Les clips de la semaine #25

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont à la fois fait vibrer ses yeux et trembler ses oreilles. Embarquez avec nous pour l’épisode 25.

ORDER89 – BARBARA

Si comme nous vous avez écoutez Bleu Acier de Order89, vous savez que la nuit y tient une place particulière. Vous savez aussi que la colère et la résilience sont des sentiments qui nous nourrissent en grande partie la sève du désormais quatuor. Parmi les titres de l’album, Barbara tient une place particulière comme l’un des titres les plus « énervés » que nous propose Order89. Il se retrouve aujourd’hui mis en image par Maison Mouton Noir dans un noir et blanc nocturne et brutal qui colle si bien à la musique qui résonne dans nos oreilles. Au milieu d’une ville sans nom, aussi anonyme que les personnes qui l’habitent, on retrouve Barbara, sa colère, ses pulsions exprimés à travers la danse, les mouvements saccadés et le regard expressif de Danaë Suteau qui l’interprète. Ainsi le corps exprime ce que les mots disent et inversement, la violence et la brutalité attaquent aussi fort qu’un chien enragé qu’on voit apparaitre par moments. Comme toujours, Order 89 apporte un véritable soin à l’image qui accompagne sa musique, proposant une extension puissante à une Barbara déjà sauvage. Pour les revoir en live, on se donnera rendez vous du 20 au 22 mars au Petit Bain pour le Festival des Souvenirs Brisés.

Ehla – Pas d’ici

C’est un bond dans le passé que nous fait prendre Ehla,grande sœur de Clara Luciani, tant cette petite tête blonde souriante nous rappellerait presque une certaine France Gall. Pas tout à fait située dans le même type de variété française, Ehla s’oriente plutôt vers une pop ensoleillée et rafraîchissante. A l’image de son Sud natal, qu’elle quitte pour Paris dans le cadre du travail, et auquel elle rend hommage dans le titre Pas D’Ici tiré de son EP éponyme sorti ce vendredi 28 février. C’est grâce à son synthé d’adolescente qu’elle exorcise cette transition avec la capitale et ce contraste brutal, à travers des mélodies pop joviales et aux sonorités psychédéliques. Pour cet EP, elle s’est entourée notamment d’Angelo Foley, le producteur et directeur artistique de Christine and the Queens ou Eddy de Pretto. C’est donc naturellement vers une direction pop et rétro qu’Ehla s’oriente pour le clip de Pas D’Ici : un clip coloré sur fond de cartes de métro parisien et de vidéos d’enfance de la chanteuse. Pas D’Ici se place ainsi comme un hymne pour tous les expatriés homesick mais pas tant que ça : « Pas vraiment d’ici, plus vraiment de là-bas »

Glass Museum – Abyss

De l’autre côté des Ardennes, le duo Glass Museum s’affaire depuis la sortie de son premier EP Deux. À la fin du mois de Mars nous parviendra leur premier album, Reykjavik, chez SDBan Ultra. Ils sont des membres éminents d’une scène Jazz-Électronique Belge en plein essor, à l’instar de STUFF. avec lesquels on sent une proximité. Sonorités classiques, électroniques, percussions s’entremêlent et formulent une proposition riche. On les retrouve ici également derrière la caméra puisqu’Antoine et Martin ont pris en charge la réalisation de la vidéo et on peut dire que c’est un succès. L’univers retranscrit parfaitement le paradoxe entre sérénité et tensions ainsi que le côté progressif du titre. Les images sont sublimes et annoncent de fort belle manière un album que l’on surveillera quand sera venue l’heure de sa sortie. En attendant, vous pouvez déjà retrouver Glass Museum sur les routes de France et de Belgique au cours de leur tournée.

