Jumo par mots et par vents

Début juillet, nous avons retrouvé Clément Leveau aka Jumo sur les bords de Seine, devant le centre d’art urbain flottant Fluctuart, pour parler de son premier album, du confinement, de son collectif Cela et de beaucoup d’autres choses.

Crédit : Luce Terrasson

La Face B : Comment ça va ?

Jumo : Ça va très bien. Je suis de retour à Paris depuis peu. Finalement, j’ai quitté mon lieu de confinement bien plus tard que la date autorisée. Du coup, je retrouve les gens, la ville. Ce n’est pas désagréable.

LFB : Tu retrouves tes marques ?

Jumo : Eh ouais, après mes marques ne sont pas qu’ici. Elles sont aussi là où j’étais, aux Sables d’Olonne. C’est là où je vis le reste du temps. Mais oui ça fait du bien de revoir du monde en tout cas. 

LFB : Pour revenir sur le confinement, qui a été une expérience que l’on ne revivra sans doute plus, enfin j’espère… Comment as-tu vécu cette période ?  Artistiquement a-t-elle été un frein ou un moteur à la création ?

Jumo : Alors, c’est un peu particulier parce que je venais de finir mon album. La date de sortie prévue était en plein confinement. Et donc pendant une longue période j’ai été très, très pris par cette sortie. Il fallait préparer les interviews, la promo. En même temps on devait faire du contenu chez nous. Parce que, pour défendre un album sans pouvoir faire de concerts ou des vraies interviews, on a dû réinventer le truc.

Aussi j’ai fait beaucoup de choses chez moi qui n’étaient pas vraiment de l’ordre de la création. Ça m’a pris pas mal de temps mais au bout d’un moment je me suis imposé de faire d’autres trucs, de la musique. Mais je n’ai pas trouvé que la période du confinement était très propice. Le climat était assez anxiogène, tous les matins se retrouver avec les infos en se demandant ce qui va se passer le lendemain.

En fait j’ai eu, je pense, deux semaines à peu près productives. Le reste du temps je ne savais pas trop où j’allais. Même si la période n’a pas été idéale, j’ai quand même fait des choses et j’en suis content. Mais je n’ai pas forcé car il fallait aussi garder le moral et la pêche.

LFB : Tu as fait quelques livestreams de chez toi ?

Jumo : J’en ai fait trois. Enfin trois qui ont été diffusés parce que c’est tout un truc de faire ça chez soi. Comment faire pour que ce soit bien, que ça rende compte du live alors que tu es dans ton salon. J’ai fait pas mal d’essais avant de choisir ceux que j’ai envoyés.


LFB : Tu étais tout seul, sans preneur de sons ?

Jumo : J’étais tout seul pour faire ça mais après je vis avec mon amie qui bosse avec moi sur pas mal de choses. Elle m’a assisté là-dessus.

LFB : C’était ton ingénieur du son ?

Jumo : Alors non, l’ingénieur du son c’est moi. Par contre pour la vidéo et beaucoup d’autres choses on travaille ensemble.

LFB : Ton album, comme tu l’as dit, était prêt. Et puis il y a eu le confinement. Et même s’il est sorti le 5 juin, au déconfinement, beaucoup de choses ont dû être reportées. Qu’elles sont tes prochaines étapes et à quelles échéances ? Si on peut déjà avoir de la visibilité.

Jumo : Des concerts étaient prévus. Ils ont été annulés ou reportés. On n’a pas encore toutes les infos aussi je ne peux pas trop m’avancer là-dessus ou en parler. Si ça se trouve ça ne va pas se faire du tout. Néanmoins j’ai quand même fait un concert la semaine dernière dans un tout petit festival qui a réussi à se maintenir en réduisant sa jauge. Il n’y avait pas grand monde – 120 personnes – mais c’était quand même cool de pouvoir rejouer. Pour le reste je ne peux pas du tout me prononcer. La seule date que j’ai est celle de la sortie du vinyle, le 16 octobre. Il va y avoir deux nouveaux morceaux dessus et deux surprises pour les connaisseurs. 

