Les clips de la semaine #26

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 26.

TOPS – Colder & Closer

On commence notre semaine à Montréal avec TOPS et leur nouveau titre Colder & Closer. On compte clairement les jours jusqu’à la sortie de leur album I Feel Alive et leur passage parisien pour le Beau Festival. Avec ce nouveau titre, TOPS délaisse les guitares pour nous offrir une bonne dose de synth-pop chaleureuse et douce. Une couleur musicale en totale opposition avec le propos de la chanson puisque celle-ci parle d’aliénation, du fait de se retrouver hanté par les fantômes de son passé, de toujours se retourner sur des anciennes relations et finir dans une sorte de folie et de peur par rapport au futur et au monde qui nous entoure. La vidéo de Mashie Alam suit un peu ce paradoxe, suivant Jane Penny fixant la plupart du temps la caméra en chantant, alors que l’image joue régulièrement entre vision normale et vison thermique, comme pour passer de la réalité aux songes, de la normalité à la paranoïa qui nous enferme dans nos pensées.

The Lemon Twigs – The One

Les frères Brian et Michael D’Addario rêvent-ils de remplacer Donald Trump à la présidence américaine ? On pourrait bien y croire, avec leur dernier single The One, qui figurera sur leur prochain album, Songs for the General Public. Originaires de Long Island, les Lemon Twigs embarquent dans une camionnette bariolée aux couleurs des Etats-Unis pour une campagne rocambolesque : « the One for America ». Réalisé par Michael Kili, le clip illustre les deux musiciens, vêtus façon seventies comme toujours, en train de placarder des affiches, danser et chanter. Les paroles sont teintées d’une certaine aigreur, qui, mises en contexte avec la vidéo, peuvent laisser penser à une critique humoristique des candidats en campagne pour les présidentielles. Ce qui est certain, c’est que les Lemon Twigs nous séduisent avec ce nouveau titre, deux années après Go To School. Et surtout, la mélodie est si entêtante qu’il nous prendrait même de danser, comme eux, peu importe l’endroit. 

Le Sid – Vénus

Après avoir remporté l’édition 2020 du Buzz Booster Île-de-France, l’artiste va concourir pour l’édition nationale en mai. Son nom a déjà été remarqué par des artistes tel que Nelick et Youri avec qui il a même collaboré. Il revient avec un nouveau morceau aux influences électroniques. Accompagné d’un clip qui a été tourné lors d’une soirée ayant lieu durant la Fashion Week parisienne. Le Sid y est le principal protagoniste. Avec une illusion de clip tourné à l’arrache et un effet de flou assez constant l’ambiance du clip colle avec l’instrumentale punchy de Jagger Jazz. L’ambiance Fashion Week est accentuée par les tenues calibrées des invités. Le son évoque l’amour sous un angle assez neuf. Ce qui permet à l’artiste de s’amuser durant le clip en allant parler avec décontraction à certaines des filles invitées. Toujours avec cette attitude bon enfant il rejoint une soirée et continue son ode envers les femmes. Un clip et un morceau qui sente bon la bonne humeur et transpire l’amour envers les femmes. Avec Vénus, Le Sid montre une facette de lui assez appréciable qui donne envie d’en apprendre un peu plus sur lui. La suite s’annonce prometteuse.

The Black Lips – Get it on Time

The Black Lips signent une superbe reprise du Velvet Underground avec Get it on Time, une rareté jamais enregistrée en studio, et qui figure sur le dernier album du groupe d’Atlanta, Sing in a World that’s Falling Apart. “The song was unfinished, thrown away and that made it mysterious to me. One night I decided to finish the song, with Lou Reed’s help. I went into an empty room, lit some candles, and wrote the first words down.” (« Le morceau n’était pas fini, jeté cela le rendait encore plus mystérieux. Une nuit j’ai décidé de finir le morceau, avec l’aide de Lou Reed. Je suis allé dans une pièce vide, ai allumé des bougies, et ai écrit les premiers mots. ») dira Oakley Munson. La vidéo comme le morceau retranscrivent à la perfection le groupe d’origine et son époque. On y voit Zumi Rosow (qui vient de rejoindre les Black Lips pour cet album) en sublime « femme fatale » interpréter Get it on Time toute d’or vêtue dans un décor 60’s à l’esprit de la Factory d’Andy Warhol, et des images en noir et blanc du groupe rappelant les films des précurseurs du punk new yorkais tournés dans ces mêmes lieux. On pense aussi à Bob Dylan, et aux Carpenters, toute une époque et un son remis au goût du jour… On aime.
Les Black Lips seront en concert à Paris au Petit Bain le 30 mars et le 15 juillet à Londres au Lafayette.

