Les clips de la semaine #175 – partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Sans attendre, voici la seconde partie de la 175ème sélection des clips de la semaine.

Aure – The line

Aure le dit très bien : la vie n’est pas une ligne droite. La vie est faite de courbe, de détour, de trésors cachés et parfois de pause. Des brisures, des histoires que la musicienne française nous raconte dans son premier titre.

The line est une promenade folk touchante et humaine, un court moment qui incite au voyage, à aller découvrir l’autre mais aussi soi même, à se plonger dans cette ligne qui bifurque et nous surprend de manière régulière.

Le morceau enregistré en une seule prise à l’urgence de la vie qui brûle et qu’on regarde se consumer, cherchant à capter les moments et la douceur tant qu’elle se présente à nos yeux.

Pour accompagner le morceau, Aure nous emmène en voyage entre les Cévennes et le Mexique, deux lieux chers à son cœur et qui ont nourri sa musique. On se promène et on s’échappe le temps de ces deux minutes de beauté et de vérité.

Kid Francescoli – 1986

Si, cette année encore, Marseille ne sera pas championne de France de football, on peut lui donner la place de numéro en ce qui concerne les héros de la musique électronique moderne.

La preuve avec 1986, le nouveau morceau de Kid Francescoli qui annonce l’arrivée d’un nouvel album pour septembre.

Comme son nom l’indique, le morceau joue sur une certaine idée du souvenir, utilisant des textures et des sonorités proches des ambiances des années 80 pour les mêler avec des ambiances atmosphériques et une production bien plus moderne.

Avec ce morceau, Kid Francescoli prouve une nouvelle fois tout son talent de conteur, nous entrainant dans différents univers avec ce morceau instrumental, à la fois physique et mental, remplit de beauté et d’émotions.

La vidéo de Théo Frémont joue aussi avec cette idée du passé, semblant nous renvoyer dans le passé à la poursuite d’une version jeune de Kid Francescoli qui part à la découverte de sa ville et de ses secrets.

OJOSPresque Un Secret

Le duo OJOS fait un retour puissant avec leur tout nouveau titre Presque Un Secret, succédant à l’excellent titre T’es mains sales.

Leur musique captivante fusionne habilement la pop et l’électro, créant ainsi un mélange intrigant de contradictions et de confusion. Dans cette chanson, le groupe exprime ouvertement ses pensées tout en gardant une part de vérité inavouée presque secrète. Bien qu’ils prétendent se désintéresser de l’opinion des autres, ils aspirent tout de même à la connaître, révélant ainsi une dualité fascinante. Leur approche artistique vise à perturber leur public tout en préservant un certain mystère, captivant ainsi tous ceux qui écoutent ce titre dans un tourbillon émotionnel.

Le clip réalisé par Thibaut Charlut, avec son style visuel coloré, vif, minimaliste et rétro, offre une expérience visuelle à la fois captivante et en parfaite harmonie avec l’essence musicale du groupe. Ce retour marque une nouvelle étape dans la carrière prometteuse d’OJOS, confirmant leur talent et leur originalité dans l’industrie musicale contemporaine.

Presque Un Secret est une réussite captivante qui fusionne brillamment la pop et l’électro. Assurez-vous de suivre leurs prochaines sorties et de ne pas manquer l’opportunité de les voir en concert lors de leur tournée. OJOS démontre leur talent et leur originalité, offrant une expérience musicale unique et prometteuse. Restez à l’affût pour découvrir les nouvelles pépites musicales de ce duo talentueux.

The WarningMORE

The Warning est de retour avec MORE, plongeant audacieusement dans la tentation et le désir d’explorer des pulsions interdites.

Ce titre rock brut et intense incarne une lutte intérieure palpitante, oscillant entre abandon et résistance. Le clip, au style rétro des années 2000, est un véritable feu d’artifice visuel qui s’aligne parfaitement avec l’énergie électrisante de la chanson. Les paroles sincères révèlent une relation complexe de dépendance et de désir mutuel, intensifiant cette quête insatiable de la narratrice.

