Les clips de la semaine #167 – partie 2

La musique ça s’écoute, mais parfois ça se regarde aussi. Chaque semaine, La Face B vous sélectionne les clips qui ont fait vibrer se yeux et ses oreilles. Sans attendre, voici la seconde partie de la 167ème sélection des clips de la semaine.

Tropical Horses – A Romance In Quartaj

Tropical Horses sortait son dernier album, Fever, en avril 2022. Un objet sonore intriguant et insaisissable que l’on pouvait retrouver sur le label Le Turc Mécanique (Balladur, Colombey…), en collaboration avec Paulie Jan (Bracco, Oktober Lieber, Sebastien Forrester, Jardin) à la production et au mixage.

Aujourd’hui, Max-Antoine Le Corre (alias Tropical Horses) est de retour avec un nouvel extrait clippé : A Romance In Quartaj, réalisé avec Nicolas Louédoc. Deux minutes et quarante-trois secondes de montées euphoriques, où les voix susurrent et oscillent en permanence entre tons aiguës et graves.

Le film, tourné entre les tableaux des salles du Louvre et Argenteuil, alterne les gros plans sur des visages peints et sur des corps dénudés, qui se meuvent.

Le morceau, inspiré de Salammbô de Gustave Flaubert (et plus particulièrement de l’histoire de la jeune femme et de Mâtho) décrit une relation charnelle dans tout ce qu’elle a de plus complexe : de la douceur à la violence, de la guerre à l’amour.

Le titre utilise une guitare avec un accordage Ostrich (toutes les cordes sont sur la même note) mêlé à un sample de vielle à roue et d’une rythmique à contre-temps.

Le montage, saccadé, participe à une tension palpable et inévitable.

Surimpression de corps et de regards, des mains qui se frôlent et se touchent, une image brouillée et parcellaire : Tropical Horses dévoile avec A Romance In Quartaj un imaginaire pictural profond, à l’esthétique no-wave et à la luminosité incarnée.

The Rodeo – Courir, courir, courir

The Rodeo est l’anagramme du prénom de l’artiste Dorothée Hannequin. Avec ses lettres toutes chamboulées, Dorothée partage, dans ses chansons prenant les reflets changeants d’une pop solaire ou d’une folk psychédélique, des bribes de l’intimité de son âme en recombinant ses sentiments intériorisés. Dans Courir, courir, courir le voyage est celui que nous entreprenons lorsque le mal-être nous envahit, entretenu par le flot de nos souvenirs endoloris. Nous éprouvons ce sentiment que le soleil ne nous éblouit que dans le rétroviseur, orienté vers le passé, de nos pensées.

Alors même joliment décorés, les grands espaces de la maison qui pourtant devrait être protectrice semblent bien vides. Les symboles, à l’inspiration très lynchienne, disséminés dans la vidéo par Eric Parois créent une atmosphère onirique dans laquelle nous nous complaisons et nous nous égarons. Les réminiscences du passé ressurgissent des objets. Emmitouflés dans cette mélancolie, devenue nôtre, nous faisons de la solitude notre compagne. Courir, courir, courir ouvre avec toute sa langueur et sa sensibilité Arlequine, le quatrième album de The Rodéo paru en février dernier. Allez découvrir les huit autres chansons qui composent le disque, elles vous conduiront, tout en délicatesse, sur de multiples chemins.                

Grand Public – Goutte à goutte

Single après single, Grand Public a créé une sorte de fascination chez nous. Entre paroles cryptiques, mur du son impressionnant et ambiances à la fois chaleureuses et prenantes, les québécois ont réussi la gageuse de nous offrir un shoegaze de haute qualité dans la langue de molière.