Futuro Pelo – Nefertiti (feat Neysa May)

Parfois les couleurs et la bonhommie servent à proposer un propos bien plus sombre et sur lequel il faut qu’on s’arrête pour bien en parler. Ici on pourrait ne retenir que le titre entrainant de Futuro Pelo, on ne pourrait voir que les couleurs vives et les jolis dessins qui mettent en avant une nouvelle fois le personnage de Monsieur Bouche, alter-ego dessiné de Benjamin Sportes. Mais Nefertiti issu de A Bigger Splash au delà de cette couche chalereuse cache autre chose et parle de manière assez claire, dans son texte et son clip, de harcèlement scolaire. Ici les monstres ont la tête de momie, d’Anubis ou d’une Pyramide humaine, des symboles de puissance et de force qui s’en prennent à Monsieur Bouche jusqu’à le jeter dans les toilettes. Heureusement le personnage trouvera un échappatoire, un moyen de se définir lui même : la musique. La vidéo de Plastic Horse met en avant ces variations et cette thématique qui semble très personnelle. Un morceau que l’on retrouvera sans doute dans la setlist de son concert prévu ce lundi à La Boule Noire.

CAVALE – TENDER AND WILD

Chaque nouveau clip de Cavale est une exploration du son mais aussi de l’image. Après Future et Past, la lyonnaise est de retour avec Tender And Wild, un titre énergique et psychédélique qui nous emmène dans une histoire d’amour éclatante qui devient rapidement toxique. Tender And Wild c’est l’histoire d’une libération, d’une prise en main de sa vie et de son destin. Visuellement, c’est un nouveau terrain de jeu qu’explore Cavale. Toujours rempli d’onirisme et de symboliques, la vidéo délaisse un peu plus le monde du réel et les souvenirs pour s’orienter vers un univers coloré et psychédélique, fait de collages et d’images qui s’enchainent, le tout sous la caméra de Anne-Laure Etienne & Peter the Moon. De bonne augure avant la sortie de son EP pour ce mois-ci et une date parisienne le 30 mars au Pop-Up du Label dans le cadre de la première édition des Nuits de la Pleine Lune.

Hervé – Le premier jour du reste de ma nuit

Un avion vole au dessus de nos têtes. Tout près du ciel, on aperçoit un fronton antique qui nous rappelle un bâtiment somptueux. Peut-être est-ce le haut de la bourse de Wall Street, ou encore du Parthénon ? Le Parthénon …. oui, mais pas tout à fait. En baissant les yeux, on comprend qu’il s’agit du Parthénon Hôtel, à l’allure beaucoup plus modeste. Hervé prend la peau d’un agent d’entretien. Ou plutôt, « reprend la peau » puisque le chanteur explique avoir déjà fait ce travail. La comparaison se fait naturellement. On y imagine un chanteur en devenir qui n’a pas « su briser ce rêve qui chantait le cauchemar ». Et qui en attendant, s’ennuie pendant son service. Se distrayant par tous les moyens. Pourtant, la musique est entraînante, il y a du mouvement. Les accords galopant du piano évoque du changement. Confirmant que cette situation n’est que temporaire. Car comme le disait Etienne Daho : « Mais tout peut changer aujourd’hui, et le premier jour du reste de ta vie, c’est providentiel. »

Sorry – Snakes

Sorry est l’un des groupes de la scène britannique qui monte en flèche et qu’on sent prêt à exploser. Snakes est le quatrième extrait de leur très anticipé album 925 qui doit voir le jour le 27 mars prochain. Le son des deux meilleurs amis d’enfance londoniens, Asha Lorenz and Louis O’Bryen est à la fois chaleureux, sombre, et enjôleur, à l’allure de l’immense boa constrictor jaune qui se faufile dans la vidéo dirigée par Lorenz. La notice est claire “Pet snake measures body against owners before eating them”, (Les serpents mesurent leur corps contre celui de leur propriétaire avant de les manger)… C’est doux et dangereux et on adore !
Après quelques dates aux États Unis (où New York affiche déjà sold out) ilspasseront par Londres le 7 mai au Village Underground et à Paris le 24 mai à Villette Sonique

Klangstof – Death09

C’est une course effrénée à l’impression de sur place qui se livre dans la vidéo de Death09. On y voit Koen van de Wardt, le musicien norvégien/hollandais à l’origine du groupe bien agité courir puis se balader dans la nuit visiblement sans but. C’est un morceau synth pop électronique aigre-doux, dans lequel le chanteur recherche celle qu’il aime (seulement parce qu’elle lui permet de garder toute sa merde en place (« I only like you ’cause you’re keeping all my shit together »). Mais « elle » n’a toujours pas besoin de lui… Van de Wardt (se) répète en boucle « But you still don’t need me » et ne sait plus trop où il en est… Death09 est extrait du second album du groupe, The Noise You Make Is Silent.
Klangstof (le nom est l’association de mots norvégien et hollandais signifiant réverb’ et poussière) a été le premier groupe hollandais à jouer à Coachella et a la réputation d’être ultra-énergique et super impulsif sur scène. Ils seront à Paris le 18 mars à la Boule Noire et le 26 mars à Colours Hoxton à Londres.