The Amber Day – Missing Man

Groupe originaire de Poitiers, The Amber Day est l’évolution de Starving Woodchucks suite à un switch de chanteuses. Ainsi, c’est Rachel Baum qui porte la voix de ce nouveau groupe et lui fait prendre un virage à travers ses origines américaines en l’emmenant vers des sonorités indie-folk douces et délicates tout droit venu des bayous de la Louisiane. Elle y est accompagnée par son harem de musiciens : Antonin Deloffre, Frédéric Debert, Jean-Philippe Berard et Aurélien Chestier. C’est avec un premier clip tout en simplicité que The Amber Day nous offre son premier titre Missing Man, une balade folk comme on les aime avec un texte mélancolique abordant le sujet de prédilection du genre musical : l’amour. Plus particulièrement ici, un amour perdu ou absent… Le groupe jouera son premier concert le 21 mars à Poitiers et a encore bien d’autres titres à nous offrir. To be continued donc…

Rivelaine – S’engager Dans la Marine

S’engager. Un mot fort, associé depuis longtemps aux prises de positions diverses. S’engager, c’est le choix d’une vie. Rivelaine l’illustre cette semaine avec une fresque en forme de déclaration à leur ville d’origine d’Hénin-Beaumont, depuis trop longtemps vitrine d’un Front National qu’ils refusent de laisser remporter une nouvelle élection en ce printemps électoral. Défenseurs de longue date de la culture dans le cassier minier, ils mettent cette fois en scène la flamme, symbole bleu marine d’une idéologie d’un autre temps. Ce second clip issu de leur EP Vivre Libre sorti en fin d’année passé sonne comme un cri de rassemblement, un appel au combat, à s’engager.

Earvinho – Chaud

Après deux premiers extraits de sa future mixtape Kawasaki Tape, Earvinho revient avec un troisième morceau. Chaud est une belle synthèse de ce que sait faire le rappeur du 91. Entre trap et influence américaine, il nous livre un morceau ego-trip présentant son univers. Il n’hésite pas à jouer entre mélodies et kickage pour encore une fois montrer son assez large palette artistique sur l’instrumentale de DST qui a travaillé avec les plus grands du rap français: Booba, Ninho, Lacrim,… . Le clip est à l’image de l’artiste et de ses influences. On y retrouve des bouteilles d’alcool vides, le rappeur entourés par son équipe mais aussi par des femmes peu vêtues reprenant les codes américains. C’est par ces mêmes femmes et l’odeur de l’herbe qu’il se fera réveillé au début du clip. Très à l’aise avec les mélodies, Earvinho l’est aussi avec la gestuelle. Après s’être réveillé on le voit aussi à la sortie de sa douche. Une journée banale accentuée par les envies de réussite du rappeur. Mais il garde à l’esprit là où il vient, exit la haute couture habituelle dans les clips et bonjour le survet confortable. On retrouve donc dans ce clip deux ambiances : d’un côté le rêve de réussite matérialiser par les belles femmes, l’argent et la luxure de la maison mais de l’autre l’envie de rester soi même avec les codes inculqués depuis son plus jeune âge. 

GoGo Penguin – Atomised

Les Pingouins sont de retour. Deux ans après Humdrum Star, le trio Britannique nous annonce Gogo Penguin, album éponyme et cinquième de la formation phare de la scène jazz UK (Mammal Hands, Portico Quartet…) dont on découvre ici le premier single, Atomised. Il n’annonce pas de grande révolution stylistique mais plutôt la continuité de leurs précédents travaux, tout en classe et en subtilité. C’est en tout cas avec grand plaisir qu’on retrouvera le trio dès le 1er Mai pour l’album et en tournée à travers toute l’Europe.

