Grandma’s Ashes: « c’est l’image d’une sororité et d’un mélange des genres »

Si vous êtes des habitués des scènes rock parisiennes, c’est impossible que vous les ayez loupées. Un nom qui interpelle, une attitude badass et un son dark inimitable, elles créent toujours l’évènement et rameutent les foules. Grandma’s Ashes s’envole enfin et se répand grâce à la sortie de son premier EP annoncé pour début janvier. Un groupe qui transpire la complicité, et qui entre deux fous rires partage ses réflexions sur l’industrie musicale et le futur de leur son.

LFB: Hello les filles ! Tout d’abord on est absolument ravies d’être là, on vous a déjà vu plusieurs fois en concert est ça fait ultra plaisir de voir l’aboutissement de tout ce travail! La première fois, on vous a présenté à moi comme « un concert de stoner vener avec des meufs qui défoncent. Elles s’appellent Grandma’s ashes ». Ça donne envie! C’est quoi l’histoire derrière ce nom?

Eva: Alors c’est un nom qu’on a trouvé avec Myriam avant l’arrivée d’Edith, et je crois que c’est un peu ce qui a décidé ton arrivée non?

Edith: Mais oui je l’ai trouvé trop stylé!

Eva: Sur un site de musique on cherchait une batteuse. Et toi Edith tu nous as dit que tu avais le choix entre plusieurs groupes, tu as vu le nom et cliqué. On cherchait un nom avec un jeu de mots, ou un truc qui fait rire un peu jaune, de cynique. ça tournait beaucoup autour de figures féminines. On voulait l’appeler Lucy’s Fur au début. Puis on a pensé à Grandma’s Ashes, on a beaucoup réfléchi et mais il est revenu à chaque fois. 

LFB: Vous êtes connues, pour le moment, grâce à vos  concerts et le Covid a malheureusement interrompu votre tournée dans toute la France. Comment vous avez vécu cette pause dans votre programme et d’être éloignée de la scène tout ce temps?

Edith: C’est vrai que c’est un peu ce qui nous motivait à composer, et finalement on l’a trouvé quand même. Pendant le premier confinement on s’est envoyé des petites maquettes et on a réussi à composer différemment, à se renouveler. C’est plus un challenge qu’une barrière.

Myriam: C’est sûr que maintenant on compose très différemment. On prend plus de temps afin d’avoir du recul sur les morceaux avant de les jouer directement en live, ce qui doit donner un son plus mature. Mais d’un autre côté, le fait de ne pas jouer devant un public ça manque! Surtout le fait de ne pas avoir de contact direct avec les gens… On essaye via les réseaux mais ce n’est pas la même chose quand même.

Eva: Au niveau de l’énergie et du challenge ça n’a rien à voir. Avant on se disait: on bosse un set pour le mettre en scène devant plein de gens. On devait tout mettre en oeuvre pour ne pas appuyer sur des pédales et retourner à l’autre bout de la scène pour chanter… Là on a juste à les enregistrer! En ce moment j’ai en tête que des compos super lentes, super pop, que des ballades parce que de toute façon on va les faire en mode live acoustique confiné (rires)

Myriam: Et aussi j’écoute que du gros métal chez moi afin de retrouver l’énergie!

Edith: Quand a eu le Trabendo cet été après une longue période d’arrêt, l’émotion était d’autant plus forte! On faisait le concert et après on ne savait pas ce qui allait se passer… Ça crée un shot d’énergie. Perso, j’ai jamais ressenti ça alors que ça fait trois ans qu’on jouait sur scène. Il était 20h, tout le monde était déjà bourré, c’était dingue le frisson qu’on a eu!

LFB: Pour votre premier EP vous avez choisi de vous représenter telles les trois Parques, des divinités romaines maitresses de la destinée humaine. Quel est l’histoire derrière ce choix et quel est le rôle que vous tenez chacune d’entre vous? 

