DEGAGE : « On se laisse porter là où la musique nous emmène »

A l’occasion de la sortie de leur premier EP, on a eu le plaisir de discuter avec DEGAGE afin de découvrir le groupe un peu plus en profondeur. Ils nous racontent leurs racines, leurs influences, leur vision du groupe aujourd’hui et leur besoin de liberté.

DEGAGE

LFB : Salut Léo, salut Mat, je vais d’abord vous laisser vous présenter, quelle est votre place au sein de DEGAGE ?

Léo : Yes, alors moi dans le groupe je tiens la basse ainsi que le clavier basse, je participe également aux chœurs puisqu’il faut savoir que dans le groupe on chante tous, donc voilà !

Mat : Moi je suis aux synthés et à la guitare, on va dire « deuxième guitare » puisque c’est plutôt le chanteur (Chuck) qui tient la lead. Personnellement je m’occupe plus de tout ce qui est composition, arrangements, studio, tout ce qui touche vraiment au son.

LFB : Tu es donc beaucoup axé sur l’enregistrement, la MAO (musique assistée par ordinateur). Tu es en quelque sorte l’ingé son du groupe ?

Mat : En quelque sorte effectivement, là par exemple, l’EP a été enregistré chez moi. On a tous participé à la phase d’arrangements et de réalisation, mais de manière générale, tout ça se passe plutôt chez moi. Par la suite je me suis occupé de faire un pré-mix de l’EP.

Léo : Pour le live aussi ! On a développé un tout nouveau live avec cet EP. On a réarrangé beaucoup de morceaux en live pour le live. Mat s’est beaucoup chargé de ça aussi.

LFB : Votre groupe s’est construit autour d’une amitié forte, et cela se ressent. Pouvez-vous nous raconter brièvement comment DEGAGE est né ?

Pochette de l’EP

Mathéo : Tout à fait ! Chuck et Max se connaissent depuis l’enfance, ils sont les deux fondateurs du groupe. Max est le batteur et Chuck le chanteur. D’ailleurs, la majorité des textes sont écrits par Chuck, mais Max participe aussi activement à l’écriture des chansons.

Léo : Durant toute leur adolescence et bien plus tard, ils se retrouvaient tous les ans à la Route du Rock, à Saint-Malo. Ils ne rataient jamais l’évènement ! Et puis, lors d’une édition de ce festival (c’est d’ailleurs l’année où Max a pris la photo du fameux plongeoir de la plage Bon Secours) ils se sont dit qu’il fallait monter un groupe, et que ce groupe serait DEGAGE. Tout est parti de là !

LFB : Justement, j’avais lu quelque part que le nom du groupe, malgré son ton vindicatif au premier abord, est en fait une invitation à dégager ses émotions ?

Léo : En effet, il faut prendre le nom du groupe à contre-pied, il est en réalité très bienveillant ! On s’en rend compte en écoutant l’EP.

LFB : Et donc, vous vous êtes greffé au projet par la suite ? Comment cela s’est-il fait ?

Mat : Et bien pour ma part c’était assez inattendu ! (rires) Léo et moi faisions partie d’autres projets. Chuck et Max, qui avaient dégoté un concert, m’ont appelé la veille au soir pour me proposer de les accompagner sur scène ! On a répété toute la nuit, c’était un superbe moment de découverte passé avec de belles personnes ! J’en garde vraiment un très bon souvenir. Le concert en question s’est vraiment très bien passé, c’était assez génial, nous avons donc décidé de poursuivre l’aventure ensemble !

Léo : Puis je les ai rejoint quelques mois plus tard. Il faut dire qu’à Reims tous les musiciens se connaissent un peu, donc on se connaissait sans se connaître. Je les avais déjà vus plusieurs fois en concert et un jour, Mat est venu me voir pour me proposer d’intégrer DEGAGE. J’ai directement accepté !

Mat : Initialement c’était mon frère qui tenait la basse au sein du groupe ! Un jour il est parti en Espagne pour y développer son jeu de guitare classique, donc c’est Léo qui l’a remplacé.

