ADN #517 : Le Paon

ADN : Acide du noyau des cellules vivantes, constituant l’essentiel des chromosomes et porteur de caractères génétiques. Avec ADN, La Face B part à la rencontre des artistes pour leur demander les chansons qui les définissent et les influencent. Alors qu’elle vient de dévoiler son premier EP, Dans La Neige, Le Paon fait un détour par La Face B pour nous dévoiler les figures musicales qui l’inspirent.

portrait Le Paon
Crédit : Caitlin Bellah

Banks – Crowded Places

J’ai entendu cette chanson la première fois dans la série de Lena Dunham, « Girls ». 

J’aime la construction cinématique de la chanson. Banks nous confie un secret, avec sa voix toujours très pop et sensuelle, à mesure que les éléments de la production s’imposent un à un. Les sons très aérées des producteurs californiens de Banks, comme Sohn par exemple, ont à la fois le côté pop et intense des musiques de films. 

Fiona Apple – Never is a promise 

Je pourrais citer toutes les chansons de Fiona Apple, c’est avec elle que j’ai appris à chanter. Ses chansons naissent piano voix et son écriture tente de démêler l’étrangeté du monde. Ma chanson « Jamais Assez », par exemple, est arrivée de cette façon, au piano. Je tentais de comprendre quelque chose d’insupportable. 

Aurora – God is a woman (Reprise d’Ariana Grande)

A chaque fois qu’Aurora fait une cover, Life on Mars de David Bowie ou celle-ci, que j’adore, elle parvient à en faire ressortir la magie, la pureté de la mélodie. Je suis fascinée par les chansons pop, les refrains qui restent dans la tête, les mélodies qui deviennent comme des mantras. Une fois que le refrain est là, il n’y a plus qu’à l’habiller. Ce qui m’inspire chez Aurora, cest son « duende ». Elle est traversée par la musique et elle semble disparaître pour ne laisser place qu’à la lumière : Dieu est une femme, Ariana a raison. 

Madonna – She’s not me

J’écoute cette chanson avant de sortir avec mes copines. Elle me fait sentir belle, sexy, et elle me fait danser. 

Au départ, le morceau Dans la neige était guitare voix, et petit à petit, le rythme dansant est arrivé. Avec Le Paon, j’ai envie de raconter des histoires qui touchent, mais sur une piste de danse. Et la reine du dancefloor et de la liberté, c’est Madonna

Keren Ann – Surannée

Dans mon ADN, il y a aussi la chanson française. J’ai choisi celle de Keren Ann, qui parle de toutes les choses du passé avec des mots que nous n’utilisons guère ou plus du tout. J’aime son rapport direct, concret, à la langue, à la fois subtil et poétique, comme dans son « Jardin d’hiver ». L’univers visuel du Paon est une errance dans le suranné, parce-que j’ai un attachement esthétique et sentimental très fort au passé.

Je cherche une écriture presque anachronique par rapport à la modernité de la production, un contraste. 

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