Eva: On a fait un concert, il y a un an et demi de ça, et il y a eu une chronique de quelqu’un du public qu’on ne connaissait pas du tout qui nous comparait aux trois Parques. On trouvait ça très flatteur, et il nous assignait des rôles plutôt justes: Eva a le rouet qui balance des mélodies et lance la chanson, Myriam qui dévide le fil avec ses riffs, et Edith qui coupe le fil avec sa frappe. Et plus on y repensait, plus on trouvait ça super classe et plutôt bien pensé.

Myriam: En plus on a pu faire un parallèle entre ce qui se passe sur scène entre nous trois et aux textes que l’on écrit. Comme tu l’as dit les trois Parques sont les maitresses de la destinée humaine et nous c’est un peu ce qu’on fait quand on écrit des chansons. Il y a toujours des personnages à qui on fait subir plein de choses mauvaises en général. Comme un pauvre marin qu’on tue au final (rires). On est les trois maitresses de notre propre univers dans chacune de nos chansons.

Edith: Et c’est une métaphore de la narration, le début, la fin…

LFB: On a eu la chance d’écouter l’EP en avant-première, félicitations déjà! Pour teaser un peu, il est aussi brutal qu’élégant, le son est lourd mais avec de vraies envolées mélodiques. Du bon gros stoner de sorcières. Mais ce ne serait pas lui rendre hommage que le de limiter à ça puisqu’il est bourré d’inspirations plus jazz ou métal. Comment définiriez-vous le son de Grandma’s Ashes? Quelles sont vos inspirations? 

Edith: On écoute toutes les trois des choses extrêmement différentes et c’est ce qui ressort sur cet EP.

Myriam: En effet, notre playlist va de Drake à Gojira, de la trappe au rock classique et au métal. On a des influences un peu jazz aussi, cachées. C’est un peu notre côté « jam », notre vision un peu libre du jazz. Eva ramène beaucoup de pop sur les mélodies aussi.

Eva: On aime bien ne pas se limiter au genre stoner en faite. Et le mot « progressif » est pas mal du fait de nos structures un peu alambiquées, et de toutes nos influences, sans être trop restrictif.

Crédits: non-deux-non

LFB: Et ce côté jam, c’est comme ça que vous composez? 

Eva: On compose toujours en repet, quelqu’un qui a une idée, un truc qu’elle a bossé, ou une envie de parler de tel sujet, puis on jam. Ou des fois c’est au cours d’une discussion, quelqu’un se met à gratouiller un truc, ou Edith veut essayer quelque chose à la batterie. Des fois c’est juste pour rigoler et puis ensuite on se laisse emporter et on trouve ça super! 

Edith: On est beaucoup dans l’écoute, on ne me dit jamais « la batterie doit être comme ça » mais « oh c’est cool! ». On enregistre beaucoup aussi et il y a toujours quelqu’un qui va réagir. Je peux juste faire une cloche, et Eva va sortir un basse géniale, puis on fait le point et on structure.

LFB: On a vraiment l’impression que vous êtes toutes sur un plan d’égalité sur la composition, sans leader pour dire « toi faudrait que tu fasses ça »

Myriam: C’est vrai qu’on est toujours d’accord en général, il a jamais de gros débats!

Edith: Et puis on est incapables de se dire qu’on va composer solos! C’est moins intéressant, et bien moins riche… 

Eva: On a des influences tellement diverses, ça se ressentirait tellement si c’était seulement une, ou deux, qui composaient le morceau. La patte de la troisième s’entendrait pas. 

Edith: Oui, et on se laisse de la place aussi. Si l’une dit « je vois vraiment la chanson comme ça », on l’écoute! 

Eva: On essaye de vraiment pas trop faire intervenir les égos et de voir ce qui sert la chanson. Et ça finit avec des chansons sur lesquelles on est d’accord toutes les trois

LFB: Parlons un peu du single Daddy Issues. C’est quoi que l’histoire que vous avez voulu raconter exactement…?

