FIFTY SESSIONS : Le rap à l’honneur

L’éclectisme des sessions lives organisées par l’agence de relations publiques et de créations musicales belge Five Oh n’est plus à prouver. C’est sous un ciel ensoleillé que le parc royal de Bruxelles a accueilli ce mercredi le duo liégeois Moji x Sboy et le Français Squidji pour une session live abritée par la superbe armature du Vaux-Hall. Les artistes sont venus proposer leurs univers dans une ambiance intimiste et nous y étions.

@pierresimoncozer

Sorti il y a peu, le projet Temps d’aime est venu poser les bases de l’univers du duo Moji x Sboy. Fort du succès retentissant du single Ma Go, ils ont constitué un projet à la croisée des genres aux fortes influences rap et rock. Il n’est donc pas étant de les voir arriver sur scène avec un guitariste, qui les accompagnera tout du long ajoutant une touche organique non négligeable à leur set. Après une entrée en douceur avec Les larmes des étoiles, les Liégeois entonnent la ballade Médecine. Balisé par les relations amoureuses, leur projet et les émotions qu’il transmet prend une autre dimension sur scène.

Après ces deux morceaux aux ambiances plus calmes, la pression monte d’un cran avec les rythmiques entrainantes et dynamiques de Motel. Le public commence à se mettre en jambe et c’est accompagné par le local Geeeko qu’ils lancent Alone dans une prestation remplie d’alchimie. N’ayant que 25 minutes de show, il est déjà l’heure de faire redescendre le ton et pour cela quoi de mieux que d’interpréter Ma Go à l’unisson avec un public plus que réceptif. Pour clôturer ce set, ils ont fait le choix de l’outro de leur album, Si Vénus était mauve.

Un gout de trop peu se fait sentir sur le visage des deux artistes, Sboy regarde les organisateurs et leur demande s’ils leur restent du temps, la réponse est positive, il se tourne vers son DJ et lui demande de rejouer Alone. Cette fois il invite le public à se lever. Un besoin de turn-up évidemment bien reçu par la foule qui n’hésite pas à rejoindre la scène, tout comme Geeeko. Un moment rare ces dernières années prend place pour le plaisir des artistes et du public qui ravis, jubilent de cette première performance.

@aburciagaa

Sans interruption, Squidji entre sur scène accompagné uniquement d’une pianiste et d’un guitariste, l’ambiance s’annonce acoustique et ce n’est pas les premières notes d’A.M.O.U.R qui trahiront cette envie. En même temps à l’écoute d’Ocytocine, le potentiel musical du projet laisse planer cette ouverture parfaitement gérée par l’artiste sur scène. L’assemblée restée debout est hypnotisée par sa voix, se laissant guider sans difficulté au fil des morceaux.

Si la version acoustique de son tube Doudou était déjà un délice pour les oreilles, l’interprétation live ne loupe pas l’objectif. Encore une fois, le public suit les variations de voix de l’artiste à l’unisson. En privilégiant des morceaux aux ambiances plus calmes pour cet évènement, Squidji ne s’est pas trompé, cela collait avec l’atmosphère recherchée par la session live. Entre ces projets précédents (Feelings) et des interprétations tirées de son premier album, Ocytocine (Paris c’est noir) l’univers a conquis sa cible.

Le public s’attendait peut-être à voir Lous and The Yakuza venir accompagner Squidji pour leur duo Cicatrices mais il n’en a rien été. Pareil pour ceux qui s’attendaient à lancer des pogos sur Subaru, il faudra attendre les futures scènes de l’artiste. Et c’est surement mieux ainsi, le set livré sur les 25 minutes a fait preuve d’une réelle harmonie entre lui, ses musiciens et le public.

Pour en savoir plus sur les Fifty Session c’est par ici.

La chronique d’Ocytocine est disponible par ici et la discussion autour du projet avec Squidji par ici.