(EXCLU) GALO DC, danser sur les braises de Rome

Entre 2020 et 2021, on avait suivi les aventures de Galo DC, nous offrant à intervalle régulier un morceau et un clip qui tous ensemble ont fini par former, Images du réels, son second EP. Depuis, Benoît s’était fait plus discret mais s’offre un retour cette semaine avec Rome, un morceau où l’on danse sur les ruines d’un couple qui disparait et dont le clip est à découvrir ce matin en exclusivité sur notre site.

À bien des égards, l’amour est comparable à un empire. On y met tout ce qu’on est, on cherche à l’étendre, à conquérir et à le rendre invincible. On s’aveugle aussi, ne réalisant pas parfois que tout peut partir en flamme, que même les fondations les plus solides peuvent s’effondrer et détruire l’édifice en un clin d’œil, nous laissant ainsi face aux ruines, au feu et au vide.

On a tous vécu ça, ce sentiment de force et de protection qui se transformer en torrent de larmes face à un truc aussi con qu’une tasse vide ou laissait à l’abandon. Des larmes nombreuses, mais qui ne soignaient jamais vraiment ni la souffrance, ni les braises, seul le temps jouant un effet salvateur et réparateur avant qu’on ne reparte sur un nouvel empire, un nouveau territoire à construire et à faire vivre.

C’est tout ça que nous raconte GALO DC dans Rome. Un homme face à la fin, la solitude et le besoin de reconstruire ses rêves, d’y croire encore malgré tout. À travers des images simples et percutantes, des mots qui se répètent pour multiplier l’impact, Benoît nous raconte l’égarement, la douleur mais aussi l’espoir et le besoin de voir les lendemains qui chantent, transformant les mots qui blessent en mots qui réparent.

Car si la tristesse est là, présente et prégnante, elle n’est pas l’élément central. Comme souvent chez GALO DC, tout se joue dans le corps autant que dans le cœur, et la construction musicale joue un contrepoids important et imposant à l’aventure que Rome nous fait vivre. Car le titre est profondément dansant, il se mouve et mue, se transforme entre les couplets et les refrains, nous attrape et nous surprend, nous entrainant dans des zones inattendues et ravissantes.

Cette idée d’expiation et du corps se vit aussi pleinement dans la vidéo réalisée par Thibault Lévêque. Alors que sur le précédent EP, GALO DC jouait beaucoup sur les images et le montage, cette nouvelle aventure prend un tournant plus direct et naturaliste dans l’image, portée par une direction artistique qui le suivra dans tous le processus visuel de ce nouveau projet.

On se retrouve ainsi face à un petit court métrage, mettant au premier plan Benoît dans un footing nocturne et dansant, survêtement rouge et casque sur les oreilles. On le suit dans cette course parisienne, on observe sa concentration et son corps qui s’exprime, comme happé dans une réalité parallèle, oubliant ce qui vit autour de lui pour se concentrer sur l’instant, s’oubliant pour mieux laisser le présent et la vie reprendre le dessus.

Un nouveau chapitre plus physique et impacté par la vie s’ouvre donc avec Rome, ouvrant le chemin à un nouvel EP prévu au mois de juin et une release party au PopUp du Label dont nous aurons le plaisir d’être partenaire.