LFB : Vous m’avez l’air d’être des musiciens assez hyperactifs, vous avez d’autres projets à côté de DEGAGE ?

Léo : Oui ! En ce moment avec Mat on monte un live avec une autre formation qui s’appelle Amare,qui est une chanteuse-musicienne rémoise aussi. J’ai eu énormément de projets avant DEGAGE !

Mat : C’est vrai qu’on a pas mal d’autres petits projets à côté. Avec Léo on monte également quelques morceaux plus Ambiant. Moi en solo je compose beaucoup de musique électronique, puis je joue aussi dans Rouge Congo (ancien groupe de Ian Caulfield) et Buvette et enfin j’accompagne P.R2B plus sur Paris.

LFB : De bons CV en somme ! J’imagine que ça enrichi beaucoup le son du groupe ?

Mat : Forcément oui ! Lorsque j’ai rejoins DEGAGE je faisais partie de quelque chose comme huit groupes ! Ça m’a vraiment rodé. Je passais ma vie à faire de la musique ! C’était pour la plupart des petits projets, on jouait beaucoup dans les bars, on faisait quelques petites salles… Ça ne m’a certes pas rapporté beaucoup d’argent, mais ça m’a apporté énormément d’expérience ! J’ai pu tenir la basse, les claviers, la batterie, j’ai aussi fait des DJ Set ! J’en suis même arrivé à jouer dans un groupe de Punk ! On jouait dans des espèces de squats avec un guitariste qui ne savait pas réellement jouer de guitare ! (rires)

LFB : Justement, avec DEGAGE, vous définissez vous-même votre style d’Océanique Pop. On sait l’influence que la scène australienne a pu avoir sur vous, mais malgré ça, vous ne tombez jamais dans un pastiche de Tame Impala.

Mat : C’est vrai qu’au début, le groupe qui nous a le plus donné envie d’aller de l’avant, c’est Tame Impala, il se trouve que tous les quatre partagions ce même amour pour la musique de Connan Mockasin, Mac DeMarco ou encore King Gizzard ! Kevin Parker m’a vraiment mis une claque, mais j’en écoute beaucoup moins maintenant. Lorsque l’on compose ensemble, on ne se force jamais à aller dans telle ou telle direction, on se laisse beaucoup porter par là où la musique nous emmène. Les arrangements sont faits en groupe et chacun se laisse guider par ce que la musique peut proposer d’elle-même.

LFB : Vous ne voulez pas tomber dans un genre et vous y enfermer ?

Mat : Non surtout pas ! Je pense que c’est un constat qu’on fait, pour pouvoir « présenter notre musique ». Notre envie c’est de ne pas se donner de frontières, on évite le plus possible les clivages !

LFB : Il y a effectivement de l’éclectisme dans vos morceaux, l’EP nous emmène vers différents horizons, on pense par exemple à Victoire ou Je glisse qui s’éloignent beaucoup de ces influences.

Mat : Complètement ! Victoire est beaucoup plus « Rock autoroute », tout est très droit, très efficace et ça nous correspond aussi super bien, on adore ça ! Pour Je glisse, on s’est vraiment éloigné de cette étiquette en préférant utiliser des boites à rythme, dans un registre presque Chill-Out.

LFB : Sur votre chaine Youtube, vous aviez partagé il y a bientôt ans deux morceaux enregistrés lors d’une Live Session, Réveille-toi et Festival. Je trouve en revanche que dans ces deux morceaux, on est en plein dans Currents de Tame Impala, notamment peut-être dans l’utilisation de filtres et dans les rythmes. On ne retrouve pas ces morceaux dans l’EP, vous avez choisi de les évincer justement pour laisser libre-court à votre identité propre ?

Léo : Pas spécialement, pour ces deux morceaux, il se trouve qu’ils fonctionnent très bien en live, mais nous n’arrivions pas à les faire sonner aussi bien en version studio. Du moins pas aussi bien que d’autres pistes qui se trouvent aujourd’hui sur le disque. Le choix des titres de l’EP s’est vraiment fait naturellement, nous avions enregistré pas mal d’autres morceaux et certains fonctionnaient peut-être moins bien entre eux. Très vite nous nous sommes dit que cela serait ces six titres là !

