Freak Monkeys : « La musique c’est notre moteur, notre projet d’avenir. »

C’est l’histoire d’un groupe de quatre jeunes hommes, qui aiment le rock et le Beaujolais Nouveau… Suite à la sortie de leur premier EP en novembre dernier, La Face B avait rencontré les Freak Monkeys à la sortie de leur concert à l’Aéronef. Le but de cette rencontre ? Faire connaître ce tout jeune groupe de funk-rock à nos lecteurs au travers d’une interview haute en couleurs.

Freak Monkeys par Anna Perichon

La Face B : Salut les gars ! Bienvenue… Chez vous ! Car vous êtes tous étudiants ici, en fait !
Entamons les hostilités, quelle est l’origine du nom du groupe ?

Adrien : On a deux versions, celle de Victor qui est très philosophique et celle de Noé, mais vas-y d’abord Noé.

Noé : L’origine du nom : « Monkeys » parce qu’un singe c’est fou, ça grimpe partout et « Freak » parce qu’on adore l’argent aussi. (rires)

Adrien : Non, non, « freak » c’est parce que sur scène on est très énergiques, on met un peu notre folie en avant.

Noé : On est fous, très fous. C’est délirant notre truc, donc ça collait bien  Freak Monkeys.

Victor : Les Freak Monkeys, ça vient de cette citation d’Einstein qui disait que si tu demandes à un poisson de monter à l’arbre, il pensera toute sa vie qu’il est con. Et nous en tant que musiciens on se reconnaît là-dedans parce qu’on essaie de monter l’arbre de la société, personne ne croit en nous mais on veut prouver aux gens qu’on peut y arriver !

LFB : Comment s’est formé Freak Monkeys ?

Adrien : Au départ avec Noé on jouait dans un ancien groupe dans lequel on était quatre. Sauf qu’un jour on s’est retrouvé à deux, mais en ayant une date à assurer à Valenciennes dans un bar. Noé qui était à l’EF2M, a proposé à Victor et Hugo, ses camarades, de nous rejoindre. Noé était guitariste mais il est passé à la batterie en demandant à Hugo d’être à la guitare et Victor est à la basse. On s’est rencontrés 24h avant la date à Valenciennes, et voilà !

Victor : On a passé un tellement bon moment en se connaissant si peu qu’on n’a pas trop réfléchi avant de tenter l’aventure ensemble.

LFB : Comment décririez vous votre style de musique ?

Hugo : On fait du rock, on aime aussi beaucoup le groove et donc on essaie de mélanger tout ça et ça fait du groove-rock. J’ai bien répondu ?

Adrien : Ouais ! En gros c’est ça. C’est pas un genre qui existe vraiment mais on essaie de mixer tout ça.

Victor : On s’inspire pas mal de groupes des années 90 par exemple.

Adrien : On aimerait justement percer dans ce genre, groove-rock/funk-rock à fond !

Victor : On veut faire quelque chose de coloré.

Adrien : Oui, pas comme beaucoup de groupes rock en noir et blanc. Quelque chose de vivant quoi !

LFB : Question individuelle, où/comment est-ce que vous avez appris à jouer et/ou chanter ?

Hugo : J’ai commencé la musique quand j’avais 6 ans. Mon père m’a inscrit au conservatoire classique à cet âge-là. Du coup j’ai fait du solfège et de la guitare classique pendant 7 ans et après je devais avoir 13 ou 14 ans quand je me suis mis à la guitare électrique. J’ai beaucoup aimé donc j’ai beaucoup bossé et à la fin de mon lycée je me suis dit que la médecine c’était pas mon truc, donc qu’il valait mieux faire de la musique et devenir SDF que kiné.

Victor : J’ai commencé à 8 ans en prenant des cours particuliers de piano. Et après quelques années le piano c’était pas assez rock’n’roll pour moi donc je me suis mis à la guitare. La guitare c’était trop rock’n’roll pour moi donc je me suis mis à la basse.

