(Exclu) Plongée dans les bras de Morphée avec Sleeping Song de Bartleby Delicate

Bartleby est le nom du scribe dans la nouvelle de Melville, celui qui répète sans cesse « I would prefer not to » à toute les taches qu’on lui demande d’accomplir. Mais si le musicien luxembourgeois a adopté le nom du personnage, Bartleby Delicate, lui, est bien actif et vient de sortir Deadly Sadly Whatever, un premier EP immersif et introspectif, entre folk et électro, dont la vidéo du second titre Sleeping Song est à découvrir en exclusivité sur La Face B.

Bartleby Delicate
Crédit photo : Nicole Olenskaia

Prenez un moment et laissez vous entraîner dans les profondeurs… Dès les premières notes de mellotron nous sommes projetés 20 000 lieux sous les mers… ou était-ce dans l’espace ? Sur une basse profonde, des sons électro gorgés de réverb’, des soundscapes aériens oniriques et délicats, une voix claire aux paroles réconfortantes nous appelle à lâcher prise : « You say there’s no need to be strong ». Le refrain est doux et hypnotique : « I can take you anywhere / Where you can lay your head down ». Sleeping Song nous plonge dans un rêve apaisant aux multiples possibilités. Plus la B.O. d’un rêve trippy d’Adventure Time qu’un appel à la méditation, le morceau nous projette dans un imaginaire aux parfums d’enfance : « You hold your breath / Way too long / (…)/  The cleverest will hold their tongue / out of breath / this is a sleeping song”…

D’ailleurs lorsque que l’on recherche « sleeping song » sur les moteurs de recherche, on trouve principalement des berceuses pour enfants. Il n’est donc pas étonnant que Bartleby Delicate, (Georges Goerens de son vrai nom) ai confié dans un post Instagram avoir écrit Sleeping Song pour les enfants d’un de ses meilleurs amis qui ont du mal à trouver le sommeil… Il écrit : « En écrivant cette chanson (cela m’a pris quelques années entre le premier jet et la version finale), je les ai vus grandir et cela m’a fait réfléchir à toutes les étapes par lesquelles nous passons pour développer notre personnalité. Pour moi, cette chanson ne concerne plus seulement le fait d’aller au lit, c’est un message d’amour, pour qu’ils sachent qu’ils ont tout le soutien nécessaire à leur développement individuel, (…) ».

La vidéo qui accompagne le morceau et que nous vous présentons ici pour la première fois, est un voyage onirique réalisée toute aux pastels par Adriano Di Mauro. Un souffle magique y crée un ami, ou un tapis volant pour s’élever dans les airs et découvrir les planètes, voir les fleurs pousser sur celles-ci dans ce qui pourrait être un clin d’oeil au Petit Prince de Saint-Exupéry… Des plaisirs simples : une jeu de corde à sauter, une glace italienne… avant que le personnage ne s’envole, dans les rues de la ville d’abord, puis au-dessus de la mer et dans l’espace, près de la lune volant au milieu des comètes…. Un monde rêveur enchanteur qui accompagne parfaitement ce morceau cinématique et envoutant.

Bartleby Delicate compose de la musique immersive tout en stimulant notre imagination. Le musicien nous balade au gré de sa folk contemporaine électronique profonde un tant soit peu mélancolique. Celui qui site Radiohead, Big Thief, Bon Iver ou encore Dan Deacon comme inspiration (voir sa playlist d’influences sur Spotify ici) un temps membre de Seed To Tree, se crée une place sur les scènes musicales luxembourgeoise (qu’il partage entre autre avec C’est Karma) et européenne où il a ouvert notamment pour Rhye, Tom Odell ou encore Aldous Harding. Un musicien à suivre, dont on vous laisse découvrir la vidéo de Sleeping Song ici ?.

Découvrir Deadly Sadly Whatever :

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