Preuve en est une nouvelle fois avec ce Goutte à Goutte, qui vient présenter leur premier EP Idéal Tempo paru chez Lisbon Lux Records. Une nouvelle fois, le groupe nous entraine dans un morceau qui semble être fait d’un bloc, chaque élément se retrouvant sur la même ligne. Ici tout se mélange et vibre sur une même ligne. On se retrouve donc à se perdre dans ces structures et cette voix qui susurre des sentences cachées, semblant nous parler d’un quotidien sans issu, d’une sorte de dépression qui nous prend le corps et le coeur.

Pour accompagner le morceau, Grand Public nous offre une vidéo qui colle parfaitement à son genre musical, entre prises de vue du live, incrustations et traitement de l’image étrange et délavé.

La fascination n’est pas prête de s’arrêter.

Primero – Vie de chien

Pour la quatrième fois, Primero poursuit sa quête introspective avec la nouvelle partie de Fragments. C’est en étant accompagné de ce nouvel EP que l’artiste nous délivre encore plus de ce qu’il a enfoui au fond de lui-même.

Vie De Chien délivre un problème d’insatisfaction et de désir constant pour plus, même lorsque tout semble parfait. Primero décrit des moments où il est entouré d’amis, avec de la nourriture et de l’alcool, mais même alors, il se sent incapable d’être complètement satisfait. Il rêve de la vie parfaite, avec tout ce dont il a besoin, y compris une grande maison, des voisins amicaux et une liberté totale pour devenir qui il veut être. Cependant, il est conscient que ces désirs peuvent être irréalistes et impossibles à atteindre. Vie De Chien exprime la frustration de l’artiste face à sa propre nature insatisfaite.

Jusqu’ici, Primero a toujours mis en avant des clips très travaillés et efficaces. Celui-ci ne fait évidemment pas exception. Bonne Came réalise des images marquantes et dévoile une touchante histoire sur la relation humaine d’un coach sportif et de son poulain. Cette relation se voit petit à petit disparaître face à la pression et l’idéal que ce coach veut imposer à son poulain, déjà si marqué par un épuisement mental.

Le jaune est la couleur omniprésente à l’intérieur de la photographie du clip. Cette couleur se veut évidemment en lien avec la pochette de Fragments Pt.4, mais peut toutefois exprimer des choses positives comme l’amitié et le bien-être, mais également quelque chose de plus direct et ambitieux, comme le pouvoir, la puissance et l’ego. Ce qui représente parfaitement la dualité de profiter de ce que l’on a et d’apprécier les moments présents, plutôt que de se concentrer sur ce que l’on ne possède pas.

Primero réussit encore une fois avec Vie De Chien à nous partager une œuvre personnelle qui touche chacun d’entre nous. 

ICECOLDBISHOP – D.A.R.E

Avec D.A.R.E, ICECOLDBISHOP souligne et critique l’inaction du gouvernement face à l’épidémie mortelle de drogues frappant les États-Unis depuis quelques années. Sous couvert de satire, le clip écrit par le rappeur lui-même met en scène une Amérique dystopique dévastée par différentes drogues, allant du crack à la cocaïne et autres substances nocives.  

Loin de chercher à y remédier, les fonctionnaires, des policiers aux ministres, se réjouissent des dommages causés par les drogues puisque ces derniers leur permettent d’asseoir leur pouvoir. Ils vont même jusqu’à vouloir aggraver l’épidémie grâce à des spots de prévention transformés en spots publicitaires, et des plateaux télévisés mettant en avant pilules et poudres, convaincant la population de rester asservie. 

Frappant et inquiétant de par la vision (presque) prémonitoire qu’il représente, le clip réalisé par Erik Rojas est d’une efficacité remarquable. Alternant avec des plans au caméscope, ce dernier parvient à rendre les visuels mémorables de par la peur qu’ils provoquent , notamment à travers des plans montrant des enfants addicts.

Un clip poignant et décalé, à l’image d’ICECOLDBISHOP qui surprend et étonne de par sa facilité à changer de style et de manière de rapper au fil du morceau. Un éclectisme musical que l’on retrouve tout au long de son premier projet, GENERATIONAL CURSE, dont est issu le très bon D.A.R.E.