LFB : Pour revenir sur ce que tu fais. On écoute tes morceaux mais on les voit aussi. Dans les vidéos, tu utilises – et c’est assez caractéristique – des projections d’images ou de bouts de phrases, la nuit, sur les décors. Peux-tu nous dire comment est venue cette idée et comment peut-on l’interpréter ?

Jumo : Il y a plein de choses derrière tout ça. Pour l’interprétation, ce sont des textes qui viennent de carnets de pensée où j’écris des trucs qui me passent par la tête, surtout quand je suis en voyage et que j’ai un peu de temps. A chaque fois que l’on sort un morceau on essaye de trouver une idée visuelle pour l’accompagner. Je ne peux pas dire conceptuel par ce que c’est un peu fort mais on cherche à raconter quelque chose en inventant un procédé un peu différent de ce qui se fait.

Avec le collectif avec lequel je bosse, on ne prétend pas faire de clip vidéo parce qu’on n’est pas réal. On n’a pas ces cartouches-là.  En revanche on peut trouver des trucs un peu malins, différents et pousser dans cette direction.

Pour les textes, l’idée m’est venue quand j’ai commencé à en avoir accumulé pas mal. Il y avait des trucs que je relisais dont j’étais plutôt content alors que pendant longtemps ce n’avait pas été forcément le cas. J’ai commencé à essayer de restructurer les phrases. J’ai pioché un peu partout dans mes carnets et j’ai recomposé les phrases pour leur donner une nouvelle histoire, un nouveau sens. Ça tient presque de l’écriture aléatoire. Comme si une machine avait pioché dedans. Ce qui marche, je le garde, je le mets de côté. Ça a pris vachement de temps. Ça fait deux ans que j’écris dans mes carnets et j’ai dû prendre un an pour tout ordonner et trouver un nouveau sens en restructurant les phrases.

Pour le fait de les projeter, c’est un travail que l’on fait depuis assez longtemps avec mon collectif. Ça fait longtemps que l’on va dans la nuit projeter des dessins, des images.

Instagram Jumo

LFB : Tu as diffusé dernièrement sur instagram des images de ces sorties. C’est impressionnant, ça a tout d’une expédition. 

Jumo : Ouais, c’est une sacrée expérience. Surtout que, comme je te disais, on n’est pas des professionnels. Donc on trouve les méthodes nous-même et pour l’instant ce sont des méthodes assez archaïques, assez lourdes mais c’est rigolo. On part à quatre filmer toute la nuit. On fait ça en Vendée, là où je vis. Il y a très peu de gens. C’est aussi pour cela qu’on est bien là-bas, on n’est pas dérangés.

Instagram Jumo

LFB : Ces images, ces textes que tu réordonnes, tu les inclus dans ton processus de création ?

Jumo : Le travail de réorganisation du texte se passe dans un second temps. En revanche les textes d’origine ont été écrits plus ou moins en même temps que les morceaux. J’ai composé pendant près de deux ans. Je ne me suis pas dit, je vais faire un album et je pars trois mois m’enfermer pour faire de la musique. Je composais quand je partais en voyage, quand j’étais dans des environnements propices. Et en même temps j’écrivais. Il y a un rapport. Je ne sais pas si les deux se sont alimentés mais dans les vidéos, j’ai mis intentionnellement des textes qui avaient été écrits au même moment que les morceaux. J’ai des souvenirs qui se rejoignent grâce à ça.

LFB : Parmi les thèmes que l’on pense trouver dans ton album, il y a l’ouverture des possibles. Un moment où tout peut devenir possible. Tout peut évoluer. Et le vent ? décrit-il le moment où on passe du calme à un coup de tempête avant que cela ne retombe ?

