Format court #20 : Tsew The Kid, Alkpote et DMC Homie.

Chez La Face B, on adore les EPs. On a donc décidé de leur accorder un rendez-vous rien qu’à eux dans lequel on vous présentera une sélection d’EPs sortis récemment. Aujourd’hui, ce sont ceux de Tsew The Kid, Alkpote et DMC Homie qui passent sous le radar de La Face B.

Tsew The Kid – Lofi

La Lofi est un style musical qui se veut à contre courant des sonorités travaillées et léchées que l’on retrouve la majeure partie du temps. Ce courant émerge en 1980 et a connu un intérêt particulier ses dernières années. L’occasion pour plusieurs artistes de s’y essayer. A l’image du parisien Tsew The Kid, qui livre un projet de quatre titres sur des instrumentales inspirées par ce style musical. Dans ce projet, on y retrouve les atouts du jeune artiste : une voix chantonnante qui vient contraster avec la mélancolie qui peut surgir de ses morceaux. Effectivement, les thèmes récurrents dans la musique de Tsew ne sont pas toujours des plus heureux. Entre l’amour et les risques que celui-ci peut comporter, ou encore les incertitudes envers son futur, le jeune artiste fait à la fois preuve de légèreté et d’une grande maturité. Ce petit projet, serait-il le prequel d’un futur album ? C’est ce que laisse suggérer la fin du dernier morceau, Garçon Préféré. A suivre, donc…

Alkpote – Vie rapide

Après un album de très bonne facture, tant par sa cohérence musicale que parce qu’il montre à quel point Alkpote a su faire évoluer sa musique. Après autant de temps dans la musique, il arrive toujours à se montrer actuel et ce n’est pas son dernier projet qui viendra affirmer le contraire. Même si cet EP s’affranchi un peu de l’univers cloud qui planait sur Monument pour revenir à un style plus énergétique. Ici, on y retrouve le sens de la formule propre au rappeur d’Evry assaisonné d’une bonne dose d’ego-trip. Et cela, sur les sept morceaux composant le projet. Pour le clôturer, Alkpote a fait appel à ses élèves Luv Resval et Savage Toddy. Deux artistes polyvalent qui feront parler d’eux dans les années voir même les mois à venir. En les invitant, celui qui se prénomme l’Empereur montre qu’il est toujours dans l’actualité. Mais où donc va-t-il s’arrêter ?

DMC Homie – Fucking Smile

Un EP est toujours un bon moyen de se faire connaitre au début d’une carrière. C’est par ce biais que DMC Homie à décidé de livrer son premier projet. Avec seulement trois morceaux, ils comptent bien marquer les esprits et lancer sa carrière. C’est de l’Allemagne que nous vient ce jeune artiste. Et pourtant, c’est du côté de Liège qu’il a grandi et commencer à rapper. DMC Homie n’est pas tombé dans la facilité et a décidé de varier la proposition musicale. Il aurait pu proposer trois titres dans l’énergie de Money Race, morceau qui avait bien plu à ses auditeurs. Mais non, il a décidé de montrer qu’il savait faire d’autres choses. On passe donc de l’ambiance plus cloud de 50 aux BPM plus agressifs de Jeune & Frais. Si l’univers musical est à la fois diversifié et cohérent, c’est une autre pair de manches concernant les lyrics. Loin d’avoir une mauvaise plume, celle-ci manque quand même d’un brin de diversité. A l’instar de ses homologues américains, DMC Homie aime l’argent et les belles sappes. Choses qu’il aime répeter tout au long du projet. A travers ses sujets, il montre son envie de réussir dans la musique et donc d’amasser un maximum d’argent. Il fait donc preuve d’un égo-trip assez maitrisé qui colle bien avec son univers musical. En trois titres, DMC Homie a réussi à se présenter, la mission est donc réussie.