LFB: On peut donc s’attendre à trouver sur un potentiel prochain EP ou album, tout autre chose ?

Mat : Je ne pense pas que ce premier EP nous fixe dans une ligne directrice rigide. On ne se met pas de barrières, cela s’entend déjà sur ces six morceaux. Certains sont très calmes, très pop, d’autres au contraire sont assez énervés. Je sais qu’on se laissera guider par de nouvelles inspirations et qu’encore une fois, on amènera notre musique où elle semble vouloir aller ! Je ne crois pas trop à l’artiste enfermé dans un style, avec DEGAGE, nous sommes vraiment dans la démarche de se faire plaisir, les morceaux seront pensés et enregistrés dans le style que l’on voudra faire à ce moment-là, à l’instant T, je ne pense vraiment pas qu’on finira par s’enfermer nous-même.

LFB : Les morceaux de cet EP ont-ils été écrits et développés en live, ou en studio ?

Léo : En studio ! Il faut savoir qu’avant la crise du COVID, cela faisait un an que nous ne faisions que des concerts. Nous ne nous arrêtions plus, jusqu’à réussir à faire de gros festivals  ! Puis voilà, arrêt soudain et forcé. Avec le recul, ça nous a finalement permis de se poser sur le fait de poser nos morceaux sur album. Malgré ça, les titres de l’EP sont issus de nos compositions les plus récentes. Il faut savoir qu’avant de les enregistrer, nous ne les avions joués qu’une seule fois tous ensemble en concert !

LFB : Un mal pour un bien donc ?

Léo : Oui en effet. Avant ça nous avons tourné pendant un an avec un seul morceau enregistré et clippé, Javel, c’est vrai qu’au bout d’un moment le besoin et l’envie de sortir un disque se faisait de plus en plus sentir !

Mat : Au bout de deux ans quoi ! (rires)

Léo : On a dû travailler à distance pendant les confinements successifs,. Cela nous a permis de vraiment développer les morceaux de manière plus posée. Dès lors que les mesures se sont assouplies, nous avons pu enfin nous retrouver lors de sessions live pour travailler les morceaux en les jouant, cette fois dans l’optique de les enregistrer. On a eu un an et demi pour écrire un EP, c’était bienvenu !

Mat : Ils ont été construits de choses qui avaient été trouvées pendant cette période intensive de concerts ! Il y a des morceaux comme Victoire que l’on a écrit vraiment tous ensemble, du début à la fin, a contrario, il y a Saint-Malo, que nous n’avons presque jamais jouée ensemble hormis lors des sessions de studio ! Chaque titre a été élaboré avec un processus de travail vraiment différent !

LFB : Malgré tout ça, on ressent vraiment une pleine énergie dans vos morceaux, tous sont taillés pour le live, ça doit être difficile de retranscrire cette énergie sans le contexte live ?

Léo : Oui et non. La finalité d’un morceau, ça reste quand on le joue à quatre justement. Même si Chuck ou Mat nous apportaient parfois des compositions entières, c’est vraiment lorsque l’on se retrouve ensemble pour les jouer, en concert ou en répétition, que la musique prend tout son sens et son énergie, que quelque chose se passe.

Mat : Mise à part Saint-Malo, on est vraiment repassés sur chaque morceau en répétition pour finir de le développer et trouver les dernières idées d’arrangement !

LFB : On peut donc supposer que s’il ne s’était pas passé tout ça, on n’aurait certainement pas encore eu la chance de pouvoir écouter le premier EP de Degage ?

Mat : Très certainement ! (rires) En tout cas il n’aurait pas du tout été comme il est ! C’est vrai qu’à côté du groupe on a tous nos projets, des vies bien remplies. Pour le coup, je n’avais jamais travaillé sur un quelque chose d’autant abouti ! Rien n’a été laissé au hasard, le moindre EQ, les delays, tout ça a été travaillé dans les moindres détails. Nous n’aurions pas pu passer autant de temps dessus sans ces évènements !

DEGAGE en concert

LFB : Et donc, maintenant que les choses reviennent enfin à la normale, vous avez pu reprendre les concerts, avec maintenant quelque chose de concret à défendre !