Al-Qasar – Gnawi (كناوي)

S’ils se font fait connaître à Paris pour leurs soirée Arabian Fuzz en juin dernier, le groupe Al-Qasar continue de faire parler de lui. Et pour cause, leur dernier morceau Gnawi (كناوي), sorti le 28 février est un bouillon psychédélique de bonne humeur qui rappelle le rock d’Altin Gün, à la sauce décalée. A l’instar du groupe hollando-turc, Al-Qasar a su puiser parmi les influences des continents Américain, Européen et Africain pour créer une mélodie qui dépasse les frontières. Forcément, le clip n’échappe à la touche d’humour qui leur est propre : tourné façon Do It Yourself, haut en couleurs et en pixels . Et comme toujours, les six musiciens gardent leur univers psychédélique et oriental, accompagnés de leur oud. Quoi de plus normal ? Le titre se veut un hommage à une musique tout droit venue du Maghreb, la Gnawa, à la fois mystique et invitant à la transe. Espérons que l’hypnose perdure le 27 mars, jour de la sortie de leur EP مراج MIRAJ.

Gorillaz – Désolé ft. Fatoumata Diawara

Même la musique n’échappe pas au phénomène des séries : on l’avait déjà remarqué lors du dernier album des Lumineers, III (2019). Et une série sortie des esprits créatifs de Damon Albarn et Jamie Hewlett, ça ne pouvait que faire mouche. Après Momentary Bliss, en collaboration avec le rappeur Slowthai et les punks de Slaves, le musicien et le graphiste derrière Gorillaz mettent en scène Murdoc, 2D, Noodle et Russel pour le deuxième épisode, et la première saison de Song Machine : Désolé. La mélodie n’est pas sans rappeler le précédent album du groupe, The Now Now, notamment la guitare teintée de soleil et de mélancolie de Souk Eye. Cette fois-ci, les membres virtuels partent en croisière le long de la Riviera française, en compagnie de Damon Albarn et de la chanteuse malienne Fatoumata Diawara, dont la voix harmonieuse s’entremêle avec celle de 2D (enfin, Damon Albarn). Mais ils partent en laissant Murdoc sur le quai… Pour connaître la suite de l’histoire, rendez-vous au prochain épisode.

Laylow – Poizon

Laylow a toujours eu un univers particulier et propre à lui. Univers qu’il a décidé de pousser et d’exploiter au maximum avec son premier album « Trinity ». Dans ce dernier Laylow rencontre Trinity, logiciel avec lequel il va nouer une relation. Cette atmosphère digitale se retrouve aussi dans les visuels du rappeur. Et Poizon ne déroge pas à la règle. On reconnait directement la patte visuel de Laylow, que ce soit dans l’association des couleurs avec un fond sombre sublimer par les tenues colorées portée par le rappeur. Mais aussi au niveau du montage ultra dynamique. On retrouve l’artiste au sein de ce qui semble un club futuriste. Le futur qui est aussi un des thèmes souvent interprétés par Laylow. Dans ce club, les stripteaseuses ne sont qu’hologramme, venant renforcer la dimension digitale du clip. Après avoir reçu un bras bionique et filé dans une BMW, le rappeur se retrouve à combattre un cyborg. Ce dernier anéantira le rappeur et clôturera ce clip haut en couleur. Bien évidemment, on retrouve cet univers dans l’entièreté du projet Trinity qui si on l’écoute de A à Z pourrait même s’apparenter à un film de science-fiction. 

