Les clips de la semaine #173 – Partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Sans attendre, voici la seconde partie de la 173ème sélection des clips de la semaine.

TRENTE ∞ DU LUNDI AU DIMANCHE

La grande force de Trente, c’est de parler de sujets parfois sérieux avec une douceur souvent désarmante. Du Lundi Au Dimanche parlera à tous, avec une impudeur qui tend vers l’universel, Hugo nous raconte l’ivresse, la gueule de bois et les éléments qui l’entourent souvent.

C’est à la fois drôle et édifiant, ne mettant jamais de côté les éléments à la fois hilarant et ceux plus pathétiques qui accompagnent ce genre de moments. En résulte une ballade folk, un chant qui frappe au cœur, dans lequel la voix de Trente s’accompagne des chœurs merveilleux de Pi Ja Ma.

Comme toujours, Trente accompagne sa musique d’une vidéo qu’il réalise lui même. Ici, on le retrouve en roi du monde sur le sommet d’une bouteille de bière, les bulles pétillent et les couleurs varient. À ces moments un brin onirique et éhtylique, s’accompagne des images de soirées avec ses amis et des images floues d’un grand groupe de pop anglais.

Du lundi au dimanche est un grand moment de tendresse un peu cynique, une nouvelle étape de toute beauté en attendant l’arrivée de Carnets, le premier album de Trente prévu pour juin.

Xavier Polycarpe – Minute

« Less is more » : c’est le précepte que semble avoir observé Xavier Polycarpe pour son très énergique « Minute », réglé comme un coucou suisse. Un manoir vide, un Xavier qui fait des pieds et des mains sur une chanson pulsant le groove autant que la gouaille…

La recette est simple mais efficace ! Sourcils froncés, moue boudeuse, un patte d’eph’ habille la supplique d’une élégance qui ne s’embarrasse de rien. Et pour convier sa potentielle partenaire (ou nous) à une danse de la joie, le chanteur, après avoir enchaîné les apparitions remarquées dans The Voice, joue encore une fois dans le registre qui lui convient le mieux : l’authenticité.

Produit par Xavier Polycarpe et Florian Gouëllo, le clip, réglé comme un coucou suisse, lui ressemble finalement. Rythmé, éloquent sans trop en faire… On l’a dans la tête (et dans les pieds !), en attendant de le scander le 16 juin au Café de la danse ?

CONTREFAÇON – Brûlé

Il semblerait que la colère de Youtube est encore frappée … Ainsi, et on en est clairement désolé, il vous faudra vous rendre directement sur le site pour découvrir la nouvelle réalisation de Contrefaçon.

Moins d’un an après leur précédent EP éponyme, le collectif qui mêle pour notre plus grand bonheur visuel et musique est de retour avec une nouvelle collection de titre portant le doux nom de Brûlé. Un nouvel élan brutal et techno comme le prouve le titre qui donne son nom à l’EP. Un coup de boule sonore bien senti qui, comme toujours avec Contrefaçon, ne laissera personne indifférent.

Après une esthétique plus DIY qui collait parfaitement à l’ambiance skate des morceaux, le collectif revient avec Brûlé à l’ambiance cinématographique qui avait fait leur renommée. On a ainsi un certain plaisir à retrouver Antoine Cromback, personnage récurent de l’univers Contrefaçon, qui nous entraine avec lui dans une fête illégale au cœur d’un champ.

Réveil, préparation et grosse fête sans fin sont au programme avec à la fin un grand feu de joie qui signe la fin de la party.

On a eu la chance de retrouver Contrefaçon pour une conversation autour de leurs récentes sorties, ça arrive très vite, restez connectés !

Alex Nicol – Been A Long Year

En 2020, alors que le monde s’arrêtait, on tombait en amour du premier album d’Alex Nicol, All For Nada. Trois ans ont passé et le retour du canadien met nos cœurs en joie, même si sa musique continue à faire couler nos larmes.

Been A Long Year est le premier extrait d’un EP à paraitre fin juin. Ce premier extrait nous entraine dans un univers accoustique rassurant qui n’est pas sans rappeler certaines pièces des Lemon Twigs. Le morceau se rattache forcément à un contexte récent et met en parallèle les pertes et les détresses individuelles à un monde qui vit au ralentit et où tout semble vide et désesperant.

