des fonds colorés et encore une fois Alpha Wann distille ses leçons, le tout dans un container floqué Don Dada. Autant dire qu’on a hâte d’écouter l’album d’Infinit’ et surtout d’aller flexer avec tout leur crew le 14 novembre à la Maroquinerie.

Love Fame Tragedy feat. Jack River – Multiply

Cette semaine, Matthew ‘Murph’ Murphy est de retour avec un nouvel EP de son projet Love Fame Tragedy : Five Songs To Briefly Fill The Void. Pas réellement un projet solo, cette nouvelle aventure du chanteur de The Wombats est surtout pour lui l’occasion de s’offrir un terrain de liberté afin de multiplier les couleurs musicales et les collaborations. C’est une nouvelle fois le cas avec Multiply dans laquelle il invite l’australienne Jack River à mêler sa voix à la sienne pour une pop song efficace et au refrain accrocheur pour un titre qui parle du dépaysement d’une personne qui ne se reconnait pas vraiment là ou il est et se rappelle avec mélancolie des terres de ses origines. La vidéo animée de Jamie Mac transforme cette idée en trip psychédélique et paranoïaque nous plongeant dans la psyché de cet être perdu.

Prudence – Never With U

En parlant de nouvelle peau, il nous semblait impossible de passer à côté de Prudence et de son Never With U. Prudence, c’est l’alter ego de Olivia Merilahti, c’est aussi l’histoire d’une renaissance et d’une nouvelle peau pour l’ancienne chanteuse de The Dø. Et autant être honnête on s’attendait vraiment à tout sauf à ça : grosse nappes électroniques, ambiances futuristes et un clip proche de Ghost In The Shell, c’est une réinvention total de son univers qu’elle nous propose là. Alors oui, on reste un peu circonspect aux premières écoutes mais cela laisse aussi place à une attente et une certaine curiosité pour la suite. Affaire à suivre donc.

De Staat – Phoenix

« We Set The World On Fire« . Quelle phrase plus logique quand on aperçoit l’état du monde à l’heure actuelle. C’est avec cette phrase que démarre la nouvelle vidéo de De Staat pour leur titre Phoenix. Issu de leur dernier effort paru il y a tout juste un an, le très bon Bubble Gum, le titre trouve donc une résonance particulière vu l’état du monde à l’heure actuelle. Avec son ambiance lourde et apocalyptique, le morceau de De Staat nous rappelle que tel des phoenix, nous reproduisons encore et encore les mêmes erreurs, jusqu’à jour ou on ne pourra plus les reproduire (à savoir la fin du monde). Et c’est exactement ce qu’ils nous montre dans cette vidéo soignée (ce qui est toujours le cas chez les hollandais) nous présentant une Terre au bord de l’extinction. Un titre, et une vidéo, qui donne envie de méditer sur nos actions.