MORE est une réussite éclatante, fusionnant magistralement les éléments sonores et visuels pour créer une expérience captivante. Ce titre prometteur confirme le talent incontestable des trois sœurs et laisse présager une suite palpitante pour cette année. Le groupe continuent de nous surprendre avec leur son distinctif et leur capacité à exprimer des émotions brutes à travers leur musique. The Warning s’affirme comme un groupe à suivre de près, suscitant une excitation contagieuse pour ce que l’avenir leur réserve.

PAR.SEK – Toi

Un parsec est une unité de mesure astronomique correspondant à environ à 3.26 années-lumière. Si un parsec est à peu près la distance à laquelle nous envoie musicalement Par.Sek, leur dernier titre – Toi – évoque la distance zéro que l’on aimerait parfois avoir avec l’autre. Un fantasme fusionnel, où le toi se confondrait avec le moi. Où, dans un soubresaut fragile, l’infiniment grand rejoindrait l’infiniment petit. « Comment j’aimerais être toi »

Dans le clip, Manon Sabatier nous invite à assister à ce qu’elle définit comme un spectacle d’ordinateur. Un voyage au travers des interfaces informatiques que l’on utilise d’habitude pour travailler, créer, se divertir, échanger ou communiquer. Et lorsque l’outil fusionne avec l’œuvre, pris dans une spirale créatrice, le rythme tourbillonne et nos repères se brouillent « Je ne pourrais pas être toi, comment tu fais pour être toi ». Pour se laisser emporter une dernière fois par les sons de Par.Sek dans un dernier sursaut joyeux et salvateur « Danse, danse, danse, bien – Pense, pense, pense, bien ».

Après Mölkky, Cash et Planète Morte, Toi est le dernier titre publié de l’EP qui porte son nom. Allez le découvrir pour qu’il devienne Toi.

Barbara Rivage – Au bord du lac

Après le mélancolique, mais néanmoins vivant Visage triste, Barbara Rivage nous emporte dans un exercice d’introspection sur notre mémoire et nos souvenirs. « Tout près de l’eau, il y a mon enfance, je sens la présence de ce qui me manque », prenant les teintes d’un multiple dégradé de gris – entre ombre et lumière – les images de la vidéo jouent sur le contraste entre silhouettes figées et danses mouvantes, envoûtantes et mimiques.

Les souvenirs renaissent au travers d’un talk-over pour revivre – afin qu’ils ne s’effacent pas – dans les phases chantées. On ressent dans Au bord du lac les influences gainsbouriennes, nées des arrangements d’Arthur Azara, qui donnent à la chanson toute sa force. Et dans son épilogue, on se laisse emporter, magnétisés par le refrain qui se répète comme les ricochets que ferait à l’infini une pierre rebondissant sur les eaux du lac.   

Visrei – Session live

Près d’un an après la sortie de son album Miroirs, Visrei dévoile une session live de trois titres que l’on retrouve sur ce premier gros projet : Gloria, Fantôme et Équerre

Dans une ambiance épurée aux lumières douces et colorées, le chanteur québécois nous transporte dans son univers dream pop à travers trois morceaux phares de son dernier projet. 

Une histoire d’amour dans laquelle on lâche prise, tel est le thème de Gloria, premier titre abordé dans cette session live. « Quand les secrets ne cachent plus rien », l’amour est si beau qu’il est important de tout en découvrir, et c’est ainsi que Visrei nous raconte cette histoire empreinte de tendresse et de passion douce. 

Fantôme, c’est un peu la continuité de Gloria, quand la découverte de l’autre mène aussi aux extrêmes et à la crainte de s’éloigner « j’resterai si tu ne t’enfuis pas ». Comme un fantôme, nos liens peuvent nous filer entre les doigts. 

Après la pluie vient le beau temps. Avec Équerre, on découvre comment deux êtres réussissent à s’apprivoiser, dans le bon comme dans le mauvais. « Ces théorèmes méritent d’être brisés », quand les barrières s’effacent et que l’on s’abandonne dans les bras de l’autre, comme pour soulager le poids que l’on porte sur nos épaules. 