Jäde – Docteur

Après un premier single qui lui aura permis de prendre en visibilité, l’extravangante Jäde revient avec un nouveau morceau accompagné d’un clip. Accompagnée par le comédien Anis Rhali, en tant que docteur, l’artiste panse les plaies causées par ses anciennes relations amoureuses. Un titre assez personnelle, qui laisse dévoiler une partie de la vie de Jäde. Malgré un thème vu et revu, l’artiste impose sa patte et n’hésite pas même à faire preuve d’humour. Dans un clip très catchy, aux couleurs roses bonbons dominantes, elle se retrouve chez le docteur love pour confier ses problèmes de coeur. Un clip très good vibe qui donne envie de manger de la barbe à papa pour oublier son ex. Jäde a presque réussi à rendre les chagrins d’amour joyeux et donc de sortir des attentes prédéfinies à ce sujet. Elle prouve donc, qu’elle sait s’attaquer à peu près à n’importe quel sujet mais toujours avec un angle d’attaque bien à elle. Saupoudrer d’un brin de féminité et d’une bonne dose de second degrés. Jäde est une des artistes urbaines à suivre en 2020 et dans les années à venir.

Faux Real – Boss Sweet

Au milieu du chemin menant de la France aux USA, il y a Faux Real. Les deux frangins franco-américain sont revenus cette semaine avec Boss Sweet et on s’est clairement demandé dans quel monde on était tombé. Honnêtement, le mot perché ne semble pas suffisamment explicité pour expliquer ce face à quoi on se trouve. On dira simplement que ces deux là sont uniques, et en 2020 c’est déjà assez énorme. Faux Real se retrouve donc devant et derrière la caméra autant que dans nos oreilles. Boss Sweet est une petit douceur, portée à la fois par une mélancolie et un humour à toute épreuve, un titre qui devient addictif dès la première écoute. Mais c’est visuellement que Faux Real tape fort, porté par un soleil qui décline, ils multiplient les chorégraphies étranges et hilarantes, les poses faussement romantiques et nous transportent avec eux, on se reprend ainsi sans le vouloir à mimer la chorégraphie en espérant être transporté par un vaisseau spatial de passage au dessus de nos têtes.

Tallisker – Désir

On l’a déjà dit, la musique de Tallisker est un voyage. Si elle est un voyage physique, entre New York, Paris et Téhéran, elle est aussi un voyage au cœur des émotions, des sentiments et des pulsions qui peuvent habiter l’être humain. A ce titre, Désir est un titre sensuel et tout en sous entendu, parlant des sentiments, de l’attirance et du rejet, des corps qui s’attirent et se repoussent, posant des mots et de la poésie sur ce qu’est le désir. Visuellement, Mateusz Białęcki crée un véritable court métrage, nous invitant dans un monde ou le corps s’exprime à travers la danse, ou on suit un personnage tentant de s’échapper de ce qui semble être un harem, prisonnière des désirs d’un autre. Le tout mis en parallèle avec l’amour d’une jeune femme pour sa mère qui se meure doucement. Piège, libération, fuite et prise en main de son propre destin son au coeur de la vidéo de Tallisker, qu’on retrouvera sur scène à la maroquinerie le 9 mars.

Jumo – L’exode

C’est un vrai court-métrage que nous livre aujourd’hui Jumo avec l’exode, on retrouve un personnage, fils d’agriculteur qui après son travail dans le champ de son père se laisse enivrer par une soirée marquée par la rencontre mystique d’une fille avec qui il se laisse aller à une liberté délivrante. Un parallèle entre la vie de campagne et une routine comparable à celle de la ville, rythmée par le travail, alors que les songes de chacun sont dans les moments de vie intenses que l’on savoure et qui restent gravés dans notre tête et bousculent notre quotidien répétitif. Réalisée par Romain Winkler, c’est toute un esthétique qui se mêle avec brio à la musique émancipatrice de Jumo, qui ne donne envie que d’une seule chose, vivre. L’album de Jumo Et le vent? sortira le 15 Mai prochain,on vous laisse apprécier les mots si justes de ce dernier qui illustrent sa musiQUE « Le calme puis la tempête, une course contre la routine de la ville, contre le temps qui passe. L’exode.” 

