(Exclu) FOAMS, la déflagration dans une Ghost Town

Il y a des concours de circonstances, des enchainements de désastres qui conduisent parfois à de petits miracles. Non on ne parle pas de la crise sanitaire et du potentiel monde d’après, mais du nouveau groupe d’électro sombre FOAMS. Les cinq membres Sophia, Paul, Ferdinand, Alexandre et Anatole s’étaient réunis atours d’un projet bien rock comme on les aime. Mais une inondation qui a détruit leurs instruments et le départ de Sophia à l‘étranger pendant un an ont permis au groupe de repousser leurs limites et se tourner vers la musique électronique. 

FOAMS Ghost Town

FOAMS sortira le 11 juin son premier EP Are You Satisfied, mais sort goutte à goutte les différents titres. C’est au tour de Ghost Town de se révéler, et dans le plus beau des écrins. 

Le titre a émergé dans l’esprit de Sophia lors de son séjour en Norvège. Entourée du cocon blanc de la neige et du vent glacé des pays nordiques, elle remet en question sa vie à cent à l’heure. Le contraste entre le silence absolu et les nuisances sonores permanentes, les grands espaces et l’étouffement de la foule, l’ennui et l’angoisse de rater le moindre événement la font désormais frissonner. Paris, si vivante, en devient un étau qui écrase les individus et les transforme en fantômes d’eux-mêmes. La ville morte n’est pas celle que l’on croit. 

Des basses graves et froides introduisent le morceau. Puis une voix, superbe, tout en écho, qui vient dévoiler des brides de désespoir et de rage. Transformation du rythme en un refrain ultra dansant, entre le disco 80’s et la french touch à la Justice. La tension est maitrisée à la perfection.

La caméra ère entre les silhouettes et les musiciens en un superbe plan séquence. Ils se dévoilent un par un, mêlés dans les statues blanches de la sculptrice Roseline Granet. Prenant place dans son atelier, le groupe insuffle la vie au milieu de ces âmes errantes et inanimées.

Comme quoi, certaines choses arrivent pour une raison.