Jumo : C’est assez juste. Et le vent ? avec le pt d’interrogation – provient de mes carnets, j’ai ce nom d’album depuis assez longtemps, ça m’avait accroché dès le départ, j’ai longtemps cherché pourquoi l’avoir choisi. En fait c’est un truc qui revenait souvent lors des phases d’écriture (que ça soit le texte ou la musique), je me rendais compte que j’étais sensible aux instants où tu prêtes attention au vent et puis, finalement, à rien d’autre. Ça veut dire que ton esprit est vraiment paisible et que tu peux y prêter attention alors qu’habituellement ce n’est pas le cas.

Instagram Jumo

Alors oui, quand tu es dans ce moment-là, quand tu es dans cet état d’esprit ou de pensée, tout est possible. Pour moi c’est le cas pour écrire, pour créer. C’est aussi un moment où tu es libre. Un moment presque méditatif.

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LFB : Les Autres est un morceau différent, on sort du voyage intérieur pour aller dans le partage – tout comme Je le savais avec Vedett en featuring. On passe du contemplatif au dansant. Est-ce une voie que tu souhaites explorer ?

Jumo : Quand je suis parti sur la composition de ce morceau c’était après avoir sorti des EP plutôt contemplatifs construits autour de longues progressions. Il y avait des temps forts, des temps plus calmes. C’était – même si j’ai adoré cette époque là – beaucoup moins fédérateur. Surtout en concert où les gens qui sont devant toi sont, du coup, très attentifs. Ce qui est en soi très agréable. Mais ils ne dansent pas beaucoup. Ça a fini pas me manquer. En faisant évoluer mon set, sans forcément recomposer les morceaux mais en les arrangeant différemment, je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus agréable de voir les gens s’ouvrir et danser.

Avec ce morceau j’avais cette ambition-là. Que la suite soit plus dansante et qu’elle puisse se retrouver en club plus facilement. Ce morceau représente très bien cela. Il s’appelle Les Autres parce qu’il parle de ce plaisir d’être avec les amis – les gens qui me sont proches et qui m’ont permis de garder ma motivation. J’ai ce souvenir de danser avec eux, de faire la fête avec eux. Et quand je joue devant les gens qui sont dans cet état là – quand ils se regardent et qu’ils dansent – c’est magnifique. Il est dédié non seulement à mes amis mais aussi à tous les gens qui dansent et qui sont heureux de le faire ensemble.

LFB : Vivement que l’on puisse retrouver cette ambiance.

Jumo : C’est clair.

LFB : Si on devait te mettre dans une case, on penserait d’abord à la musique électronique – Thylacine, Clément Bazin ou Molécule. Mais pas seulement, au travers des featurings que tu as produits sur ton album – et il y en a pas mal – il semble que tu recherches d’autres horizons. Comme tes morceaux sont de base instrumentaux, est-ce aussi une façon d’y apporter des voix ?

Jumo : Ce n’est pas la même chose parce que ce n’est pas moi qui ai écrit les paroles des chansons présentes sur l’album. J’aime beaucoup la chanson, les chanteurs, les rappeurs. Ça a toujours été important pour moi. Avec l’album, j’avais un gros format et je pouvais faire un truc assez large. Du coup j’en ai profité pour appeler les gens avec qui j’avais envie de travailler. Il y en a certains avec qui j’avais déjà bossé, d’autres que je ne connaissais pas du tout. C’était une chance de pouvoir partager certains morceaux avec eux.

Mais il n’y a pas d’ambition particulière où j’aurais fait un morceau de rap pour plaire aux gens qui aiment le rap. Par exemple, Hyacinthe c’est un gars dont j’admire vraiment le projet, la démarche. Je trouve ça super. J’ai eu la chance de le croiser quand je suis arrivé à Paris. Quand j’ai composé ce morceau-là j’ai pensé à lui, même si ce n’est pas un morceau ou un instru de rap. Je n’avais pas l’ambition d’aller là-dedans, j’avais juste envie de travailler avec lui et puis de voir ce qui allait se passer.

