EXTRAA : Voyage spatio-temporel avec Baked

EXTRAA a sorti aujourd’hui son premier album, Baked : un condensé de pop rock sautillante digne des sixties, qui donne le sourire jusqu’à en avoir mal, qui fait planer sur un nuage d’allégresse et qui chasse tous les cumulonimbus de notre ciel. Un album déjà culte. 

Ella Herme

Le premier titre teasé par le groupe, A Flower and A Man, avait déjà dessiné les contours du talent du groupe. Un morceau ouvrant un vortex nous emportant tout droit au beau milieu du Swinging London des sixties. On avait découvert la voix infaillible d’Alix, la chanteuse, laissant apparaître une énergie et un charisme rien que par le son. On avait déjà repéré les harmonies, la fusion dans ce groupe qui nous donnait l’impression d’écouter le 10ème album d’une carrière. On avait entrevu la lumière, l’âme solaire et envoutante du projet. 
Baked a tenu toutes ses promesses. 

Il y a toujours une petite part d’appréhension lorsqu’un groupe s’attaque à un style bien ancré dans un espace temporel. On redoute la dissonnance, l’anachronisme, l’absence de sincérité ou même un mimétisme hasardeux et peu naturel. On a peur du déjà-vu, souvent moins bien exécuté. Il existe des exceptions, comme le prouve EXTRAA. Ce qui relève du prodige, c’est l’authenticité dans laquelle le groupe opère

Ella Herme

Une production organique, maintenue par une basse ronde et berçante, des guitares acoustiques ou électriques caressantes ou énergisantes, un piano impertinent, des cordes qui créent une envolée lyrique avec la fusion des voix et des harmonies. 
Le groupe impressionne par la musicalité produite : si les sixties pouvaient connaître des arrangements parfois simplistes, ici, c’est la richesse qui trône. 

L’album alterne des titres très dansants, et d’autres qui nous laissent entrevoir une douce nostalgie. Mais aucunement celle qui nous enfonce. Non, c’est celle du souvenir léger, des mémoires qu’on entrouvre pour s’envelopper dans le confort familier des jours heureux.

EXTRAA se place ainsi comme les dignes héritiers des Beatles, mais avec le modernisme, l’inventivité des générations suivantes, et la fraîcheur des idées nouvelles. Un album médicament qui s’ingurgite comme remède à la déprime. Une formule parfaite qui procure un bonheur immédiat, une légèreté dans l’âme et un apaisement instantané