Mat : Ça nous a vraiment fait beaucoup de bien de retrouver le public, de nous retrouver nous ! Comme tu l’as dit plus haut, DEGAGE est un groupe de concerts. Tout à débuté avec un concert et à chaque fois l’élément déclencheur a été un concert ! Nous sommes très heureux d’avoir pu sortir un EP, mais ça n’a jamais été la finalité ! Le meilleurs moyen de découvrir DEGAGE c’est de nous voir en live. Ça devenait difficile par moment car même les rapports humains dans le groupe ont fini par être déséquilibrés, sans les concerts. Il nous faut ça pour que DEGAGE tourne bien dans nos têtes ! Personnellement je devenais fou à rester enfermé dans mon studio, à écrire des chansons sans pouvoir les sortir ni les jouer, ça n’avait plus de sens ! Nous voilà remis sur les rails !

LFB : Vous continuez de jouer principalement sur Reims et ses alentours, à quand l’Australie ?

(rires)

Mat : Il faut savoir que nous n’avons pas encore de booker, c’est donc à nous de trouver nos dates. C’est beaucoup de travail mais effectivement, nous aimerions aller jouer à tant d’endroits ! Notre premier but avec DEGAGE reste évidemment de faire la Route de Rock, là la boucle sera bouclée ! Puis après effectivement, pourquoi pas rêver à une première partie pour Tame Impala du coup !

Léo : Non plutôt Tame Impala en première partie de DEGAGE ! (rires)

LFB : En parlant de ça, vous construisez justement votre équipe petit à petit, vous vous sentez bien entourés à Reims ?

Léo : C’est vrai que nous avons dû faire quelques campagnes de recherche pour trouver les personnes qui pourraient nous permettre de porter le projet un peu plus loin ! Reims a une scène musicale très riche et on ne peut que se sentir bien entourés ici. Par exemple, L’EP a été mixé par John Attali qui est le cofondateur de notre label (Attitude) ainsi que cofondateur de Rouge Congo ! Malgré ça, on ne s’enferme pas dans notre ville d’origine. Pour le contre-exemple, le mastering a été fait aux Studios Globe Audio à Bordeaux.

LFB : Tous ces endroits restent assez éloignés de l’océan, pourtant force est de constater que c’est un thème récurrent dans votre musique, que l’on peut même retrouver dans certaines sonorités. Tout ça s’est aussi fait naturellement ?

Léo : Je pense que c’est un tout, puis le groupe est né sur une plage ! C’est vrai que l’esthétique globale de notre Océanique Pop appelle à des sonorités plus fluides que rigides.

Mat : On peut retrouver un champ lexical de l’eau dans plusieurs chansons, notamment Vagues, mais encore une fois ce n’est pas une contrainte que l’on s’est donné, on laisse les compos aller vers ce qu’elles veulent, vers ce que l’Art décide et c’est donc venu comme ça !

LFB : Vous parlez souvent de l’Art pour l’Art, donc d’une certaine manière la forme qui vient primer sur le fond. Malgré ça, vous avez choisi de vous passer de la musicalité de l’anglais pour nous raconter des choses dans la langue de Molière.

Léo : Je vais tenter de te répondre pour Chuck ! Les textes se rapportent à des moments de vie, de partage… Ils sont parfois écrits sur l’instant mais sont nourris d’énormément de choses.

Mat : Pour ma part je m’attarde assez peu sur les textes, mais Chuck a des choses à dire, à faire sortir de sa tête. Je pense qu’il est plus à l’aise en français qu’en anglais pour ça. Moi je trouve ça super ! Parfois le français est un peu kitsch quand il est mis en chanson, alors qu’ici je trouve que ça colle vraiment bien à notre esthétique. Bravo à Chuck pour ça !

LFB : C’est un parti-prit assez osé puisque ce qui est livré dans les textes est directement saisi par l’auditeur francophone, qui est pour le moment votre principal public. Malgré ça, il persiste un côté très onirique avec une grande liberté d’interprétation dans les textes de DEGAGE.