Un morceau qui permet à l’auteur de mettre des mots sur sa propre tristesse longtemps refoulée et qui, par la grâce de la musique qu’il nous offre, nous touche au plus profond de nos êtres.

Une nouvelle fois, Alex Nicol frappe nos âmes et on a forcément hâte de la suite à venir !

STEVE AMBER – Dope In Tides (LIVE AT L’ECHONOVA)

Vous cherchiez une bonne raison pour aller découvrir STEVE AMBER sur scène ? Le quatuor vous a entendu et vous offre un avant goût de 6 minutes de la tempête sonore qui pourrait vous attendre.

Filmé à l’Echonova, cette version live de Dope In Tides, nous entraine dans une folie furieuse qui n’est pas sans nous rappeler le meilleur des prestigieux belges de Ghinzu.

Un morceau qui évolue, qui nous fracasse autant qu’il nous cajole et qui nous entraine dans tout un tas de directions différentes, parfaitement porté par les excellents musiciens qui composent le combo.

À cette ambiance sonore prenante s’ajoute une réalisation visuelle tout aussi impressionnante. Des lumières agressives qui renforcent le son et qui nous entraine dans un univers qui joue sur les ombres et la sauvagerie qui provient de STEVE AMBER.

Bref, vous voilà prévenu, vous n’avez désormais plus d’excuses pour les rater lors de leur prochain passage près de chez vous.

thaHomey – BLVD. HAUSSMANN

C’est dans le luxe des grands hôtels et des avenues chics que thaHomey nous accueille dans un clip issu d’un tout nouveau single : BLVD. HAUSSMANN. Sur des violons d’@amine_d1 et une production de @richiebeats21, il vient poser son phrasé percutant. 

Vêtements de designer sur le dos et chèvre en guise d’animal de compagnie, le Trill ne fait définitivement rien comme les autres dans ce clip réalisé par @blackswordcreatives

Combinant un égo-trip singulier à l’atmosphère mystique de la composition, il impose sa versatilité sans difficulté tout en se baladant dans les riches quartiers de la capitale. 

thaHomey oscille entre l’image de la chèvre et celle du serpent, entre celle d’un (futur) goat et celle d’un animal aussi discret qu’agile. 

Geo22 – Magic

Musique électronique et Allemagne sont intimement liés et cela continue à se prouver au fil des années. C’est de ce côté de la frontière que l’on regarde pour se délecter de Magic, nouveau titre du duo berlinois Geo22

Accompagné d’un clip réalisé par @gyuli_spor, on plonge, au propre comme au figuré dans leur univers rappelant, sur ce coup les jeux vidéos rétro. Une envie de jouer avec les frontières du réel qui renforce le côté onirique de la composition électronique proposée par le duo. 

Particulièrement immersif de part ses prises de vues, ce dernier visuel est une boucle composée d’animations pixellisées des deux membres de Geo22 se laissant tomber dans le vide. Par son côté hypnotisant, on les accompagne rapidement dans cette chute, se laissant porter par le doux rythme de leurs mélodies. 

Amaarae – Co-Star

Après la sortie de Reckless & Sweet, la chanteuse Amaarae est déjà de retour avec Co-Star. Une activité dont on ne va pas se plaindre au vu de comment elle accompagne à merveille la hausse des températures que l’on connaît.

Accompagné d’un clip réalisé par Lauren Dunn, ce nouveau morceau met la chanteuse en posture d’animatrice d’une compétition entre les différents signes du zodiac. 

Jouant sur les codes des compétitions automobiles et des défilés de modes, chaque signe se voit rattacher à une voiture pour défiler aux rythmes des mélodies ensoleillées de la chanteuse. 

Aussi rayonnante que sensuelle, le récente activité d’Amaarae est du pain béni et risque d’accompagner cet été. 

The Hives – Bogus Operandi

Inutile de présenter les Hives. Avec leurs 6 albums studios, leurs innombrables EP et singles, le quintet est un monstre de la mouvance qui a vu renaître le punk dans les années 2000. Aux côtés de groupe tels que les StrokesWhitesStripes ou les Vines, les suédois ont déferlé dans le monde avec une énergie débordante.