Eva: Tu es le premier média à qui en parle, c’est une exclue! C’est une chanson sur laquelle on a reçu beaucoup de questions de proches, beaucoup sont venus me voir me dire « ça va? tu veux en parler? »

Edith: Surtout qu’Eva c’est une drama queen (rires)

Eva: C’est beaucoup moins terrible que ce que ça en à l’air. La chanson parle de la séparation de mes parents, qui est arrivée quand j’étais toute petite. Le break de la chanson est composé autour d’une ligne baroque de Music for a While d’Henry Purcell, une chanson qui a ponctué le divorce de mes parents. Ils l’ont chanté ensemble pour mon baptême juste avant de se séparer. Ça faisait très longtemps que j’avais envie d’en parler, même avant Grandma’s, afin d’exorciser ce moment. C’est plus du tout un traumatisme hein, je l’ai réglé en psychothérapie. (rires) C’est un de nos premiers morceaux, qu’on a beaaaaucoup fait évoluer depuis. 

LFB: Vous avez tourné votre premier clip pour Daddy Issues, l’histoire est aussi dérangeante qu’absurde, comment vous est venue l’idée? Comment s’est déroulée cette expérience?

Myriam: C’est un ami qui m’a dit: « vous ne voulez pas faire un truc avec un corbillard? ça vous irait super bien! ». Je suis arrivée du coup avec un corbillard vintage, super beau, celui qu’on voit dans le clip. On s’est quand même demandé ce qu’on allait en faire, mais on ne voulait pas un truc cliché. Du coup pourquoi pas aller à la plage? En faite avant de tourner le clip on savait pas vraiment ce qu’on allait faire là bas… On a pris des bouées, des ballons, et on a vu sur place.

Edith: Le réalisateur était en mode « oui alors vous pourriez vous enduire de crème solaire, et faire comme si vous bruliez au soleil ». On était parti dans un road movie avec un vampire. On ne savait même plus qui c’était le mec dans le corbillard, si c’était notre frère, notre père… (rires).

Eva: Ce qui est cool c’est qu’il y a plein d’interprétations. On m’a demandé si c’était les derniers jours de quelqu’un qui a un cancer… C’est hardcore! On a eu des trucs super glauques, et des trucs super cools. (rires)

Myriam: Du coup c’était de la totale improvisation sur la plage, on avait 20 minutes à cause du coucher du soleil alors on a joué comme des gosses! 

Eva: Le réalisateur a super bien dynamisé la séquence, c’est violent et en même temps drôle, on a une pinata… Impro aussi sur les cendres ! On voulait faire une fin à la The Big Lebowsky, et puis bon on s’est dit on verra, c’était pour la joke. Et en faite on a fait un premier lancé de cendres qui a atterri sur Myriam. On s’est retourné et elle était en train de s’étouffer! On a fait un vrai Big Lebowsky sans faire exprès. (rires)

LFB: Vous êtes tout autant dramatiques que dotée d’une bonne grosse dose d’humour, c’est ce qui vous empêche de sombrer dans trop de gravité?

Eva: Pour ma part, étant super dramatique, quand j’écris un texte j’essaye de démystifier un peu ça par pudeur déjà. Rien que le titre de Daddy Issues, c’est pour le tourner un peu en ridicule alors que c’est un sujet qui m’est très cher.

Edith: Dans les artistes qui m’inspirent il y a St. Vincent, elle a une façon hyper ironique, très lointaine d’elle de raconter les histoires. Une forme d’universalité. J’ai peur du pathétique aussi. ça rend plus solitaire que de vouloir partager une émotion. Il y a une forme d’isolement.

Myriam: J’ai toujours beaucoup de recul dans ma vie, prendre le temps de réfléchir, pour s’éloigner. 

Eva: On veut de l’universalité dans ce qu’on raconte! Par exemple dans Fiona de l’EP, on parle de la princesse Fiona de Shrek. On parle de notre image féminine quoi! Moi on reproche souvent d’être une grande gueule, donc un dragon ou une ogresse. Alors que non, je veux juste m’exprimer et pas être timide ou castratrice. Donc au final on est comme Fiona, mi princesse mi ogresse. On veut en parler avec humour pour qu’on puisse s’identifier. 

Edith: ça me donne aussi envie de faire un rapprochement avec la littérature. Quand on parle de littérature « féminine » on la relie toujours à une littérature où les femmes expriment leurs sentiments ou les problème de famille. Alors que non, qu’il n’y a pas UNE littérature « féminine ». Et pourtant, si on est trop dans l’affect, on trouve toujours le moyen de nous le reprocher, notre musique devient forcément « un truc de femme ».