C’est pareil, je n’ai pas travaillé avec Oré parce que c’est cool d’avoir une voix féminine. Ce n’était pas du tout ça. Je l’avais rencontrée et de la même façon on s’est bien entendus. C’est cool de bosser ensemble. A la base, le morceau partait d’elle, elle m’avait envoyé juste un refrain de douze secondes. Et après j’ai brodé autour, elle a écrit et puis elle a fait le reste. Ça s’est fait hyper rapidement. On avait déjà essayé mais ça n’avait pas trop bien marché. Là c’est allé très vite. En général si je n’y arrive pas en deux jours c’est que ça n’aboutira pas.

LFB : Dans les voix féminines et les sujets graves, tu as fait une collaboration avec Léonie Pernet qui aborde le drame de cette fête de la musique à Nantes où Steeve a disparu.

Jumo : C’est venu de Léonie. Quand je l’ai contactée, je ne la connaissais pas, cela venait tout juste de se produire. C’était en juillet. Je lui ai amené ce morceau qui était déjà assez sombre, assez lourd. Il lui a beaucoup plu. Elle a rebondi assez vite. Elle a commencé à écrire. On avait tous en tête ce drame, surtout dans ce milieu. On était touché par le truc. Sur le moment je ne savais pas qu’elle allait écrire sur ce sujet. J’ai dû recevoir en août, les premières voix. Elle m’a un peu guidé sur la prod par moment mais elle a surtout fait un gros boulot d’arrangements et même de prod sur les voix. Parce que il y a énormément de traitements. Les refrains sont faits avec juste quelques bouts de voix qu’elle a samplés elle même et qui l’ont emmenée hyper loin. Là c’était une vraie collab car sans ce travail le morceau ne serait pas.

LFB : Il y aurait d’autres artistes avec lesquels tu aimerais travailler, toutes options ouvertes ?

Jumo : En fait c’est une question qu’on m’a posée pas mal de fois. Au début j’y ai pas mal réfléchi et du coup maintenant j’ai une réponse toute faite. Mais je pourrais peut-être en donner une autre. Il y a Koudlam. Ça fait un moment que j’adore. Je suis complètement fan de ce projet hyper hybride. Parfois c’est complètement garage, parfois techno. Il y a toujours cette voix hyper criante. Ça me rappelle les influences que j’avais au lycée. J’ai beaucoup écouté ça pendant ces dernières années.

LFB : Quels sont les autres artistes qui ont pu t’inspirer ?

Jumo : Depuis que je fais de la musique électronique, j’ai beaucoup écouté Rone. Ensuite ce sont vraiment mes classiques Atom for Peace, Aphex Twin, Son Lux, des trucs comme ça. C’est peut-être un peu moins raccord avec ce que je fais maintenant mais ça l’a été avec ce que je faisais avant. Ils restent, pour moi, des incontournables. Je pourrais aussi en citer plein d’autres. Je m’inspire pas mal des musiciens actuels que je peux croiser avec qui j’ai pu jouer. Molécules, c’est un gars dont le projet m’inspire énormément. La musique aussi, il n’y a pas que la démarche. Il a vraiment son truc, ça me touche.

LFB : C’est un chasseur de son. Tu chasses aussi les sons ?

Jumo : Je le fais mais pas dans une démarche d’aller forcément produire avec. Pendant un temps j’ai essayé de le faire vraiment. J’avais un peu de matos, je me donnais les moyens de le faire bien. Maintenant je le fais avec mon téléphone. Je ne pose pas trop de questions. J’entends un truc, je sors mon téléphone, j’enregistre vite fait et je vois ce qui se passe.

Il y a une période où ça me permettait de démarrer un morceau. Je n’ai pas vraiment de méthode définie. Quand j’arrive sur mon ordi, je ne sais pas ce que je vais faire. Notamment quand je suis en voyage, j’enregistre un son un peu particulier je le mets dans mon ordi et puis on voit ce qui se passe.