Octave Noire – Tout est en kit

Octave noire est de retour et ça fait du bien. Après Je valideTout est en kit est le deuxième extrait de son futur album – Les Airs Digitaux – à paraître mi-mai chez Yotanka Records. Passant de moments retenus et délicats à de grandes envolées gainsbouriennes, on est aspiré par la spirale musicale d’Octave Noire.

Sans filtres et simples en apparence, les textes évoluent imperceptiblement tout au long de la chanson ; illustration de ce monde fait d’illusions où Tout est en kit et où tout se délite. « Soit ils dorment – Soit ils baisent -Soit ils tuent ».

Boucles sonores et circonvolutions mélodiques cimentent la ligne musicale du morceau et le transfigurent en un véritable ascenseur émotionnel. Écoutez Tout est en Kit, mais on vous prévient, on en ressort tourneboulé et frissonnant.  

Oete – Cobra

Alors que son premier album Armes & Paillettes vient de sortir, le délicieux Oete continue de nous le présenter avec cette semaine la mise à l’image de Cobra, morceau concluant cet opus. Comme beaucoup des titres qui constituent ce disque, on parle ici d’Amour, ou plutôt justement de ne plus en parler, le chanteur semblant avoir vécu trop de désillusions de cet ordre pour continuer à espérer. Trop de fois le cœur brisé, trop de souffrances, un trop plein qui semble clore définir le chapitre des relations.

Côté image, on accompagne un personnage visiblement trop vieux, peut-être justement brisé, mais qui retrouve sa vigueur pour déambuler dans les rues Parisiennes. Le décalage avec le reste des passants est exacerbé par la réalisation qui intègre des vidéos filmées au téléphone, comme on filmerait un énergumène dont on ne sait trop s’il est fou ou très enthousiaste. On vous invite quoiqu’il en soit à aller découvrir le premier album de Oete, dispo partout !

Chilla – Tesla 

Sorti en octobre 2022, l’album Ego de Chilla rencontre un succès fou. La rappeuse s’était fait connaître avec notamment son single Mun. 

Cette semaine, elle dévoile le clip de Tesla, morceau figurant sur cet album. 

Un clip haut en couleurs dans lequel elle se met en scène, profitant de quelques moments de vie avec ses potes, sans restrictions aucunes. 

Chilla ne se met pas de limites et exploite son propre style musical pointu et coloré de l’écriture au flow, en passant par ses clips. La rappeuse prend de la vitesse dans la Tesla et ne se laisse pas submerger par les tracas. Si ce titre avait été dévoilé avant la sortie de l’album, cet avant-goût méritait bien un clip pour l’accompagner et c’est désormais chose faite ! 

Les fans de Chilla ne vont pas être déçus de découvrir ces images de moments de fun entre potes entre les courses dans un night shop et les confidences autour d’un kebab. 

damlif – Carmageddon

Carmageddon quand je rentre du stud”. C’est ce qu’inspire la ville à damlif : l’envie de passer la 5ème et de renverser tout le monde sur son chemin pour retrouver celui de la mer, quoi qu’il en coûte.

Si Carmageddon arrive à transmettre une nostalgie presque oppressante, c’est qu’il est sûrement l’un de ses morceaux les plus personnels. damilf évoque son tiraillement entre la ville qu’il côtoie au quotidien et dont-il ne sait se séparer, et son envie profonde de retourner vivre à la mer qui l’a vu grandir.

Le clip, coréalisé avec lerayonlunaire et duquapier, joue de longs plans fixes, d’une couleur bleu-gris singulière, pour renforcer ce besoin pesant. Le titre de son 2ème EP à venir n’a donc rien d’un mystère : MAISON À L’AIDE sortira le 14 avril prochain.

Cucamaras – Cotton Wool

Originaire de Nottingham, Cucamaras s’inscrit parfaitement dans le paysage rock made in UK. Se définissant eux même comme post something, le groupe est un condensé de toutes l’histoire du rock anglais.  Leur précédents titres étant plus punk, on s’habituait presque à ce son tonitruant et ravageur.