Ico – Tabasco

Révélé l’année passée, le belge commence à aller à la rencontre de son public. En commençant à remplir des salles il en a profiter pour filmer l’ambiance de ses shows pour les retranscrire dans un clip. A chaque concert c’est le bordel, les pogos titillent les chevilles des spectateurs et le lendemain il ne faut pas se plaindre d’avoir les coudes qui piquent. Il fallait donc un titre épicé pour montrer tout cela et avec un morceau comme Tabasco, la logique a été respectée. Entre fosse agitée, flamme rajoutée au montage et mosh pit le clip pourrait ressembler à une super production américaine. L’ambiance plus posée des backstages est elle aussi retranscrite dans ce clip. Pour un petit peu plus de réalisme, le public prend une place omniprésente dans le visuel puisqu’on l’entend même entonner en cœur les paroles de l’artiste. Entre l’Ancienne Belgique à Bruxelles et La Cigale à Paris il est dur de trouver un concert où la fosse n’est pas déchainée. Une efficacité folle pour le jeune rappeur qui a très vite réussi à gérer la scène et le public. Une ambiance qu’il est vivement conseillé de tester mais attention cela risque de faire mal. Et le meilleur reste à venir avec la tournée des festivals où l’artiste se fera un plaisir de venir retourner Les Ardentes (Liège), L’Europavox (Clermont-Fermand), Ronquières et pleins d’autres scènes. 

Porridge Radio – Circling

On entend la mer au début de Circling… Et pour cause Dana Margoulin, la chanteuse du groupe Porridge Radio, basé à Brighton, dit s’être beaucoup inspirée de celle-ci en composant leur premier album à paraître, Every Bad. Sur Circling ça s’entend dans la phrase « everything is fine » (tout va bien) qui revient sans cesse comme une vague, pour s’en persuader soi-même : “I was thinking on the idea of willing things to be okay by repeating that they are, because I need them to be. I tried to follow the feeling of the flow of waves, and how they keep coming in endlessly, washing everything away without judgment, and then bringing it back again.” (« Je pensais à l’idée de vouloir que les choses soient ok en se répétant qu’elles le sont, parce que j’ai besoin qu’elles le soient. J’ai essayé de suivre le sentiment du mouvement des vagues, et leur manière de revenir continuellement, en lavant tout sans jugement, puis en ramenant tout. »). Le clip tourné dans un bus londonien montre Margoulin qui chante à cœur ouvert… et des passagers qui s’ennuient… Tout va bien…
Le premier album de Porridge Radio, Every Bad, sortira le 13 mai sur Secretly Canadian et il/elles seront en concert le 18 mai au Supersonic à Paris, le 20 au Grand Mix à Tourcoing et le 20 Octobre à Londres au Village Underground.

Klub des Loosers – Champion

Fuzati est apparu sur instagram il y a un mois pour nous teaser la sortie de son album Vanité le 24 avril 2020. Champion est donc le premier titre issu de cet album. Un titre misanthrope, cynique et rempli de punchlines remarquables, mais aussi de choeur féminin sur les chœurs et d’une boucle musicale jazzy désormais 100% originale puisque Fuzati compose tout de A à Z. En somme, fidèle à ce qu’on aime chez la tête pensante et uniquement membre du Klub des Loosers. Le clip réalisé par FRAMEpictures prend place dans un stade où on voit Fuzati rapper et s’entraîner pour devenir un champion. Les refrains sont illustrés par des phrases qui pourraient être prononcés autant par ton oncle gênant qui vote Macron alors qu’il ne comprend rien à la start-up nation que par une fit girl des internets qui passe plus de temps à choisir un filtre sur sa photo qu’à corriger ses fautes d’orthographe : « If it doesn’t work, work harder« , « Be a leader not a follower » … En réalité la seule phrase d’intérêt global est la dernière à apparaitre « You Are A Piece Of Shit« . C’est clair, net, précis et surtout la bonne phrase à balancer à tous les Victor et Arthur du monde qui se gargarisent d’être une élite alors qu’ils ne font que profiter de ce qu’on leur a servi sur un plateau.
Vanité est prévu pour le 24 avril, on est déjà mort d’impatience.

LE NOISEUR – Dépression nord

Et Le Noiseur continue d’explorer la vie… Après une boulangerie, un thé dansant et un garage, le droopy de la pop française traine son spleen et sa douceur dans la patinoire de Rouen. Entre hockey sur glace et patinage artistique, le parisien se transforme une nouvelle fois, se fond dans le groupe pour mettre en lumière son Dépression nord issu de Musique de chambre. Contrairement à ce que son titre laisse entendre, Dépression nord est une célébration de la vie, même quand elle est gauche, même quand elle fait mal. Le Noiseur nous implore de vivre, de profiter du quotidien et des petites choses, porté par une instrumentalisation des plus cinématographique qui nous fait voyager, nous transporte et nous émeut. Le Noiseur se fait rassembleur, de tous ceux qui tanguent mais qui continuent, qui respirent et qui avancent tout simplement. C’est peut être simple, mais c’est important : vivre ensemble plutôt que les uns contre les autres.