LFB : Côté musique, tu as un autre projet avec Alix (Extraa) nommé Hier Soir. Comment tu définis les frontières entre les deux projets – si frontières il y en a ?

Jumo : Je ne sais pas s’il y a des frontières. Mais il y a eu un moment où, même si j’aurais aimé, je ne pouvais pas tout faire sur mon projet. J’ai rencontré, par hasard, Alix qui avait les mêmes envies. Dans son projet, elle était un peu enfermée dans un style. Elle avait aussi envie d’en sortir. On en a parlé et même si on ne savait pas trop ce qu’on allait faire mais on savait que ce serait différent. On essaye de ne pas se poser trop de questions, on compose comme ça vient.

LFB : D’expérimenter autrement ?

Jumo : Oui et pour moi surtout de bosser avec quelqu’un d’autre. Alix, pour le coup, bosse avec d’autres gens même si elle est à l’origine de la musique de son projet. Je bosse tout seul depuis longtemps. Du coup, de l’avoir rencontrée ça m’a fait du bien, de pouvoir échanger. J’échange sur plein de d’autres sujets avec les gens avec qui je travaille mais pas sur la musique. Là c’est vrai que c’est cool.

LFB : Justement, il n’y a pas que la musique. Tu fais partie d’un collectif artistique nommé « Cela » que tu as cofondé en même temps que ton projet Jumo. Comment les deux projets interagissent entre eux ?  Se nourrissent-ils mutuellement ?

Jumo : Oui, déjà ils ont grandi ensemble. Jumo a grandi un peu plus vite – à son petit niveau mais niveau quand même – que le collectif. J’ai vite fait le lien entre mon projet et ce qu’on pouvait faire avec le collectif. Pourquoi on ne mettrait pas ça au service de mon projet ? Déjà ça nous fait gagner du temps car ce sont des trucs que l’on allait faire de toute façon.

Et puis cela semblait évident, jusqu’à il y a peu de temps, le collectif faisait absolument tout sur mon projet : les covers les photos, les clips, même la scéno. On projetait des vidéos en live. Tout ça c’était fait avec le collectif.

Inversement quand mon projet a commencé à prendre, j’en ai toujours profité pour mettre en avant ce que l’on faisait avec le collectif. Oui on se nourrit dans les deux sens. C’est certain.

LFB : Tu as un intérêt pour les installations plastiques. Il est vrai qu’avec la musique ça a un sens de créer un tout. Tu as des projets en ce moment ?

Jumo : Oui et du coup c’est avec le collectif, je ne fais pas ça tout seul. En fait, on a beaucoup plus d’opportunités avec le collectif que pour la musique avec Jumo. D’ailleurs on part en résidence la semaine prochaine en Normandie pendant deux semaines. On est en train de mettre en place une performance, une scénographie avec des automates qui gèrent de la lumière et de la danse. Si tout se passe bien, malgré le Covid, on aura une représentation fin septembre. Ensuite on enchaîne aussi sur des choses à Nantes. Là on aura des installations autonomes, des expositions. Je ne peux pas trop en parler car Il n’y a pas encore de communications officielles. Mais, oui sur ces projets ça avance.

LFB : Pour conclure, que peut-on te souhaiter ?

Jumo : De l’activités en termes de concerts, de choses comme ça. Même si c’est la vie, c’est quand même difficile de sortir un album à un moment où tu ne peux pas jouer. J’avoue que c’est une frustration. J’espère que l’album existera quand même et que les gens l’auront vu passer malgré la situation. On ne sait pas trop ce que ça va donner si à la rentrée on ne peut toujours pas jouer. Il va falloir faire autre chose – repartir, recommencer – et attendre la reprise.

Là, donc, souhaitez moi des concerts ! Comme pour tout le monde d’ailleurs !
Le tout petit concert que j’ai fait la semaine dernière c’était incroyable, un vrai plaisir.