Visrei a choisi l’amour comme fil rouge de cette session live. 

Ce qui est sûr, c’est que cela nous donne un avant goût du show de lancement de l’édition spéciale de Miroirs, prévu pour le 22 juin prochain à Montréal ! 

J Mahon – Deadstar

Après avoir réalisé plusieurs albums et des EPs sous le pseudonyme de Emerson Snowe au cours de ces 5 dernières années, J Mahon ouvre un nouveau chapitre de sa carrière en sortant de la musique sous son véritable nom.

Le musicien australien basé à Berlin via L.A. nous présente ainsi cette semaine Deathstar son deuxième single, inspiré par le film de Boaz Goldberg, Tomorrow’s Gone, dans lequel le caractère joué par le musicien surf rock expérimental israélien Charlie Megira meurt jeune. J Mahony critique le fait que pour être célébré.e.s, les musicien.ne.s doivent avoir une vie tourmentée et autodestructrice. La vidéo stroboscopique qui accompagne le morceau, tournée et éditée par lui même et Alexander Schipper illustre le caractère entêtant de celui-ci. 

Deathstar fait suite à Pet Cemetary sorti il y a quelques semaines sur Taxi Gauche Records. 

Two Faces – Out of Time

Cette semaine, on sortait le pop-corn pour le petit dernier de Two Faces : tiré de leur très beau et premier album After the Embers, leur morceau Out of Time se voit en effet offrir un magnifique petit bout de science-fiction réalisé par Joris Fleurot du Spline Studio.

Bien au chaud dans son planétarium, le duo nous emmène dans une course contre la montre effrénée où le réel part à la rencontre de l’imaginaire.

Comme à leur habitude, les lyonnais nous propulsent ici dans les étoiles et nous donnent ainsi le recul nécessaire pour contempler le monde qui nous entoure et ses dégâts. Cette odyssée de l’espace confirme l’un des grands talents de Two Faces : celui de donner vie à leur vision avec précision à l’écran. 

Varnish La Piscine – CEVICHE | adidas originals powered by COLORS

2023 semble sourire au talentueux Varnish La Piscine. Validé par Pharrell Williams en début d’année et auteur de l’excellent EP This Lake is Successful sorti en mars, il est de retour cette semaine pour interpréter son titre “CEVICHE“….

Invité sur le superbe plateau de Colors, le Suisse est venu à l’occasion de la troisième collaboration entre la plateforme et Adidas. Comme à l’habitude, la décoration est aussi simpliste qu’efficace, on peut y retrouver Varnish lâchant son texte devant un fond bleu turquoise. Il est accompagné par deux statues faisant référence à la Vénus de Milo. L’entièreté de sa tête et surtout de son visage reste étrangement dans la pénombre pendant l’intégralité de sa prestation. Le rappeur livre un live XXL, qui montre que le niveau de son dernier projet égale celui de ses prestations.

Les deux marques s’unissent pour célébrer l’ouverture de Club Originals, la nouvelle campagne marketing d’Adidas. Après Berwyn et Saint Levant, c’est au tour de Varnish La Piscine de performer en live pour cette grande occasion. Encore un sacré coup de projecteur pour lui et sa musique, et qui prouve encore une fois un talent énorme, et un amour incontesté pour cet art.

Macadam Crocodile – Hold on Darling

Animaux excentriques par excellence, les reptiles du bitume sont de retour pour nous jouer un nouveau tour. Avec la sortie de Hold On Darling, c’est l’occasion pour eux de revenir sur le devant de la scène avant la suite de leurs aventures. Toujours aussi résolument tournés vers le live, les deux compères nous proposent pour une fois un morceau plus teinté de nostalgie que de furie festive.

Serait-ce pour eux l’heure de l’album de la maturité ? Mdr non quand même pas quand on les découvre en train de reprendre leur thème en Français en fin de session. Toujours-est-il que l’on est heureux de retrouver le duo Macadam Crocodile, sa folie, ses synthés loufoques et leurs litres de transpiration sur scène. Hold on Darling, premier extrait de la suite de leurs péripéties qu’on attend avec impatience !