LES CAPSULES SAISON 6 ÉPISODE 3 : Allebou

Les Capsules, c’est le rendez-vous vidéo de la scène française en devenir. Des live sessions intimistes pour des artistes qui font aujourd’hui et sans doute demain. Et à y regarder de plus prêt, une évidence nous frappe : Les Capsules et La Face B étaient faites pour se rencontrer. Le même combat, la même envie de mettre en avant des artistes émergents de la plus belle manière possible. Après une session de lives intenses dans les nouveaux lieux « essentiels » que sont devenus les disquaires, les Capsules nous emmènent dans un endroit qu’on n’est pas prêt de revoir. La Marbrerie, salle de spectacle et lieu artistique atypique de Montreuil devient le décors de cette nouvelle session en partenariat avec les Groover Obsessions, le programme d’accélération d’artistes. Aujourd’hui, on part à la découverte du rappeur Allebou.

Crédit : Laurie Bisceglia

Seul au centre de la salle de La Marberie, Allebou entonne un premier morceau aux accents mélancoliques qui sont accentués par la froideur de la pièce vide mais également des lumières bleutées qui l’entourent. Une instrumentale efficace vient réveiller la hargne de l’artiste qui viendra continuer cette histoire d’amour qui semble bien complexe. Une aventure qui semble encore bien fraiche dans la tête d’Allebou qui semble replonger dedans le temps d’un morceau. En oubliant presque la caméra qui gravite autour de lui. En quête de réponse, il se questionne sur son couple et ses problèmes qui font ressurgir des interrogations bien plus profondes sur lui-même et ses envies pour le futur. Comme un rayon d’espoir la lumière bleuté laissera progressivement place à un rouge plus impactant qui laissera éclater toute l’énergie du rappeur dans un second morceau, Bresom.

Après avoir livré un titre plus mélancolique, il switch de tout au tout avec une instrumentale drill sur laquelle il se déchainera, et jouera beaucoup de l’espace que lui laisse la salle. Techniquement aussi il laisse entrevoir un potentiel intéressant en variant ses flows avec aisance. Après être entré dans son intimité, Allebou tranche en délivrant un égo-trip maitrisé. Là où il avait le regard vide et presque fuyant la caméra sur le premier morceau, il change du tout au tout et joue de sa fougue face au réalisateur.

En mons de sept minutes, Allebou a réussi à présenter deux facettes de son rap aussi opposée que complémentaire, une prestation intéressante pour un jeune rappeur qui semble déjà se débrouiller sur scène. S’il arrive à emmener son univers là où il le désire, il ne serait pas étonnant de le croiser sur une scène et cette fois avec un public (si possible) !