CATHEDRALE – The Bet

CATHEDRALE nous offre The Bet, un nouveau clip fait main par le groupe. On y suit Félix, chanteur du groupe, dans un plan sans coupe dans le quartier de St-Etienne à Toulouse, une marche sans but précis mais marquée par cet air désinvolte et  assuré et guidée par le regard vindicatif du protagoniste. Outre la brique rouge Toulousaine, on découvre au fur et à mesure de l’avancée de l’artiste les paroles du morceau qui ponctuent le trajet et habillent la basse bien lourde et les guitares incisives présentes sur le morceau. Ce titre est tiré du nouvel album de CATHEDRALE, Houses Are Built The Same a paraître chez Howlin Banana le 27 Mars prochain. Vivement la fin du mois !

Praa – Dancing For Myself

Décidément, la thématique de l’expression du corps semble très présente dans les clips de cette semaine. Ceux qui auront déjà vu Praa en concert ne seront pas étonné de la retrouver dans une vidéo ou la danse trouve la place centrale. La jeune femme dévoile le clip de Dancing For Myself, titre qui pousse plus loin le curseur d’une musique lumineuse et faite pour danser mais pas que. Car chez Praa, le texte a aussi toute son importance et ici, le titre parle pour lui même : Dancing For Myself est un appel à s’accepter, à la libération, à laisser le corps exprimer ce que les mots ou nos pensées ont parfois du mal à mettre en forme. Cédric Boulanger met en image ces idées transformant ce qui semble être au départ un shooting photo en véritable dancefloor. Un titre et une vidéo au groove qui fait du bien et qui annonce un virage dansant pour le nouvel EP de Praa qu’on devrait découvrir dans le courant de l’année.

RETRO X – OVERSTONE

Premier extrait de son futur album Cortège Royal, RETRO X nous délivre un clip réalisé par CYKA VISION aux visuels magnifiques, le rappeur et son crew prennent le contrôle d’un paysage enneigé, aussi à l’aise dans une vie de chalet que pour drifter sur des routes verglacées en Merco. On est bien content de retrouver le seul et l’unique Digi boy avec OVERSTONE dont la boucle de la prod et cette voix tendre rentre en tête et n’en sort plus, cette boucle, l’artiste la ride avec son flow avec autant d’aisance qu’en ski sur les pistes noires en plein blizzard. La montagne inspire  le rappeur, cette esthétique montagneuse nous rappelle le clip que RETRO X avait fait avec Jorrdee pour Y’a du sang partout. Vivement un nouvel extrait pour rentrer un peu plus dans le djinn avec un des tout meilleur univers du rap français.

Sôliz – Nuage Ravage

On a tous un bagage, on a tous un historique qui fait qu’on est ce qu’on est, qu’on devient méfiant pour certaines choses, qu’on a peur de s’engager, de s’abandonner dans l’autre par instant. Avec Nuage Ravage, premier extrait d’un EP attendu pour le printemps, Sôliz met des mots sur les doutes, sur les absences, sur les choses qui nous étreignent parfois le cœur et qu’on a du mal à partager avec l’autre. Si le tout est assez orchestré et lumineux pour devenir entrainant, le propos est assez sérieux et sombre. Et visuellement, c’est aussi cette ambivalence qui est mise en images. Si la couleur des murs changent régulièrement au fil des secondes, on assiste à une transformation, amenant Sôliz à la « perfection aka ce que la société attend de nous, la mettant dans une case, la transformant petit à petit au risque de la déshumanisé complètement.

Storm Orchestra – Lose My Breath Away

On termine la semaine avec de quoi vous réveiller un bon coup et vous préparer pour la semaine à venir. Le trio Storm Orchestra sort les grosses guitares et la batterie qui fracasse nos oreilles avec leur nouveau titre Lose My Breath Away qui n’hésite pourtant pas par moment à inclure quelques notes électroniques ou une plage un peu plus calme pour nous ramener rapidement vers la tempête. Visuellement, le trio s’amuse de son style « bad boy » et nous emmène dans une décharge pour un gros moment de défoulement qui fait du bien à l’aide d’une batte de baseball, d’un pied de biche et … d’une rose. Honnêtement on a clairement pas envie de se retrouver à la place de la clio.