La Face B de l’artiste #14 : Gabriel Auguste

Pour les amoureux des vinyles, la face B est souvent synonyme de trésor. C’est là que les artistes mettent souvent une chanson qui accompagnent le single, un remix ou… une reprise. C’est de là aussi que vient notre nom. On a donc demandé aux artistes de nous offrir leur Face B, à travers une reprise d’un artiste qu’ils aiment. Aujourd’hui c’est Gabriel Auguste qui nous parle de sa version française de Mac Miller.

La Face B : Es tu un habitué des covers ? Si oui, comment te vient l’idée ?

Gabriel Auguste : Pas vraiment mais j’aime bien l’exercice. Bizarrement, ça ne me met pas de pression de retravailler des chansons qui ne sont pas à moi parce qu’en général ce sont des chefs d’œuvres que tu choisis et comme un tube c’est un tube, que tu le joues en hard rock, en country ou en trap ça reste un tube…Je n’avais pas vraiment enregistré de cover avant je l’ai fait plutôt en live (Moroder, Gainsbourg, Kevin Ayers…) 

LFB : As-tu une histoire particulière ou une anecdote sur la chanson que tu as décidé de reprendre 

G.A : J’ai découvert Mac Miller assez tard grâce à une tiny desk session (avec Thundercat). J’étais passé à coté mais en creusant, j’ai entendu les grands écarts de prod selon les albums ou les tracks, (de la pop, jazz, r’n’b à des instrus beaucoup plus fat et modernes). Sa façon d’écrire les textes me plait aussi beaucoup, c’est souvent des instrus douces et mélodiques avec des textes durs et ça me plait…

LFB : Quand tu fais une reprise, est-ce que tu te sens libre de retravailler totalement la chanson ou gardes-tu une ligne directrice ?

G.A : Complètement oui! Je me sens toujours libre de tout, les avocats moins parfois…
Je n’essaie jamais de regarder des vidéos pour trouver les notes ou de chercher les grilles exactes des morceaux, j’aime autant creuser et parfois me planter, simplifier ou trouver quelque chose à moi.
Je n’ai vraiment pas de complexe ou d’histoire de respect, ce n’est pas comme si je graffais par dessus un graff, pas comme si je me permettais de prendre le pas sur une œuvre éphémère, moi mon enregistrement n’empêche pas l’original d’exister… ceux qui aiment aiment, les autres…

LFB : Qui serait pour toi l’artiste idéal pour faire une reprise de ta musique ?

G.A : Connan Mockasin, j’adorerai travailler avec lui, je reviens toujours à lui, pour moi c’est un pont entre toutes les musiques que j’écoute…