Véritables bêtes scéniques, on ne ressort jamais trop indemnes d’un de leur concert. Cependant, hormis quelque rares singles, les Hives n’ont rien sorti de bien neuf depuis Lex Hives (No Fun AB / 2012). Et pourtant, malgré ce vide dans leur discographie, le groupe continuait tranquillement à remplir les plus grosses salles du monde. C’est dire si le monde aime les Hives

Pour autant, il fallait remédier à la situation. Le groupe annonce donc enfin un nouvel album pour cet été, et un single, Modus Operandi, vient de sortir avec son clip. Plus de 10 ans loin des studios, force est de constater que le groupe n’en a pas perdu une miette de vie. Là où est les Strokes sont partis ailleurs, les Vines et Whites Stripes ont arrété, les Hives sont toujours bien brillamment dans cette veine garage punk. Le groupe ne perd pas non plus de son caractéristique humour, il n’y a qu’à regarder le clip, gorement drôle, pour s’en apercevoir. Vivement cet été 

Order89 – Lipstick

Les enfants terribles bordelais d’Order89 sont de retour avec Lipstick !

Sur ce premier single d’un nouvel album à venir, l’énergie post-punk s’est transformée en balade, la voix de Jordi s’est comme assagie, elle est moins nerveuse. Il n’empêche qu’on retrouve toute la mélancolie chère à l’univers d’Order89.

Premier clip d’un triptyque, Lipstick met en scène une romance entre deux humanoïdes qui la vivent comme des humains : rencard au bar, pas de danse sur un dancefloor humain, déambulation au musée, une ambiance steam-punk s’est installée dans l’univers des pirates. Noirceur fidèle au poste, les pirates entonnent un refrain entêtant comme il se doit « J’ai plus peur de la mort, rejoins-moi sur le dancefloor ». Dystopique, le clip réalisé par Guillaume Parvaud annonce la couleur d’un nouvel opus prometteur.

On attend de pieds fermes la suite de l’histoire de nos deux robots.

April March, Staplin – Lay Down Snow White

La capsule temporelle et musicale de la semaine vous est offerte par April March et Staplin.

La plus française des américaine s’associe avec le duo pour nous offrir April March Meets Staplin dans lequel apparait Lay Down Snow White. Et commùe un moment qui réapparait par hasard dans le temps, ce titre fleur bon les 60’s, que ce soit dans le traitement de la batterie, les cuivres u la voix iconique de March.

Et le clip réalisé par Steve Hanft est à l’avenant ! Filtres colorés, ambiances psychédéliques, vision idyllique de Paris et images d’archive sont au programme de ce petit film qui nous permet de nous évader l’espace de quelques minutes. Et honnêtement, on n’a pas besoin de plus pour avoir le sourire et bouger nos hanches dans un boogie-woogie endiablié !

Mission accompaplie pour April March et Staplin.

Benjamin Faugloire – Minor Star

Parfois, la beauté ne tient pas à grand chose. Elle se diffuse lentement, elle prend son temps pour nous cueillir et nous frapper. Benjamin Faulgoire l’a bien compris. Avec Minor Star il prend son temps, que ce soit dans le son ou dans l’image.

Le morceau est un bonbon de douceur, qui gère ses intentions et ses émotions, si il explose après une lente montée, il le fait sans agressivité, avec un talent dans la composition qui permet à l’auditeur d’être emporté, de quitter l’espace temps avec cette musique.

Visuellement, l’action se joue en trois temps : d’abord un travelling arrière au ralentit, qui colle parfaitement à la musique alors que l’on observe le visage de la jeune fille devant nous. Puis, alors que le morceau s’envole, on suit les confettis qui explosent avant que le temps ne reprennent sa course et que le travelling se fasse désormais vers l’avant, scrutant une nouvelle fois ce visage qui désormais laisse apparaitre des larmes sur la joue et le bord des yeux.

Un moment de beauté au soleil, une pépite offerte par Benjamin Faulgoire.