LFB: C’est justement quelque chose que vous ne voudriez pas que l’on dise de vous? 

Myriam: Non parce déjà ça n’existe pas et ça ne devrait pas exister cette appellation de « rock de filles ». Je comprends pas que quand on voit trois nanas, on n’écoute même pas ce qu’elles font et immédiatement on imagine du punk un peu simpliste avec du rock qui crie. J’ai rien contre ce genre de musique, mais c’est pas parce qu’on est des meufs qu’on est obligées de faire ce style. En 2020 on peut faire plus que juste dire « on peut monter sur scène et être rock n’ roll ». 

Eva: Oui maintenant qu’on a le droit et réussi à monter sur scène, on veut montrer vraiment ce qu’on sait faire. 

Edith: Un jour à la fin d’un concert il y un mec qui est venu me voir en me disant « ça se voit que c’est fait par des filles parce que c’est du rock plus tendre, plus sensible. ». Comme si les hommes faisaient forcément un truc plus « physique ».

Eva: Même venant d’auditrices féminines on a entendu que c’était « féminin » parce que ça se baladait, que c’était plus doux. Du coup on est allé en repet et on s’est dit qu’on allait composer le truc plus truc crade possible.

Edith: Et puis il y a plein de mecs qui font des envolées lyriques aussi…

LFB: Ba Muse, les Strokes, le métal symphonique…

Edith: Ba oui ça veut rien dire!

LFB: Du coup, désolée de vous poser la question mais le sujet me semble particulièrement important. Mediapart a sorti récemment un article sur la violence de l’industrie de la musique envers les femmes. Vous êtes aussi un des très rares groupe de rock composés de musiciennes. En vient un peu cette interrogation: c’est quoi pour vous d’être des musiciennes dans l’univers du rock?

Edith: Quand je vois l’article, je me dis qu’on a eu de la chance. On est super bien entourées, soutenues, on a jamais eu de gros problèmes. Solidarité à toutes les victimes.

Myriam: Et puis on est un peu introverties, on reste beaucoup entre nous trois. Même en festival on discute avec les gens mais on a jamais eu à diner avec des mecs en fin de soirée. Et en général on commence à parler en fin de concert donc ils ont déjà une vision de nous sur scène et je pense que ça change leur regard. On est sous-estimées avant, et comme la musique prime après on a plus des questions techniques sur notre matériel (rires). On est plus des filles, on est des musiciennes.

Edith: Et puis on est dans un label géré par des femmes, notre agence de presse aussi…

Myriam: Oui, en lisant l’enquête je me suis rendue compte qu’en travaillant avec des femmes on a jamais eu à avoir un supérieur hiérarchique qui peut avoir une emprise sur nous comme ça a pu être le cas dans l’enquête. Les relations sont beaucoup plus saines. Je n’ai jamais vécu ça mais j’ai été plusieurs fois témoin de mecs un peu influents qui se jettent sur la petite stagiaire, c’est dégueulasse.

LFB: C’est un peu triste du coup de se dire que pour éviter ce genre de choses on est presque obligées de travailler entre femmes.

Edith: Totalement, même si c’était absolument pas voulu! 

Eva: Oui, même le fait d’être trois filles dans le groupe c’était pas voulu! On ne veut pas rester entre filles, notre entourage masculin est très bienveillant.

Myriam: Oui ce sont des musiciens, des ingés sons, et quand on parle de choses plus grandes et intéressantes que juste les questions du sexe, on réussit à mettre de côté les comportements un peu plus stupides. 

Eva: On a eu très peu d’éducation à faire en faite. Mise à part des remarques un peu sexistes, pas méchantes, mais bon, ils se remettent sans soucis en question. 

LFB: Même au niveau de votre public! J’ai pu le voir, quand ils venaient vous parler à la fin des concerts c’est parce qu’ils étaient vraiment intéressés par votre son et votre technique.

Eva: C’est génial ce lien avec le public. Quand on a commencé à tourner je me suis posé la question, est ce que ça allait devenir le fan club « idoles » avec pour chaque mec la brune, la rousse, la châtain. Et au final non c’est des questions de matos et sur nos influences!

