La Face B de l’artiste #1 : Kim Giani

Pour les amoureux des vinyles, la face B est souvent synonyme de trésor. C’est là que les artistes mettent souvent une chanson qui accompagnent le single, un remix ou … une reprise. C’est de là aussi que vient notre nom. On a donc demandé aux artistes de nous offrir leur Face B, à travers une reprise d’un artiste qu’ils aiment. Aujourd’hui, c’est Kim Giani qui nous fait le plaisir de lancer ce nouveau format avec nous en nous présenter sa version de Concrete Jungle de Bob Marley and The Wailers.

La Face B : Salut Kim ! Es-tu un habitué des covers ?

Kim Giani : Oui. J’en ai toujours fait. Quand j’étais batteur dans une école de jazz, enfant, on nous apprenait des standards. Depuis j’ai toujours aimé apprendre à jouer des chansons et me glisser dans l’interprétation. Quand j’ai commencé à faire des disques en solo, j’étais encore au lycée et il me manquait parfois une chanson avec une certaine écriture. A l’époque je reprenais New Order, Depeche Mode ou Sun Ra. Plus tard avec mes amis de Cocktail Bananas nous jouions dans la rue à Bordeaux tous les jours. Il y avait nos chansons et aussi une foule de reprises.
J’adore ça.

LFB : comment te vient l’idée d’une reprise ?

D’un coup. Comme d’avoir envie de manger une pomme.

LVP : As tu une histoire particulière ou une anecdote sur la chanson que tu as décidé de reprendre ?

K : Pour une raison que j’ignore les gens qui écoutent de la pop n’aime pas le reggae. Personnellement, j’adore ça. Qui plus est pour moi cette chanson des Wailers va au delà des genres musicaux. Quand je la chante en concert, les gens sont étonnés de savoir que c’est une chanson de Bob Marley. J’adore ce que représentent les Wailers lorsqu’ils jouaient ça à la télé anglaise. Ils amènent un message fort. Nous, cons de blancs occidentaux, ne savions pas que le reggae existait. C’est le début de la fin de notre civilisation de trous du cul.

LFB : Quand tu fais une reprise, est ce que tu te sens libre de retravailler totalement la chanson ou gardes tu une ligne directrice ?

K : J’apprends son histoire. Puis je la joue comme si c’était la mienne.

LFB : Qui serait pour toi l’artiste idéal pour faire une reprise de ta musique ?

K : Je ne sais pas du tout. Je crois qu’il faut surtout pas que je me pose cette question. La chanson part vivre sa vie, j’ai pas à imaginer quoi que ce soit. Ce serait malsain.