Miro Shot – Half Of Us

Il ne faut pas se mentir : la technologie a tout changé. Désormais la réalité se pare de filtres, d’éclairages et de vrai-faux mensonges. Le réel n’a plus vraiment d’importance tant nos téléphone et les réseaux sociaux nous permettent de faire passer une pilule étrange à base de hastags aussi bien pensants que vomitifs qui finissent par transformer le faux en vrai et inversement. Le monde est flou et ce qu’on nous propose aussi. C’est un peu ce nous raconte Miro Shot dans Half Of Us. Projet autant musical que visuel, les londoniens reviennent avec ce nouveau titre qui annonce à la fois un album, une vidéo et sans doute tout un tas de surprises puisque le groupe est au carrefour de toutes les formes d’art possibles. En tout cas avec Half Of Us, Miro Shot n’oublie pas que si une chanson doit raconter une histoire, elle doit aussi offrir un peu « d’entertainement » et avec sa basse explosive, sa batterie qui fracasse et ses choeurs qu’on reprend à l’unisson, on a ici la bonne recette d’un petit tube.

Porches – Patience

L’amour peut rendre heureux, autant qu’il peut mettre en colère, il peut vous emmener au loin à la poursuite d’un soleil couchant autant qu’il peut vous pousser droit dans le mur. Patience, parle de ces variations, des décisions un peu débiles que l’on peut prendre lorsqu’on est à deux et que l’on se croit invincible. Le nouveau titre de Porches commence comme un titre soul, presque comme une prière avant d’exploser dans une violente cacophonies de synthétiseurs pour retrouver le calme apparent qui le traversait au départ. Devant et derrière la caméra (pusqu’il coréalise le clip avec Nick Harwood) Aaron Maine se transforme en mime, exprimant des sensations et racontant une histoire maquillé comme un clown, face à une classe qui ne semble pas vraiment apprécier ce qu’il leur propose. La fuite semble alors la seule solution face à une avalanche de violence (et de ballons de basket) qui s’abat sur l’artiste… Ricky Music sortira vendredi prochain et Porches sera de passage à la maroquinerie au printemps.

Austra – Anywayz

Autre artiste de chez Domino, Austra a récemment annoncé son retour, ce sera le 1er mai avec HiRUDiN. Après Risk It qui nous avait déjà mis l’eau à la bouche, Katie Stelmanis revient avec Anyways qui associe comme toujours un chant proche du lyrique et des instrumentalisations électroniques qui nous poussent à la danse. Si comme chez son camarade de label Porches, le thème de l’amour est au centre de ce nouveau titre, il revêt un versant bien plus sombre. Anyways parle de ces instants ou une histoire se termine et ou on refuse d’aller de l’avant, ou l’on refuse de transformer le nous en je, la peur de laisser partir un amour, même si il est toxique, jouant une grand part dans les émotions vécues alors que pendant ce temps, on réalise avec horreur que le monde continue d’exister en dehors de ce qu’on peut ressentir. La vidéo de Jasmin Mozaffari retranscrit à la perfection ces sentiments, nous emmenant dans une maison qui semble hantée et dont Austra ne peut sortir, refusant d’aller d’avancer dans la vie et se retrouvant piéger par des fleurs qui elles continuent de pousser malgré tout.

Le Riff – 78 Western

Musique électronique et cinéma ont toujours fait bon ménage, la preuve nous en est encore donnée avec la vidéo de 78 Western, issue du premier album de Le Riff. Titre épique, intense et instrumentale, 78 Western a en elle tous les éléments du cinéma, même si on aurait eu tendance à l’emmener dans une ambiance de science fiction, Antoine Desanti l’amène vers les terres du survival à l’américaine. Une chasse à l’homme étrange se passe sous nos yeux, on est embarqué directement dans cette action ou un homme mystérieux décide de libérer 4 jeunes pour mieux les traquer. Un jeu morbide se joue alors devant nos yeux. Amour, amitié, jalousie et trahison explose sous nos regards alors que le clip se termine dans un climax et une fin qui semble inéluctable. La suite au prochain épisode ?