Edith: Il y a des mecs quand même qui nous envoient des messages en mode « je veux vous programmer là » et si on répond pas nous renvoie des commentaires « pourquoi vous répondez pas? ». Souvent des mecs qui fétichisent des trucs parce qu’on est des meufs. Ils veulent faire des soirées qu’avec des meufs. Eux ça les fait kiffer, ils sont seuls entourés de nanas. 

Eva: Moi ça me dérange quand ça devient « soirée meufs, on mélange tous les genres ». Je le ressens comme si on n’était pas des musiciennes mais juste des femmes. Au lieu de faire une soirée thématique de genre musical! Comme si c’était un style musical d’être une meuf.

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LFB: Surtout que je pense que certains sont vraiment animés de bonnes attentions féministes, que c’est pour donner de la visibilité à « la Fâmme ». 

Eva: Totalement, pour beaucoup c’est juste énormément de maladresses. Et quand on leur dit « on aurait préféré que tu t’adresses à nous de cette manière » ils comprennent tout de suite! On a eu du bol.

LFB: Votre univers un peu witchy est assez « connoté «  en ce moment. C’est une identité visuelle ou un combat?

Myriam: J’ai toujours adoré cette esthétisme personnellement. J’ai lu beaucoup d’articles de féministes qui réutilisent cette figure, et pourquoi pas! Mais moi, et Eva, on a toujours été un peu « gothique », « sombre », « eye liner ». (fou rires) Eva est celle qui a le plus développé cet univers et il nous plait à tous, donc on s’est dit qu’on allait suivre ça mais pas forcément dans un sens militant.

Edith: C’est plus dans un esprit de femmes fortes, puissantes, dark side, pas spécialement la sorcière d’ailleurs. D’ailleurs on aurait pu faire des sorcières au lieu des trois Parques, avec un cône de chantier pour le chapeau. Cette modernité! (fou rire général)

Enfin, comme si être une femme dans le rock et avoir un univers sombre c’était forcément sorcière. Je pense que dans le dernier clip on a réussi à avoir quelque chose de dark sans être trop connotées.

Eva: C’est l’image d’une sonorité surtout !

Myriam: Et du mélange des genres ! On prend tous les éléments comme une potion pour balancer des trucs.

LFB: Comment ça se passe la sortie d’un EP en tant de Covid?

Myriam: ça fait un an qu’il est dans les tiroirs. On passe la sortie à scroller les notifs sur notre canapé et à crier de joie! On fait un call zoom pour se réjouir ensembles (rires) Ça fait juste bizarre de pas faire de release party…

Edith: Ça fait trois ans qu’on le joue, on a envie de le lâcher là! Le donner, qu’il appartienne aux gens.

Eva: Nos proches, notre public, ils connaissent par coeur les chansons et on a hâte de leur donner et passer à autre chose, on a encore plein de trucs à vous dire encore.

Edith: On a bien fait de le faire attendre, on voulait que les conditions soient meilleures. Et il a beaucoup évolué depuis! La pochette, le nom… 

Myriam: C’est seulement un avant-goût de ce qu’on peut et de ce qu’on va faire.

LFB: Quels sont vos plans pour le futur, qu’est ce qu’on peut vous souhaiter?

Edith: On va se lancer dans une compagnie de corbillards.

LFB: Il y a de la clientèle en ce moment.

Myriam: C’est moins précaire que musicien. Et on espère bien sûr reprendre les concerts!

Eva: On avait tellement de super dates prévues, et groupes avec qui partager les scènes. Mais surtout on prépare l’album. Il y a plein de titres qui ont un chouette potentiel dedans. L’EP c’est vraiment un avant-goût, et on a beaucoup évolué depuis. Et l’album ça va vraiment marquer un pallier!

Edith: Difficile de pas se juger d’ailleurs depuis le temps qu’il est dans les tiroirs… ça fait partie du processus de création d’avancer, et on a vraiment hâte de montrer ce qu’on fait aujourd’hui! 

LFB: Un immense merci! C’était beaucoup trop cool. 

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