Ce nouveau titre Cotton Wool nous prouve que les membres de Curcamaras a plein d’autres cordes à leurs guitares avec une excellente composition variant les intensités et les énergies. Une très belle surprise qui nous donne envie de suivre de plus près ce groupe. Cela tombe bien,  la sortie de l’EP Buck Roger Time est prévue pour le 19 mai prochain et on a hâte de découvrir ça.

Hervé – Tout ira mieux demain

Hyper-musicien, hyper-actif et hyper-tout, Hervé dépasse encore une fois ses limites. A travers le clip Tout ira mieux demain l’artiste se fait couler du béton dessus. Comme pour incarner le symbole de l’impuissance, face au tant, au regrets et surtout aux épreuves.

Car le chanteur l’affirme et le martelle : “tout ira mieux demain” Il se dévoile dans une version, peut-être, plus sensible et moins vif. Hervé chantant certains couplets. Pourtant, le rythme est toujours aussi rythmique, dansant. Une musique qui appelle autant à la danse qu’à la persévérance !

Radiant Baby – Inconnue 

Du côté de Montréal, le talentueux Radiant Baby nous dévoile cette semaine la mise en images d’Inconnue, morceau figurant sur la version deluxe de son dernier album Pantomime (sorti via Lisbon Lux Records cette année). Fabuleusement réalisé par Catherine White, le clip prend la forme d’une rêverie fiévreuse où la réalité se mêle au fantasme dans un motel aux lumières tamisées.

L’artiste québécois, lui aussi équipé d’une caméra, s’y fait son propre film en huis-clos dans lequel évolue une personnification onirique d’un amour captivant, mystérieux et imaginaire. Ce doux titre nous emmène loin du concret et du froid du monde extérieur et c’est avec grand plaisir que nous nous laissons emporter par la chaleur et la magie des illusions. 

Ehla – L’Angle Mort 

Ehla revient cette semaine avec L’angle Mort, deuxième extrait de son premier album à venir.  

La chanteuse aux influences RnB soûl, nous chante l’amour et son éternel recommencement :

Y’a pas la place pour deux
Dans mon 20m2
Mais avec toi ça semble grand c’est différen
Les murs deviennent des océans c’est différent

La musique douce et pop s’accorde parfaitement avec l’arrivée du printemps et nous donne envie de siffloter dans les rues. 

Dans la lignée de son dernier clip Magique, l’angle mort reprend les codes des années 2000 à la sauce d’aujourd’hui. 

Ehla se construit petit à petit son propre univers reconnaissable entre mille et on adore. 

Elle sera en concert à la Maroquinerie le 6 juin prochain. 

Lael Neale – Faster than the Medicine 

Lael Neale sort cette semaine Faster than the Medicine un morceau hypnotique bercé par l’omnicorde, son instrument fétiche et menée par la guitare ensorcelée de son collaborateur et producteur Guy Blakeslee. La vidéo qui accompagne cette ritournelle entêtante a été tournée dans la campagne anglaise et nous entraîne dans les champs, cimetières et bords de mer, lieux gorgés d’histoire et de mythologie. 

Faster than the Medicine est tiré de Star Eaters Delight, le troisième album de l’artiste américaine qui sortira le 21 avril sur Subpop.

Lael Neale sera en concert à Paris (La Boule Noire) le 17 Mai et à Tourcoing (Le Grand Mix) le 18 Mai. Vous venez ?

The Ocean – See of Reads

Les berlinois de The Ocean continuent leur route vers la sortie de leur prochain album : Holocene. En début de semaine, le groupe a rendu public le troisième extrait de ce dernier, le single See of Reads. Véritable témoin des nouvelles ambitions mélodiques de la formation, avec notamment la place laissée aux influences électroniques. Cette facette prend naissance avec une progression très envoûtante basée sur un crescendo teinté de beaucoup de finesse et de subtilité. 