Mat : Effectivement. La majorité des auditeurs francophone laissent de côté le sens d’un texte écrit en anglais. Hors comme je l’ai dis, Chuck a des choses à exprimer, à partager, d’où ce choix, je pense qu’il ne pourrait le faire en anglais ! Pour la petite anecdote, le seul passage chanté en anglais sur l’EP, dans Saint-Malo, c’est du yaourt ! (rires) Il l’avait chantonné sur une démo, en cherchant une mélodie pour le texte. Arrivé au moment de l’enregistrement au studio, on l’a poussé à le garder ! On trouvait ça génial, pour le coup, pleinement axé sur la forme, la mélodie et les rythmes, l’Art pour l’Art !

Léo : C’est vrai qu’il y a eu ce moment marrant au studio où on a prit le parti de garder ça sur les versions finales. On se disait que ça fonctionnait tellement bien sur la démo qu’il fallait prendre le risque !

LFB : Vous me parliez tout à l’heure du premier morceau que vous avez enregistré, Javel, qui est beaucoup plus Rock, plus sec, pourquoi cette évolution dans les sonorités ?

Mat : Je pense que c’est notre amour pour la recherche de textures, d’effets à apporter sur une voix ou une guitare qui nous a poussé vers une musique plus Pop ou Indé. Le Rock a ses codes, on a voulu les contourner pour réellement laisser libre-court à nos envies, notre imagination, notre curiosité ! Travailler les sons, les déstructurer, ajouter des échos, des réverbérations, tout ça nous fait vraiment kiffer, on voulait aller plus loin !

Léo : Encore une fois ça s’est fait naturellement.

Mat : Nous n’avons pas voulu changer nos sonorités, c’est plutôt nos habitudes de composition qui ont fait évoluer notre son.

LFB : Dès les premières secondes j’ai senti que vous m’emmeniez dans quelque chose d’assez atypique.

Mat : C’est drôle de nous parler des premières secondes de l’EP, parce que cette petite introduction n’en est pas une ! Ce n’est même pas DEGAGE qui joue. C’est en fait Léo Blomov, qui venait enregistrer le solo de guitare sur L’instant, qui en arrivant au studio a sorti sa guitare et a commencé a jouer tout en chantonnant l’air du morceau. Je l’ai enregistré et puis j’ai passé ça dans un vieux lecteur cassette 4 pistes, c’est ça qui donne le grain et la modulation sur la voix. On a trouvé ça top, tout ça partait d’une blague !

LFB : Pour le mot de la fin, trois dernières petites questions : le meilleur conseil qu’on vous ai donné ?

Mat : Je ne pense pas à un conseil en particulier. Mais je tiens à dire que Clément (Timsit) et John (Attali) sont remplis de bons conseils ! Ils ont un background musical très dense et sont toujours là pour nous quand le doute se fait sentir !

Léo : Tout à fait d’accord ! Et puis, ils nous laissent une totale liberté ! De plus ils essayent toujours de passer nous voir en résidences, en concerts. Dès qu’ils peuvent, ils viennent nous donner des conseils qui sont toujours très avisés. On les remercie vraiment pour tout ça !

LFB : Le pire conseil ?

Mat : Je pense que c’est quelques temps après la sortie de Javel, quand on commençait à explorer des horizons plus Pop, quelqu’un m’avait dit qu’il ne fallait surtout pas que DEGAGE sorte du Rock pour se mettre à la Pop, on l’a quand même fait et quand je vois le résultat, je suis très fier d’avoir réussi, tous, à aller là où on avait réellement envie d’aller !

LFB : Votre conseil que vous auriez aimé vous donner à vous-même, il y a quelques années ? A un musicien qui cherche à se faire entendre ?

Mat : Ne jamais rien lâcher ! C’est un milieu compliqué, alors il faut tout donner, y aller à fond ! Mais le plus important, c’est d’y aller avec le cœur !

Léo : Et aussi s’écouter, faire ce qu’on a réellement envie de faire et s’en donner les moyens !

Mat : Et le faire avec ses potes ! C’est encore mieux !

Pour regarder le nouveau clip de DEGAGE :

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