Corridor – Grand Cheval

Parmi les albums qui nous auront le plus marqué l’année passée, se trouve Junior du plus talentueux des groupes francophones : Corridor. Dans cet album qui nous aura tous véritablement séduit se cache des morceaux qui ont le pouvoir de nous chambouler émotionnellement que ce soit Bang, Milan ou Grand Cheval. Ainsi, c’est le dernier que nos montréalais favoris auront choisi de mettre en image en s’associant à Chad Vangaalen. Dans ce clip on y voit un alien se laissant aller au plaisir des sens, notamment le plaisir gustatif avec ce fruit mystérieux dont il ne fait qu’une bouchée et ayant le pouvoir de mettre le présent et sa réalité en suspend. Poppy et psychédélique, ce clip captivera avec subtilité notre attention et on se laissera transporter avec aisance dans cet univers parallèle mais non moins poétique. D’ailleurs si vous n’avez pas encore eu l’occasion d’entendre jouer Corridor, le groupe sera de retour en France pour une seconde tournée européenne dès le mois de mai avec notamment un passage au Beau Festival le 15.

Polycool – High Life

L’instant détente de la semaine vous est offert par Polycool, curieux invités du TV show de Gussstave et Lisa Boostani, The Way Out. Une brève émission qui fera office de clip pour leur morceau High Life, issu de leur album Lemon Lord paru en novembre dernier et qu’on écoute sans relâche depuis. C’est avec un air décomplexé et une approche enjouée que l’on prend alors un malin plaisir à les regarder jouer en playback. D’une aisance déroutante, le plus cool des groupes pop français nous prend la main et nous emporte dans leur univers cosmique où le lâcher prise semble être la règle d’or pour s’épanouir. Ils joueront d’ailleurs au Hasard Ludique le 14 mars prochain aux côtes de KLON ou encore Bolivard, vous venez ?

The Marías – Hold It Together

Un single qui annonce la couleur d’un premier album, voilà le rôle que tient Hold It Together, nouveau morceau du groupe pop romantique californien The Marías. Après une reprise de Britney Spears des plus exquises sortie en mai dernier, le groupe nous revient avec ces mélodies plus chaloupées que jamais. Dans ce clip signé Bethany Vargas, on se glisse non sans intimidation dans l’univers romantique et tumultueux de María Zardoya. Quelques secondes suffisent pour que ce titre nous hypnotise avec cette voix cotonneuse et judicieusement accompagnée d’une délicieuse ligne de basse au groove imparable. On part ainsi dans l’intimité d’un amour à la dérive où tout semble aller trop vite et où l’esprit n’arrive décidément pas à suivre. Cruellement addictif, on attend patiemment la suite.

Colours in the Street – Full of Love

On pourrait croire que l’on est en pleine hallucination en regardant le nouveau clip des Colours in The Street. Les couleurs se multiplient, ondulent et nous hypnotisent. Notre vision se trouble, perdue dans une multitude de bleu, de jaune, de vert, de rose. On est comme aveuglé. Un peu comme en amour ? Après tout, il est question d’être rempli d’amour, Full Of Love. Entraîné par une mélodie qui ne serait pas sans rappeler la pop d’Ed Sheeran, le refrain sonne un aveu : « I’m a man just full of love, even if I don’t show it on my face. ». À travers, le texte qui défile, on sent une sensibilité, voire une certaine fragilité, qui touche : « ‘I was born with moods and problems. » L’aveu de quelque chose que l’on n’ose pas dire, comme un secret : « There’s a secret door, on the second floor. » Ce titre est comme une déclaration d’amour qui pourrait résonner en chacun de nous. Il exprime cette difficulté, qu’on a parfois tous, à dévoiler nos sentiments. Ce que l’on ressent pour ceux qui comptent. 

joanna – Maladie d’amour

Joanna ne chôme pas. Alors qu’elle a récemment sortie son EP, Vénus, la jeune femme est déjà de retour avec Maladie d’amour qui annonce son premier album. Ambiance proche de la trap, la jeune femme s’affirme encore plus que ce soit au niveau du son mais aussi de l’image avec ce clip sensuel et percutant de Bleu Nuit TV. On se retrouve donc dans des ambiances nocturnes ou l’on suit joanna bien décidée à gérer les choses. Sa maladie d’amour, elle la combat plus qu’elle ne la subit. Un nouveau titre tout en force pour un nouveau projet qui annonce une vraie avancée dans la carrière de joanna. Pour le live, on se donne rendez vous le 11 mars à la Boule Noire pour une date qui affiche complète.