Adrien : J’ai commencé la musique à 18 ans, grâce à Noé. On a chanté pour la Fête de la Musique et je n’avais jamais chanté devant qui que ce soit quand il m’a foutu sur la scène. Depuis j’arrive pas trop à en sortir. J’ai fait 5 mois de conservatoire l’année dernière et là je prends des cours particuliers. Donc ça fait un an et demi que je chante.

Noé : J’ai commencé la guitare à 7 ans et j’ai fait 10 ans de cours de guitare au conservatoire. Après ça j’ai suivi un cursus jazz au conservatoire aussi et j’ai préféré faire une école comme l’EF2M pour poursuivre mes études. J’y ai fait un an en guitare et maintenant j’y suis en batterie.

LFB : En un an vous avez enchainé les scènes sur différents évènements musicaux. Quel(s) ont été votre/vos événement(s) préféré(s) ?

Adrien : Ce soir à l’Aéronef c’était génial, c’était terrible.

Victor : Moi mon préféré c’était pour notre release party à la Brat Cave.

Noé : J’ai préféré ce soir aussi. Le lieu est incroyable, le son est très bon.

Adrien : L’Entrepôt à Dunkerque c’était vraiment cool.

LFB : Votre premier EP est sorti le 2 novembre 2019. Est-ce que c’était un projet mûri depuis la première heure ou plutôt une évidence qui vous est venue au fil de vos aventures ?

Victor : C’est venu assez spontanément, on ne s’est pas vraiment posé de questions. Si on s’était posé trop de questions on n’aurait encore rien sorti, je pense. C’est venu assez vite car le groupe n’a qu’un an !

Adrien : On a des nouveaux morceaux déjà en réserve qui sont de plus en plus dans le funk-rock donc le deuxième EP est déjà en projet.

LFB : Comment est-ce que vous composez vos morceaux ?

Hugo : Pour composer jusque là on partait quasiment tout le temps du rif de guitare. On va évoluer ensuite mais pour l’instant, Victor, Noé et moi on composait un petit rif de 10 secondes et ensuite ça venait tout seul. On a la chance d’avoir les mêmes influences, on se retrouve très bien dans ce que l’on aime écouter et à quoi on veut aboutir. Du coup on se prend rarement la tête ou sinon juste sur des petits détails.

Adrien : Après, on aime tous aller dans le détail donc ça prend du temps, c’est sûr. On s’attache à faire une musique qui plaît à chacun, pour que chacun d’entre nous prenne du plaisir à la jouer.

LFB : Vous êtes tous étudiants, quelle place prend la musique dans vos vies ?

Hugo : Victor, Noé et moi on fait des études dans la musique donc notre vie c’est de se lever pour aller faire de la musique toute la journée. C’est notre moteur, on est étudiants, pas professionnels mais c’est notre projet d’avenir.

Adrien : Ça me prend beaucoup de temps aussi même si je ne fais pas mes études là-dedans. J’aimerais bien faire une formation d’ingé son après.

LFB : Adrien et Noé, vous formez aussi un duo blues-rock : Rambling Boys. Est-ce que vous avez tous des projets musicaux personnels comme celui-ci ?

Adrien : On a un groupe de reprises aussi dont fait partie Victor, Rock History. On y retrace l’histoire du rock des années 50 à 90.

Victor : J’ai un projet plus jazz de mon côté et je suis aussi à la basse, on est en train de composer en ce moment.

LFB : Dernière question pas piquée des hannetons, quels sont les projets des Freak Monkeys ?

Adrien : Repartir en studio l’année prochaine.

Noé : Partir en tournée l’été prochain, normalement.

Adrien : On veut faire des scènes parce que c’est ce qui nous motive le plus.

Victor : Comme on a sorti notre EP maintenant le but ça va être de le promouvoir donc faire un maximum de scènes. Tremplins, bars, festivals… Voyager, aller jouer à l’étranger !

Adrien : Oh oui faire une scène en anglais !