La partition électronique constitue finalement une base que les instruments et la voix de Loïc Rossetti viennent harmoniser et sublimer. Outre les outils usuels des allemands, on retrouve des arrangements de cuivres et la présence d’un vibraphone venant emplir le spectre sonore du morceau. Les guitares occupent un rôle de véritable soutien harmonique, apportant une grande lumière au squelette mélodique aiguë et medium aiguisé de la formation. La section rythmique composée de Paul Seidel à la batterie et de Mattias Hägerstrand à la basse officie comme une fondation extrêmement solide. L’alliance des deux musiciens renvoie une image moderne, à la fois complexe mais aussi retenue.

La gracilité vocale du suisse Loïc Rossetti suit également cette direction en adoptant un registre très bas, parfois presque chuchoté. Ce choix confère une atmosphère pesante et menaçante sur fond d’une mélodie douce et éclairée, créant par ailleurs un paradoxe saisissant participant à l’aspect ensorcelant de See of Reads.

Le clip, réalisé par Adrian Shapiro suit les diverses références bibliques mises en avant par les paroles  du single. Teinté d’une volonté d’obtenir un rendu très esthétisé, la vidéo adopte également une cadence très progressive, jouant sur les perspectives. En usant de mouvements de caméra lents et verticaux, le batteur de LO! créé une effet d’optique, donnant naissance à l’illusion d’une montagne ou d’une colline à travers son appareil. Ce dernier a pu jouer sur les différentes textures pour donner un résultat obsédant et collant à merveille aux ambitions mélodiques et harmoniques du groupe mené par Robin Staps.

Oracle Sisters – RBH

RBH est le troisième extrait dévoilé par le trio parisien Oracle Sisters de leur album Hydranism, qui sortira le 7 avril prochain sur le label américain 22Twenty.

Avec un début brumeux, semblable à un mirage, RBH se transforme rapidement en un morceau de rock tapageur avec un hook de guitare des plus accrocheurs, propulsé par une section rythmique entraînante et rehaussé par les harmonies à trois voix, désormais caractéristiques du groupe. Avec RBHOracle Sisters se penchent sur l’âme, mais de deux points de vue différents: Chris Willat pense au type de personnage qui se retrouve tous les soirs dans le même bar, coincé dans le rôle que la vie lui impose, alors que Lewis Lazar songe lui aux paysages des rêves et de l’inconscient.

Le titre inclut également une subtile référence à James Joyce. Les Oracle Sisters ont ainsi declaré à propos du titre : « La chanson est née très rapidement au cours d’une répétition. Les paroles ont été écrites autour de la table dans l’appartement de Lewis. L’un des couplets est tiré presque mot pour mot d’Ulysse de James Joyce. »Le clip qui accompagne le morceau est constitué d’extraits de concerts donnés par le groupe en Ecosse, dans un format Super 8. 
En attendant la sortie d’Hydranism, retrouvez notre chronique de l’EP Midnight Afternoon.

Le Bingo – Bonne Nouvelle – Courant d’Air live à ALHAMBRA STUDIOS

Pour célébrer la première année de son EP éponyme, Le Bingo est de retour pour nous offrir une petite bulle de bonheur live cette semaine.

Le musicien a donc convoqué son équipe pour enregistrer une superbe session live à l’Alhambra Studios.

Et ce n’est pas un mais bien deux morceaux qu’on redécouvre ici : Bonne Nouvelle et Courant d’Air. On plonge avec plaisir dans cette session parfaite, dansante et douce dans laquelle on redécouvre avec bonheur toute la beauté de la musique de Le Bingo.

Impossible d’être insensible à ce groove nonchalant et à cette poésie loufoque du quotidien.

Une manière idéale de remettre en avant un artiste qui mériterait une audience bien plus large. De notre côté, on a aucun doute, Le Bingo coche toutes les cases de notre plaisir musical.